premier jour à L'entreprise
Ecrit par Djelay
Lentement il vint s’étendre à côté d’elle en chien de fusil. Elle l’imita aussitôt se retrouvant ainsi avec le visage près du sien. Ils se faisaient face, s’observaient mais ni l’un ni l’autre ne tenta un geste.
- A quoi penses-tu ? Chuchota Djelay.
- A toi ! Il lui caressa la joue.
- Je ne crois pas que ce soit une bonne idée. Enchaîna-t-il.
- Pourquoi ? Il ne pouvait pas reculer maintenant. Pensa-t-elle.
- Je n’ai pas le droit de…
- De quoi ? Le coupa-t-elle. Je suis consentante je te signale.
- Je ne veux pas que tu le regrettes plus tard.
- Ne Penses pas à tout ça maintenant Max. S'il te plaît ne gâche pas ce moment. Elle déposa un doux baiser sur ses lèvres.
- Je ne regretterai rien du tout. Ajouta t-elle avec un sourire.
Ce fut elle qui fit le premier pas. Il était hors de question qu’il se rétracte maintenant. Le baiser qu’elle lui donna était plein d’émotions : amour, hésitation, crainte et espoir. Cette boule à son estomac disparut lorsque Max répondit à son baiser. Elle se lova instantanément contre lui le cœur triomphant.
Mais sa joie fut de courte durée. Max la repoussa soudainement puis sortit du lit.
- Retournes dans ta chambre Djelay.
Le ton sur lequel il avait prononcé ces mots était glacial. N’attendant aucune réponse, il se dirigea vers la salle de bain où il s’enferma une fois à l’intérieur. Djelay n’avait pas bougé. Elle resta silencieuse. Ce fut lorsqu’elle entendit le clic de la serrure qu’elle s’autorisa à pleurer. Il venait de la rejeter sans aucune explication. Elle avait bêtement cru que cette nuit serait prometteuse. Qu’ils s’aimeraient sans retenue. Il lui aurait peut-être dit qu’il l’aimait. C’était un imbécile, un idiot et un salaud. Il prenait plaisir à lui faire mal. Elle le détestait. Ses larmes coulaient à flot et Max pouvait entendre ses reniflements depuis la salle de bain. Elle se leva prestement du lit et ramassa ses vêtements.
- Je te déteste ! Hurla-t-elle avant de claquer violemment la porte.
Heureusement qu’il n’y avait personne dans la maison. Elle aurait pu croiser quelqu’un pendant qu’elle sortait en tenue d’Eve de la chambre de Max. Il trouvait toujours le moyen de la blesser. Mais cette fois était la dernière. Elle ne se jetterait plus jamais dans ses bras. Elle ne s’humilierait plus. Se promit-elle. Elle pleurait dans son lit, sans vêtements. Elle aurait tellement voulu pouvoir parler à Leslie en cet instant mais il se faisait tard et elle ne voulait pas la déranger. Elle lui aurait envoyé un message si seulement elle avait un portable.
- Max ! gémit-elle douloureusement.
Ses larmes affluèrent de plus belle. Plusieurs minutes s’étaient déjà écoulées. Djelay était couchée sur le côté, les jambes repliées vers la poitrine lorsqu’elle sentit une main lui caresser les cheveux. Elle frissonna. Elle sut que c’était Max. Cependant elle ne bougea pas.
- Pardonne-moi ma chérie. Susurra-t-il. Je ne voulais pas te faire pleurer.
Il était étendu derrière elle, le visage tout près de sa nuque. Il s’en était énormément voulu après son départ. L’entendre lui crier qu’elle le détestait l’avait terriblement attristé. Il avait essayé en vain de s’endormir. Les mots de Djelay lui revenaient constamment à l’esprit : « je te déteste ». Il avait ressenti une atroce douleur dans sa voix. Il était pourtant conscient de sa sensibilité. Lui-même avait était témoin de sa douleur, de sa souffrance et il s’était juré de casser la gueule de l’enfoiré qui lui avait fait autant de mal. Mais voilà que lui aussi la faisait souffrir. Il aurait dû faire preuve de tact avec elle. Lui faire comprendre qu’il n’était pas un homme pour elle. Il regrettait amèrement son comportement et c’était pour cette raison qu’il était là. Il voulait s’excuser.
- Je sais que je t’ai fait de la peine, je suis désolé. Continua-t-il, les mains lui caressant les cheveux. Dis quelque chose s’il te plait.
- Vas-t’en ! murmura-t-elle dans un reniflement.
- Pardonne-moi s’il te plait Djel…
- Je t’ai dit de t’en aller ! s’écria t-elle.
Elle s’était retournée. Il remarqua avec un pincement au cœur ses yeux gonflés. Elle avait beaucoup pleuré par sa faute. Il serra les poings.
- Vas t’en … Vas t’en… Vas-t’en… Vas-t’en. Hurla-t-elle en frappant de toutes ses forces son torse à coups répétés. Il essaya de la calmer mais elle l’ignora.
- Arrête ! Gronda t-il.
Elle se figea et le fixa. Il la tenait par les épaules soutenant son regard. La douleur qu’il lisait dans ses yeux, ces yeux qui le fascinaient tant, le peinait. Soudain il ressentit l’envie de l’embrasser.
- Lâche-moi et vas-t’en Max. Sa voix était dure.
- Tu es sourd ? s’écria t-elle. Je t’ai dis de…
Ses mots s’écrasèrent sur les lèvres de max. Son baiser la surprit. Elle résista durant quelques secondes seulement puis céda. Leur baiser se prolongea. Max ne pouvant plus se retenir retira à la hâte le seul vêtement qu’il portait : son pantalon pyjama. Ils se couvraient de caresses l’un et l’autre. La passion les dévorait. Max était conscient de l’erreur qu’il s’apprêtait à commettre mais il s’en fichait. Sur le moment seul le besoin de prendre Djelay comptait. Il ignora sa bonne conscience qui lui intimait de s’en aller tout de suite. Et l’idée de la faire pleurer de nouveau lui était insupportable. Ils en avaient envie tous les deux. Pourquoi se retenir ? Pourquoi penser au lendemain alors qu’il devait se concentrer sur le présent et profiter du moment ? Il refoula ses pensées douteuses et prit la décision d’aller jusqu’au bout cette fois.
Djelay Craignait que Max s’en aille de nouveau. Il avait cette manie de se jouer d’elle. croyait-il peut être que son cœur était fait de marbre. Ne savait-il pas que son indifférence et ce jeu stupide auquel il jouait sans cesse la blessait ? Elle espérait qu’il ne la déçoive pas cette fois. Cela l’anéantirait.
- Tu ne vas pas me rejeter cette fois ? Murmura-t-elle contre ses lèvres.
- Non ma chérie.
Le soulagement qu’il vit dans ses yeux le ravit. Avec délicatesse et tendresse, il la fit sienne l’entraînant ainsi jusqu’au sommet de la volupté. Ils étaient à présent enlacés sous la couette sans dire un mot. Djelay, le cœur remplit de joie avait posé sa tête sur le torse de Max. Ils restèrent ainsi pendant une bonne heure puis Max entreprit de descendre du lit.
- Tu ne restes pas ? S’étonna-t-elle. Elle s’était adossée contre la tête du lit.
- Non ! Il est préférable que nous ne dormions pas ensemble.
- Pourquoi ?
- Djelay…
- Tu ne veux pas qu’il y ait d’attaches entre nous ? c’est ça ?
- Il se fait tard. Il faut dormir.
- Très bien ! Bonne nuit Max. elle se renfrogna puis se glissa sous les couvertures.
Max prenait son Petit déjeuner lorsque Francis rentra. Il avait passé la nuit dehors parce que son éminence « M. Max Tremblay » avait décidé de rester seule avec l’idiote cette nuit. Dieu seul savait ce qui s’était passé. Il n’avait pas digéré la droite que lui avait mise Max. Il s’était éloigné de Djelay pour préparer sa prochaine attaque. Max allait regretter amèrement de lui avoir tout pris.
- Bonjour frangin. lança-t-il hypocrite à l’entrée de la cuisine. Tu pars déjà ? Il n’est que 7h.
- Bonjour. Djelay commence aujourd’hui. Je veux lui faire visiter nos locaux avant l’arrivée de tout le monde.
- Ah ! Et quelle poste va-t-elle occuper ?
- Elle travaillera au département communication. Je la confierai à Nadia.
- Je vois. Je suppose qu’elle a les compétences requises…
- Evidemment ! Je ne l’emploierai pas sinon !
- Très bien. Je monte me coucher. je n’ai pas très bien dormi cette nuit.
- Ok.
- Bonjour ! Francis n’avait pas entendu Djelay arriver.
- Waouh ! Siffla-t-il. Tu es magnifique Djelay.
- Merci. Répondit-elle gênée. Max lança un regard menaçant à Francis qui disparut aussitôt.
- Jolie robe. Dit Max après un bref regard.
- Merci. Répondit-elle sèchement.
- Tiens ! Il luit tendit une boîte en carton.
- Qu’est-ce que c’est ?
- Un téléphone. J’y ai inséré une carte Sim. Tu trouveras toutes les informations dans la boîte.
- Non mer…
- Je ne te demande pas ton avis. Prends la boîte et c’est tout. Dit-t-il sur un ton ferme.
Elle mit plusieurs secondes avant de se résoudre à prendre le téléphone. Il était d’une humeur massacrante ce matin et elle ne voulait pas le contrarier.
- Et arrange-toi à l’avoir tout le temps sur toi. Je ne veux pas que la situation d’hier se répète. A propos, tu ne m’as toujours pas dit avec qui tu étais.
- Tu ne m’as pas laissé le temps de te le dire.
Il repensa à leur nuit mais chassa très vite ces pensées de son esprit.
- Tu l’as ton temps. Je t’écoute.
- Ne me parle pas comme ça Max.
- Avec qui étais tu hier ?
- Avec une amie. Il ricana.
- Tu te fous de moi ?
- Non ! Je l’ai rencontré au parc quand j’y suis allée avec Francis.
- Et elle est devenue ton amie ? Juste comme ça ?
- Oui ! Elle est ivoirienne et elle vit ici. Elle m’avait remis son contact. Je m’ennuyais donc je l’ai appelé pour qu’on se voie.
- Je vois. Et comment s’appelle ton amie fantôme ? ironisa-t-il.
- Leslie. Répondit-elle, ignorant son sarcasme.
- Très bien. Prends ton petit déjeuner. Nous partirons dans vingt minutes.
Déjà, il s’était levé et sortait de la pièce sous le regard triste de Djelay. Il réagissait comme si rien ne s’était passé entre eux. Pensa-t-elle. Elle s’était maintes fois dit qu’elle se contenterait d’une seule nuit. A présent elle réalisait, qu’elle ne pourrait jamais l’oublier. Elle voulait passer le reste de sa vie à ses côtés mais lui, ne le souhaitait pas. Il était encore amoureux de cette fille. C’était quoi son nom déjà ? Sandra. Celle qui avait eu la chance d’être aimée par Max. Djelay était plongée dans ses pensées, les yeux rivés dans son assiette. Elle l’avait à peine touché. La réaction de Max lui avait coupée l’appétit. Elle se leva et jeta le reste de son repas dans la poubelle avant de rejoindre Max dans la voiture.
La voiture s’arrêta devant un immense immeuble. Sans doute de trente étages ou plus. Pensa-t-elle. L’entreprise des Tremblay n’occupait sûrement que trois ou quatre étages. Elle n’arrivait pas à croire qu’elle travaillerait là. Assise dans la voiture, elle regardait curieusement par la fenêtre. Elle ne s’était pas rendu compte que Max n’y fût plus. Lorsqu’elle voulut lui parler, ce fut une place vide qu’elle vit. Au même moment, Elle entendit la portière s’ouvrir. Elle se retourna aussitôt et le vit qui la lui tenait. Elle sortit et lui lança un « merci » sincère. Il était beau dans ce costume gris. Il avait l’allure du parfait homme d’affaires.
- Tom viendra te prendre dans deux heures.
- Tom ?
- Oui, le chauffeur. Il montra du doigt, l’homme qui était au volant du véhicule.
- Et lui, qui c’est ? Elle désigna l’autre homme avec des lunettes de soleil qui portait un costume sombre. Il se tenait droit devant la portière du siège avant.
Elle le reconnaissait. Elle les avaient vu, le chauffeur et lui le jour de sa rencontre avec Max à l’aéroport. Ils étaient toujours aussi effrayants.
- C’est Donald mon garde du corps.
- Ils vivent dans la maison avec vous ?
- Avec nous (Rectifia t-il). Oui mais tu ne les vois pas parce qu’ils sont discrets.
- J’ai souvent aperçu Tom mais lui non.
- Tom est non seulement mon chauffeur mais il est aussi ton garde du corps. Elle éclata de rire.
- Tu trouves ça drôle ?
- Je ne suis pas milliardaire comme toi Max. Pourquoi aurais-je besoin d’un garde du corps ?
- Parce que tu vis avec moi et qu’on pourrait s’en prendre à toi pour m’atteindre. Les yeux de Djelay s’arrondirent sous l’effet de la surprise.
- Quoi ? t’es sérieux ?
- Tu n’as rien à craindre. Ne t’inquiète pas. Bref ! c’est le moment d’y aller
Il se dirigea vers l’entrée de l’immeuble. Djelay lui emboîta le pas suivit de Donald. L’immeuble était tellement grand. Elle ne voulait pas le perdre de vue une fois à l’intérieur. Ils pénétrèrent dans le hall et Djelay fut impressionnée par la foule qui se déplaçait hâtivement dans tous les sens. Max ne regardait même pas en arrière. On aurait dit qu’il se fichait qu’elle le suive ou non.
- Vous le suivez partout tout le temps ? Demanda-t-elle à Donald qui marchait juste derrière elle.
- Oui Mlle.
- Vous pouvez m’appeler Djelay. Elle attendit qu’il parvienne à son niveau pour continuer.
- Je crains que M. Tremblay n’apprécie pas Mlle.
- Il ne s’agit pas de M. Tremblay. J’ai tout de même le droit de décider de qui m’appelle par mon prénom ou non.
- Excusez-moi Mlle mais monsieur a été très catégorique sur le fait que nous ne devions pas être familiers avec vous.
- Vous ?
- Oui le personnel de maison.
- Oh. Je vois.
Ils entrèrent tous les trois dans l’ascenseur privé de Max qui les conduisaient à l’avant dernier étage. Elle avait eu raison. Il y avait bel et bien trente étages. Comment pouvaient-ils occuper tout cet espace ? C’était tellement extravaguant.
- Qu’est-ce qu’il y a ? Interrogea Max.
- Rien.
- Vraiment ? Visiblement, il ne la croyait pas.
- Je me demandais si ton entreprise occupait tout l’immeuble. ils se tenaient tous les deux côte à côte derrière Donald.
- C’est ce qui te préoccupe ? Il la regarda, les sourcils froncés.
- Je suis juste curieuse. C’est tout.
- Eh bien l’immeuble m’appartient mais j’ai mis en location une bonne partie. Les sept derniers étages me sont consacrés.
- Et les autres ?
- les autres hébergent différentes entreprises qui ne m’appartiennent pas. Es-tu rassurée ? Elle voyait bien qu’il se moquait d’elle avec ce sourire narquois qui se dessinait sur son visage.
- Qu’y a-t-il au vingt-neuvième étage ?
- Mon bureau, les salles de réunion et de conférence.
- Juste ça ? Et les différents départements ?
- Aux étages inférieurs.
- Et le dernier étage ? Enchaina-t-elle.
- Mon appartement.
- Tu as un appartement ici ? S’écria-t-elle surprise.
- Oui, j’y reste lorsque j’ai beaucoup de boulot à terminer ou quand je finis très tard.
- Ah je vois.
Ils arrivèrent et les portes de l’ascenseur s’ouvrirent sur le hall d’accueil. Celui-ci était immense et joliment aménagé. Les éléments de décoration, l’éclairage, le mobilier et la circulation étaient en parfaite harmonie. Les couleurs ressemblaient étrangement à celles de la maison. Apparemment, Max adorait le blanc. Seuls, les sièges étaient noirs. Tout le reste était d’un blanc éclatant. Max avait très bon goût en matière de déco.
- Bonjour M. Tremblay. Avait chantonné la blonde derrière le comptoir en battant des cils. Cette allumeuse devait être la réceptionniste. Se dit Djelay.
- Bonjour Matilde. Lança-t-il sèchement.
- Bonjour Mlle. Fit- t-elle d’un signe de tête.
- Bonjour. Répondit Djelay.
Donald resta près de l’ascenseur, tandis que Max se dirigeait vers son bureau.
- Vous venez Djelay ?
- Oui. Dit-elle.
Vous ? Il me vouvoie maintenant ? Parce que nous sommes dans son entreprise ? Pas plus loin qu’hier, nous avait fait l’amour et aujourd’hui c’est comme si nous ne connaissions pas. Pensa-t-elle.
- Eh bien s’il veut jouer à ce jeu… marmonna-t-elle.
Elle ne fut pas étonnée de constater l’immensité du bureau de Max. Elle avait fini par s’habituer à son extravagance. Il était coloré de la même façon que l’espace d’accueil. Un petit salon trônait au milieu de la pièce. Les sièges étaient tous gris. Son bureau était installé à l’angle gauche avec deux fauteuils pour les visiteurs. On pouvait aussi apercevoir une porte à l’angle opposé. Certainement qu’elle ouvrait sur une salle de bain.
- Assieds-toi. Il s’était déjà installé derrière son bureau.
- Tu me tutoies de nouveau ? Elle prit place sur le siège qu’il lui indiqua.
- Tant que nous serons à l’entreprise il faudra qu’on s’en tienne à « vous ».
- Très bien. Nous sommes toujours dans l’entreprise, donc je souhaiterais que vous me vouvoyer. Il resta un moment silencieux, la toisant du regard.
- D’accord. Il sortit des documents de son tiroir et les lui tendit. Il s’agit de votre contrat de travail, Mlle Djelay. Lisez-le attentivement lorsque vous serai chez vous. Pour l’heure je vous explique brièvement vos fonctions.
- Je vous écoute.
Elle prit le document et le survola pendant que Max se lançait dans une explication approfondie du poste qu’elle occuperait dans l’entreprise.
- Vous intégrerai le département communication qui se trouve juste en dessous. D’abord laissez-moi vous informer des activités de l’entreprise. Tremblay Construction entreprise, comme son nom l’indique est une compagnie de construction. Nous sommes une société du bâtiment qui exerce plusieurs activités liées à la construction. Nous construisons des bâtiments à la demande. Nous vendons et mettons en locations des maisons, des appartements et des immeubles. Nous nous enorgueillissons de disposer de l’équipe nécessaire pour construire intégralement les bâtiments. En d’autres termes Mlle Kassi nous n’avons recours à aucune société sous-traitante.
- Je suis impressionnée. Avoua-t-elle. Et je suis honorée d’avoir une place parmi vous M. Tremblay.
- Comme je vous l’avais dit vous travaillerez avec les membres du département communication. Celui-ci représente en quelque sorte le porte-parole de notre entreprise. Son objectif est de diffuser une image positive de Tremblay Construction entreprise. Il comporte plusieurs sous-départements à savoir la communication interne, la communication commerciale, la communication institutionnelle, la communication événementielle, le digital et bien d’autres. Vous ferai partie du sous-département communication évènementielle.
- Pourriez-vous m’expliquer en quoi cela consiste-t-il exactement ? Il s’agit de ma première expérience professionnelle et…
- Une autre première… murmura-t-il
- Pardon ?
- Je sais que vous débutez dans le monde professionnel. Ne vous inquiétez pas. Nadia la responsable de ce sous-département se chargera de vous former. Elle vous expliquera tout.
- Merci monsieur. Dit-elle reconnaissante.
- Venez ! Je vais vous faire visiter.
Max lui fit faire le tour de l’entreprise. Cette visite leur avait pris quasiment une heure et demie. Elle avait fait la connaissance de Nadia, sa responsable et des autres membres du département. Ils avaient été chaleureux. Elle s’était sentit en famille avec eux. Le département comptait dix membres, elle y comprit. Elle avait hâte de commencer. A la fin de la visite, Max et elle retournèrent à son bureau.
- Ils sont tous très aimables. J’ai hâte de commencer. Dit-elle joyeuse.
- Oui. Tout le monde s’entend bien ici.
- Et Damien était le plus sympa de tous. On aurait dit qu’il me connaissait déjà.
- Je ne veux pas que tu fasses « ami ami » avec celui-là.
- Veuillez me vouvoyer s’il vous plait. Et je fais « ami ami » avec qui je veux. Vous n’avez pas le droit d’interférer dans ma vie privée.
- Ne joues pas à ça avec moi. Je suis le patron ici. Je peux donc tutoyer mes employés si je le désire. Ceux qui s’en plaindront, eh bien je les foutrai à la porte. Dit-il calmement.
- Excusez-moi monsieur (dit-elle sûr un ton qui sonna faux) .
Elle le savait capable de la renvoyer avant même qu’elle n’ait commencé. Elle décida donc de jouer la carte de la prudence.
- Damien est un coureur de jupon, il tire sur tout ce qui bouge. Donc ne t’approche pas de lui. Ajouta-t-il plus calmement.
- Et s’il me plaisait ? Le provoqua t-elle.
Une ombre passa sur le visage de Max. Il serra si fort les poings qu’elle craignit qu’ils ne craquent. Lentement, il se leva de son siège en la foudroyant du regard. Il la rejoignit en un éclair puis la souleva brutalement de son siège pour la poser sans ménagement sur la table. Il la tenait fermement par les épaules. Le visage à quelques centimètres seulement du sien, elle pouvait sentir son souffle tout doux.
- Ne t’avise pas de laisser un homme autre que moi te toucher. Avertit-il le visage tout près du sien.
Il écrasa brutalement ses lèvres contre les siennes sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit. Il l’embrassa rudement. Elle répondit avec le même engouement. Bientôt il atteignit son cou puis ses épaules nues. Il l’embrassait partout. La robe crayon qu’elle portait était pratique pour cette occasion. Elle lui arrivait aux genoux et épousait harmonieusement ses formes généreuses. Il l’avait remontée jusqu’à sa taille. Mon Dieu, qu’elle était belle et sexy. Il avait faillir avoir une attaque lorsqu’elle est apparue dans la cuisine. Et le compliment de Francis l’avait rendu furieux. Il avait été de mauvaise humeur tout le temps pour cette raison. Il ne voulait pas qu’un autre homme la regarde ni la touche comme lui le faisait. Ce droit n’était réservé qu’à lui et lui seul. Il tuerait l’homme qui oserait ne serait-ce que l’effleurer du doigt. Elle était à lui jusqu’à ce qu’il décide que ce ne soit plus le cas si jamais il le décidait. Il commençait à lui retirer sa robe lorsque le téléphone se mit à sonner.
- Malheur ! (avait-il murmuré dans son cou). Ne bouge pas bébé. D’une main il décrocha le téléphone pendant que l’autre lui enlaçait la taille.
- M. Tremblay, votre chauffeur est arrivé.
- Merci Camille. (Il raccrocha)
- Qui c’est Camille ?
- Mon assistante.
- Celle de l’accueil ?
- Non. Elle, c’est Mathilde la réceptionniste. Tom est en bas pour te ramener à la maison.
- Ah ! (Elle avait l’air déçu). Mais je ne reste pas travailler.
- Non. Prend le temps de lire ton contrat et si tout te convient tu pourras commencer dès demain.
- Mais d’abord, finissons ce que nous avons commencé. Ajouta-t-il.
Djelay ressortit cinq minutes plus tard de la salle de bain. Recoiffée et habillée, elle était pareille que lorsqu’elle était rentrée dans le bureau quelques heures plus tôt. Elle et Max venait de faire l’amour sur le plateau de son bureau. Oh mon Dieu ! Pensa-t-elle. Elle avait voulu le rendre jaloux avec sa remarque sur Damien et il était tombé dans le piège. Se pourrait-il qu’il l’aime un petit peu ? Dans le bureau… Dans le bureau. Se répéta-t-elle comme si elle n’y croyait pas. Max s’était montré attentionné et délicat comme la première fois. « J’espère qu’il en aura d’autres » pensa-t-elle les joues en feu. Il lui avait confié pendant leurs ébats qu’elle était la première femme à qui il faisait l’amour dans son bureau. Cette confession lui avait fait chaud au cœur même si ce n’était pas convenable. Le plus important c’est que Max avait eu une première fois avec elle… (Elle sourit à cette idée). « Leslie n’en croira pas ses oreilles quand je lui raconterai » (se dit-elle).
- Ma belle, cesse de penser à Max tout le temps. Tu as un boulot à présent et il faut que tu donnes à fond pour prouver à Max que tu es une bosseuse. Songea-t-elle pendant qu’elle avançait vers lui.
Il était assis derrière le bureau, le téléphone collé à l’oreille. Elle alla lui poser un baiser sur la joue puis prit son sac. Elle allait quitter le bureau lorsqu’il l’interpella. Il avait couvert le combiné avec sa main.
- Je rentrerai tard ce soir. Ne m’attends pas pour dîner. (Il pouvait lire de la déception dans ses yeux). Je passerai te souhaiter bonne nuit dans ta chambre. Ajouta-t-il pour la rassurer.
- D’accord. Son visage rayonna aussitôt. Je t’attendrai. Puis elle sortit.
Fin du septième chapitre. Bizbi