_Oui allo mec. Merci Pour le coup de pouce d'hier soir. Je savais que je pouvais toujours compter sur toi. C'est dans les moments comme ça qu'on reconnaît ses vrais amis. 

_Wo merci pour toute la reconnaissance mais qu'est ce j'ai bien pu faire pour mériter tout ça. 

_La pute enfoire. Elle était comme je l'aimais. Ça m'a aidé à déverser ma colère. 

_Mais de quoi tu parles Roger ? Je n'ai pas pu joindre la pute.j'etais trop soûl je me suis juste assoupi.je suis content de savoir que tu t'es quand même amusé. 

_Mais si tu n'a pas appelé la pute avec qui j'ai couché alors ? 

_je ne sais pas mec. À toi de me le dire. T'as utilisé un préservatif quand même j'espère. 

_Seigneur il faut que je retourne à l'hôtel. Je te rappelle après. 

Je m'appelle Roger Kappri. Je suis un jeune gabonais travaillant dans une société de la place en tant que Directeur. Je me souviens encore comme Hier quand j'ai rencontré Maya. C'était la femme de ma vie et je ne voulais plus vivre sans elle. Je l'ai épousé malgré les oppositions de ma famille. Les premières années ont été magiques tant que j'arrivais à donner à madame tout ce qu'elle voulait. Nous étions heureux et je croyais que ce serait pour la vie. On s'est connu au Gabon pendant que je vivais encore avec mes parents.Alors quand je me suis installé à Lomé et que l'ai revu je n'ai pas hésité à faire d'elle ma femme. Mes parents sont très riches et je n'avais jamais rien voulu à avoir avec leur richesse. Alors j'ai travaillé dur pour avoir la vie que j'ai aujourd'hui. Un jour mon père m'a demandé de prendre sa place dans l'entreprise familiale ce que j'ai poliment décliné. Je n'aime pas porter le monde sur mes épaules et je ne voulais pas travailler en sachant que mes faits et gestes seront surveillés. J'aime le boulot que je fais présentement. Même si ça m'a pris du temps je l'ai mérité. Dans le compte de mes fonctions je voyage beaucoup et Maya n'a pas manqué de se plaindre. Elle me répétais que j'étais un idiot et que je n'aurais pas à travailler autant si j'acceptais la proposition de mon père. Au début c'était des petites disputes de rien du tout puis après l'arrivée de notre petite j'ai décidé qu'il était de temps de cesser de  gaspiller de l'argent si on voulait agrandir la famille. Mais madame n'était pas de cet avis et c'est là qu'elle m'a montré sa vraie face. Quelles crises ne m'a t'elle pas fait juste pour de l'argent. Je supportais tout parce que je l'aimais. Elle a commencer par sortir et rentrer à n'importe quelle heure. Elle ne s'occupait plus de notre fille qu'elle laissait au soins de la domestique. Elle decouchait et refusais depuis des mois que je la touche. Je ne reconnaissais plus la femme que j'avais épousé. Mais je ne lui pardonnerais jamais ce soir du 12 janvier où encore au boulot la tête dans les dossiers j'ai reçu un appel de notre domestique Elisa me disant que ma fille avait de la fièvre et que Maya était partie avec toutes ses affaires. Je n'arrivais pas à croire ce que j'entendais. Je donnais des directives pour qu'elle conduise ma fille à l'hôpital. Je croyais toujours que c'était une mauvaise blague et qu'elle allait revenir mais c'était sans connaître vraiment Maya.je n'étais pas au bout de mes surprises. À notre retour à la maison cette nuit on avait ordre de vider les lieux. Maya avait vendu la maison. Mais à quel moment ma femme s'est t'elle transformée en une autre. La  Maya que je connais n'aurais pas pu abandonner sa fille de la sorte et de surcroît vendre la maison sans mon accord. C'était un parfait cauchemar pour ne pas ajouter le fait que la petite réclamait sans cesse sa mère. À ce moment là je ne savais plus quoi faire. Comment Maya pouvait abandonner sa fille d'à peine deux ans dans des conditions pareils.Heureusement pour moi ma soeur Alice vivait aussi ici à Lomé avec son mari et ses deux enfants. J'ai conduit ma petite Lina chez sa tante en lui disant que sa maman viendrais la voir bientôt pour la calmer. J'ai appelé Maya et après avoir décroché à la énième sonnerie c'était pour me dire qu'elle ne m'a jamais aimé et qu'elle m'avait juste épousé pour mon argent. Mais que j'étais incapable de lui donner la vie qu'elle méritait alors elle était partie voire ailleurs. Elle a même osé me dire que la maison était sa compensation pour avoir user son corps en me donnant un enfant. Je n'arrivais pas à croire ce que j'entendais. Comment ai je pu être aussi aveugle pour ne pas voir que j'avais épousé une matérialiste. Pourtant tout le monde m'avait prévenu mais par amour j'ai fait le sourd. J'étais abattu ,Maya venait de me bousiller la vie. Comment j'allais faire avec une petite de deux ans sur les bras et avec mon boulot qui pouvait me faire voyager à tout moment. Alors quand j'ai appelé mon meilleur ami Carl  en lui disant -Elle s'est barré _ et qu'il m'a invité à noyer mon chagrin dans l'alcool et le sexe je n'ai pas réfléchi. De la même manière que je n'ai pas réfléchi quand j'ai baiser sauvagement avec cette jeune fille dans ma chambre d'hôtel sans demander son nom . J'étais frustré pas seulement sexuellement mais aussi intérieurement. Avoir cru que c'était une pute a facilité les choses. Je me suis dit que je pouvais tout lui faire vu qu'elle allait être payé et qu'elle devait avoir l'habitude des clients comme moi. Alors malgré ses cris et ses supplications je n'ai pas arrêté. Je l'ai prise par derrière comme une bête parce que ce soir là je n'avais à répondre de mes actes chez qui que ce soit. C'était une pute et dès qu'elle aura son argent elle oublierait la douleur qu'elle a pu ressentir. Ce sont les risques du métier se dira t'elle. Je me suis répété ça encore et encore. Alors ce matin quand Carl me dit qu'il n'a finalement pas appelé de pute pour moi, je me demande qui est cette jeune fille que j'avais dans mon lit. Je suis retournée à l'hôtel et l'argent n'y était plus. Quel soulagement. C'était vraiment une pute. Qu'elle ait été appelé par Carl ou pas tout ce qui comptais c'était que c'était une pute. Je m'apprêtais à quitter l'hôtel quand le réceptionniste m'appelle pour me dire que la femme de chambre a retrouver de l'argent dans ma chambre et qu'il me l'ont garder dans leur coffre. Trois cent mille francs. Exactement ce que j'avais laissé à la fille vu la nuit difficile que je venais de lui faire passer. J'aurais préféré que cet argent soit volé pour que je continue à croire qu'elle était une pute. Je me rends compte de l'ampleur de ce que je viens de découvrir. Cette fille n'était pas une pute ce qui veut dire que je me suis forcé sur elle. Je me souviens qu'elle me suppliait d'arrêter. Je culpabilise. Je ne suis pas le genre d'homme a coucher avec une femme sans son consentement. Mais qu'est ce qu'elle faisait dans ma chambre ? Elle m'a même donné une fellation. Peut être que c'est une pute après tout. Et si c'est le cas pourquoi ne pas avoir pris l'argent ? Trop de questions en suspens dans ma tête. Mais j'ai trop de problèmes pour m'en préoccuper. J'espère juste que nos chemins ne se croiseront plus jamais. Je reprends l'avion demain matin pour le Gabon . Je rentre à la maison avec ma fille. 

Jennie Akakpo:

Ça fait des semaines que mes amies essaient de me faire briser la nouvelle routine maison boulot que je me suis créé depuis des jours maintenant. Apparemment il y avait une nouvelle discothèque qu'on devait à tout prix visiter. En parlant de mes amies, Sonia est en couple et apparemment c'est du sérieux. Elle le mérite, elle a toujours été la plus sérieuse d'entre nous. Quant à Lili elle me raconte qu'elle prends la vie du bon côté mais je sens que ça ne va pas non plus tarder de son côté vu la façon dont elle parle du nouveau pédiatre qui est arrivé dans leur hôpital. À mon retour de Dakar j'ai beaucoup réfléchi et j'ai décidé de demander un transfert dans une filiale à Marseille. J'en ai parlé à mes parents qui n'étaient vraiment pas d'accord. Malgré le fait que Sam ait enceinte quelqu'une d'autre ils pensent que je dois lui redonner une chance parce qu'il m'aime et que tout le monde peut commettre des erreurs. Ils m'ont fait une scène et ont joué la carte de l'enfant unique qui veut abandonner ses parents. Paris c'est loin m'a dit ma mère. On ne pourra pas se voir de temps en temps. Tu ne peux pas aller si loin m'a dit mon père tu sais que tu es notre seule enfant et puis tu ne connais personne là bas. Alors après les jérémiades de mes parents j'ai décidé d'aller au Ghana. Ce n'était pas loin et il y avais ma tante là bas. Tout le monde était d'accord. La seule chose que j'ai oublier de préciser est que je ne comptais pas loger chez ma tante. Je tiens à préserver mon intimité et à rester loin des problèmes. Il ne restais plus qu'à avertir mes amies. Je les entendais se chamailler pendant que j'étais perdue dans mes pensées. 

_Je m'en vais. 

Réussis je à dire finalement. Elles se sont retournés vers moi autour de cette table de restaurant comme si elles ne m'avaient pas entendu la première fois. 

_J'ai été transféré au Ghana. Je pars demain. 

_Quoi ? Et tu ne nous a rien dit. Je pensais qu'on était des amies. 

_Oui Jennie Quest ce qui t'es arrivé ? Tu ne sors plus, tu ne parles plus avec nous et maintenant ça ? 

_Je suis désolée les filles mais c'est juste le Ghana. Vous pouvez venir passer le week-end si vous voulez. Vous allez beaucoup me manquer. 

_Jennie je ne sais pas si c'est à cause de Sam mais je ne te laisserai pas détruire la fille pleine de vie que j'ai connu. Je veux ma folle de Jennie. Quel qu'en soit ce qui c'est passé ce n'est pas une raison d'arrêter de vivre. 

_Oui je suis d'accord avec Lili. On était tous d'accord que tu devais arreter tes expériences et on est contente que tu l'ai faite mais on ne veut pas que tu changes pour autant.Tu es bien comme tu es. Tu es notre pute à nous et on t'aime très fort. 

_Ca c'est sur. C'est même notre pute adorée. 

J'ai commencé par pleurer et à rire en même temps et elles m'ont rejoins dans mon délire. Notre pause terminée, chacune retourne à son boulot. Ça m'a fait plaisir de me rendre compte qu'elles m'aiment autant que je les aime. J'avais déjà fait mes valises, ce soir on allait se faire une petite soirée et demain ce serait le départ. Je pars en laissant derrière moi mes expériences et tout ceux qui ont pu y participer.