UN BRIN DE ROMANCE 3

Ecrit par Fleur de l'ogouée


Le temps est passé si vite, c’est déjà le moment de retourner à Libreville, on va devoir quitter cette petite bulle et se retrouver dans la réalité, plus de sexe torride à n’importe quelle heure de la journée, retour à la routine et aux moments volés. Ma consolation c’est le fait de revoir mes bébés ils m’ont trop manqués ces deux bandits. Il vient de me déposer devant chez moi, il m’a fait un petit bisous et il est partit, la lune de miel est officiellement terminée. Après une bonne douche je suis allée chez Maman, je n’ai trouvée que Sandra et Lydia, maman, ses petits fils et Marc sont allés en balade pendant que ces dames profitent de la maison de Mme Mbourou.

Sandra: On t’attendais oh mademoiselle

Lydia: Toi là tu as baisée, crie t-elle

Qu’es-je fais pour avoir des sœurs aussi folles!! En vrai Lydia a une sorte de sixième sens très développé, elle a une intuition hyper fine on ne peut rien lui cacher.

Sandra: Mais effectivement tu as la mine d’une go qui a bien pris son pieds

Moi: Vous êtes bien folles mesdames

Sandra: Tu as le sourire triomphant et la démarche féline et assurée

Lydia: Ah pardon je te connais comme si je t’avais fais. Raconte seulement

Moi: Bon, je vais tout vous dire calmez vous


Et je commences à relater les faits de la première rencontre avec Jérôme à notre immeuble jusqu’à ce matin notre retour de Port-gentil, elles crient, tapent des mains et rigolent pendant mon récit, leurs réactions me font me tordre de rire, j’avais peur qu’elles ne comprennent pas le fait que je m’accroche à cet idylle et aussi le fait que tout ceci ne soit peut-être que passager.

Lydia: Mais Mel c’est un jeu dangereux, le jour où il découvre que tu as des enfants il ne voudra peut-être pas continuer la relation, tu ne crois pas qu’il faudrait lui en parler même si tu ne les présentes pas?

Moi: Je ne saurais comment aborder le sujet, je n’ai pas honte d’être mère mais je penses que ça va compliquer l’équation, pour l’instant je veux juste un peu m’éclater, on verra le reste après.

Sandra: Et tu en as le droit, sors bois et vis cette romance à fond, c’est une parenthèse que la vie t’offre

Lydia: Mameh, Sandra philosophe des temps moderne

On a toutes éclatées de rire, puis on a passé l’après-midi à se souvenir de nos délires d’adolescentes, évidement je ne peux pas penser au lycée sans me rappeler de tout mes moments passés avec Thomas, notre repère à la plage du lycée d’état, nos baisers passionnés échangés, il me manque terriblement, personne ne le remplacera jamais.

Maman, Marc et les enfants sont rentrés donc nous sommes retournés à la maison mes jumeaux et moi, ils sont contents de me voir et moi encore plus, j’ai apportés des chocolat que j’ai achetée à l’aéroport, ils se régalent et me racontent leur séjour chez leur mamie, comme d’habitude mademoiselle Maëlle s’accapare la parole pendant que son frère se blottit contre moi, elle me relate tout leur séjour avec précision de l’anniversaire auquel ils ont participé à leur après midi détente d’aujourd’hui, elle est vraiment très bavarde ma fille mais au moins sa joie de vivre est contagieuse, cette maison est toujours gaie grâce à son exaltation quotidienne. Après ce récit passionnée je les mets au lit et me mets aussi au lit, la fatigue commence à prendre le dessus, et là je vois mon téléphone qui sonne, c’est Jérôme je souris de toute mes dents, je commences à devenir accro.

- Bonsoir Mel, tu vas bien?

- Oui je vais bien et toi?

- Je vais bien aussi, je voulais seulement écouter ta voix avant de dormir

- Aww c’est gentil

- Et aussi va falloir que je te trouves un petit surnom

- Mais comment en es tu arrivé à penser à ça?

- Je ne sais pas trop, je pensais à toi et je me suis dis que j’aimerais bien te donner un petit nom

- D’accord mais pas de nom bizarre sil te plaît

- C’est promis, bah tu m’as l’air fatiguée

- Oui mes batteries sont à plat, il faut que je dormes

- Bonne nuit et fais de beaux rêves ma belle.

Je me suis endormie aussi légère qu’une plume, il fait du bien à mon moral et à mon estime, je me sens désirée et c’est un sentiment magique, j’ai l’impression que je suis capable de tout, une seule phrase de sa part suffit à changer mon humeur. En vrai être le centre d’intérêt d’une personne c’est assez gratifiant, j’ai l’impression que mon capital beauté a été multiplié depuis que je l’ai rencontrée.

La petite routine a repris, je dépose les enfants à l’école, je vais bosser et je les récupère le soir, on prépare le dîner ensemble, on mange devant un dessin animé, et nouvellement j’ai commencé à prier avec eux avant de dormir, avec Thomas on était pas de fervent chrétien mais de temps en temps on priait, avec les enfants je veux faire les choses différemment, leur montrer que quand ça n’ira pas ils peuvent toujours compter sur le créateur.

Tout va pour le mieux avec Jérôme même si on se voit à peine, il est beaucoup sur le terrain ces derniers temps, donc on ne se croise même pas à l’immeuble, néanmoins on continue à se parler tout les jours, il est assez attentionné et ça me plais. Il ne s’impose pas beaucoup dans ma vie, je n’ai pas à choisir entre passer du temps avec lui ou avec les enfants, j’arrive assez bien à jongler, je satisfais ma vie de maman et ma vie de femme en même temps.

Ce matin en déposant les enfants je vais profiter à voir la directrice de l’école pour plus d’information sur une sortie que l’école organise dans un mois, histoire d’être un peu rassurée, je n’aime pas beaucoup confiée mes enfants, je suis hyper protectrice, une vraie maman poule. En sortant de l’entrevue je croises Francine la maman de l’ami de Yvan

Francine: Bonjour Mélanie comment allez vous?

- Je vais bien et vous

- Oh ça peut aller, j’organise un petit goûter d’anniversaire pour mon fils le week-end prochain, je suis venue apporter les invitations pour que la maîtresse les donne directement aux parents, comme vous êtes là je vais vous donner celle des jumeaux

- Merci, ils seront là

- Ah et avec certaine maman au même moment on se fera une petite fête, si vous êtes disponible vous êtes la bienvenue

- Merci pour l’invitation, je vais faire de mon mieux pour être

Après les discussions usuelles on se sépare, elle est vraiment sympa cette dame et elle semble plus détendue et épanouie que la dernière fois au cinéma. En ce moment au boulot chaque jour est une devinette les affaire vont toujours bien mais certains jours sont plus fructueux que d’autres. Cependant croisé Jérôme à l’immeuble me manque, s’embrasser avec fougue dans l’ascenseur, les baisers volés dans le parking, ce jeu un peu interdit auquel on se livre me manque, il me manque. Ce soir après avoir déposé les enfants à la maison et les avoir confiés à la nounou, je retourne au bureau, je vais faire toute la comptabilité du mois, et j’ai besoin de silence donc je préfère le faire toute seule. Perdu dans mes chiffres je reçois un appel de Mr Minko et quand je lui dis que je suis au bureau, j’entends immédiatement quelqu’un taper à la porte, il est là plus charismatique que jamais, malgré les traits tirés et le manque évident de sommeil, il est ce bel homme pour qui je flanche. Sans un mot il entre et ferme la porte, puis il m’attire vers lui et m’embrasse comme si sa vie en dépendait, ses bras se baladent le long de mon corps, il glisse ses doigts jusque dans les endroits inaccessibles, il finit par me soulever jusqu’à mon bureau. Il desserre son étreinte, le temps de virer ses fringues, je fais la même chose et nous nous retrouvons là dans mon bureau tout nus, l’atmosphère est brûlant, le désire est hardent sans se faire prier, il effectue sa noble tâche, il me gratifie de son talent, mon corps le supplie de continuer, il le fait tellement bien. Après avoir saccagé ma table de bureau, il m’entraîne vers le canapé de la salle d’attente, nous continuons en silence, j’exulte, je perds pied, il m’a eu….. Un ORGASME, c’est donc ça, je me sens toute chose, pendant qu’il retire son préservatif, j’essaie de reprendre mes esprits, quand il revient il est habillé, il m’apporte ma tenue qu’il m’aide à enfiler. Je suis épuisée, à ma montre il est 23h10lin, nous avons approximativement passer une heure et demie à se donner du plaisir, je suis essoufflée comme ci je venais de courir le marathon. Il s’assoit prêt de moi et m’embrasse tendrement, je me sens divinement bien.

- Tu m’as terriblement manqué mademoiselle

- Tu m’as manquée aussi monsieur

et nous nous replongeons dans le silence de la nuit, il me caresse doucement en me racontant sa dernière semaine, il a beaucoup de travail, d’ailleurs sa mine parle pour lui. Il est temps de briser ce moment unique, il va falloir que je rentres, j’ai envoyé un message à la maman de ma petite voisine pour m’excuser et comme nous nous entendons bien, elle a suggérée que la petite passe la nuit à la maison et le matin très tôt un de ses frères lui apportera ses effets scolaire. Ça me soulage qu’elle le prenne aussi bien, je me sens moins coupable d’être aussi bien dans ses bras.

- Il va quand même falloir qu’on sorte d’ici, dis-je

- Bien sûr, d’ailleurs je vais t’escorter jusqu’à chez toi et ensuite j’irai chez moi

Il m’a raccompagné devant le portail puis s’en ai aller, j’ai filée tout de suite prendre une douche, m’endormir toute joyeuse. Je me sens différente, un peu comme si la femme prude que je suis a été ensevelie par un tas de pensées et d’actes osés. Je m’endors toute légère. Au réveil je dépose les jumeaux et leur petite nounou dans leurs différentes école, ensuite direction bureau. Quand j’entre je revois nos corps transpirant dans la salle, je revois nos doux baisers, je ne peux m’empêcher de sourire bêtement, je me replonges dans ma comptabilité tant bien que mal. Il est midi quand je finis ma principale tâche du jour, vu que ce soir je sors dîner avec les filles, je décides d’aller chez ma coiffeuse au doigts de fée histoire de discipliner un peu ma touffe de cheveux. En allant vers le parking, j’aperçois Jérôme tenant une femme dans ses bras, mon cœur rate un battement, en me voyant il me souri et s’approche de moi, il me fais une bise sur le front pendant que l’autre femme s’installe dans sa voiture, je n’ai pas envie de faire une scène, mais je luis demandes tranquillement à quoi il joue?

- La mère de Inès ma collaboratrice est malade, c’est une dame que je respecte beaucoup, son état s’est dégradé ce matin, là on va à l’hôpital

Je hoche la tête pour répondre et je me diriges vers ma voiture, il ne faut vraiment pas que ce soit un connard, je l’apprécie et je n’aimerais pas commencer à me poser des questions sur lui.

Je suis contente d’aller chez Didi c’est ma coiffeuse depuis près de 10ans, à force d’y aller elle est devenu une des rares personne que je peux appeler amie. À peine arriver elle me regarde suspicieusement avant de dire

- Hummmm Mbourou il y a une histoire d’homme derrière ce visage triste, mais comme tu es maman secret faut seulement t’asseoir, elle sait que j’ai horreur de raconter ma vie en publique, je suis assez réservée donc je préfère garder mes problèmes pour moi même.

Elle commence à me raconter sa rencontre avec sa dernière conquête, elle est pareille que Sandra, bientôt elles n’auront plus d’exs dans ce Libreville là, j’éclate de rire, cette femme c’est une vraie folle toujours de bonne humeur, et avec elle il ny a pas de tabou, quand Lydia vivait en France et que je ne savais pas à qui raconter mes problèmes, je venais me poser ici et je la laissais deviner mes problèmes et me conseiller à sa manière, je l’appelle ma psychologue 4 étoiles. Pendant qu’une de ses filles me fait un shampoing, une jeune fille à qui on fait des tresses se mets à parler à Didi d’un homme qu’elle à rencontrer il y a pas longtemps, qui la couvre de cadeau et là fais se sentir comme une reine, son histoire me fais penser à la mienne, un homme aimant mais très secret, une tontine crie du fond du salon

- Mais ma petite un homme de la quarantaine qui est bien nanti et qui ne t’appelle jamais tard, il est marié toi aussi


Sans même me contrôler je dis ‘’ et si l’homme appelle tardivement, vis seul et ne porte pas d’anneau, mais qu’il est un peu comme le monsieur de l’histoire de la fille là’’ Je n’ai pas l’habitude d’exposer ainsi ma vie, mais c’est sorti tout seul.

Une dame à qui on a rien demandé ajoute

- Mais ma sœur, ça c’est quel homme de la quarantaine qui gagne bien sa vie dans ce Gabon là et qui est célibataire, si tu fouilles bien il a sa femme et ses enfants quelque part et c’est valable pour vous deux.

Mais comment n’y ai-je pas pensée plus tôt, un bel homme comme ça libre comme l’air on a vu ça où

Didi qui était jusque là silencieuse crie avec fureur

- J’espère que vous ne baisez pas avec le même homme hein

On éclate toutes de rire, mais elle me décrit son gar il s’appelle Frank et physiquement sa description ne correspond pas à celle de Jérôme, j’avoue que je suis soulagée.

Une autre femme s’est encore introduit dans la conversation en disant

- Mama les hommes là n’ont plus peur de rien, pour te mettre dans son lit ils sont prêts à tout ces chiens là

Didi a repris la parole tant bien que mal au milieu de tout ce bavardage

- Les gos, piégez moi les mougous là. Si ils veulent jouer au plus malin montrez leur que vous êtes des femmes intelligentes

- En quoi faisant, dit l’autre femme

- Envois des messages bizarres à n’importe quelle heure de la nuit, tu envois les photos en petite tenue n’oublie pas de bien cacher ton visage, il faut que la femme de la maison tremble pour qu’il réagisse et quand il t’avouera enfin qu’il est marié, ce sera toi qui va contrôler cette relation.

Les conseils de Ddi je les prends avec des pincettes, de toute manière si il cache quelque chose ça finira par se savoir.

Après mes tresses je récupère les enfants et direction un petit restaurant familiale que Lydia à dénicher, rien de tel qu’un vendredi soir en famille, tout le monde est là, il faut célébrer la vie tant qu’on peut le faire, partager l’amour et la joie avec des personnes sur qui on pourra toujours compter, je me sens reconnaissante d’avoir des sœurs, une mère et un beau frère en or, Hervé aussi est de la partie il dévore Sandra des yeux, mais elle ne remarque rien, il me fait de a peine c’est un gentil garçon.  

La veuve