Partie 33 : Phoebe McDowell

Ecrit par labigsaphir

- Madame Croft, le numéro que vous nous aviez donné, celui de Lavigna Tudor, n'est plus attribué.

- Quoi ?

- Tenez, essayez vous-même.

Je prends le téléphone qu'il me tend et compose le numéro de Lavigna. Effectivement, il n'est plus en service. L'espoir que je nourrissais secrètement au fond de moi, disparaît, laissant place au désespoir et la tristesse.

- Comment a-t-elle pu nous faire ça ? Dis-je en éclatant en sanglots.

- Calmez-vous, madame Croft, calmez-vous, nous la retrouverons surement.

- Comment allons-nous prouver l'innocence de ma fille, maintenant ?

- Ce n'était qu'une partie de ce à quoi nous prétendions, réplique-t-il.

- Mon Dieu ! Cela ne se terminera donc jamais ?

- Mais si, mais si, madame, garez espoir.

DEUX JOURS PLUS TARD...

[ VANAYA ]

- Mais que se passe-t-il, ici ? Demandai-je à Harry James, semblant être en grande conversation avec Rosalend, la commère de l'étage.

- N'êtes-vous pas au courant ? Dit-elle en s'adressant à moi.

- Au courant de quoi ? Répliquai-je agacée. Tenez Harrry, veuillez mettre mon sac à main et mon manteau, dans mon bureau.

- Cela ne fait pas partie de mon boulot, lâche-t-il la figure attachée.

- Au cas où vous le ne sauriez pas, je suis une Stern donc à même de vous virer de cette société.

- Essayez donc !

Il tourne les talons et rejoint rapidement son bureau. Celui-là, je lui réglerai son cas, un de ces quatre (4) matins, aussi vrai que je m'appelle Vanaya Croft. Je me tourne vers le reste des commères, attendant que l'on m'explique tout ce branle-bas.

- C'est terrible, reprend Rosalend, le regard mouillé.

- Quoi donc ? Fais-je, impatiente.

- Le...le...le...le...

- Respirez Rosalend, respirez...Voilà, ça ira...parlez maintenant ; elle ferme les yeux, serre les poings, puis les rouvre.

- Le corps sans vie de Phoebe a été retrouvé à deux kilomètres de chez elle.

- Quoi ? M'exclamai-je, surprise.

- Oui, il a été retrouvé dans sa voiture.

- Selon les premières conclusions, elle serait partie de chez elle, aurait fait un détour par un parc pour rencontrer une personne.

- C'est digne d'un polar, tout ça.

- Eh oui...Oui...Et dire que nous avons échangé hier soir avant de nous séparer. Je me souviens encore de son sourire et ces pitreries ; elle commence sérieusement à m'énerver avec ces larmes.

- Paix à son âme, dis-je avant de les traverser et rejoindre mon bureau.

Je m'assieds et ai la désagréable impression que rien n'est vraiment à sa place. Je ne sais pas pourquoi, j'ai l'impression que l'on est entré dans mon bureau en mon absence. Je sors et me rends dans le bureau voisin, toque et passe la tête par l'embrasure de la porte.

- Oui, entrez ! Répond Michael en levant la tête.

- Dis-moi, Mike, aurais-tu vu quelqu'un dans mon bureau ?

- Oui, oui. A ce sujet,

- Je t'écoute.

- Ton oncle a cherché après toi et tient à ce que tu ailles le voir, dès ton arrivée.

- Ok.

- Qui était dans mon bureau ?

- Ton oncle accompagné d'un technicien.

- Pourquoi ?

- Il y aurait apparemment eu un bug informatique et il tenait à vérifier que ton PC est parfait état.

- Mais il aurait pu attendre mon arrivée, rien ne pressait.

- Il faut aller le lui dire.

Je ferme la porte et me rends dans le bureau de Jamice, qui est en pleine réunion avec des chefs de département. Il me fait signe, je dois attendre. Je prends mon mal en patience et cinq minutes plus tard, ils sortent pendant que moi, je rentre.

- Bonjour Jamice,

- Bonjour Vanaya. Assieds-toi, s'il te plait.

- Merci ; je m'assieds en remarquant que son ton est froid voire sec.

- Nous avons suite à un bug informatique, du procéder au reboot de quelques ordinateurs dont le tien.

- Huhum.

- Tout va pour le mieux, c'est ce que je croyais jusqu'à ce que je sois alerté par un ingénieur du département informatique et que je demande des comptes au département administratifs.

- Où voudrais-tu en venir ?

- Vanaya, cela ne fait longtemps que nous nous connaissons. Durant des années, Carla vous a tenus loin de nous suite à des différends que nous avions. Peut-être ne l'ai-je jamais montré, voir une partie du clan Stern revenir à la source est plaisant. Seulement, je ne pensais pas que cela se ferait avec des heurts.

- Mais encore,

- En dehors du fait que nous travaillons dans cette société et que je sois ton patron, tu es d'abord ma fille, ma nièce et donc, fais partie de la famille. Quoi qu'il puisse se passer entre ma sœur et moi, je l'ai toujours aimé et je l'aime toujours. Logiquement, la séparation et la division que ce soit dans son foyer ou dans le mien, ne sauraient être à l'ordre du jour. Je ne pourrais cautionner que tu te jettes du haut d'une falaise, alors que je peux te sauver.

Il se lève, va ouvrir la porte de son bureau, jette un coup d'œil dans le couloir, rentre, ferme à double-tour et me demande de le rejoindre dans le coin « canapés ».

- Vanaya, je vais m'exprimer en tant qu'oncle car tu es ma nièce.

- Ok.

- Serais-tu partie prenante de la déchéance de ta sœur ?

- Quelle sœur, je n'ai que des frères, moi.

- Vanaya, soupire-t-il, as-tu participé à ce qui arrive à ta sœur ?

- Non. Pourquoi ? Ce n'est pas parce que nous ne nous entendons pas, que je souhaite ardemment sa mort. Bon sang ! Mais pour qui, me prenez-vous ?

- Vanaya, j'ai eu la visite d'un chef de service, ce matin et la discussion que nous avons eue, fut des plus édifiantes. Selon lui, tu aurais demandé à un jeune homme que tu aurais embobiné par tes charmes, de détourner les courriers destinés à ta sœur.

- Quoi ? M'exclamai-je, outrée.

- Merci pour ta confiance, tonton. Crois-tu que je puisse voler aussi bas ? Je n'ai jamais demandé à quelqu'un le courrier de Jen.

- En es-tu certaine ?

- Oui.

- Ok. Tu sais, Vanaya, bien que Stern soit un empire, nous sommes d'abord une famille. Et tu sais que dans toute famille, le respect et la droiture sont des éléments primordiaux. Même si les employés ne nous le disent pas ou ne nous le font pas savoir, ils observent notre comportement et sachant que notre comportement est le reflet de notre éthique et moralité, ils définissent qui nous sommes. Comme pour dire que la loyauté tout comme le respect et la droiture sont des conditions siné qua none à la pérennité des bonnes relations dans une entreprise.

- ...

- Je vais donc faire appeler Javès, celui qui prétend avoir fait le boulot pour toi, durant des mois. Te souviens-tu, celui à qui tu as fait miroiter amour et bonheur.

- ...

[ JAMICE ]

Je me lève et me dirige vers le bureau, lorsque j'entends du bruit et du coin de l'œil, je l'observe. Elle se met à bouger dans son fauteuil, croise et décroise les mains.

- Jamice,

- Oui, Vanaya.

- C'est vrai que j'ai fait détourner le courrier de Jen durant des mois.

- Elle ne recevait donc pas les convocations à des réunions, ni les conclusions de certaines enquêtes sachant qu'elle faisait partie de la direction des projets. Te rends-tu compte de la gravité de l'acte posté. Tu as participé voire favorisé le dysfonctionnement de l'entreprise, et c'est une faute grave.

- Désolée.

- Non, Vanaya, cela ne suffira pas. Quoi qu'il arrive, Jen est ta sœur !

- Non, ce n'est pas ma sœur. Jen n'a jamais été une Stern et n'en sera jamais une.

- A croire que l'histoire est vouée à se répéter, murmurai-je peiné et sidéré par tant de méchancetés.

- Jen a toujours été la préférée de tous, ce qui est injuste ; elle a maintenant des trémolos dans la voix. Tout a toujours été facile pour elle : se faire des relations, s'adapter à un nouveau milieu, se faire aimer de tous et même trouver l'amour. Moi, j'ai dû me contenter des miettes qu'elle voulait me laisser. J'ai aussi le droit d'avoir ma place au soleil, le droit d'espérer mieux.

- Est-ce pour autant une raison de court-circuiter ta sœur et la briser en plein vol ? La coupai-je stupéfait par la rancœur envers sa sœur.

- ...

- Vanaya, lui as-tu un jour, ne serait-ce qu'un jour, dit ce que tu ressentais ?

- Non. A quoi bon ?

- Il le fallait car dialogue et paix, vont généralement de pair ; elle lève les yeux, son regard est si vide.

- Désolée.

- Non, ce n'est pas à moi qu'il faut dire pardon, mais à ta sœur.

- ...

- Non seulement, tu as fait mal à ta sœur mais aussi à ta mère. Je ne saurais rester indifférent à ce que vit ma sœur, car outre le code génétique que nous partageons, je suis aussi parent. Tu devras t'excuser et nous trouverons une solution.

- ...

- Me suis-je fait comprendre ?

- Tu donnes des conseils que tu n'appliques pas ?

- Comment ?

- Durant des années, tu as coupé tous contacts avec ta sœur et ton frère, à ce que je sache.

- Le contact n'est pas le même et rassure-toi, je n'en suis pas fier. Mes frères qui sont une partie de moi, m'ont toujours manqués. Aujourd'hui, j'en suis pleinement conscient et travaille à reconstruire, renouer les relations si fragiles.

- Moi, je ne souhaite pour le moment, pas avoir de contacts avec eux.

- Au lieu de focaliser sur ta sœur, tu devrais montrer de quoi tu es capable car c'est ainsi que procède Jen. Ta sœur est une jeune femme dynamique, ambitieuse, travailleuse, ouverte au monde et avide de savoir. Vanaya, toi, tu sais te suffire de si peu.

- ...

- Aurais-tu demandé à un information de t'écrire un algorithme permettant de détourner les courriels internes de ta sœur ?

- Oui.

- Pourquoi Vanaya, pourquoi ? Te rends-tu compte que tu es coupable de trahison ?

- ...

- Ta sœur est injustement accusée et tout ce climat favorise les suspicions et confirment des faits qui ne sont pour autant pas avérés.

- ...

- Vanaya, ce n'est pas ainsi que tu te feras respecter des employés surtout que tu es une femme. Ta sœur a su s'attirer la sympathie et l'amitié des uns et des autres, à force de travail et d'abnégation.

- ...

- Je vais garder tout cela sous le coude et nous en reparlerons en fois que cette tornade sera passée.

- Ok.

Elle se lève et se dirige vers la porte, sans un regard vers moi. Une question me brûle les lèvres mais j'hésite à la poser, je ne tiens pas me mettre ou à la mettre en porte-à-faux. De toutes les façons, je saurais trier le bon grain de l'ivraie. Je demande à ma secrétaire de venir, j'ai grand besoin de café pour me remettre d'aplomb.

[ CARLAI ]

- Oui, Fergusson.

- Du café, Carlai ?

- Non, merci mon cher ami.

- Cela fait combien des années que nous nous connaissons.

- Une trentaine d'années voire plus, je suppose répondis-je.

- Nous avons connu l'époque des pantalons zazou, des hippies et des coiffures afro.

- Les filles et femmes en robettes, tu veux dire, dis-je en tirant sur le cigare.

- Ah oui, Carlai, tu n'as pas oublié, le tombeur de ces dames.

- Mais non, elles se jetaient toutes seules dans mes filets. Que pouvais-je y faire ?

- Ce n'est pas la modestie qui t'étouffe, toi. Sous-entends-tu que tu étais le plus beau de tous ?

- Pourquoi pas ?

- Ha ha ha ha ha ha et le plus mauvais coup, oui !

Nous éclatons tous de rire, c'est tellement frais et drôle que nous nous calmons après quelques minutes.

- Elle ne t'avait vraiment pas fait de cadeau, hein ? Lâche-t-il moqueur.

- Eh oui, les femmes. Détruire la réputation du playboy que j'étais parce que je n'ai pu la satisfaire, alors que j'avais fourni un effort physique lors d'un match de foot quelques heures avant. Franchement, les femmes !

- Ga ga ga ga ga ga ga ga.

- Il ne faut pas rire, Fergusson. Aujourd'hui, je peux en parler mais mon passage à la fac fut émaillé de nombreux incidents. Heureusement que celle qui est aujourd'hui, madame Carlai, n'y a pas fait attention et m'a fait confiance.

- Si si si si si si si.

- Ah le bon vieux temps.

- Aurais-tu de ces nouvelles ?

- Non, aucune.

Le silence tombe telle une chape de plomb, nous savons tous les deux qu'il est plus que temps d'aborder le sujet qui fâche.

- Au sujet de l'affaire, commence-t-il en se redressant, la mort de Phoebe McDowell, secrétaire particulière de Klaus Stern, n'est plus un secret. Après diverses enquêtes et vérifications, nous avons eu un mandat d'un juge, nous permettant de perquisitionner son domicile car plusieurs éléments avaient attiré notre attention.

- Continue,

- Le couple McDowell avait un train de vie dispendieux et monsieur McDowell, sommé de s'expliquer n'a vraiment pu le faire. Nous avons donc été obligés de le mettre en garde à vue et ce, malgré le décès de son épouse. Il nous a finalement avoué après avoir passé un marché avec le procureur, que son épouse et lui, faisaient partie d'un réseau mafieux depuis des années.

- Oh !

- Mais oui, mon cher ami. Il est aujourd'hui avec sa famille, sous protection judiciaire.

- Ah bon ?

- L'arrivée de ta cliente dans la société, fut du pain béni pour eux.

- A-t-il explicitement reconnu avoir piégé ma cliente ?

- Non ! Après discussion, force a été de reconnaître qu'il est simple d'esprit et juste apte à faire des courses. Phoebe, sa feue épouse était plis intelligente et sans scrupules, c'est elle qui se chargeait du sale boulot au sein de l'entreprise Stern.

- Tout cela est bien beau, a-t-on des preuves pouvant disculper ma cliente ?

- Non !

- Comment ça, non ?

- Toutes les preuves que nous avons convergent vers un réseau mafieux et non vers ta cliente, même si...

- Même si, m'impatientai-je.

- Même si mon intuition confirme le fait que tout tourne autour de ta cliente. Elle serait la clé de tous ces mystères.

- Ok, fais-je déçu.

- Carlai, pour nous la piste de l'Inde n'est pas à négliger. Le fait que la dame soit portée disparue est un élément non-négligeable, vois-tu. Je pense que nous avons mis le doigt sur quelque chose de lourd mais quoi, je ne saurais maintenant y répondre.

- Excuse-moi d'y revenir, avez-vous pu avoir le nom de la personne à la tête du réseau mafieux ?

- Malheureusement, non, nous y travaillons pour le moment.

- Ok, merci Fergusson pour toutes ces informations.

Une demi-heure plus tard, je rentre dans mon véhicule garé dans le parking des locaux de Scotland Yard, plus abattu qu'à l'entrée. Cela fait des années que je suis avocat et ai appris que tout ne se résumait pas à prester, faire des laïus dans un tribunal, affublé d'une robe ou toge. Ma longue carrière d'avocat m'a menée sur des voies sinueuses, me contraignant à parfois devenir détective, psychologue et je ne sais quoi d'autres. J'ai souvent eu des clients empêtrés dans des affaires aussi sordides que dangereuses. J'ai eu à défendre des criminels de grand chemin comme avocat commis d'office, me refusant à le faire de manière volontaire.

J'aurai pu dire que je me suis endurci et rien ne saurait me toucher, mais c'est faux. Avec l'affaire de Mademoiselle Croft, je suis plus touchée que je ne le crois car c'est une enfant qui aura 23 ans, cette année, si pure et candide ; elle a l'âge de ma fille donc je vois ma fille en a regardant. Comment réagira face à la détresse de sa mère et son père, passant de temps à autres nous voir ? Comment rester insensible sachant que son avenir est en jeu ?

Je suis certain et convaincu de l'innocence de cette jeune femme. Je sais au fond de moi et ne suis d'ailleurs pas le seul, qu'elle n'a rien fait. Je crois que Klaus Stern l'a deviné et cherche malgré tout, à exploiter ce filon afin de l'évincer de cette entreprise. Jamice, son fils et chien de garde, j'ai la très nette impression qu'il le sait aussi. La piste sérieuse serait la femme de l'Inde, celle Lavigna Tudor.

Je sursaute et ouvre grand les yeux en ayant l'impression de passer à côté de quelque chose. Tudor...Tudor...Tudor.. ? Mais où ai-je entendu ce nom ? Où ai-je lu ce nom ? Non, non, il ne m'est pas inconnu. J'ai une mémoire d'éléphant, je sais avoir lu ce nom quelque part. TUDOR...TUDOR...TUDOR.

Mon téléphone se met à sonner au moment où je mets le contact, je le prends et décroche en soupirant.

- Oui, allo...Bonjour Monsieur Stern...Oui, oui...Bien sûr...Tout-à-l'heure...ok...ok.

Je raccroche, surpris par la tournure prise par les événements et rentre au bureau.

QUELQUES HEURES PLUS TARD...

Je soupire et me surprends à sourire après la discussion après avec monsieur Stern. Je suis surpris par ce revirement mais ne prends rien pour acquis. Je préfère garder certaines informations et ne pas donner de faux espoirs à ma cliente, l'on ne sait jamais.

Un coup d'œil à ma montre, il est 17h, la journée fut longue ; je suis debout depuis 5h du matin, au grand désespoir de mon épouse qui se plaint de mon manque d'attentions. C'est triste, mais je saurais me rattraper.

Je gare dans le parking après avoir fait signe au gardien, récupère mes dossiers et me dirige d'un pas décidé vers l'accueil. J'ai envie de tirer sur mon cigare mais me retiens, je le ferai plus tard ; je devrais par ailleurs, en diminuer la consommation.

Je suis légèrement irrité car au cours de ce déjeuner tardif, j'ai eu un appel émanant du tribunal, la date du procès de ma cliente serait enfin connue et surtout, proche. Nous devrons mobiliser de l'énergie et trouver des preuves en si peu de temps ; c'est inouï.

Je rentre dans le cabinet et suis surpris d'apercevoir une forme dans un coin de la pièce. J'avance et constate que c'est une femme, contemplant le tableau sur le mur, près du bureau de la secrétaire. Vue de dos et ne tenant compte que de ces vêtements, je dirais qu'elle a des moyens. Ma femme étant une shopping-victime et œuvrant dans le milieu de la mode, j'ai appris à reconnaître les belles pièces et surtout, celles coûtant cher.

- Bonsoir Madame.

- Ah oui, bonsoir. Je suppose que vous êtes maître Carlai, fait-elle en se retournant avec lenteur.

Je suis frappé par sa grâce, tout dans son physique est une ode à la beauté. Dire qu'elle est belle, ne serait pas lui rendre grâce. Mon attention est surtout attirée par la couleur de ses yeux bleu-vert, contrastant avec la couleur de sa peau. Je ne saurais vraiment définir ses origines mais cette femme est une œuvre d'art.

Du haut de mon 1m90, j'ai toujours pensé ne jamais croiser une femme aussi grande que moi, je m'étais trompé. Elle m'arriverait facile à l'épaule donc ferait environs 1m80 ou 1m82,

Jeneya CROFT, l'Impé...