Septième Feuillet
Ecrit par Amaral Dongo
Je vis mon père à genoux devant une femme,
entrain de la supplier juste pour qu’elle le mette bien. Certes il a été opéré
de la prostate mais je ne pouvais quand même pas imaginer mon père à genoux.
Tout le mythe que constituait mon père s’est effondré. Mon père supplié ! Je
passais un long moment à les dévisager de même que le soldat qui était avec moi.
Une colère m’envahit, je descendis les marches rapidement.
Toute la soirée du diner jetais
silencieux ! Je ne faisais que me saouler la gueule, jetais partagé entre
un sentiment de moquerie et de honte quand je me rappel de tous les discours qu’il
me sortait. Subitement je décidai de prendre congé d’eux. Sans attendre son
autorisation je me suis levé de la table. C’est la première fois que je le faisais,
il ne signifiait plus rien pour moi. Arrivé devant ma voiture, les gardes refusaient
de bouger de même que mon chauffeur. Les ordres venaient de mon père. On m’a conduit
dans son bureau, c’est la première fois que je me disputais avec mon père au
point où il me gifla avant de me serrer les colles.
Finalement il me laissa partir, sur
le chemin du retour Nadia m’appela en vain. Je ne sais pas pourquoi jetais en
colère contre elle. Elle me laissa plein de message…
Ça fait trois jours que je ne suis
pas sorti de la maison, j’ai passé mes journées devant mes consoles. Le
quatrième jour mon père me convoqua à la Présidence. Je me suis rendu, j’étais
dans son bureau quand il convoqua le jeune soldat qui était avec moi le soir où
je le surpris avec Nadia. Il était accompagné de quelques éléments de la garde
rapproché de mon père. En discutant comme si de rien n’était-il nous demande de
l’accompagner au sous-sol. A peine nous sommes entrés dans une salle mal éclairé
que le jeune soldat fut saisi et décoiffé. Sur le coup il fut bâillonnée ne
comprenais rien. Devant moi le temps s’est arrêté ! Une dizaine de minute
plus tard on nous rapporta son Beret. J’étais sous le choc, tout ce qu’il me
dit c’est que je devais rendre visite à mon grand-père. Je lui dis non
catégoriquement avant de me retirer.
Deux jours après…
J’ai décidé de partir voir ma famille
en France sans qu’il ne soit au courant et histoire de griller le programme
avec le vieux. A ma grande surprise c’est à l’aéroport que les gardes mont retenu.
De quel droit il m’empêchait. Je me suis résigné à rentrer tranquillement.
Finalement je décidai de rendre
visite à mon grand-père. Sur le tronçon menant au village je décidai de prendre
une journée de repos à la résidence d’été de mon père. A ma grande surprise
Nadia y était aussi. Je décidai de repartir mais elle demanda à me parler. Elle
me proposa d’aller marché un peu. J’acceptai on discuta longuement, elle me
parla de ces sentiments et de la demande du fait qu’elle voulait quitter mon père
car elle ne voulait plus se cacher. J’ai essayé de lui faire comprendre de ne
pas commettre cette bêtise car jetais engagé et que j’avais une famille. Elle
devient furieuse et se mit à me donner des coups jusqu’au moment où elle tomba
sur le sable de la plage.
A cet instant, sans un mot, je me
suis allongé près d’elle, pendant qu’elle pleurait. Sans savoir ce qui m’a pris
je commençai à lui caressé la chatte en enfonçant mes doigts dans son vagin.
Je me suis installé entre ses jambes,
je lui caressais les seins, nos lèvres se sont jointes. J’ai guidé mon sexe à
l’entrée de sa chatte. Puis j’ai poussé doucement. Elle me souffla, non! En
pleurant ! J’ai décidé de m’arrêter. C’est à ce moment qu’elle a croisé ses
jambes derrière mes reins. J’ai commencé des mouvements lents, puis de plus en
plus forts. Elle me soufflait que mes coups lui fassent presque mal dans
le ventre. Alors j’ai ralenti. Je l’ai pris pendant un long moment. J’ai
senti un gros orgasme monter. Elle éclata de nouveau en sanglot. Nous sommes restés collés comme
ça.
Cette soirée je n’ai pas pu dormir,
j’étais partagé entre Nadia et Sophie. Mon mariage est presque jeune et je ne
pouvais envisager un divorce de si tôt.
Le lendemain, quelques heures plus tard…
Je suis arrivé en début de soirée
chez mon grand-père. A ma grande surprise mon père était là. Mon grand-père m’intima
d’aller me changer et mettre notre tunique familiale, ce que je fis. Je les
retrouvai à l’arrière de la case de mon grand-père. Nous nous sommes assis à même
le sol. Apres avoir récité nos panégyriques mon grand-père annonça pourquoi il
nous avait convoqué. Sans tarder il me remit une mixture que je bu, puis la tendit
à mon père et ensuite il l’a bu en dernier. Ensuite il demanda à chacun de dire
la vérité qu’il cache sans réserve au risque de perdre la vie. Il donna la
parole à mon père. Ce dernier avoua qu’il a voulu m’éliminer quand les gardes
lui ont rapporté que je couchais avec sa femme. Quand ce fut mon tour je
reconnu que je couchais avec sa femme, je pouvais ressentir de la haine dans ce
regard. Mon grand-père nous somma de nous lever et qu’il fallait régler ce diffèrent
avant que ça n’aille loin. Nous marchions sur près d’un kilomètre dans la foret
avant d’arriver au pied d’un grand baobab. Là il me fit une toilette pour me purifier,
nous fîmes le tour du baobab avant d’annoncer à mon père et moi qu’un grand
danger nous guettait et qu’il fallait se préparer surtout avec les élections
législatives qui approchaient. Il était important de garantir la pérennité du
pouvoir et de la richesse dans les mains de notre clan. Pour ce faire on devait
faire un rituel.
Le rituel s’appelait Poro et il avait
pour mission de garantir une bonne relation entre le monde des vivants et les
ancêtres surtout que mon père avait du sang entre les mains.
D’après la croyance de la société
secrète de mon grand-père, l’être humain est constitué d’un corps, d’une âme et
d’un double, c’est-à-dire d’un esprit. Celui-ci survit à la mort du corps et de
l’âme et peut aller habiter n’importe quelle autre créature vivante. Il était question
qu’on m’y prépare vu que j’avais un pied dans la politique afin que quiconque
attente à ma vie échouera. On fit appel à mon totem qui est la panthère, lorsque
je voudrai me venger de quelqu’un, c’est la panthère qui se chargera.
Je devais maintenant faire allégeance
à un fétiche redoutable : une marmite, qu’ils appelaient également panthère ;
le fétiche m’avait choisi et avec lui je ne fais qu’un. En un mot si jetais
bien initié jetais un être supérieur à eux tous. J’étais celui qui protégeait
mon père sur le plan spirituel raison pour laquelle il voulait m’avoir tout le
temps près de lui.
La marmite contenait des feuilles
imbibées de sang des victimes humaines qu’on y avait fait cuire. Et la marmite
était sensée posséder des pouvoirs magiques. Chaque chef d’un groupe
d’hommes-léopards en possédait une et veillait à accroître régulièrement la
puissance de son fétiche.
Chaque nouvel initié ne pouvait voir cette marmite qu’en échange d’une victime. Mon grand-père me dit qu’il avait déjà fait le choix pour moi sans me dire qui c’était mais de ne point m’inquiéter. Je devais donc « faire bouillir la marmite » afin que chaque part soit distribué à l’assistance.