Troisième feuillet
Ecrit par Amaral Dongo
En quelques
mois la cote de popularité du Président mon père était encore plus satisfaisant
que nous l’espérions. Le problème c’était juste quelques adversaires à cadrer
sinon dans l’ensemble tout allais bien. Ma mère était restée dans notre
résidence alors que mon père avait rejoint une nouvelle résidence qu’il avait acheté.
Il avait été rejoint par ma belle-mère et ma sœur. Ma mère faisait juste acte
de présence lors des visites et événements officiels. Moi de mon côté je n’ai
pas quitté la maison maison et la grossesse de Sophie avançait. Depuis notre
retour on n’a vraiment pas eu le temps de se divertir alors j’ai décidé de
prendre des vacances au bord de la plage. De plus la grossesse secouait un peu
Sophie et le médecin lui avait conseillé de changer un peu d’air. Pour l’occasion
mon père me prêta sa résidence d’été. Il profita de l’occasion pour me confier
une mission bien difficile : emmener ma belle-mère et ma sœur. Je crois que
c’était surtout pour se soulager de leur présence. En plus je n’avais vraiment
eu l’occasion de passer du temps avec ma belle-mère. Pour dire vrai je ne sais
rien d’elle !
La résidence
n’a rien d’un fastueux palais. C’est plutôt une vaste maison contemporaine aux
lignes épurées dont la terrasse fleurie surplombe une belle plage privée. Tout
autour, un magnifique parc d’une douzaine d’hectares, au bord de l’océan, où
s’entremêlent acacias, palmiers, lauriers roses et bougainvilliers. Disséminées
dans le parc, autour de l’héliport, cinq autres maisons. À proximité de la
résidence principale ont été installé, plusieurs gardes du corps, des
maîtres d’hôtel et des cuisiniers commis pour la circonstance. Entouré par
un mur d’enceinte hérissé de barbelés, le domaine est protégé nuit et jour par
une trentaine de gendarmes. Certains sont postés sur la plage ou dans les deux
miradors qui l’entourent, notamment pour s’assurer que les piroguiers n’entrent
pas dans l’aire marine de la résidence, délimitée par de grosses bouées
blanches flottant à plusieurs centaines de mètres du rivage. La résidence
principale mesure près de 400 m², et se compose de trois chambres, d’un
salon-salle à manger, d’un patio et d’un bureau avec vue sur l’océan. Le mobilier
est à l’image de la demeure : luxueux mais relativement sobre, avec des canapés
en cuir, des fauteuils en rotin et quelques objets d’art africain en guise de
décoration. Avec ses larges baies vitrées, tout le rez-de-chaussée donne sur la
terrasse, où sont disposés quelques transats et des meubles de jardin.
Nichée dans
une alcôve naturelle de la capital, à quelque 70 km au sud de Ouaga .Un
havre de paix à l’abri des regards, pour profiter des vacances. Avec Sophie et
ma belle-mère nous faisons plus le tour du village ou longeait la plage sous
bonne escorte. Ma belle-mère était plutôt quelqu’un de sympathique et avec
Sophie le courant est vite passé car elles partageaient presque les mêmes hobbies.
Quand je n’étais pas avec les dames c’est que je me reposais, lisais ou faisais
du sport, ou des parties de football, disputées sur la plage avec les membres
de ma sécurité rapprochée. Parfois il m’arrivait de pratiquer du jet-ski. Petit
à petit le lien a commencé avec ma belle-mère ; elle m’entrainait déjà à
la paternité.
C’était une
femme cool simple, douce, attentionnée et fidèle et aussi très amusante. Ce qui
m’a le plus marqué est sa complicité, son respect ; les courbes de son
corps étaient envoûtantes. Je comprenais pourquoi mon père avait posé ses yeux
sur elle.
Banalement
une semaine venait de passer et il était temps de rentrer, ce que nous firent
avec grand regret. Déjà des dossiers brûlant animaient la scène politique parmi
lequel celui de l’acquisition de la nouvelle flotte de véhicules présidentiels
qui allait coûter 50 milliards de FCFA. Le parlement en était contre, plusieurs
fois la proposition avait été rejeté. Normal il y avait un opposant à la tête
de l’Assemblé mais c’était un chien qui aboyait sans pouvoir mordre. Le plus
important il fallait trouver le moyen de faire voter ce budget. Une fois encore
c’est moi que mon père mis au-devant des négociations. Il fallait acheter
beaucoup d’élu opposants ; ce qui était en cours mais l’épine était
toujours cet homme Monsieur TOURE Président de l’Assemblée. Il fallait gérer
son cas en urgence !
Un plan a été
mis en place. Pour la réalisation il fallait sacrifier des têtes.
Avec l’aide des services de renseignement une stratégie a été mise en place. La veille je me suis envolé pour Paris avec Sophie et ma mère. Ma belle-mère elle s’est envolée pour la Côte d’Ivoire. Alors que les deux Présidents était en déplacement à l’intérieur du pays le cortège a été attaqué, le neveu du Président qui était son garde du corps y trouva la mort ; lui-même blessé à l’épaule du côté de la garde Présidentielle juste des blessés. Au même moment la barrière de la Résidence privé du Président a été forcée par un chauffard.