Quand le voile se déchire! (2)
Ecrit par Saria
***Parakou***
***Résidence Merveille-Derrière hôtel Papini***
***Dylan***
Je ne voulais pas traîner, je venais juste récupérer des documents du bureau. Dès que j’ouvre la porte, Dany se jette à mon cou et se met à pleurer, je détache ses mains une à une et continue mon chemin. Elle me suit jusque dans la chambre, puis dans mon bureau.
Danielle : Dylan pourquoi tu me fais ça ? Pourquoi ?
Moi : …
Danielle : Qu’est-ce qu’elle a que je n’ai pas ?!
Moi : La classe
Danielle : Qu…Quoi…Comment ?!
Moi (imperturbable) : Nima ne t’aurais jamais fait ce que toi tu lui as fait ! Elle m’aurait attendu moi au carrefour ! Elle m’aurait donné la latitude de choisir et ne m’aurait pas manipulé comme un pantin. Tu es allée jusqu’à bloquer son numéro sur mon téléphone ! Mon téléphone nom de Dieu ?! Jusque où étais-tu prête à aller Dany ?!
Danielle : D’accord tu as raison et je te demande pardon…Je t’aime c’est pour ça !
Moi : Non tu ne m’aimes pas…Tu es sournoise…Tu savais qu’en explosant je comprendrais que vous vous étiez vu. Tu as encaissé, tu as pris sur toi et moi j’étais convaincu que tu ne soupçonnais même pas son existence, je te connaissais Dany…Ou plutôt je pensais te connaître pour moi tu aurais pété un câble en découvrant tout ça.
Danielle : Pardon chéri…On se marie dans deux mois, tu ne peux pas me faire ça ! Que vont penser les gens ?!
Moi (désabusé) : Je m’en fous ! Et au fait Nima te fait dire que la prochaine fois que tu viens faire ta folie dans sa boutique, elle te le fera regretter ! A ta place je ne la chercherai pas !
Alors,
je la vois changer : je l’écoute m’injurier puis me menacer. Je la plante
là et je m’en vais ! Au finish ma mère avait raison d’avoir fait traîner
les choses. Elle a insisté pour qu’on se limite juste à la dot, aux parents de
Dany elle avait donné l’argument de sa santé. Hum…Comment j’ai pu ne pas voir à
qui j’avais à faire ?
J’avais fini par discuter avec Grâce, j’ai pu comprendre l’amertume de Nimata. Je sais qu’elle est généreuse, je suis sûre qu’elle m’aime encore. Un amour comme le nôtre ne meure pas ! En tout cas c’est mon souhait ! Je sais aussi qu’elle est très têtue et volontaire, je voudrais juste discuter avec elle. Depuis deux jours que je fais le pied de grue devant Jewels, elle m’ignore royalement.
Ce soir je compte aller chez elle, on verra bien si elle me laisse planter là ! Je compte abattre une carte qu'elle n'imagine pas que j'ai.
***Ce jour-là ***
***Chez Nima***
On sonne à l’entrée, je regarde ma montre 20h30. Hum qui me veut quoi ? Akim a appelé pour dire qu’il ne pourra pas être là…Dring ! Driiiiiiiing ! Ah ou bien il a changé d’avis… Bon je me dépêche, je pose Saad dans son couffin et porte rapidement mes sandales.
Moi : J’arrive ! Ah grand-frère à force d’être ici je sais que tu es le propri…
Mes mots s’éteignent dans ma bouche. Hum vous suivez mon regard ? Votre parent est devant ma porte avec une grande valise ! J’amarre la bouille et je croise les bras sur ma poitrine.
Dylan : Bonsoir
Moi : Hmmm…Que fais-tu là ? Qui t’a montré ici ?
Dylan : Je suis parakois tu as oublié ? Je me disais que tu pourrais m’héberger quelques jours ici, vu que je ne vis plus chez moi.
Moi : Pardon ?!
Dylan : J’ai besoin de me poser quelque part…J’ai pensé que tu pourrais me rendre l’ascenseur…Vu que je déteste les hôtels.
Moi : Dylan…Pardon je…
Au même moment j’entends Saad se mettre à pleurer, je rencontre le regard inquisiteur de Dylan. Je courre à l’intérieur…Aujourd’hui là c’est gâté quoi ! Je prends mon fils dans mes bras et le berce, mon « invité » en avait profité pour me suivre à l’intérieur. Je fini par m’installer pour lui donner la tétée. Je sentais les yeux de Dylan sur moi et moi je n’osais pas le regarder. Quand on finit je me pose mon bébé sur mon épaule pour qu’il fasse son rot. Je le replace dans son couffin, alors j’entends Dylan.
Dylan : C’est mon fils.
C’était une affirmation plus qu’autre chose. Nos yeux se rencontrent, moi j’attendais sa colère. Il me fixe longuement et secoue la tête.
- Pourquoi tu ne m’as rien dit ?
Moi :
Tu ne voulais rien avoir à faire avec moi.
Dylan : Donc tu t’es vengé !
Moi (choquée) : Non ! Pas du tout ! Je ne voulais pas que tu penses que je cherche à te récupérer à tous prix ! Je ne voulais pas te courir après, je sais ce par quoi je suis passée quand tu m’as rejeté…Je voulais protéger mon enfant !
Dylan : Nima je ne t’ai pas rejeté…enfin je ne savais pas !
Moi : Non Dylan, je ne veux pas savoir…Tu t’es marié à une autre, je ne veux pas d’histoires
Dylan : Je ne suis pas marié
Moi (têtue) : Tout ça ne me regarde plus vraiment! Je voudrais que tu restes loin de moi
Dylan : Maintenant c’est tard…Nous avons un fils et je compte bien être dans sa vie !
Moi : Je n’ai pas de place pour t’héberger…Je…
Dylan : Je dormirai sur le canapé
A bout d’arguments je le laisse là dans le séjour. J’ai besoin de mettre de la distance entre nous. Je ne pouvais décemment pas refuser de l’héberger et il comptait sur ça. Il va dormir sur le canapé fatigué c’est lui-même qui va demander la porte !
Lorsque
je reviens au salon, je m’arrête sur une image touchante : Dylan avait
tombé sa veste, assis sur la moquette il contemplait son fils. On dirait qu’il
essaye de mémoriser ses traits, le bébé le regardait avait de grands yeux, sa
menotte refermée sur le doigt de son père.
Dylan : Il est magnifique, comment s’appelle-t-il ?
Moi : Saad Dylan Makoutode
Il lève un regard ému vers moi
Dylan : Merci !
Gênée
je hausse les épaules. J’ai commencé à ranger les choses pour la nuit, le petit
ne faisait pas encore ses nuits et comme c’est un gros mangeur je prévois deux
biberons , en plus de l’inévitable tétée.
Je vérifiais que tout est propre quand j’entends Saad pleuré fort, paniquée je me précipite pour voir. Dylan l’avait pris contre lui (clin d’œil à Anaëlle 97), lui-même était dépassé il me regardait genre je ne lui ai rien fait promis ! Je les regarde se débrouiller, ils finiront par s’habituer l’un à l’autre.
***Dylan***
Comment je me sens ? Heureux ! En venant ici ce soir, je savais que mon plan était tordu et foireux mais j’ai fait avec ce que j’avais sous la main ! L’obliger à m’accueillir comme je l’avais fait avec elle. Je savais que ce n'était pas élégant de ma part mais je la sais suffisamment intelligente pour ne pas être dupe de ce que je cherche.
Découvrir
que j’ai un fils…Que je suis papa, c’est merveilleux et plus que jamais je suis
décidé à me battre pour entrer dans la vie de sa mère et de la sienne. J’avoue
que l’idée de dormir sur le canapé riquiqui de Nima m’effraie un peu mais si je
me dégonfle, je sais que je me ferme une porte.
Nimata : Je n’ai pas grand-chose à te proposer à manger, je n’ai pas eu le temps de faire les courses…J’ai réchauffé les restes de la veille
Moi : Euh merci…ça ira très bien
Nimata :
Ok…Bonne nuit…Tu pourras poser ton sac dans la chambre de Saad...Pour la douche, il faudra te débrouiller avec les toilettes
visiteurs...Je te rapporte un oreiller et une couverture.
Moi : C’est parfait pour moi !
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