Road trip
Ecrit par Gioia
Madina
Bara
— Voizo,
voizzzz........
— Michael laisse-moi dormir, fis-je les yeux fermés
et cherchant la couverture.
— Il sera bientôt 15 h, répond-il avec
amusement.
Je me réveillai brusquement et manquai de tomber du
lit.
-15 heures ? Mais comment ça ? J’ai regardé mon téléphone il y a quelques minutes et
il sonnait seulement 8 h.
— Lol, c’est ce qui arrive quand on décide de se
rendormir. Le deuxième round est souvent mortel. Vu que ta copine s’en va en
lune de miel dans deux heures je me suis dit que tu voudrais lui dire au revoir.
Je bredouillai des remerciements à son égard, pris
rapidement une douche et sortis papoter un peu avec les autres avant le
départ.
— Madina donc tu sais chanter comme ça, mais tu te
places toujours en arrière dans la chorale. Je vais dire ça au pasteur pour
qu’on te mette devant désormais, m’embête Yannick.
— Pourquoi tu es toujours sur mon cas comme ça ? Tu pars en lune
de miel et c’est à ma place dans la chorale que tu penses.
— Ne détourne pas le sujet hein. Laulau, tu as vu
comment elle était en feu hier.
— Inébranlableeuhh, incomparablee, heba, elle chante
et nous arrache des rires. Disons que dans sa tête Laure pense être une
chanteuse d’opéra, pourtant la réalité est à des années-lumière de son
imagination.
— C’est bon hein chérie, on n’a pas tout dans la
vie, se moque Yannick.
— Dja l’encre n’a pas encore séché sur notre acte de
mariage et tu me dis déjà de me taire ? elle le provoque sur un ton amusant.
— Moi le mari de Laurence ? Jamais ; tu peux tout me
chanter quand on sera seuls.
Ouh la gêne est montée direct chez moi et je regardais
mes pieds lol. Il n’y a qu’à entendre le ton sur lequel Yannick a parlé et la façon
dont sa main câlinait la hanche de mon amie pour comprendre qu’il est
mentalement déjà en lune de miel.
— Tu vois que ta vie est douce Yannick. Moi aussi je
cherche qu’on chante faux dans mes oreilles, lance Michael quand j’allais
doucement me retirer. La curiosité a tout d’un coup freiné mes pas suite à
cette révélation.
— Avec toutes les filles que tu as sous la cape, tu
cherches encore toi ?
— Quelle fille pardon, je connais seulement ma mère,
mes sœurs et bien sûr ma BS sure, il dit sur un ton blagueur à Laure.
— Donc tu ne me comptes pas quoi Michou, lance Judith.
— Mais toi-même Judith oh tu es Koumah ou Gnabo ?
— Gnabo aussi c’est pas mal, dis-je pour les
taquiner un peu.
— Que le nom de ma famille ne sorte plus jamais de
ta bouche, elle me reprend sèchement. Toujours à la fourrer dans les histoires
d’autrui, pfff !
— Oh, est-ce qu’elle mange ton nom d’abord ? réplique
instinctivement Laure sur un ton agacé.
— Ce n’est pas grave Laulau. Désolée je ne
prononcerai plus ton nom, je dis pour abréger cette histoire.
— Tu as intérêt et je m’en fous de tes états d’âme Laure,
c’est mon nom point final.
— Apprends aussi à tenir ta bouche loin de mes
blagues, rajoute Michael sur un ton ferme, pourtant Yannick essayait de tirer Laure
pour qu’ils s’en aillent et deux demoiselles d’honneur tentaient de tempérer Judith.
En tout cas ça m’apprendra. J’ai cru que la danse collective d’hier était
synonyme d’une trêve des gamineries, mais non. Je vais rester dans mon coin et
c’est ce que j’ai fait dès le départ des mariés pour Lamu.
Les jours suivants étaient assez reposants ou presque
ennuyants je dirai. Nous n’avions plus grand-chose à faire. Nous passions nos
journées avec la maman de Laure. Elle ne sortait pas donc nous restions le plus
souvent à la maison. Il ne restait plus que Carla et moi. Judith et Michael étaient
retournés chez eux. Les deux avaient séjourné chez les parents de Laure pour faciliter
les déplacements liés à l’organisation du mariage. J’ai aussi appris pas mal de
choses en causant avec la maman de Laure. Il faut dire que la langue de la tata
se délie facilement comme celle de sa fille. Donc Judith est en fait la petite
sœur de la femme au frère ainé de Laure, Joachim, que j’ai vu vite fait au
mariage parce qu’il est arrivé la veille de l’Angleterre. Il a dix ans de plus
que Laure et elle m’avait déjà confié qu’ils s’étaient un peu éloignés depuis
que ce dernier avait quitté le pays après son bac. La maman de Laure m’a donc
fortement conseillé de ne pas mettre un grand écart d’âge entre mes enfants
parce qu’elle a galéré pour que la distance ne se creuse pas entre ses enfants
quand ils grandissaient. Je lui ai bien répété que je ne me projette pas avec
un homme, mais cette partie ne l’intéressait pas.
Ensuite c’est que Michael, qu’ils appellent tous Mico,
est le fils de son amie, Rebecca, avec qui jadis elle nettoyait les vitres dans
quelques entreprises de la place, puis la vie les a séparés. Avec l’argent
qu’elle a gagné, elle s’est inscrite en formation de secrétariat bureautique en
cours du soir et un jour elle a rencontré à son stage, le papa de Laure, qui se
préparait pour le concours de L’ENA. Les deux se sont engagés et sans tarder
ils ont eu Joachim puis plus rien jusqu’à ce que Dieu les bénisse avec Laurence.
C’est à la dot de Laure qu’elle a retrouvé son amie Rebecca, qui avait épousé
le papa de Michael, oncle de Yannick. Elle m’a raconté plein de choses, mais
comme je ne connais pas ses personnes j’ai oublié une bonne partie même si ses
anecdotes étaient très touchantes.
Depuis son départ Michael n’a plus donné signe de vie. Je
considérais l’option d’avancer mon retour même si j’apprécie les parents de Laure.
Mais rester suppose que je dois aussi éviter soigneusement Carla que Judith vient
souvent visiter. Disons juste qu’avec les deux l’ambiance n’est toujours pas
top et si c’est pour rester enfermée durant les cinq derniers jours, autant
partir.
Un événement cependant changea tout. Un dimanche soir
alors que nous étions au salon devant la TV, Michael nous fit l’honneur de sa
visite. Judith aussi était présente.
— Le revenant, dit maman Laure. Tu abandonnes nos
invitées sans même un petit signe de vie ?
— Le travail ma tante, toi-même tu sais que c’est ce
qui va nous tuer dans Abidjan.
— Et puis ? Tu dors au travail ? Plateau Dokui et Marcory sont sur des continents
différents ? Même un coup de
fil on n’a pas eu. C’est pas bien Mico, faut changer.
— Yeh Dieu, fait-il avec un sourire. Alors les
filles on dit quoi ?
Les réponses ressemblaient plutôt à des murmures. J’étais
un peu déçue aussi de sa disparition soudaine, mais c’est son droit, en plus si
le travail l’occupe c’est un double droit, donc je lui réponds avec un peu plus
d’entrain tandis qu’il nous taquinait pour qu’on ne boude plus.
— Choisis une main, dit-il en me présentant ses deux
poings fermés.
— Quoi ? fis-je perplexe.
— Au lieu de déranger l’enfant des gens, présente d’abord
tes excuses, fit maman Laure.
— Choisis et je m’excuse après, répète-t-il en me
fixant.
N’ayant pas trop envie de me prêter à ce jeu plus
longtemps je choisis la droite.
— Ah ça ! Bon faites vos valises, direction San Pedro, il annonce
joyeusement après avoir ouvert la main que j’ai choisie.
— Quoi ? Mais tu es fou ? Comment on part à San Pedro ? lui demande Judith.
— Je vous ai préparé une petite surprise. Je vous
emmène à San pedro,
— C’est un club ça ? m’enquis-je.
– Lol un club. Tu ne connais vraiment rien ma
parole, dit Carla.
— San Pedro ce n’est pas dans les caraï........
— Pas le San Pedro de Belize Voiz. On a aussi
un San Pedro à Babi, m’explique-t-il.
— Qu’est-ce qu’on n’aura pas entendu, un club
vraiment, Judith en rajoute une couche.
— Tu n’avais pas interdit qu’on prononce ton nom de
famille ? C’est comment avec
ta bouche ? la reprend Michael.
Pour ma part j’étais si embarrassée que je me contentais
d’écouter. Une mise à jour en géographie s’impose.
— C’était quoi dans le choix de la deuxième main ? s’enquiert Carla.
— Assinie, mais comme la voisine a choisi, on va à
San Pedro.
— Et pourquoi c’est elle qui choisit et pas moi ou Carla ? En plus San Pedro ce
n’est pas la porte à côté comparée à Assinie.
— Mais Judith où est le problème qu’elle ou une
autre ait choisi quand vous y allez ensemble de toute façon, intervient maman Laure.
Au lieu de ronchonner, remercie plutôt mon garçon qui préparait les bonnes
choses en cachette pour vous.
— Subitement je suis apprécié hein, dit Michael
tandis que Judith maugréait en douce.
— Euh on peut aller à Assinie si c’est plus proche, fis-je.
– Non. Le destin a décidé. Ce sera San Pedro. Tu
verras tu vas aimer, me dit-il avec un large sourire. Je viens vous chercher
demain à 5 h. On fera le trajet en voiture. Faites vos valises pour un
séjour de quatre jours.
Je me faufilai dans ma chambre après son départ, excitée
comme une puce à l’idée de découvrir un nouveau coin et également anxieuse à
cause d’un long trajet dans mon état en compagnie des filles.
5 h sonnait et il arrivait chez les parents de Laure
comme il l’avait dit la veille. Il nous expliqua que notre route était longue
et que nous devions partir tôt. Avant même qu’on s’installe, il me dit de
monter à l’avant. Chacun prit place et nous voilà en route.
— Si tu as mal ou tu es inconfortable durant le
trajet, tu me le dis Voiz d’accord.
— Pff, entendis-je venant de derrière, alors que je
hochais la tête.
La bonne humeur s’installa malgré tout durant le trajet.
Je me surpris même à discuter avec Carla. Béninoise de nationalité, c’était
aussi sa première fois à Abidjan. Judith avait la tête tournée vers la fenêtre.
Nous écoutions les explications du guide Michael durant le parcours. Nous
passâmes par Yamoussoukro, Daloa et Soubre. Nous nous arrêtâmes dans chaque
ville pour quelques minutes à une heure, le temps de se dégourdir les jambes et
prendre des photos. Puis le sommeil eut raison de moi durant le trajet tout
comme Carla qui roupillait depuis un bon moment déjà. Je me réveillai doucement
et surpris une conversation entre Michael et Judith. Je restai immobile la tête
penchée vers le côté pour ne pas les gêner.
— Tu comptes garder ton visage attaché encore
longtemps ? l’interroge Michael.
— Pfff !
— Tu ne vois pas que ça gâte ta beauté quand tu sors
ses vilaines expressions ? il lui reproche sur un ton plutôt doux.
— Tu en avais quelque chose à faire de ma beauté
quand tu lui as demandé de s’asseoir avec toi ?
— Judith tu vois bien qu’elle souffre à la jambe. C’est
pour lui permettre de se détendre.
— Sa satanée jambe qui ne guérit jamais ? Dis plutôt qu’elle
cherche ton attention oui.
— Mais tu as quoi contre cette fille au juste ? Ce n’est pas ton
amie ?
– Amie mon œil. C’est par Laure que je l’ai connu et
depuis elle m’a toujours fatigué avec son manque cruel d’attention. Elle est
constamment accrochée à elle comme un toutou. Je déteste les gens comme ça.
— Il n’y’a pas à être jalouse comme ça. Laure est
assez grande pour que vous ayez une part d’elle tous les deux.
— Je ne suis pas en train de rigoler, elle reprend
emmerdée.
— Dans ce cas comporte-toi comme une adulte, parle à
Laure et explique-lui, mais cette tendance à lancer les piques n’importe
comment là tu ne me sors pas ça durant notre séjour, je suis sérieux.
Elle ne répondit pas. Je l’aurais bien confronté, mais ça
serait admettre que j’écoutais leur échange. Nous arrivâmes à San Pedro vers 18 h.
Le paysage était paisible et calme. Michael avait déjà réservé quatre chambres
pour nous dans une belle auberge en bordure de mer donc chacun se rendit dans
la sienne pour un repos bien mérité.
Le lendemain nous fîmes le tour de l’auberge et les
environs. Le lendemain nous nous rendîmes à Grand Bereby qui avait des plages
plus spectaculaires je trouve. Je me plaisais énormément malgré la douleur
naissante que je ressentais depuis le début de la journée. Les filles étaient
toutes dans leurs maillots ainsi que Michael. J’arborais ma longue robe d’été à
fines bretelles. Je restai assise à les regarder courir et jouer sur la plage
bien que Michael m’incitait de temps en temps à les rejoindre. Je me contentais
de leur faire des signes de main les encourageant à continuer. Et sans surprise
celui qui s’amusait le plus c’était Michael. Il se défoulait et portait les
filles à tour de rôle pour les jeter dans l’eau. Ils finirent par me rejoindre
sur les transats et Michael nous proposa de descendre à Boubélé, un village non
loin de l’auberge, réputé pour servir une panoplie de poissons frais.
— Vous pouvez y aller sans moi. Je vais vous
attendre à l’auberge, dis-je.
— Ça ne va pas ? Ta douleur a empiré ? s’enquit Michael.
— Non je suis juste fatiguée, mentis-je.
— OK dans ce cas........
— Ah non on y va je veux manger du poisson frais,
l’interrompt Judith tout en croisant les bras.
— Maintenant qui a dit qu’on n’allait pas y aller ?
— Qui ne te connaît pas ? Je sais bien que
tu allais proposer de remettre sur demain.
— Tu sais quoi, comme tu l’as suggéré, on va
remettre sur demain, va manger ton poisson, il lui dit avec une pointe
d’irritation et se couche sur son transat en dépit des plaintes de Judith.
Carla ne faisait que nous regarder. Je ne savais moi-même pas où me mettre
quand les deux ont commencé à se lancer les mots, puis une Judith en larmes est
partie. Carla est partie à sa poursuite. Pour ma part je me tournais vers Michael,
mais je me suis fait interrompre par un regard glacial aussi.
— Ce n’est pas le moment, dit-il.
— Michael s’il te plaît on est supposé s’amuser et
non se prendre la tête. Allez-y, ça ne me dérange pas d’attendre.
— On ira demain, comme elle connaît le cerveau des
gens.
— Tu sais que tu ne peux pas en général reprocher
une attitude à quelqu’un et lui faire pareil ?
— Ah bon ? On ne m’a pas appris ça à l’école, il réplique
innocemment et croise ses jambes comme quelqu’un qui n’a aucun projet de se
lever.
Après quelques
tentatives additionnelles, j’ai finalement déclaré forfait et je suis rentrée m’allonger
un peu pour être plus tard réveillée par un coup à la porte.
— Tu dors ? entendis-je Michael me demander de l’autre côté.
— Non, fais-je en m’écartant pour le laisser entrer
après avoir ouvert.
— Tiens, je t’ai ramené du poisson, dit-il en me
tendant un sac.
— Non, mais........, je fais sidérée, tu savais que
tu allais t’y rendre et tu m’as laissé épuiser ma gorge tout en agissant comme
si c’était le vent qui circulait dans tes oreilles ?
— J’ai la mauvaise habitude de faire uniquement les
choses quand j’en ai envie, il dit avec un sourire fier.
— En général l’arrogance est considérée comme un
défaut hein, et on ne sourit pas quand on parle de son défaut.
— Tout dépend de là où tu te trouves sur le globe,
ici on aime notre arrogance, c’est ce qui fait notre petit charme.
— Merci pour le poisson, dis-je ne sachant même pas
quoi rajouter à son histoire de charme. On ne pourra pas dire qu’il manque
d’assurance.
— Mais je t’en prie et garde-toi des kleenex proche,
l’assaisonnement va te faire pleurer de plaisir, ironise-t-il.
Je lui donne une tape sur l’épaule pendant qu’il sort en
riant puis me jette sur le paquet une fois seule et confirme. Il était
excellent ce poisson même si je n’ai pas pleuré. Le lendemain nous reprîmes la
route en passant par Sassandra. Nous nous arrêtâmes également au Grand Lahou pour
visiter la forêt. Les filles étaient en avant, moi un peu lente et Michael
restait à mon niveau.
— Comme tu n’as pas mangé notre poisson directement
sorti du feu, je t’emmène manger un bon agouti après, me propose-t-il.
— De l’agouti ?
– Un pur délice. C’est de la bonne viande de brousse,
dit-il en se frottant le ventre.
— Laure a dit de ne pas manger des choses étranges
et surtout pas dehors.
– Faut laisser affaire de Laure, elle-même se
léchait les doigts au « garbadrome » d’Arras 3.
— Tu es sûr que ce n’est pas risqué ?
— Tu me fais confiance non ? dit-il en plantant
son regard dans le mien.
— Oui, me surpris-je à répondre sans hésiter. En
tout cas j’ai quand même faim.
— Alors, va pour l’agouti dans une sauce claire avec
un bon foutou à côté.
— Mais attend et les autres ? Tu ne leur as
pas demandé. Ce n’est pas le moment de gâter les choses, on s’entend plutôt
bien.
— Ce n’est pas mieux pour vous de régler une bonne
fois vos chichis ? Pas que je mets
ma bouche dans vos........, enfin bref, j’avais déjà fait la proposition à
Carla qui est partante et Judith en raffole donc ne t’inquiète pas.
— Super, dis-je sans commenter l’autre partie. Judith
et moi n’avons rien à nous dire. Dès que je retourne à Montréal, chacun sera
dans son coin. Là je suis juste polie pour qu’on profite toutes du trip.
J’approuvai pour une seconde fois : l’agouti est une
viande exquise. Nous rentrâmes finalement à Abidjan le ventre plein et
fatiguées. Je me voyais déjà souffrir dans mon vol de retour à Montréal demain,
mais je n’aurai échangé ce petit voyage pour rien au monde. Je ne l’attendais
pas, mais c’est Michael qui m’a conduit à l’aéroport le lendemain.
— Je m’y suis un peu attachée à votre pays, confessé-je
après la pesée des valises.
— Même Montréal connaît, Abidjan est le plus doux au
monde.
— Lol tu es dingue. Merci pour le séjour. C’était
super.
— Oui c’était chic. Ne sois pas étrangère maintenant
que ta copine est mariée. Tu as aussi un ami ici maintenant.
– C’est sûr. Toi aussi tu as une amie à Montréal
maintenant donc viens dans mon coin aussi.
— Pour aller marcher comme un pingouin sur votre
verglas là. Tu mens hein.
— OK alors à la prochaine, je rigole et lu présente
ma main pour lui dire au revoir.
— Après un séjour riche en aventures comme ça, même câlin tu peux pas donner hein la sœur. Viens ici, fit-il. Il me tira vers lui et me prit dans ses bras. Nous restâmes ainsi pendant une éternité ou peut-être cinq minutes je ne saurais le dire. En tout cas notre étreinte a duré une jolie éternité pour moi.