Retour à la maison
Ecrit par Saria
***Maya***
Enfin je suis sortie d'hôpital, avec plein de recommandations comme vous vous en douter. Là il a faillit avoir un gros souci : Halik voulait que je le rejoigne chez lui, maman voulait que je retourne chez "mon mari" et papa voulait que je vienne à la maison avec eux...Le temps de voir clair dans la situation comme il le dit. Bah finalement, c'est qui papa qui a gain de cause...fallait voir la bouille serré de mon bébé. Moi-même j'étais partagé : chez les parents il y aura quelqu'un pour s'occuper des jumeaux, Karl ne pourra rien contre moi là-bas, le hic c'est que l'agent FBI, NSA et CIA mélangé j'ai parlé de Madame Eugénie Olamidé va me verrouiller de partout. Et comme la pilule Halik ne passe pas, je ne sais pas comment on va faire!
Des nouvelles de Karl? Toujours rien...Je sais qu'il y a une plainte pour enlèvement et séquestration contre lui...Halik gère ce volet-là. Nous avons longuement parlé de tout ce qui est arrivé, il m'arrive encore de faire des cauchemars, en même temps c'est encore tout frais. J'ai également parlé avec papa seul et il m'a demandé de faire venir Halik. La rencontre a lieu ce matin, je stresse un peu...Mais bon.
***Halik***
J'arrive chez les parents de Maya, on s'était pas beaucoup vu elle et moi ces derniers jours. Je l'appelle pour lui dire que je suis là, je ne veux pas risquer de faire une mauvaise rencontre suivez mon regard. Bref...C'est un rayon de soleil qui vient m'ouvrir la porte, je m'explique : mon amour était juste sublime, elle portait une robe paysanne blanche toute simple et avait noué un foulard en tissu wax, maquillée, elle avait rehaussé le tout de grandes boucles d'oreilles en or. J'adore sa manière de sublimer le tissu africain. Son ventre se dessinait à peine dans la robe et je pose ma main pour dire bonjour à mon enfant.
Maya : Ah on me néglige maintenant
Moi : De quoi tu parles là
Maya : Tu ne me fais même pas un petit bisou et c'est mon ventre qui t'intéresse
Moi : Oh!
Kyra (sortie de nulle part) : Oh la vieille arrête de me fatiguer le mari matin bonheur
Maya : Oh! mieux je me tais
Moi : Ah heureusement que toi tu es là pour m’accueillir hein ma chérie
Kyra : Mon chéri tu as mon soutien in-con-di-tion-nel !
On éclate tous de rire, en se dirigeant vers le séjour.
La réunion commence quelque minutes après, le père de Maya prend la parole et parle de l'ordre du jour, la situation de sa fille et le bébé qui arrive.
Moi : Papa! Je sais que Maya et moi avons commis pas mal d'erreurs et que ça faillit lui coûter la vie...J'en suis désolé mais j'aime votre fille et je veux la rendre heureuse. Aujourd'hui, elle attend un enfant de moi et je ferai le nécessaire...quoique vous décidiez.
Maya : Papa, je n'ai jamais voulu vous mettre dans l'embarras maman et toi...et je vous demande pardon. Mais entre Karl et moi tout était fini depuis...J'aime Halik et il me rend heureuse papa!
Mère de Maya : Je t'écoute et je me demande comment je t'ai élevé?! Fion fion fion, je l'aime, je le ceci, je le cela c'est ça on mange?! La vérité qu'aucun de vous ne semble voir c'est que tu es mariée et tu as ouvert les cuisses à quelqu'un d'autre qui t'a engrossé...conclusion tu es une traînée et tu me fais honte!!!
Père de Maya : Eugénie!!
Mère de Maya : Eugénie que quoi? Kola je ne te comprends pas...elle fait une bêtise et toi tu joues les papas gâteaux!!! Ton nom va circuler dans tout le Bénin j'espère que tu es prêt!
Père de Maya : Eugénie!! ça suffit! tu crois que je suis d'accord avec la façon dont les choses se sont passées? non! Mais je ne refuserai pas mon soutien à la chair de ma chair et au sang de mon sang parce que je veux être politiquement correcte. C'est notre fille! Et si cette union met sa vie en danger je ne lui tournerai pas le dos!
***Maya***
Bouohhh!!!! c'est la première fois que j’entends mon père haussé le ton et dans la foulée aligner plusieurs phrases. Hum je comprends maman hein...Elle a reçu une éducation stricte et c'est ainsi qu'elle a essayé de nous élever. Pour elle la réputation compte plus que tout. Je ne sais pas pourquoi je me mets à pleurer, Halik me prends dans ses bras et essaye de me calmer
Halik : S'il te plaît chérie tu sais que tu dois éviter tout stress, ne te mets pas dans des états pareils ça va s'arranger.
Moi : sniff...Maman pardon oooh!!! Je ne voulais pas causer du tord...Je voulais juste essayer d'être heureuse, j'ai essayé de supporter mais j'y arrivais plus maman! Karl m’humiliait dès qu'il pouvait, ses maîtresses m'appelaient pour me menacer, les jumeaux ses propres enfants il s'en approche difficilement, ils ont trois ans et le connaissent à peine. Quand Fanny a été hospitalisé tu l'a vu où maman? C'est comme ça depuis des années! Je m'adresse à ton cœur de mère maman, je n'en pouvais plus! J'arrivais plus à m'arrêter, tout sortait, de façon incontrôlé toute la solitude et la souffrance morale encaissées pendant toutes ces années!
Halik : Maya s'il te plaît pense au bébé, s'il te plaît!
Il était à genoux et me prend le visage entre ses mains...J'essaye de me calmer. Papa reprend la parole...
Papa : Si tu veux demander le divorce...tu sais que tu pourras compter sur moi...En attendant, Halik vous pouvez venir la voir quand vous voulez après tout elle porte votre enfant. La seule chose que je vous demande est une totale discrétion tant que les choses ne sont pas encore réglé.
Halik : Ok merci papa