Une première tentative
Ecrit par Farida IB
Ussama…
Yumna sourire narquois : rends-moi mon téléphone pardon, son visage n’est pas collé à l’écran.
Moi plus que dépassé : tu l’as entendu comme moi hein, tu es sûr que ce n’est pas son clone ?
Yumna pouffant de rire : tu m’étonnes ! Tu ne sais plus reconnaître la voix de ton frère ?
Moi : eh beh ! Il faut vivre pour voir.
Yumna claquant la langue : ça, tu l’as dit !
Moi : tu sais toi ce qui a bien pu le métamorphoser ? Non ça, c’est du clonage et en plus une version évoluée.
Yumna mdr : c’est l’amour mon cher.
Moi : lol frangine il va falloir que tu arrêtes de suivre tes séries à l’eau de rose, ça te monte à la tête.
Elle hausse l'épaule et remet son nez dans son calepin.
Yumna : crois-moi ton frère a du béguin pour sa collègue.
Moi : j’imagine que ton labo a déjà brosser les échantillons vu que tu parles autant avec certitude.
Yumna me fixant du coin de l’œil : essaie d’avoir une discussion avec lui, tu verras que tous vos sujets tourneront autour de cette fille.
Moi plissant le front : et c’est ça l’amour ? C’est normal je trouve, puisqu’il ne connaît personne d’autre à part elle là-bas.
Yumna levant les yeux au ciel : vraiment les hommes ! Vous ne comprendrez jamais rien à l’amour, bref ce n’est pas aujourd’hui que tu saisiras la substantialité de l’amour donc il vaut mieux pour moi de me concentrer sur mes croquis.
Moi : ça fait vingt minutes que tu gribouilles cette phalange. Je n’ai aucune idée de la personne à qui cet os appartient, mais je suis sûr qu’il n’est pas sur notre planète.
Elle regarde le schéma et me regarde avant d’éclater d'un rire contrit.
Yumna : c’est vrai que j’ai du mal à me concentrer.
Moi : la veille de ton examen ?
Elle hausse les épaules.
Moi : c’est le manque de sommeil, ton attention et indirectement ton ancrage mémoriel sont atteints.
Yumna : pas sûr, je rattrape mon sommeil dans la journée.
Moi : il n’en est rien, le sommeil de la nuit est indispensable.
Yumna : ce n’est pas non plus comme si je fais exprès de ne pas dormir la nuit. J’évite de refaire ces cauchemars.
Moi : en restant éveiller toute la nuit ?
Yumna : j’en profite pour réviser.
Moi : mais il faut dormir pour que ton cerveau puisse assimiler tout ça.
Yumna soupire agacée : Ussama je tiens le coup.
Moi : non, il n’en est rien du tout. Tu t’efforces de croire que tout va bien alors qu’au fond, cette histoire te traumatise vraiment. (la fixant) Sister il serait mieux que nous allions voir un psy. Tu ne peux pas continuer ainsi, j’ai peur que tu rates ton examen.
Yumna catégorique : non.
Moi d'un ton autoritaire : ce n’est pas comme si je demandais ton avis, on ira voir un spécialiste et tout de suite. Il saura quoi nous conseiller pour te faire tenir les quatre jours tout au moins.
Yumna secouant vigoureusement la tête : je ne veux pas !
Moi : ta réussite en dépend, n'oublies pas que tu joues le tout pour le tout cette semaine.
Yumna soupir lasse : voir un psychiatre, c’est lui parler de mon problème (moue de dégoût) je ne vais quand même pas aller raconter à un inconnu comment je me suis faite tripoter par un pervers.
Moi : s’il faut passer par là pour que tu arrêtes de faire des cauchemars et retrouver par ricochet ton sommeil et une bonne mine, tu devras t’y faire. Franchement, je me suis longtemps abstenu de te dire le pour ne pas t’enfoncer, mais ces derniers jours, tu ressembles juste à un zombie.
Elle fronce la mine.
Moi : si si, il vaut mieux que je te dise la vérité. (lui prenant la main) Sœurette grâce à Dieu cet imbécile n’a pas réussi son coup donc ne le laisse pas s’approprier ta vie et tes rêves. Ces prochains jours sont très déterminants pour toi, tu m’as longtemps souillé les tympans avec tes (l’imitant) « Je suis princesse Yummy, la fille du Cheikh, je veux être médecin lorsque je serai grande comme mon papaaaa ».
Yumna riant aux éclats : lol ça ce n’est pas ma voix.
Moi : ah oui, il y a ta voix de robot (m’éclaircissant la voix) Tiens-toi bien ou je te casse…
Yumna se tordant de rire : c’est bon arrête tu vas me faire mal aux oreilles, je vais y aller ! Même si je doute qu’on trouve un psy un dimanche et l'après-midi de surcroît.
Moi : l’argent peut tout princesse.
Yumna : mouais, tu n’as pas tort.
Moi (me saisissant de mon téléphone) : va te préparer, je vais fouiller sur le net.
Yumna : ok.
Je me lance et après trente minutes d’appels, cinq rejets et trois acceptations, je me décide pour celui qui n’a pas mentionné une surenchère. Je vais me préparer à mon tour et viens attendre Yumna quinze minutes de plus.
Moi : Yumnaaaaa, le rendez-vous, c’est dans moins d’une heure et c’est à l’autre bout de la ville.
Yumna criant : une minute !!!
Elle apparaît quelques minutes plus tard avec un coffret à maquillage.
Moi : c’est quoi tout ça ? Nous allons à l’hôpital pas à un carnaval.
Yumna très occupée par ses trucs : j’essaie de me donner une bonne mine.
Moi riant : là, tu ressembles plus à un épouvantail.
Yumna faisant la moue : ce n’est pas drôle.
Moi : kiakiakiakia
Yumna se levant furieuse : c’est bon, je vais effacer tout ça.
Moi : krkrkrkr j’espère que ça te prendra moins de temps, on nous attend.
Yumna : tchuiipp !!
Moi : viens que je te prenne une vue carnelevara.
Yumna : sir kowad ! (dégage).
Je ris un moment avant de me calmer, elle revient plus tard maquillée, mais sobrement. Ce qui lui va très bien d’ailleurs.
Moi : là, je reconnais ma petite sœur.
Elle me toise.
Moi : rhoo princesse tu tires la tronche pour enlaidir ton si beau visage.
Elle se retient de sourire, mais les tremblements aux niveaux de ses lèvres la trahissent.
Moi moue de chien battu : aller Cheikha un petit sourire pour ton grand frère adoré.
Yumna souriant : go casse Ben Zayid.
Moi : je t’aime aussi frangine.
Yumna : tchiipp !!
Nous sortons de l’appartement et nous dirigeons vers l’ascenseur quand Eddie en sort et avance vers nous la mine défaite.
Moi en arabe : il a quoi ton petit ami dernièrement ?
Yuman roulant des yeux agacée : ce n’est pas mon petit ami !
Moi : oui c’est ça ! En tout cas, je le trouve distant.
Yumna : c’est sûrement le stress de l’examen.
Je m’abstiens de lui donner ma réponse lorsqu’Eddie arrive à notre niveau.
Eddie (du bout des lèvres) : bonsoir,
Nous : bonsoir,
Yumna le fixant les sourcils arqués : c’est quoi cette mine ? Ça ne va pas ?
Eddie sec : ça va, je suis juste fatigué.
Yumna : ah ok, donc tu ne pourras pas m’accompagner voir le psychiatre ? Ussama vient de me convaincre d’y aller.
Eddie : je ne peux pas, j’ai des révisions à faire.
Yumna : mais tu as révisé toute l’année, tu as besoin de repos ce soir.
Eddie : j’ai… J’ai des choses à faire.
Yumna (lui tirant le bras) : viens s’il te plaît, ça ne nous prendra pas plus d’une heure.
Il retire sa main brusquement, nous le regardons intrigués.
Eddie ton brusque : j’ai des choses à faire.
Yumna ouvre les yeux et le regarde stupéfaite.
Moi : d’accord mec à toute à l’heure (pressant l’épaule de Yumna) on y va.
Elle hoche lentement la tête et me suit en silence, on arrive sur le parking avant que je reprenne la parole.
Moi : du coup, on prend ta voiture aujourd’hui.
Elle hoche lentement la tête.
Moi : ok, file-moi les clés. Je vais prendre le volant.
Yumna fouillant dans son sac : je crois que j’ai laissé ça à l’appart.
Moi : où précisément ?
Elle m’indique et je rebrousse chemin vers l’appartement de son ami, je sonne et attends quelques minutes pour le voir apparaître dans l’entrebâillement. Il me regarde surpris.
Eddie : euh, vous avez besoin de quelque chose ?
Moi sans tourner autour du pot : moi non, mais ma sœur, elle a besoin de toi. Tu as toujours été là pour elle donc ce n’est absolument pas le moment de la lâcher. Quelque soit le problème que tu as avec elle tu le mets en sourdine, il en va de sa santé mentale.
Eddie hochant la tête : donne-moi deux minutes.
Moi : ok, je vais chercher la clé de sa caisse, je reviens.
Eddie : on se retrouve devant son appart.
Moi : top !
On met cinq minutes pour revenir sur le parking. Yumna avait la tête penchée sur le véhicule donc elle n’a pas remarqué notre présence.
Moi : Eddie vient avec nous finalement.
Elle lève les yeux et nous regarde étonnée avant de tourner son regard vers Eddie comme pour s’enquérir de son accord.
Eddie hochant la tête : je pense que les révisions peuvent attendre.
Elle lui saute au cou.
Yumna : merci.
Moi déverrouillant le véhicule : on y va les gamins.
Yumna : lol le grand frère.
Moi : quatre années ce n’est pas quatre jours petite.
Je m’installe au volant en même temps qu’eux, les deux me guident jusqu’à la clinique où on laisse Yumna au bon soin du docteur. C’est pendant que nous attendons assis sur les chaises dans la salle d’attente que je prends le devant pour confronter Eddie par rapport à ses sentiments vis-à-vis de ma sœur.
Moi : dis, tu l’aime bien ma sœur n’est-ce pas ?
Eddie : euh oui oui, c’est une amie formidable.
Moi : pas dans ce sens, tu l’aimes, en fait, tu es amoureux d’elle.
Il tique et baisse la tête un peu penaud.
Moi : n’aie pas honte de ce que tu ressens, les sentiments ça ne se contrôle pas, ça nese décide pas. Par contre, je pense que tu devrais le lui dire.
Eddie faisant mine de réfléchir : ça ne servira à rien de toute façon.
Moi arquant le sourcil : pourquoi en es-tu si certain ?
Eddie : parce que… Parce que votre père ne sera jamais d’accord sur notre relation en plus Yumna elle m’a toujours vu comme son pote.
Moi : c’est vrai que c’est contre les principes de notre religion et notre père est intransigeant sur ces questions, mais cela ne t’empêche guère de lui avouer tes sentiments parce qu’il ne s’agit pas là du mariage. Qu’est-ce qui te dit que ce n’est pas juste de l’attachement ? Tu peux essayer voir ce que ça donne, si ça n’aboutit pas bah vous perpétuez dans votre amitié.
Eddie : et si ça aboutissait ?
Moi lui tapotant l’épaule : prépare-toi à recevoir les compliments du Cheikh petit.
Il sourit.
Moi redevenant sérieux : tu comptes beaucoup pour ma sœur, je crois qu’elle t’aime bien elle aussi et je pense même plus que la normale donc à toi de prendre le devant pour donner vie à votre amour.
Il me regarde avec un petit sourire en coin.
Moi : lol je sais que tu penses comme elle, mon problème avec les femmes, c’est juste comment les aborder sinon j’ai des amis qui ont des copines.
Eddie (se grattant la tête) : ah euh ok.
Moi : la balle est dans ton camp mec.
Il soupire et ne dit rien, et moi non plus.
Eddie reprenant : parfois, je me demande comment elle fait pour ne pas s’en rendre compte alors que c’est elle la détectrice par excellence des amoureux.
Moi souriant : c’est du Yumna tout cracher, fourrer sa bouche partout dans la vie des autres ne lui donne pas le temps de remarquer ce qui se passe devant son nez.
Eddie sourire rêveur : et c’est en cela qu’elle est spéciale, elle donne du peps dans la vie des autres.
Moi plissant les yeux : tu es sûr que nous parlons de la même personne là ?
Il rigole.
Yumna arrivant sur le tard : vous parliez de qui ?
Nous : personne !
Elle nous regarde tour à tour sceptique.
Yumna : vous êtes sûr ?
Moi (fixant une silhouette qui passe devant le comptoir) : hummm hmmm (oui oui)
Eddie : il a dit quoi le docteur ?
Yumna : je dois payer ces médicaments là et je reviens le voir après l’examen.
Elle raconte d’autres choses que je ne suis même plus, la fille en Hidjab devant le comptoir que j’ai remarqué depuis toute à l’heure. Elle a, elle a, enfin son visage, enfin angélique, enfin son visage est… Est angélique. Voilà !
Yumna : Sama, c’est à toi que je parle.
Moi : hmmm (oui)
Yumna me ramenant sur terre : tu veux lui parler ?
Moi secouant la tête : non, mauvaise idée. Je ne peux pas !
Yumna : comment tu sais que tu ne peux pas si tu ne lui parles pas ? (elle me tire de la chaise.) Lève-toi !
Moi la repoussant : non lâche-moi.
Yumna : tu as promis de faire un effort.
La fille se dirige vers la sortie.
Moi : oui, mais c’était après ton exam.
Yumna : quelle différence ça fait ?
Moi : je ne me suis pas préparé pour ça.
Eddie ton pressant : grand, elle s’en va.
Yumna me pousse dans sa direction et les deux me suivent comme des gendarmes avec des mots d’encouragement alors que mon cœur battait à tout rompre. Je rattrape la fille devant la porte d’entrée de la clinique et tout ce qui vient dans ma tête, c’est…
Moi : salam !
Elle se tourne et me fixe comme émerveillée.
Elle : masalam (elle entame en arabe.) bonjour,
Moi les mains tremblantes : b…..
Elle : on m’appelle Hanna (passant son regard de Yumna à moi) vous êtes arabe ?
Moi : euhhh
Yumna derrière moi : oui, nous sommes d’Abu-Dhabi.
Hanna : mâcha Allah, je suis d'Abu-Dhabi aussi. La fille de Hoda, Hoda Kanoo.
Yumna ton stupéfaite : son excellence ?
Hanna souriant : oui, je vois que tu la connais.
Le sourire… Fanta…s…ti…que.
Yumna toute excitée : je la connais plus que je ne me connais. C’est mon idole !!
Elle sourit de toute sa dentition.
Hanna tournant son regard vers moi : vous êtes frères ou…
Yumna la coupant net : c’est mon frère, tu l’as sûrement croisé sur la chaîne Arabia.
Elle fait mine de réfléchir.
Yumna continuant : le jeune le plus influent des EAU en ce moment.
La Hanna me regarde surprise puis reporte son attention sur Yumna.
Hanna : maintenant que tu en parles, son visage me dit quelque chose.
Yumna : bien sûr que tu le connais, Ussama Ben Zayid.
La Hanna ouvre les yeux et me regarde abasourdie.
Hanna : vous, vous êtes les enfants du Cheikh…
Yumna : Al-Amine, oui oui.
Hanna hurlant presque : oh mon Dieu !! C’est ma mère qui sera heureuse de cette rencontre.
Je sursaute.
Hanna (posant sa main sur mes bras) : pardon, je ne voulais pas te faire peur.
Moi la bouche ouverte : ahhh…
Yumna intervenant : t’inquiètes pour mon frère, il devient zinzin devant les belles femmes.
Hanna me dévisageant : je suis flattée que le fils du Cheikh le plus puissant d’Abu-Dhabi me trouve belle.
Moi : hmm hmm.
Et Eddie qui s’est éloigné pour me lâcher, celui là je vais lui tordre le cou toute à l’heure.
Yumna : ok Hanna ça te dit qu’on s’échange nos contacts ? Mon frère ne vit pas ici, mais moi oui.
Hanna : je suis également de passage à Michigan, sinon je vis à plein temps à Abu-Dhabi.
Yumna : ça tombe bien, tu as de quoi noté ?
Elle lui tend son téléphone qu’elle prend et pianote dessus un moment avant de le lui remettre.
Yumna lui souriant : appelle-nous lorsque tu seras de retour à Abu-Dhabi, nous rentrons bientôt.
Hanna : très heureux d’avoir fait votre connaissance, Cheikha et Cheikhna.
Moi : hmmm.
Yumna : heureux également de t’avoir connu, j’espère avoir un jour l’occasion de rencontrer ta mère.
Hanna me lorgnant : et moi votre père.
Yumna lui souriant : alors à un de ces quatre.
Hanna : Shukrane (merci) et toi comment tu t’appelles ?
Yumna : oh, excuse-moi, je ne me suis pas présentée. Moi, c’est Yumna (tapotant l’épaule d’Eddie) et lui, c’est mon pote Eddie.
Hanna : enchantée Eddie.
Eddie : moi de même beauté.
Je lui lance un regard en biais.
Eddie continuant : nous serons heureux de te savoir parmi nous le vendredi prochain pour une soirée entre amis.
Nous le fixons tous les deux genre : quelle fête ?
Yumna rentrant dans son jeu : oui oui (elle se tape le front en haussant les sourcils.) Ya Allah ça m’était complètement sortie de la tête.
Je roule des yeux, qu’est-ce qu’ils veulent me faire tous les deux ?
Eddie l’air de rien : appelle sur le numéro de Yumna elle va t’indiquer l’endroit.
Yumna : exactement.
Hanna : je serai là incha Allah, merci pour votre gentillesse.
Yumna : tout le plaisir est pour moi d'avoir rencontré la fille de mon idole.
Hanna souriant : donc on se dit à vendredi.
Les deux : oui à vendredi.
Moi la voix inaudible : bye…
Elle me sourit et nous donne le dos en même temps qu’Eddie pouffe de rire. Je lui donne une tape sur la nuque.
Eddie : Aïe !!
Yumna le grondant : arrête de rire, ce n’est pas drôle.
Il s’exécute.
Yumna (me pressant l’épaule en me souriant tendrement) : t’inquiètes pas, la prochaine fois, tu vas assurer.
Je hoche seulement la tête.
Yumna : c’était mieux que rien, je t’assure.
Moi brusque : c’est quoi cette histoire de fête ?
Eddie : ah bravo ! Il a retrouvé sa langue.
Nous lui lançons un regard noir tous les deux.
Eddie : bon, je vous attends dans la voiture.
Yumna : weh, c’est ça, débarrasse le plancher.
Il s’en va en riant.
Yumna : vendredi tu seras plus à l’aise avec elle, nous allons nous entraîner jeudi et toute la journée du vendredi.
Moi évasif : on verra.
Yumna : Sama !!!?
Moi : ok ok.
Yumna sourire béat : how sweet !!!