Tourments (2)
Ecrit par Saria
***Amal***
Je rongeais mon frein tranquille dans mon coin au bureau. Il faut qu'on parle, là j'ai passé le cap de deux semaines...Je n'en peux plus. En plus ces derniers temps tous les soirs, madame à de longues séance de whatsapp, elle pouffe de rire. Elle décroche ses appels loin de moi, c'est limite si elle ne se lave pas avec son téléphone, tellement elle ne le laisse plus traîner! Hum!
Bon si je la viole ça fait même quoi?! Même si après Monsieur Nelson me tue et qu'avant mes parents me renient! Au moins je serai heureux! Non non je me raisonne! Voilà que je me retrouve à parler seul!
Je regarde ma montre 21 heures, je ramasse mes affaires et je rentre chez moi. A mon arrivée, tout était éteint et étrangement calme. Bizarre, elle dort à l'heure-là?! C'est vrai qu'elle est partie tôt du bureau aujourd'hui (c'est devenu aussi mon job, je surveille ses allées et venues). Je retrouve un mot sur la table de chevet "Dîner d'affaires...Ne m'attends pas s'il te plaît". Là je pète un câble! Elle pousse le bouchon trop loin! Je l'appelle en boucle, elle ne prend pas et rejette mes appels. Lorsque je me montre insistant, elle éteint son téléphone.
Je l'imagine dans les bras d'un autre, elle offrant à quelqu'un d'autre ce qu'elle me refuse depuis cette maudite histoire. Le verre de whisky que je tiens se brise entre mes mains, je regarde le sang qui sort de la coupure que je me suis faite. ça me calme un peu, je ramasse les débris de verre avec un balai et me dirige vers la salle de bain pour me soigner.
***Quelques heures plus tard***
***Yaa***
Je rentre dans l'appartement plongé dans la noir, je suis plutôt contente de ma soirée. Vous vous souvenez de Kyle Lanignan, le patron de TV privé, ben on est en contact depuis quelques jours pour un projet. Même si je sens qu'il y en a beaucoup pour mes beaux yeux, je m'en fous moi je sais où je vais! J'avais opté pour une robe du soir moulante avec un décolleté ouvert à l'avant. J'ôte ma première chaussure, puis la deuxième quand j'entends, en même temps que la lumière m'éblouit
Amal : D'où viens-tu?
Moi (tranquille) : d'un rendez-vous d'affaires...Je t'ai laissé un messa...
Amal : Yaa j'en ai marre! Si en plus de tout ce que je gère avec toi tu dois me cocufier sous mon toit, je ne l'admettrai pas!
Moi : Te cocufier?! Parce que tu crois que tout le monde est comme toi?! Tu as tout fait pour qu'on se mette ensemble j'ai à peine le dos tourné que tu mets une fille dans ton lit! Le même lit où nous avons fait l'amour!
Amal : Je ne t'ai pas trompé! En tout cas pas comme tu le crois.
Moi : Parce que dans ton entendement il y a une façon de tromper un peu ou beaucoup!
Amal : Il n'y a pas eu de coït...Oui on s'est un peu touché...Mais je te jure que je n'ai pas conclu
Paff! Je venais de le gifler, je regarde ma main choquée! Mais je vous jure les filles, une chose est de vous dire mon mec m'a trompé, une autre est d'entendre celui-ci vous l'avouer...Pire encore quand il se permet de sortir une théorie tirée par les cheveux! Dites-moi les détails qu'il me donne change quoi?! Il l'a désiré, touché, caressé...intimement! Et pour lui ce n'est pas tromper?!
Je m'enferme à double-tour dans la chambre et je me couche sur le lit en position fœtale, toute la douleur que j'essaye de contenir depuis des jours prend le dessus. Là je n'en peux plus.
Amal tambourine à la porte en vain, je crois qu'il a peur que je fasse une bêtise...il finit par briser la serrure et entre en catastrophe. Il me trouve sur le lit, il veut me toucher mais mon mouvement de recul l'arrête. Il soupire et baisse la main.
Amal : Je suis désolé, je ne peux pas effacer ce que je t'inflige...Je voudrais pouvoir revenir en arrière mais je ne peux pas...Trouve la force de me pardonner et je te promets que tu n'auras plus rien à me reprocher...
Je ne réagis pas, il soupire et sors de la chambre et j'entends la porte d'entrée claquer. C'est mieux ainsi!
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