VI
Ecrit par Lylibluebel
Je sursaute.
Je suis allongée dans un lit, je ne porte rien, j’ai mal à la tête et mon
entrejambe est en feu.
Je me lève sans faire de bruit. Je regarde l’homme endormi dans le lit.
Le drap ne recouvre qu’une partie de son corps, je le regarde un instant.
Putain ! Il est beau.
Je ne crois pas avoir passé la nuit dans les bras d'un homme pareil et
quelle nuit !
En y repensant, je sens que je recommence à mouiller.
Ce n'est pas le moment.
Je ramasse ma petite culotte.
Je prends la chemise de Tony que j'enfile et sur la pointe des pieds je
sors de la chambre.
Dans le hall, je prie Dieu de ne croiser personne.
Au salon, je retrouve ma robe pliée et posée sur le divan mon sac à côté avec
mes chaussures.
Je retire la chemise de Tony et j'enfile rapidement ma robe, prend mon sac
et mes chaussures.
Je compte prendre mes jambes à mon cou quand j'entends quelqu'un se racler
la gorge derrière moi.
Wouh ! Mon Dieu.
Je me retourne, une dame d'un certain âge se tient la et me fixe sans rien
dire.
Je lui adresse un sourire gêné, elle me fixe toujours sans rien dire, ni
bouger.
Je me retourne et me dirige vers la sortie.
Je ne vais pas m’arrêter là à faire la causette ou à attendre que Tony
vienne me trouver là.
Dehors le jour commençait à se lever.
Je respire un grand coup, j’arrête un taxi direction l'hôtel. Une fois de
retour à Abidjan, je reprendrais ma vie et cette histoire serait à tout jamais
derrière moi.
Tony ! Je me remémorais une dernière fois son sourire…
*** *** *** ***
J'arrive à l'hôtel trente minutes plus tard non sans mal.
Je regagne ma chambre.
Une fois la porte refermée, j'éclate en sanglot.
Je savais que ça allait arriver.
Je savais que j'allais m'en voir de mettre comportée ainsi.
Qu'est ce qui m'a pris ?
_ On t'a envoyé ?
Je sursaute et lève les yeux sur Oli. Je ne l'avais même pas vu en
rentrant.
Elle se tient devant moi, les yeux pleins de reproches.
Je me suis mal comporté, je sais et j'ai assez mal pour qu'elle vienne en
rajouter.
Je ne me retiens plus de pleurer à chaudes larmes.
Prise de pitié peut être, Oli vient me prendre dans ses bras et me
réconforte.
_ Oh ! Ma chérie calme toi. Qu'est ce qui s'est passé ?
_ Je ne sais vraiment pas ce qui m'a pris. Je voulais juste m'amuser mais
je me rends compte que je n'ai pas pesé tous les risques. Et je suis désolée de
t’avoir laissé toute seule hier. Je suis vraiment désolée.
_ Ne t’en fait pas ma chérie, Georges m'a raccompagné. On s'est vraiment
inquiété pour toi. Tu as vraiment fait la folle. Je te ramène chez tes parents.
Je ne veux pas avoir de problème avec eux. C’est moi qui t'ai envoyé au Ghana
faire « la djandjou » non (rire)
_ Tu es bête fais je avant d’éclater de rire.
_ Alors… !? Raconte !
Je lorgne cette idiote, elle n'est plus fâchée hin c'est l’affairage qui
l'intéresse maintenant.
_ Alors…
_ Alors rien. Va là-bas… Nous sommes allés chez lui et on a fait des trucs
de grands.
Je fais un sourie plein de malice.
_ aaaaaaaaaaaah ! Il a fallu un Ghanaboy pour réveiller la tantine ci.
Nous partons dans un grand rire. Je raconte les détails croustillants de ma
nuit.
Je vais ensuite prendre une douche. Nous descendons manger.
_ Tu n'as pas peur de le croiser au détour d'une rue ???
_ Nous rentrons demain. A moins que je n’aie pas de chance je ne pense pas
qu'on aura l'occasion de se revoir un jour. Et c'est bien mieux ainsi. Une fois
au pays je veux oublier tout ça et que ma vie reprenne là où je l'avais laissé.
_ De ce que j’ai vu, il est beau et comme tu me l’as expliqué, il doit être
riche et célibataire c'est plutôt un bon parti. Tu pourrais tenter ta chance.
_ Tu déconnes !? Je ne le connais ni d'Adam ni d’été. Et même si, vu
la manière dont je me suis offerte à lui, il doit me prendre pour une fille de mauvaise
éducation. Il n’y a pas moyen qu'on se revoit, laisse tomber.
_ La vie réserve bien des surprises souvent tu sais.
_ N’en parlons plus stp. Je veux juste oublier et passer à autre chose.
C'est vrai que j'avais passé une nuit de pur plaisir avec Tony mais je
voulais juste reléguer tout ça dans la case souvenir de ma mémoire.
Je m’étais mal comporté, il n'y avait pas de quoi en être fière et surtout
chercher et espérer le revoir.
Tout ce qui se passe au Ghana, reste au Ghana.
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PS: Critique polie et
constructive.
Dispo pour des échanges en
commentaires.
Bisous!!!