RIP PETIT ANGE.....

Ecrit par princesse tia

Le jour se levait sur le petit village, les premiers coqs avaient poussé leur cris et tout avait l'air paisible. Cependant, dans la case de Dada Joséphine et ses petites filles, la nuit avait été très longue. 


La veille au soir elle était rentrée en compagnie d'un très vieil homme, vêtu d'une tenue traditionnelle, avec une grosse sacoche en bandoulière, il avait l'air d'un guérisseur ou un truc du même acabit. Elle avait retrouvé Véronique, sanglotant toujours dans la position où elle l'avait laissée en sortant, quatre heures plus tôt.


_Mais enfin tu continues de pleurer toi? Huuuum tu ne comprends peut-être pas aujourd'hui mais un jour tu me remercieras. 


_Dada s'il te plaît laisses moi juste l'informer, s'il refuse de reconnaître la grossesse je te laisserai faire tout ce que tu auras décidé, sanglota de plus belle la jeune Véro. 


_Même s'il reconnaissait la grossesse il ne te rendrait pas heureuse je te le dis moi. Allons maintenant écoutes moi. Ça n'a pas du tout été facile mais j'ai trouvé quelqu'un qui veut bien nous aider, je ne sais pas encore quand ni comment je pourrai le payer pour ses services mais il va nous aider et pour le moment c'est l'essentiel.


_Dada non...... s'il te plaît.......


_Tais toi maintenant. Tu feras exactement tout ce qu'il te dira, tu vas obéir Véronique. 


Sans lui laisser le temps de répliquer elle fit entrer le vieux monsieur, qui salua la jeune fille d'un signe de la tête. 


_Faites ce que vous avez à faire s'il vous plaît, dit Dada Joséphine au monsieur, qui sorti aussitôt une gourde et une petite calebasse de sa sacoche. Il déboucha la gourde versa un peu de son contenu, une espèce d'élixir noirâtre, dans la calebasse. Il la tendit à Véro. 


_Bois mon enfant, bois tout. 


Elle croisa les bras devant elle et refusa de prendre la calebasse qu'on lui tendait, en regardant le liquide d'un air dégoûté.


_Veronique tu vas boire ce produit que tu le veuilles ou non crois moi. Si tu refuse j'irai chercher de jeunes gens robustes et nous te ferons boire ce produit, pieds et poings liés s'il le faut. Alors si tu ne veux pas de problème tu ferais mieux de le boire de ton plein gré, lui dit sa grand mère avec un ton et un regard sévères que Véro ne lui avait jamais vu depuis qu'elle la connaissait. 


Prise de peur elle prit la calebasse et la porta aux lèvres. Ses larmes se mêlaient au liquide, qui dégageait une odeur âcre, pendant qu'elle le buvait. Elle rendit la calebasse à son propriétaire qui lui demanda de s'allonger et d'enlever son slip. 


_Mais....


_Je t'ai demandé de faire exactement tout ce que le monsieur te dirait Véro, obéis. 


Encore une fois, le regard que lui lançait sa grand mère en lui parlant, lui fit comprendre qu'elle ferait mieux d'obtempérer. Elle fit donc ce qui lui avait été demandé. Le vieil homme lui introduisit une sorte d'herbe en pâte dans le vagin. Ensuite il rangea ses effets et sortît accompagné de Dada Joséphine. 


_Elle passera une nuit compliquée, dit elle à cette dernière lorsqu'ils furent seuls. Surveillez la de près et s'il  y a le moindre souci envoyez m'appeler. Mais tout devrait bien se passer, surtout que la grossesse n'est sûrement pas trop avancée. 


_Merci, merci beaucoup monsieur. Je viendrai vous voir dans les prochains jours. Au revoir. 


Elle retourna dans la chambre et surpris sa petite fille acharnée à essayer de faire ressortir ce qui venait d'être introduit dans son vagin sans y parvenir.


_Arrêtes moi ça immédiatement petite, de toutes façons tu ne pourras plus rien faire. Tu ferais mieux d'arrêter de pleurer et t'allonger pour te reposer, tu auras besoin de toute ton énergie dans quelques heures.


En effet, deux heures plus tard Véronique se mit à avoir de fortes douleurs au bas ventre, à grelotter et à saigner. Elle se tordit de douleurs en pleurant et en criant, délirant même un peu de temps à autre. Sa grand mère et ses sœurs, à qui on avait caché la vraie source des malaises, restèrent à ses côtés toute la nuit jusqu'à ce que les douleurs s'estompent. 


Lorsque le jour se leva totalement, Dada Joséphine entassa les vêtements et pagnes tâchés de sang et les fit laver par sa petite fille Marguerite. Elle chauffa de l'eau et fit elle même sa toilette à Véronique, la forca à boire un peu de bouillie de mil et la fit coucher. 


_Dors mon enfant, reposes toi, tu en as besoin, murmura la vieille femme en regardant la jeune fille pâle, aux traits lessivés qui était recroquevillée sur la natte. Un jour tu me remercieras, c'est pour ton bien tout cela. 


Véronique resta alitée pendant une semaine, semaine durant laquelle elle ne faisait que sangloter. Elle ne se nourrissait que par force et ne parlait à personne, surtout pas à sa grand mère. Joseph, inquiet de n'avoir pas eu de ses nouvelles depuis son retour, vient plusieurs fois demander d'après elle à la maison. Il fut accueilli très sèchement à chaque fois par Dada Joséphine qui lui dit simplement que sa petite fille était malade et ne pouvait recevoir de visite. ses supplications pour l'entrevoir ne serait ce que cinq minutes, ne firent pas fléchir la vieille femme. 


Véro fini par reprendre des forces et reprit sa formation à l'atelier. Lorsqu'elle se rendit chez Joseph contre les interdictions de sa grand mère, celui ci fit la remarque qu'elle était plus maigre qu'à son départ et qu'elle avait des cernes. 


_Tu es sûre que ça va ma belle ? L'interrogea t-il inquiet. Ta grand mère m'a dit que tu étais malade et elle n'a pas voulu me laisser te voir, elle semblait oublier que je suis infirmier et aussi ton petit ami. 


_Ne t'en fais pas, ça va maintenant, fit elle tristement. Tout va bien maintenant, je vais bien.

Véronique ou une vie...