**** Violence Conjugale ****

Ecrit par Armajada

Rosa m’a laissé là !! 

Sur le coup je me suis sentie tellement humiliée que je n’ai plus ouvert la bouche. 

Victor est venu au salon avec une valise et est parti avec la dame sans dire un mot. 

Pleurer, me rouler au sol ? Non,  je n’avais pas de force pour ça et il fallait que je pense à mon bébé.

J’ai pensé à ma mère, mon Dieu qu’est-ce que j’ai bien pu faire pour mériter ça? Les autres pleurent dans les bras de leurs mamans! Moi je ne sais même pas si elle voudra m’écouter vu son état ! 

Deux semaines sont passées, je vivais seule, madame ma belle-mère est venue à ma grande surprise. 

- Tante Alphonsine: Bonjour Annie

- moi: bonjour tante, Victor n’est pas là ohh si c’est lui que tu es venu voir,

- Tante Al: je sais qu’il n’est pas là, c’est lui qui m’envoie te dire de libérer le plancher ! Vous les jeunes filles de Libreville là on vous connaît, vous cherchez les hommes avec la torche. C’est pas mon fils que tu vas tuer avec tes fétiches !!!

- moi: ........... 

- tante Al: En tout cas d’ici demain tu libères, moi même je vais trouver une femme Fang pour lui, d’ailleurs je suis sure que ta grossesse n’est pas de lui. 

- moi: ........... 

elle s’en alla !

J’en suis restée bouche bée ! 

Tante Alphonsine est veuve mais c’est pas une raison pour douter de moi, je ne comprenais pas son aigreur vis à vis de moi. Elle qui était si aimante auparavant.

Victor rentra le lendemain matin, j’étais deja  Toute belle sur mon 31, je prenais le petit déjeuner. 

Je lui demandais gentiment “ mon amour viens manger avec moi “ il me dit qu’il n’a pas faim et que d’ailleurs il ne mangera plus jamais ma nourriture car il veut vivre longtemps. 

Il s’est dirigé vers notre chambre, je l’y ai suivi, il est s’en était pas rendu compte, je me suis arrêtée à la porte quand je l’entendi parler au téléphone, quelque chose me disait que c’était une femme, il lui disait qu’il dormirait chez elle ce soir et que tout va s’arranger. Quand je suis entrée dans la chambre il me regarda avec dégoût et pitié. Je m’approchais de lui et bam la gifle, les coups de poing, les balayages,  en 5 minutes je ne sentais plus mon corps. 

Victor a commencé à devenir très violent, il me battait tous les jours, ensuite il me violait, je n’avais pas la force de pleurer mais je mourrais à petit feu. 

Je n’osais plus sortir de la maison, j’étais couverte de bleus, je faisais la journée au lit, je mangeais une fois par jour, la nourriture n’avais plus de goût, j’avais perdu omoins 10 kilos, la lumière qui était en moi  s’éteignait 

Je regrettais ma vie de célibataire... 

Rosa était venue me voir une fois mais je dû refuser, l’état dans lequel j’étais était très triste. Je ne voulais pas de sa pitié. J’en voulais au monde, à Dieu, mes amis, ma famille ! 

Pourquoi on ne nous dit pas que « ne te marie pas si vite » c’est vrai que nous les femmes dès qu’un conseil ne va pas dans notre sens on croit que la personne qui nous conseille est jalouse, mais quand même !! Dites aux autres que là où tu vas là il faut avoir les reins solides.

J’avais mon deuxième rendez-vous vous prénatal afin de découvrir le sexe du bébé ainsi que savoir si tout va bien chez lui, Dieu merci mon bébé de portait bien, j’ai remercié Dieu pour ça car il ne m’avait pas totalement oublié pensais-je .. Figurez-vous que c’est Rosa et son fiancé Jean-Christian que je ne remercierai jamais assez, qui m’ont soutenu durant tout ce temps. Vu que je ne travaillais pas, mon mari m’avais coupé les virés, même pas 5 ans de mariage ! 

Un soir lorsque j’étais endormie Victor est rentré et s’est couché près de moi. J’étais tellement surprise que je n’ai pas pu réagir, il m’a enlacé, j’étais tellement triste et heureuse que je lui ai dit qu’il me manque Il n’a pas répondu. 

Le matin j’entendais des cris dans le salon, Victor était au téléphone, il semblait très tendu, il parlait avec sa mère parce que j’entendais dire “tante” il s’appelle ainsi. 

“ tante ca suffit “ ça a assez duré, j’aime ma femme et je vais lui dire tout! Je ne veux plus être mêlé à toutes tes magouilles. Comme la bonne maladroite que je suis j’ai fait bruit qui a alerté mon Victor, j’ai vu la veine dessiné sur son front ! Ehhh il a bondit sur moi une énième fois comme un loup garou...  


Je me suis réveillée 2 jours plus tard, hospitalisée, je sentais que quelque chose n’allais pas ! Rosa et Victor étaient là mais ils ne parlaient pas. 

Viviers allé chercher le médecin qui vient m’annoncer que j’ai perdu ma fille.... là! J’ai pleuré, j’ai pleuré pendant des heures et des jours ! J’avais déjà entendu les battements de son petit cœur, j’avais senti ses premiers coups, oh mon Dieu je l’aimais déjà ma fille .... Mon propre époux m’a volé mon bonheur.

Ma prison dorée