Partie 44 : une autre de perdue

Ecrit par Mayei

...Nolan...

 

Je viens d'arriver chez moi, j’ai fais descendre mes valises et les ai poussées jusqu'à ma chambre. J'ai déjà pris une douche chez maman donc je suis, comme on le dit, frais. J’ai cherché Meira un peu partout dans la maison avant de la retrouver assise près de la piscine en train de prendre son petit déjeuner.

 

Moi : comment tu vas ?

 

Meira : … … …

 

Moi : Meira c’est à toi que je m’adresse

 

Meira : j’ai signé les papiers pour le divorce, j'accepte le montant que vous m'avez proposé. Je te remettrai la note vocale ainsi que toutes les copies que j’ai en ma possession.

 

Je me suis assise auprès d'elle en soufflant bruyamment. Je n’avais pas prévu ce scenario

 

Moi : et si nous laissions tomber cette affaire de divorce pour essayer de faire marcher cette relation ?

 

Elle m’a fixé d'une façon incrédule avant d'éclater de rire. Elle a rit à en couler des larmes.

 

Meira (essuyant ses yeux) : tu es sérieux là ?

 

J'étais désarçonné par sa réaction. Je pensais qu'elle allait accueillir favorablement la nouvelle mais apparemment je me suis trompé. Je pensais qu’elle n’attendait que cette opportunité mais il faut croire que non.

 

Moi : ...

 

Meira : elle ne veut plus de toi n'est-ce pas ?

 

Moi : comment ? Qui ?

 

Meira : celle sur tu aimes, La mère de ta fille. Elle ne veut plus de toi alors tu te rabats sur Meira, la fille désespérée qui t'attend sûrement comme une idiote. Nolan, mes valises sont faites et bouclées, les papiers sont signés. J'attendais juste que tu regagnes la maison avant que je ne m'en aille. J'attends de vos nouvelles ton avocat et toi. Je vous remettrai les enregistrements une fois mes fonds reçus. (Se levant) sur ce, je te souhaite tout le bonheur du monde avec celle que tu auras choisie.

 

J'étais convaincue qu'elle bluffait, je lui offre la possibilité d'avoir ce mariage dont elle rêvait depuis et madame se permet de jouer les grandes dames. Toujours sonné par ce qui venait de se passer je me suis levé en me dirigeant vers elle et j'ai été forcé de constater qu'elle faisait bel et bien descendre ses affaires. Elle s'en allait vraiment. Mes sentiments pour elle sont confus...enfin il ne faut pas se mentir, je ne l'aime pas mais en venant vers elle avec cette idée, je n'avais pas prévu qu'elle me rejette.

 

Moi : tu es sérieuse que tu t'en vas ? Tu ne veux pas réfléchir un peu à ce que je te propose ?

 

Meira : je te souhaite une belle vie.

 

Moi : Meira on peut essayer

 

Meira : essayer quoi Nolan ? après toutes ces humiliations que j’ai endurées par ta faute ? la mère de ta fille m’a insultée ici. Tes sœurs n’ont pas manqué de me faire savoir que j’étais de trop parmi vous. Toutes ces sorties où j’étais mise à l’écart mais tout ceci n’est rien comparé au fait que je n’ai été qu’un objet utiliser pour assouvir ton désir de vengeance.

 

Moi : je suis désolé…

 

Meira : moi aussi

 

C'est comme ça qu'avec toutes ses affaires elle a vidé la maison. Je suis allé jusqu'au bar et comme à chaque fois que je déprime, j’ai sorti une bouteille de scotch et j'en ai renversé un peu dans un verre avant de le descendre d'un coup. C'est officiel j'ai perdu des deux côtés en voulant coute que coute me venger.

 

...Meira...

 

Je pouvais largement louer un appartement mais il fallait coûte que coûte que je me rende chez ma mère pour lui parler. J’ai trimbalé mes valises avec moi jusqu'à la cours de maman. Vu qu'il faisait encore jour, les filles d’accoté étaient toujours assistent en train vagabonder. Je suis passée sans leur accorder ne serait-ce qu'un regard.

 

À mon passage je les ai entendu rire et faire des messes basses. Je sais déjà que je suis l'objet de leurs railleries mais bon ça passera. Pour l'heure c'est ma mère qui m'intéresse

 

Anniella : oh Meira, tu fais quoi...pourquoi tous ces bagages ?

 

Moi : ça n'a pas marché

 

Anniella : je suis désolée, je sais que ce n'est pas facile

 

Moi : t'inquiète j'ai eu le temps de m'y faire à cette idée. Depuis le premier jour cette histoire était vouée à l'échec, j’ai juste voulu jouer les aveugles et m'entêter tout de même.

 

Elle m’a prise dans ses bras et a essayé tant bien que mal à me consoler.

 

Moi : pourquoi tu n'es pas chez toi ?

 

Anniella : j'attends maman comme ça pour lui donner son argent du mois. Je devais remettre ça à Ginette mais je ne sais pas où elle est allée se promener. Son téléphone ne passe pas. Heureusement même que j'avais encore la clé

 

Moi : elle est dans ses dégagements lol

 

J’ai rangé mes affaires dans un coin, je veux finir de parler avec maman avant de les ranger, si elle veut toujours de moi bien sur. Après tout ce que je lui ai dis, je ne lui en voudrai pas.

 

J'ai attendu jusqu'à ce qu'elle arrive. Dès qu’elle a mis les pieds dans la maison je me suis jetée à ses pied sans forcer mes pleurs

 

Moi : pardon maman, je m'excuse pour toutes ses paroles que j’ai prononcé à ton égard. Je ne sais même pas ce qui m'est passé par la tête pour que je me comporte ainsi. Jai vraiment honte de moi maman. Je t'en prie pardonne moi maman, s'il te plaît.

 

Anniella s'est aussi mise à genou pour demander pardon pour moi. Elle et moi tenions les pieds de maman pour la supplier.

 

Maman : on dit qu'un vieillard assis voit plus loin qu'un jeune debout. Tu es ma fille Meira. Il ne s’agit plus de se fâcher, j’ai eu le temps de me fâcher et de te pardonner. Je ne peux me fâcher contre toi. Si je ne t’accepte pas Chez moi qui le fera ? Je ne veux pas que les autres se moquent et parlent mal de ma fille. Tu es là c’est le plus important

 

Je pensais qu'elle allait être un peu plus dure à convaincre mais elle m’a elle même relevée et j’ai pu ranger mes affaires notre chambre. On a juste deux chambres une pour maman et une qu’on partageait entre nous filles.

 

Le soir pour me faire pardonner, je me suis mise au four et au moulin pour faire un bon plat pour maman

 

Maman : Ginette n'est pas encore rentrée ?

 

Les Péripéties de Mu...