Partie 33 : À chacun son bonheur

Ecrit par Mayei

…Tisha Okeke...


Leur avion vient d’atterrir, j’ai hâte de les voir franchir la porte d’arrivée. Elles m’ont tellement manqué. C’est fou comme le temps passe tellement vite. Je regardais de gauche à droite jusqu’à ce que j’aperçoive la tête de Cyrah au loin, elle tirait son chariot et derrière elle, suivait Charlène. Mon cœur se rempli de joie, une joie que je n’avais plus ressentie ces derniers temps mais bon nous en reviendrons. 

Je me mis sur la pointe des pieds en faisant de grands gestes de la main pour qu’elles me voient. Elles se dirigeaient maintenant vers moi. Je ne pus m’empêcher de courrier vers elles et me jeter dans les bras de Charlène en premier. 

Cyrah : c’est d’abord Charlène hein ? La discrimination 

Moi : ne soit pas jalouse le meilleur pour la fin toi aussi 

Charlène : ça c’est encore plus grave, donc moi je suis qui ? 

Moi : je ne resterai pas au milieu de vous mesdemoiselles.

Je me jetais dans les bras de Cyrah à présent en appuyant la tête contre sa poitrine généreuse. Son corps est tellement douillet lol. 

Cyrah : tu ne changeras pas toi ! ton mari sait0il que tu appuies les seins de tes amies ?

Moi : et alors ? mais ne restons pas là rentrons 

Je les trimbalais toutes les trois jusqu’à la voiture où nous attendait le chauffeur. 

Charlène : oh Tisha ! C’est dans cette voiture qu’on rentre 

Moi : tout à fait (au chauffeur) range les valises dans le coffre s’il te plaît 

Lui : bien madame 

Tidiane : oh ma copine a percé

Cyrah : c’est la vraie vie de Lougah qui est là. Des fauteuils qui te massent le corps.

Nous partîmes dans un fou rire en nous installant à l’arrière de la toute dernière range rover. 

Nous avons tapé les mises à jour dans la voiture comme toutes bonnes amies. Nous avons essayé de rattraper le temps en ces quelques minutes qui séparaient l’aéroport de la maison. Nous sommes enfin arrivés à la maison et le garage s’est ouvert pour que le chauffeur fasse rentrer la voiture. Je descendis de la voiture en attendant que mes amies en fassent pareil mais elles restaient stoïques dans la voiture, la bouche ouverte. 

Moi : c’est comment ? vous ne descendez pas ?

Charlène : c’est ici que tu vis Tisha ?

Moi : lol vous exagérez 

Charlène : Cyrah pardon pince moi que je réalise que je suis dans un rêve 

Cyrah avança sa main et la pinça fortement 

Charlène : aie ! Tu ne peux pas faire doucement ?

Cyrah : doucement d’où ? Pincer c’est pincer ma chérie au moins tu sais maintenant que tu ne rêves pas.

Le chauffeur s’est chargé de faire monter les valises dans différentes chambres mais elles ont décidé de dormir ensemble toutes les deux. Elles se sont débarbouillées et m’ont rejointe sur la Terrace près de la piscine. 

Moi : au fait Charlène, je pensais ! Et si tu venais ici pour te refaire une vie comme c’est un peu dur selon ce que tu m’as dit.

Cyrah : ce n’est pas une mauvaise idée hein ! 

Charlène : c’est vrai je vais y réfléchir après mon entretien d’embauche. 

Aux environs de midi Sandilé est venu comme à son habitude pour le repas de midi. La conversation entre lui et les filles était bon enfant. Ils riraient de temps à autres et il faisait des blagues à tout bout de champ. S’il y avait un domaine dans lequel mon futur mari excellait c’était bel et bien l’art de savoir accueillir les gens et les mettre à l’aise. 

Sandilé : bon mes belles, je vais retourner au boulot. Je ne suis pas sûr qu’on se reverra avant demain car j’ai énormément de boulot à rattraper 

Moi (boudant) : c’est ce que je vis à chaque fois ici. Il me laisse seule comme ça dans cette grande maison 

Sandilé : crois-moi que j’aurais préféré rester ici tu sais ! ce n’est pas de gaieté de cœur que je le fais.

Il se baissa et m’embrassa avant de s’en aller. 

Cyrah : l’amour collé serré hein 

Charlène : madame Fanti tu parles aussi ? Il n’y a que moi qui suis sur le côté oh. À quand mon tour ?

Tisha : ça viendra je t’assure ! Au moment où tu t’y attendras le moins. 

Cyrah : quand on parle du loup, le voilà qui appelle. 

Elle s’éloigna pour répondre au téléphone alors qu’on la taquinait un peu.

Nous avons fait les boutiques pour le mariage histoire de prendre les derniers trucs pour la cérémonie. C’est vrai qu’il y a une organisatrice pour ça mais j’aime aussi être au control. Donc je prends tout ce que je peux, au cas où ! On ne sait jamais. 

La nuit tombée, les filles n’ont pas tardé à s’endormir sûrement fatiguées par le voyage mais aussi les courses de tout à l’heure. Je suis restée seule au salon en attendant Sandilé sagement. Plus le temps passait plus le sommeil me gagnait jusqu’à ce que mon téléphone se mette à sonner.

Moi : allô chéri ?

Sandilé : comment tu vas Sunshine ?

Moi (baillant) : je suis fatiguée ! Depuis je t’attends

Sandilé : les filles dorment ?

Moi : oui 

Sandilé : tu en es sur ?

Moi : puisque je te le dis !

Sandilé : ok je serais là dans moins de vingt minutes 

Moi : à tout à l’heure 

J’ai dû attendre encore un bout de temps encore avant qu’il ne débarque au salon. Je fermais mon peignoir en allant l’accueillir avec tout mon enthousiasme mais freinais en voyant la fille derrière lui. Il me souriait de toutes ses dents 

Sandilé : je te présente Ice...Ice, ma femme

Elle mâchait son chewing-gum vulgairement en me tendant sa main, que je regardais avec dédain. Parlant de vulgairement, son accoutrement était dans le même ton. Une micro jupe en polyesters de couleur rouge avec un haut bustier lui collant la peau. Elle avait de hauts talons et une coiffure toute aussi extravagante. Elle donnait l’impression d’être une prostituée de bas quartier.

Ice : alors quand est-ce qu’on commence ? Je n’ai pas toute la nuit. J’ai d’autres clients. 

Sandilé (excité comme une puce) : je peux te voir chérie ?

Je le suivais comme une automate jusque dans la cuisine. 

Moi : c’est quoi ça ?

Sandilé : bébé, j’ai besoin de te voir faire l’amour avec elle 

Moi (choquée) : tu es malade Sandilé ? Qu’est-ce qui ne va pas chez toi ? Je ne suis pas lesbienne, je ne le ferai pas. Avec une prostituée en plus ! qui sait ce qu’elle traine comme maladie ?

Sandilé : Tisha pour une fois laisse toi faire sans broncher.

Moi : d’abord c’était que je couche avec ton ami. Tu m’as frappée jusqu’à me faire perdre mon enfant parce que j’avais osé refuser. Quand je me suis remise j’ai quand même couché avec lui pour ton plaisir et là je dois me transformer en lesbienne pour une nuit ? il n’en est pas question.

Avant qu’il n’ajoute quoi que ce soit je sortais de la cuisine jusqu’au salon 

Moi : mademoiselle vous pouvez vous en aller, nous n’aurons pas besoin de vos services

Ice (claquant son chewing-gum) : mon argent alors pour m’avoir faire perdre tout mon temps et mes potentiels clients.

Heureusement que mon sac était à côté, je sortis tous les billets que j’avais et lui jetais ça. J’ouvrais ensuite la porte pour qu’elle s’en aille très vite. Sandilé apparaissait à son tour. Il s’approche de moi avec un air de colère et me pris violemment par le bras. 

Moi : aie tu me fais mal, tu me fais mal 

Sandilé : pourquoi tu dois toujours faire la difficile ? Pourquoi c’est tout un problème pour toi de me faire plaisir ?

Moi : parce que ce que tu me demandes est contre nature. Et tu oublies que mes amies sont là pourquoi m’obliger à faire ceci ?

Il restera encore plus fort sa main autour de mon frêle bras, je criais encore plus. 

...Cyrah Elloh...

Brrrr brrr brrr

Je me levais en sursaut pour décrocher mon téléphone qui n’arrêtait pas de vibrer depuis contre la commode de nuit. Qui ça allait être à cette heure si ce n’est Fanti lui-même ?

Moi (Voix ensommeillée) : qu’est-ce qu’il y a Fanti ?

Hakeen : où sont passés les jolis petits noms ?

Moi : ils disparaissent quand tu déranges mon sommeil 

Hakeen : toi aussi tu déranges mon sommeil, je n’arrive pas à dormir quand tu n’es pas là ! ton parfum me manque. 

Moi : awwww le pauvre bébé que tu es 

Charlène : Cyrah tu peux aller parler ailleurs ? 

Moi : Hakeen reste en ligne s’il te plait, je me déplace pour ne pas déranger Charlène.

Hakeen : ok 

Je suis sortie du lit en soupirant pour me rendre au salon afin de ne pas embêter Charlène. Je fus surprise de voir de la lumière en provenance de cette même pièce. Nous avions laissé Tisha au salon. Sandilé n’était-il toujours pas rentré ? Je m’avançais et stoppais net en entendant les éclats de voix. J’entendais surtout la voix de Tisha. Elle criait plus qu’elle ne parlait.

Je voulais me retourner pour ne pas entendre tout ce qui se disait. C’est un discours de couple je n’ai rien à y faire. Puis le bruit d’une gifle qu’on administrait à quelqu’un me glaça sur le champ. Tisha criait alors que d’autres coups étaient donnés. Cette fois ci je ne restais pas dans l’ombre de ce couloir. Je sortis en voyant Sandilé, assis par-dessus elle, la battant violemment. Je m’interposais entre eux.

Moi : tu n’as pas honte de toi ? Frapper une femme ? Je ne te savais pas ainsi. 

Sandilé : on en reparlera 

Il se dirigea vers le couloir et disparu. J’essayais de lever Tisha du sol alors sur cette dernière continuait de pleurer. 

Moi : qu’est-ce qui s’est passé ? Il a pour habitude te de porter main de la sorte ?

Tisha : non ! C’est la première fois qu’il le fait. 

Moi : s’il l’a fait une fois, il le fera certainement une seconde fois. Tisha qu’est-ce que tu comptes faire ?

Tisha : rien ! Je l’ai énervé ce pourquoi il s’est emporté. Je poursuivrai avec le mariage et cet épisode sera bien loin. Il arrive à tout le monde de faire des erreurs il me présentera sûrement des excuses tout à l’heure quand je rejoindrais la chambre ou même demain.

J’étais franchement étonnée par ce qu’elle venait de me dire. Trouver des excuses à quelqu’un qui te porte main ? Je me suis tout de suite vue mais lorsque j’étais encore avec Ethan. Toutes ces fois où j’ai laissé passer certaines choses en pensant que c’était moi le problème. Voilà que Tisha fait pareil alors qu’elle m’avait pourtant très bien conseillée par le passé. 

Tisha : s’il te plaît n’en parle à personne. Même pas à Charlène. Je ne veux pas sur cela s’ébruite. Je ne veux pas que certaines personnes se permettent de faire des réflexions sur mon couple. 

Moi : c’est comme tu veux mais Tisha s’il te plaît, c’est toujours possible d’annuler ces fiançailles et de rentrer avec nous tranquillement. Je ne veux pas qu’on me dise un jour que tu es morte de violence conjugale 

Tisha (se levant) : merci de t’inquiéter pour moi mais il n’y a vraiment pas de raison. Excuse-moi mais je dois aller retrouver mon mari. Passe une belle nuit 

Moi (doucement) : toi aussi

Je la regardais s’en aller avec une once de tristesse. En mon fort intérieur j’étais persuadée que cela n’était pas la première fois que ça arrivait. Je ne sais pourquoi mais je mis la perte de sa grossesse en rapport avec ce comportement violent de Sandilé que je venais de découvrir. Elle avait été très vague à ce sujet lorsqu’elle nous informait. J’avais énormément mal pour elle mais que pouvais-je bien y faire ? 

J’étais vraiment déçue de Sandilé. J’avais appris avec Mossane que les apparences étaient trompeuses mais Sandilé ne montrait en rien qu’il avait une telle violence en lui. Je m’en allais à mon tour rejoindre ma chambre et me rendis compte que j’avais carrément oublié Hakeen qui était sans doute resté en ligne jusqu’à ce qu’il raccroche. Je lui laissais un message et m’endormis profondément. 

Le lendemain Tisha se pavanais dans tous les sens comme si de rien n’était. Comme s’il n’avait jamais eu une quelconque mésentente entre eux la veille. Sandilé l’embrassait tendrement sous le regard émerveillé de Charlène. Tisha évitait mon regard et moi je ne faisais que m’occuper de mes oignons. 

Le jour du mariage arriva et comme Tisha l’avait dit, elle continua avec sa volonté de ne pas mettre fin à son projet. Les parents de Tisha étaient là et elle rentra même au bras de son mari. Du côté de Sandilé il n’y avait que ses amis. Encore une fois ses parents étaient bien trop vieux pour supporter le déplacement jusqu’à la ville. Le mariage religieux et civil était bouclé. La réception était à l’image du couple c’est à dire très pompeux. C’est le jour de mon amie, je ne pouvais qu’être heureuse pour elle. Alors j’ai mis tout ce que j’avais vu sur le côté pour être aussi présente pour elle.

...Uriel Loserian ...

C’est la énième bouteille que je viens de finir comme ça ! Je me sens tellement mal aujourd’hui ! J’aurais dû annuler les liens d’amitié que j’avais avec elle sur les réseaux sociaux. Voilà qu’aujourd’hui j’ai dû supporter des photos de son mariage très pompeux. C’est clair que je n’aurais pas pu lui donner un mariage pareil. Où allais-je trouver toute cette somme ? j’allais devoir prendre un prêt à la banque pour assurer que la moitié de cette réception, pour vous montrer à quel point le truc était grand. Moi qui secrètement espérais secrètement qu’elle me revienne et bien c’est raté.

Je pensais que mes efforts au travail, c’est à dire être la très tôt et quitter le boulot très tard, rendre tous mes rapports avec une qualité supérieure et bien avant le deadline, allaient payer mais pas du tout. Cette promotion qui avait été annoncée au boulot m’a filé sous le nez pour être donnée à une autre personne. 

Ce fut un coup dur mais pas aussi dur que celui du mariage de Tisha. J’ai beau avoir pris mon amie dans tous les sens, dans toutes les pièces de cette maison mais j’ai encore Tisha dans la peau. Las de me morfondre tout seul dans cette maison sans aucune compagnie, je décidais de me rendre au bar le plus proche, histoire d’être dans un peu d’ambiance. J’ai démarré ma carcasse qui me sert de voiture et tout doucement j’ai rejoint la boîte. Je me garais sur le pas de la route et à pieds je décidais de regagner l’entrée. 

Je passais devant un couloir assez lugubre lorsque j’étendis des gémissements semblables à des plaintes puis une voix d’homme s’élever. 

“Reste tranquille si tu ne veux pas que je te tue tout de suite. Depuis combien de temps tu me fais tourner ? Aujourd’hui c’est aujourd’hui je vais te baisers comme la chienne que tu es”

Puis une voix féminine se fit entendre à son tour

“Boris ne fait pas ça s’il te plaît, j’ai été claire avec toi c’est toi qui refusais de comprendre” 

Il lui envoya une gifle, il n’en fallu pas plus pour que je m’avance dans ce couloir et rejoigne cette personne.

Moi : man elle t’a dit de la laisser, laisse-la c’est comment ?

Lui : de quoi tu te mêles ? C’est entre elle et moi dégage d’ici 

Moi : la demoiselle a dit non donc c’est non qu’est-ce qu’il y a de ci difficile à comprendre ?

Lui : elle ne peut pas me dire non après qu’elle ait accepter mes invitations et mes cadeaux. Tous les restaurants dans lesquels je l’ai trimbalée et mon argent qui y est passé. Regarde même comment elle est habillée et c’est non qu’elle me dit ?

Je ne lui répondais pas ! Je ne comprends pas pourquoi certains hommes pensent sur les cadeaux qu’ils donnent à une femme ou les nombreux restaurants leur donnent le droit de disposer du corps de cette dernière comme ils veulent. 

Je me baissais vers la fille qui était recroquevillée sur elle-même et pleurait en silence. 

Moi : ça va aller ?

Elle : ... ...

J’essayais de la prendre quand je reçu un coup dans le dos qui m’arracha un cri plus à cause de l’effet de surprise plus qu’à cause d’une quelconque douleur. Je ne réfléchis point et me ruais sur cet individu et lui infligeait la correction de sa vie. Il était tombé sur la mauvaise personne cette fois-ci ! Sans vouloir me vanter, la force physique j’en possède. 

Note petite bagarre a attiré l’attention sur nous et très vite on éloignait l’autre de moi. À ce moment je me reconcentrais sur la fille qui était toujours dans la même position. Elle n’arrivait ni à parler ni à bouger alors je la soulevais et l’embarquais dans ma voiture. Moi qui devait profiter de ma soirée pour noyer mon chagrin voilà que je dois jouer les preux chevaliers. 

Moi : tu habites où ?

C’est seulement à ce moment qu’elle a ouvert la bouche. 

Elle : j’ai ma voiture garée devant 

Moi : tu as la clé sur toi 

Elle : oui !

Moi : je viendrai la récupérer dès que je te dépose.

Elle : ramène-moi chez toi, si mes parents me voient dans cet état ils vont vraiment s’inquiéter 

J’hésitais un instant mais fini par accepter et nous nous dirigions chez moi. Je lui ai laissé la chambre mais avant, elle prit une douche et je lui donnais une robe que Tisha avait laissé par ici. Je n’avais pas eu la force de m’en débarrasser. Je suis retourné à la boîte prendre sa voiture puis J’ai passé toute la nuit sur le canapé et le matin à mon réveil elle était déjà debout, sortant de la chambre. 

Elle : euh...merci pour cette nuit...

Moi : Uriel 

Elle : c’est noté, moi c’est Audrey 

Moi : enchanté 

Audrey : de même ! Bon je ne vais pas t’imposer ma présence encore longtemps et te laisser récupérer ta chambre. Cependant j’ai quelque chose à te demander 

Moi : je suis tout ouïe 

Audrey : j’aimerais t’inviter à dîner ce soir à la maison pour te remercier. 

Moi : oh ce n’est vraiment pas la peine je l’ai fait de gaieté de cœur. 

Audrey : j’insiste pourtant ça me ferait vraiment plaisir 

J’ai essayé d’esquiver l’invitation mais Audrey s’est montrée plus que convaincante donc ce soir à vingt heures je dois me rendre à l’adresse qu’elle a noté sur le bout de papier avant de s’en aller.

... ... ...

L’une de ma plus grande qualité est la ponctualité. Ma montre de poignet affichait dix-neuf heures cinquante quand je me tenais devant le portail de cette grande maison. En arrivant même dans le quartier j’ai tout de suite senti le malaise. Ma voiture ne correspondait pas du tout à cet endroit. C’était un quartier de riche, très riche si je peux le dire ainsi. Pourtant, elle avait une toute petite Toyota Yaris qui me montrait en rien cette aisance. J’ai sonné à la porte et une charmante dame m’a ouvert avec un large sourire. 

La dame : tu dois être Uriel 

Moi (lui rendant le même sourire) : c’est exactement ça 

La dame : mais rentre ne reste pas dehors je suis la mère de Audrey. Tu peux m’appeler Josée. 

Moi : bien mais je préfère maman Josée 

La dame : c’est comme tu veux 

Moi : j’ai cette bouteille pour vous

La dame : oh c’est gentil 

En bonne hôte elle me fit asseoir au salon devant des amuse-bouche et m’entretenait avec une belle discussion jusqu’à ce que Audrey nous rejoigne. Je pus remarquer la beauté de la jeune femme avec son teint ébène et ses formes appelantes malgré son corps svelte. Elle était plus souriante et plus gaie que ce matin. Ses traits étaient détendus.

Audrey : Uriel, nous allons attendre que mon père descende et nous pourrions nous installer autour de la table. 

Moi : il n’y a pas de soucis.

Nous parlions de tout et de rien, de la situation économique en passant par la situation politique. Nous discutions de tout ça quand je vis son père arriver. Je ne pus faire autrement que d’avaler de travers ce que j’avais en bouche. La réaction a été la forte toux qui me prit par la poitrine. 

Mr Bouadi : ça fait toujours cet effet quand on ne sait pas que c’est moi qui arrive.

Je me levais automatiquement pour saluer ce grand homme. Il est à la tête de la plus grosse banque du pays. En fait la D-banque est la banque des banques et des grandes entreprises. Il a réussi à lui seule à installer un très grand empire. C’est un honneur de me retrouver en sa présence. 

Le dîner était excellent et monsieur Bouadi m’invita à le suivre dans son bureau. 

Mr D. : prenez place monsieur...

Moi : Loserian

Mr D : bien monsieur Loserian. Asseyez-vous donc

Je m’assois 

Mr Bouadi : vous savez ma fille est un trésor inestimable à mes yeux. J’avais déjà cinq garçons lorsqu’enfin Dieu m’a fait grâce d’une petite fille, ma petite dernière. Elle est rentrée ce matin dans un piteux état en m’expliquant ce qui s’est passé la veille et comment tu n’as pas hésité un instant à lui venir en aide et je t’en suis reconnaissant. Jusqu’à la fin de ma vie sur cette terre je te devrai une dette alors à toi de me dire comment te la rendre. 

Moi (me raclant la gorge) : vous êtes quelqu’un de très respecté dans ce pays. Avec tout le respect, je vais refuser que vous ayez cette dette envers moi. J’ai aidé votre fille sans arrière-pensée. Je ne pouvais pas laisser une femme se faire violenter et faire comme si rien ne se passait alors que j’ai une sœur et une mère. 

Mr Bouadi : je vois. Tu es un homme bien ! D’autres personnes auraient sauté sur l’occasion et m’auraient sorti une liste de ce que je pouvais faire pour eux. Dis-moi, tu travailles actuellement ?

Moi : oui !

Mr Bouadi : et ce travail te convient ?

Moi : bon sans vous mentir j’aurais préféré mieux mais je fais avec.

Mr Bouadi : Tu sais ce qu’on va faire ? Lundi rends toi au siège de la banque (me donnant sa carte) demande à me voir. Viens avec ton cv demain, mon DAF vient de prendre sa retraite. Si ton cv nous convient tu occuperas directement la place dans le cas contraire, on te trouvera une autre position bien rémunérée. 

Moi : monsieur Bouadi c’est vraiment...

Mr Bouadi : ne dis rien du tout, on se voit lundi, demain 

Moi : bien monsieur 

Nous avons échangé une poignée de main bien virile et j’ai retrouvé Audrey en bas avec sa mère. J’ai enfin demandé la route et Audrey m’a raccompagné jusqu’à la voiture. 

Audrey : encore merci pour hier Uriel 

Moi : mais de rien Audrey ! 

Audrey : on peut échanger les numéros histoire de garder le contact 

Moi : bien sûr que oui 

Nous avons pris nos numéros et après un câlin j’ai démarré ma voiture pour me rendre chez moi. J’ai mis mon réveil sur six heures du matin pour être au siège de la banque dès sept heures et attente. 

En ressortant de cette prestigieuse banque, je m’arrêtais un instant pour contempler l’entrée. Je venais de décrocher le poste de DAF. Je n’en revenais pas. J’ai signé un CDI qui me donne de nombreux avantages tels que voitures de services, mes dépenses en loisirs seront remboursées. Je bénéficie d’une large couverture d’assurance. Sans oublié que la scolarité de mes enfants sera assurée jusqu’à ce qu’ils aient dix-huit ans. Que demander de mieux ?

Je n’en revenais toujours pas. Si ce n’est pas la grâce du seigneur qu’est-ce que cela peut bien être ? Il faut que je passe à mon ancien boulot rendre ma démission mais d’abord je dois m’arrêter à l’église et rendre grâce.

...Charlène Dari...

Encore une nouvelle journée sur je dois affronter. C’est aujourd’hui mon entretient. Je suis déjà prête et mes cv aussi sont prêts et imprimés. C’est sans grande conviction que je vais à cet entretient car je sais que forcément quelqu’un me reconnaîtra et fera ressortir cette affaire de vidéo.

J’arrêtais le taxi en me promettant à moi même que cet entretien était mon dernier. Si ça me donnait rien, je m’installerais à mon propre compte. 

Le taxi me déposa devant la société et je m’y aventurais. Je déclinais mon identité à la réceptionniste ainsi que l’objet de ma présence. Celle-ci me lorgna avant de me lancer un “assied toi là ! Quand ce sera à toi on t’appellera” 

Je du souffler pour ne pas laisser mon tempérament prendre le dessus et lui parler mal. Je m’essayais comme elle me l’avait demandé. Pour passer le temps je me mis à feuilleter une revue qui se trouvait là.

“Mademoiselle Dari vous pouvez y aller. C’est au fond du couloir, la porte sur votre droite”

Moi : merci 

Je me levais en prenant mon sac et suivis les indications. Je tapais avant qu’on ne me donne l’ordre de rentrer.

Je trouvais une femme assise dans un fauteuil et une place près d’elle toute vide. 

Moi : bonjour madame 

Elle : vous devez être mademoiselle Dari

Moi : oui en effet !

Elle : prenez place, nous attendons mon collègue, qui est un peu en retard puis nous commencerons

Je profitais de ce léger retard pour sortir mes cv sur je lui remis. Deux minutes environ, la porte s’ouvrait pour laisser passer un homme dont le visage m’était étrangement familier. Je savais que je l’avais déjà vu quelque part mais je ne saurais dire où. Je le dévisageais un moment puis repris mon sérieux. 

Elle : mon collègue est là nous pouvons commencer 

La traditionnelle question du « parlez-nous de vous » ne manquait pas. Je me lançais dans un discours très bien âpreté et que je ramenais aux caractéristiques qui étaient adaptées pour ce poste de gestion et vente. 

La dame : avez-vous été renvoyée de votre précédent boulot ou était-ce volontaire ?

Je m’y attendais à celle la 

Moi : j’ai été renvoyée

La dame : et quelle était la raison

Moi (soufflant) : j’ai été renvoyée suite à un scandale sur la toile. 

La dame : quel genre de scandale ?

Moi (mal à l’aise) : une vidéo où on me voyait complètement nue 

La dame (choquée) : c’est vous que la femme mariée avait frappée. Je me disais bien que je vous avais déjà vue quelque part

Moi : ... ... ...

Le monsieur : je vois que vos différents diplômes et attribues vous placent comme une parfaite candidate pour ce poste...

La dame : mais Jean-Baptiste !

Entendre ce nom à fait un déclic dans ma tête. Mais oui c’est le monsieur qui m’avait remis la carte que j’avais déchirée en petits morceaux !

Jean-Baptiste : quoi Simone ? En quoi est-ce que ce qu’elle fait de sa vie est important pour le bon déroulement des opérations de l’entreprise ? Tu es d’accord avec moi que ses compétentes sont puis sûr parfaites.

Simone : mais ça peut nous faire de la mauvaise publicité. 

Jean-Baptiste : Simone mais voyons ! Jusqu’à preuve du contraire c’est moi qui suis au service marketing et si je suis d’accord pour l’embaucher cela veut dire que je sais ce que je fais. Tu ne vas pas laisser ton travail au service financier pour faire le mien quand même.

La femme avait perdu de sa superbe après la réponse de son collègue. L’entretien poursuivi son cours avec d’autres questions et se clôtura par une belle poignée de main. J’étais prise ! Moi qui était venue ici avec des pensées négatives ! Mais il faut avouer que si Jean-Baptiste n’avait pas été là, je n’aurais pas eu ce poste. Et dire que j’avais déchiré sa carte. Simone sorti en nous laissant tous les deux.

Moi : merci !

Jean-Baptiste : il n’y a pas de merci. Ne pensez pas que c’est une faveur que je vous ai fait. Vous méritez amplement ce poste et tout le monde a droit à une seconde chance 

Moi (accusant le coup) : ok...et pour votre carte…

Jean-Baptiste : me vous fatiguez pas pour trouver une justification. Rentrez bien chez vous on se voit dans trois jours 

Moi : bien 

Il s’en alla à son tour et je sortis du bureau pour rejoindre dehors. Je venais de décrocher un boulot. Il faut que je le dise aux filles ça se fête ça. C’est Tisha qui sera déçue, elle me voyait déjà vivre avec elle en Afrique du Sud !

...Cyrah Elloh...

Fatiguée est trop faible pour décrire l’état dans lequel je me trouve présentement. Je suis éreintée. Faire un déménagement ce n’est pas chose aisée, en plus de ça il y’a le boulot, il faut concilier tout ça. La peinture était prête depuis une semaine déjà et les meubles ont été livrés et installés il y a deux jours. J’ai tourné dans les magasins pour trouver des jolis draps et rideaux pour la maison. 

Faire les courses, ça prend toute l’énergie qu’il y’a dans ton corps. Ce la mer à boire. Je suis en train de concocter quelque chose de rapide qu’on pourra se mettre sous les dents. Hakeen ne tardera pas à rentrer. 

Je ne vis pas ici mais c’est tout comme car depuis qu’il est installé, le passe tout mon temps ici. Je ne rentre chez moi que pour prendre des vêtements et des trucs pour le travail.

Je refermais la casserole et entendant le bruit le la voiture qui rentrait au garage. Hakeen avait fait installer un portail électrique. Il gardait l’une des télécommandes et moi l’autre. Ça nous rendait la vie plus facile surtout qu’il n’y a pas de gardien et il ne pense pas en prendre un.

Je m’affairais sur ma planche de cuisine lorsque je sentis des mains se glisser sous mon large tricot et prendre mes seins. Ces derniers temps je sens mes seins très lourds et ça me fatigue quand je mets le soutien donc je laisse comme ça au vent.

Moi : Hakeen 

Hakeen : comment tu vas princesse ?

Moi : je suis complètement vidée de mes forces et toi ? Le boulot ?

Hakeen : laisse tout ça ! J’ai besoin de ma dose la 

Moi : tu exagères ! Vas d’abord te débarbouiller et on en reparlera 

C’était bien trop lui demander ! Déjà il dénouait sa cravate et baissait la fermeture de son pantalon. Ses mains revenaient encore malaxer mes seins et jouer avec le bout. Il fit tomber tout ce qui était sur le plan de travail et me dit asseoir là-dessus. Mon t-shirt se retrouva à même le sol et il se mit à me sucer les seins.

Moi (entre deux gémissements) : la nourriture Hakeen 

Il arreta le feu et revint vers moi 

Hakeen : on commandera quelque chose. 

Il me débarrassa de mon dessous et écarta mes jambes pour le bouffer la chatte comme il sait si bien le faire. J’appuyais sur sa tête pour ne pas qu’il arrête. Au moment donné il me pénétra d’un coup et fit de moi ce dont il voulait dans cette cuisine. C’est seulement après avoir jouir qu’il consenti à monter se laver. Il a dit qu’on commanderait alors il ira lui-même chercher lui ce que je voudrais manger.

Après son tour sous la douche, ce fut au mien. Je pris mon temps pour être bien propre et sorti de avec la serviette nouée. 

Moi (surprise) : bébé ?

Hakeen (souriant) : oui mon coeur ?

Moi : qu’est-ce...

Ma gorge se noua et je sentis mes yeux s’inonder de larmes. Hakeen avait le genou au sol et tenait entre ses doigts une magnifique bague. 

Hakeen : j’ai cette bague depuis maintenant un mois en attendant de trouver le meilleur moment. Je m’excuse déjà s’il n’y a pas les cœurs comme on voit d’habitude ou qu’il n’y ait pas un beau monde pour assister à ce moment si important. Je veux tout simplement te dire que je t’aime comme un fou. Tu es arrivée dans ma vie sans prévenir, comme par hasard, et tu as changé beaucoup de chose en moi. Moi qui ne voulais penser au mariage un jour, me voilà le genou au sol. Tu es mon tendon d’Achille, tu es si importante dans ma vie Cyrah. Sans toi je ne pourrai vivre ce pourquoi je te demande gentiment d’accepter cette bague. Laisse-moi faire de toi la personne la plus heureuse sur cette terre.

Les larmes avaient coulé sur mes joues. Je me fichais qu’il n’y ait ni grandes décorations ni un grand monde. Ce qui importerait était l’amour qu’on se portait l’un à l’autre. 

Moi : oui Hakeen. Oui, je le veux 

Il passa la bague à mon doit, ses doigts à lui tremblaient. Il se leva et m’embrassa à pleine bouche. Très vite nous nous retrouvons sur le lit, nus et nos corps collés l’un contre l’autre. Je me retrouvais à crier son nom à chaque fois qu’il me donnait un coup de butoir.

Mal Dans Sa Peau