RENDEZ MOI MON ENFANT (Partie 2)

Ecrit par princesse tia

_Dada Joséphine, ça fait longtemps que je suis en poste dans ce village, je vous connais bien vous êtes une dame respectable, je vous considère comme une grande sœur et je vous ai en grande estime, je n'ai pas du tout envie de vous enfermer. Mais ce que vous avez fait là est un crime, c'est très mal vous n'auriez pas dû faire ça. Je suis dans une situation vraiment délicate là.


_Commissaire LASSEY, je l'ai fait pour le bien de ma petite fille. Cet homme risque de gâcher son avenir, ce n'est pas un homme pour elle. Il est étranger dans notre village, nous ne le connaissons pas, nous ne savons pas quel passé il trimbale derrière lui. Il est juste là pour travailler, un jour il sera affecté ailleurs. Et s'il jouait avec ma Véro et l'abandonnait après, que fera t_elle? Hein dites moi, que fera t_elle? 


Le commissaire LASSEY soupira de lassitude et passa nerveusement la main dans ses cheveux. Cela faisait bientôt 1h qu'ils étaient réunis tous les cinq dans ce bureau et il ne savait toujours pas comment régler cette histoire pour satisfaire chacun. Le jeune infirmier et son oncle qui l'avait accompagné étaient furieux et exigeaient que la vieille Joséphine soit incarcérée avec son complice. Joséphine quand à elle n'arrêtait pas de clamer haut et fort que tout ce qu'elle avait fait, c'était pour le bien de sa petite fille. Cette dernière qui n'avait pas dit un mot depuis qu'ils étaient là et ne faisait que pleurer silencieusement. Le commissaire voyait bien qu'elle souffrait de voir ces deux personnes qu'elle aimait peut être aussi fort l'un que l'autre, s'entredechirer de la sorte. Une idée lui traversa alors l'esprit.


_Calmez vous tous maintenant ! Ordonna t-il. J'ai un règlement à l'amiable à vous proposer. Dada Joséphine vous allez devoir promettre de ne plus vous mêler de la relation de ces deux jeunes gens ou du moins ne plus essayer de les séparer à tout prix. 


La vieille roula les yeux, scandalisée.


_Commissaire mais je ne peux pas voir la vie de ma petite entrain d'être gâchée et ne rien dire, je ne peux pas, je ne peux pas, ne me demandez pas ça.  


_Jusqu'ici rien ne nous assure qu'il lui gâchera la vie vous savez. Il est un jeune citoyen honnête, il a un travail respectable. Ce n'est ni un criminel, ni un psychopathe et le plus important, votre petite fille semble vraiment l'aimer. Et si c'était l'homme de sa vie finalement ? Et si c'était vous qui finissiez par détruire sa vie en l'empêchant de vivre la plus belle histoire d'amour de sa vie ? Laissez les essayer et si elle se blesse vous pourrez toujours lui dire: <<Je t'avais prévenue >>. Mais j'espère que ça n'arrivera pas.


La vieille soupira profondément. Elle avait du mal à imaginer que cet infirmier soit l'homme de la vie de sa petite fille. 


_Quand à vous Joseph, continua le commissaire en se tournant vers le jeune homme, vous allez retirer votre plainte s'il vous plaît. Ce n'est pas une obligation mais je vous le demande, retirez votre plainte, abandonnez les poursuites contre Dada Joséphine.


_Huuuum! Commissaire.......


_Elle est la grand mère de la femme que vous aimez, elle l'a élevée. Véronique est même plus proche d'elle que sa propre mère. Vous avez le pouvoir de la faire enfermer c'est vrai, vous seriez pleinement dans votre droit. Cependant si vous le faites, ce sera une blessure que Véronique va trainer toute sa vie, parce que quoi qu'on dise, quoi qu'elle ait fait, cette dame est et restera sa grand mère. Alors si vous aimez vraiment Véronique faites ce que je vous conseille, faites le pour celle que vous prétendez aimer. En échange, comme je venais de le dire, Dada Joséphine se gardera désormais d'essayer de vous séparer. Vous continuerez votre relation tranquillement et vous poursuivrez vos projets tous les deux. 


Joseph et son oncle se murmurerent quelques paroles entre eux pendant  deux minutes et Joseph dit finalement:


_D'accord commissaire, je vais abandonner les poursuites, si Dada Joséphine accepte de nous laisser en paix. Et que ce soit clair, je le fais pour Véro, pas pour elle. 


_Bien mon garçon, fit le commissaire LASSEY soulagé de cette victoire et priant pour que la vieille saisisse cette perche qui lui était tendue. Dada Joséphine, la balle est dans votre camp. Promettez vous de ne plus essayer de les séparer ?


La grand mère garda le silence pendant de très longues minutes et soupira profondément et les yeux pleins de larmes, dit :


_D'accord je n'ai pas le choix, je promets de les laisser tranquille. Véro j'espère qu'il ne gâchera pas ta vie comme j'en ai le pressentiment. Mais si jamais ce jour arrivait mon enfant, rappelles toi que ta vieille grand mère aura fait tout ce qui était en son pouvoir pour t'éviter ça.

Véronique ou une vie...