108 : Tu décides, c’est ta vie

Write by Gioia

***Aïdara LARE AW***

Un mois à passer par toutes les émotions. Un mois d’angoisse, de colère, d’incompréhension, langueur et tristesse. Un mois durant lequel je n’ai rien reçu de Marley. Visites, coups de fil, messages, que dalle. Il est parti seul à Nouméa pourtant nous l’avions prévu ensemble. Je le sais parce qu’à un moment, j’ai craqué et demandé comme ça à tata Hélo qui me l’a confirmé. J’avais même posé mes congés dès qu’on avait décidé de le faire ce voyage. Nouvelle-Zélande puis Nouvelle-Calédonie, c’était le plan. Deux semaines rien que tous les deux, j’en pleure quand je pense qu’il m’a réellement laissé ici. Ce qui m’occupe un peu l’esprit c’est le petit bout dont on prépare l’arrivée avec effervescence. Il y a eu pas mal de changements dernièrement. Mon frère et Snam ont décidé de se prendre un logement ici à Nairobi parce qu’il veut de l’intimité lorsqu’il les visitera. En plus ça sera plus facile pour les parents de Snam qui prévoient monter durant son dernier mois de grossesse.

Visiter les maisons c’est vraiment mon dada. Il y a des quartiers de Nairobi qui me font penser à certains aux États-Unis. Des maisons neuves, superbement aménagées qui te font rêver. Snam, Hilda et moi on ne cesse de s’extasier durant les visites. Oui Hilda. Elles ont finalement enterré leur petite guéguerre. Quatre jours après le malentendu avec Marley j’ai fait une grosse crise d’angoisse qui les a tellement inquiétés que dans la foulée, Hilda a approché Snam pour remettre les pendules à l’heure et s’expliquer. C’est leur soutien qui m’a aidé à ne pas sombrer dans une grande déprime et attendre patiemment que Marley soit disposé à m’écouter. Mais là je me demande si l’attente était tant une bonne idée parce qu’il a l’air d’en avoir fini avec moi.

Bref, comme je disais le mois fut riche en événements et aujourd’hui ne sera pas en reste. Je m’en vais de ce pas chercher mon frère pour voir sa petite famille. Le plus excitant c’est que Snam n’est même pas au courant pourtant on prévoit tout ça sous son nez depuis près de deux semaines. Je me garais quand il m’a texté sur WhatsApp pour m’indiquer où exactement le trouver dans l’aéroport.

— Bah alors, je dis interloqué quand je le vois enfin.

— Je te raconterai plus tard, aide-moi s’il te plaît, il dit en grimaçant.

Je lui prends rapidement son unique valise tandis qu’il se déplace avec des béquilles. Je l’aide à s’installer avant de monter à ses côtés et enfin il commence à m’expliquer.

— Ce n’est pas l’équipe de nettoyage de nuit là pfff ! Au lieu de déposer son panneau « attention sol glissant » après avoir nettoyé les escaliers, il faisait je ne sais quoi et bien sûr c’était moi qui devais trébucher dans les marches et mal tomber.

— Et bien sûr tchoi t’as rien djit, ça s’est passé quand ?

— Je dis pour que vous commenciez toutes à paniquer ? Deux semaines.

— Merdje. Et tchu as eu le djroit de prendre le vol comme ça ? Parfois je pense que maman a raidjon quand elle djit qu’il te manque une case.

— Quand ton…bref tu ne peux pas comprendre puisque tu n’es pas un homme. Je pensais sincèrement pouvoir me contenter de vivre la grossesse à distance et venir lorsque le bébé serait là, mais ça me saoulait trop dernièrement de toujours me contenter des photos.

— Ouais, je comprends, c’est djifféhent en effet.

— Au fait, je voulais te proposer un truc depuis, mais j’arrête pas de reporter. Tu as quoi comme projet pour ton héritage ?

— Ouvrir une écoye qui forme des paralégaux.

— Ah ça, tu es déjà décidée ?

— Yep. Pendant longtemps j’ai cherché, mais honnêtchement c’est le domaine qui me passionne le djroit. Si j’avais pu, j’aurais aimé l’enseigner, mais à défaut, je peux au moins ouvrir une école, un centre, peut-importche, mais je me suis djonné sept ans mazimum pour le faire. Le temps de me constchruire aussi une expérience solidje ici pour être crédjible quand il faudjra chercher l’accrédjitation auprès du gouvernement tchogolais quoi.

— OK, d’ici sept ans, j’ai une autre idée à te proposer. Le terrain de jeu sur lequel on s’amusait quand on était au collège, j’aimerais qu’on s’investisse pour le remettre en avant, parce que je l’ai trouvé un peu abandonné quand on était à Lomé.

— Tchu as quoi comme plan pour ?

— Pour rester dans la thématique, je voulais en faire une salle de jeux au sens propre, un lieu de détente pour tous les enfants, et à l’avenir proposer si possible des cours d’initiation au mahjong, d’échecs, bref tu vois le topo quoi.

— Tchu veux former des futchurs champions des jeux intellectchuels ?

— Pourquoi pas ? Il y a bien de gens dont la vie a changé juste parce que les enfants se sont avérés être des surdoués. Je suis sûr qu’on en a aussi au Togo.

— C’est sûr que oui et j’aime l’idjée.

— Super, j’attends qu’Elie en finisse avec son post doc pour lui en parler aussi. On ne doit pas laisser ce centre mourir. Non seulement papa a investi dedans pour nous, mais en plus, à une époque, c’était un lieu de rencontre et souvent refuge pour plein d’enfants dans le quartier. Tu te souviens de ceux qu’on a connus non ?

— Ouais.

— Bah je veux qu’il continue à l’être. Ce n’est pas toujours facile pour les gosses dans certaines familles alors s’ils peuvent s’évader un peu moyennant une inscription de 2000 francs par trimestre, je serais ravi. En plus on pourra organiser les anniversaires de nos gosses là-bas les fois où nous serons à Lomé.

— Depuis que Snam est enceintche, tchu ne penses qu’aux enfants tchoi.

— Tu vas rire, mais j’ai même mis heal the world de MJ comme alarme. Sa phrase « make it a better place for you, for me, and the entire human race » c’est devenu mon motto. Je sais, c’est utopique de penser qu’à moi seul je changerai la condition de tous les enfants, mais je me sens quand même investi d’une mission. On doit autant que possible rendre la vie plus agréable à la génération future.

Un court instant, j’ôte mes yeux de la route pour admirer son profil. Je lui aurais bien dit qu’en voyant nos vies, je me sens vraiment fière et reconnaissante de l’avoir comme frère, mais il prendra la grosse tête alors je lui lance une boutade plutôt. On se taquine jusqu’à l’arrivée au domicile. Heureusement nous avons l’ascenseur dans cet immeuble parce qu’il aurait trop galéré pour se rendre à notre étage. Hilda s’écrie Oh quand elle nous voit entrer. Snam n’est pas encore rentrée, mais il ne saurait tarder alors il va s’installer dans sa chambre. J’ai fait ma part. Je vais me réfugier dans ma chambre pour que leur explosion d’amour à venir ne m’enfonce pas dans l’aigreur. Avant je trouvais ça trop inspirant de les entendre surtout quand mon frère s’y met avec son Lovechild, mais là que j’ai perdu un mec tout aussi génial que mon frère, je ne pourrais pas supporter de les voir s’amouracher.

***Snam WIYAO***

Je dis à Macy que Mally est bizarre dernièrement, mais elle jure que c’est la grossesse qui me dérange le cerveau. Par bizarre je veux dire que nos conversations téléphoniques sont plus courtes que d’habitude et il est souvent dans la même position, alors que mon gars, il a la bougeotte. Je sais que mon esprit ne doit pas aller là, mais il m’arrive de penser que peut-être il y a une autre femme derrière tout ça. Une qui peut-être se cache même quand j’appelle, et à qui il donne le reste de son temps raison pour laquelle il diminue le mien. J’essaie franchement de ne pas me prendre la tête, mais dernièrement c’est dur, alors lorsque ça veut me prendre je me change les idées avec la rédaction de mon mémoire. Aujourd’hui en revanche, c’est avec la visite de maisons que je vais le faire. Hier j’ai assez bossé pour me permettre une journée off aujourd’hui. Aïdara m’accompagne en général pour ça, mais elle a décommandé sans trop de raison. Je sais que la situation avec Marley la pèse donc je n’ai pas insisté.

Le temps que le bus arrive à mon arrêt, je revois un peu mon parcours de la journée. Un logement à Kileleshwa et deux à Lavington. Les deux quartiers sont dans le même secteur donc je n’aurais pas trop de mal à me déplacer. Je prie énormément qu’une d’elles fasse l’affaire parce que le projet de Mally c’est qu’on emménage avant l’accouchement et j’ai bouclé mon septième mois déjà. Nous avons quatre critères pour ce nouveau logement. Pas d’appart, c’est le premier et il vient de Mally qui a fortement insisté. Monsieur ne veut pas se farcir encore un appart ici alors que c’est ce qu’il a à Redmond. Il veut une cour où jouer avec son bambin, et même une piscine, mais j’ai tué la partie de la piscine. Une cour suffira. Les deux critères restants sont les 250 000 Ksh max pour le loyer soit l’équivalent de 2 k et poussière en dollars US, et quartier pas trop loin d’un hôpital pour les cas d’urgence. Le loyer surtout c’est ce sur quoi je suis pointilleuse parce que je veux un truc que je pourrais gérer moi-même en cas de problèmes à l’avenir. C’est vrai que la requête de déménagement vient de Mally et monsieur dit qu’il peut gérer un loyer de 3000 $ extra, mais je préfère être prudente. Primo, il va se retrouver responsable de deux loyers puisqu’il vit toujours à Redmond. Et monsieur n’a jamais géré deux maisons de sa vie. C’est une chose de parler, c’en est une autre d’être dans le feu de l’action et supporter. Je ne veux pas les disputes qu’on aurait pu éviter alors je prends tout en compte dans mes prévisions. Elikem nous a fait une fleur, non je dirai plutôt un jardin avec son aide qu’elle m’a promis jusqu’aux deux ans du bébé. 1000 $ par mois, elle continue. Alors je fais aussi mes prévisions en comptant sur cet argent. S’il advenait que Mally se retrouve dans l’incapacité d’assurer le loyer, au moins je pourrais le faire sans crainte et même prendre le temps de me trouver un appart plus abordable au besoin. Et d’ici que le bébé ait un an, je pense que j’aurais trouvé un emploi ici et si la chance nous sourit, peut-être même aux États-Unis.

Le premier était pas mal, mais le jardin c’était pas ça du tout, pourtant sur l’annonce ils avaient mis autre chose hein. Mally n’aura pas pitié de mes oreilles si on prend un truc comme ça. Le second super, mais durant la visite l’agent s’est mis à me citer des frais extras non affichés sur leur site alors je la raye direct du lot. Le coup de cœur est pour le troisième. La pente en pavé qui sert de parking extérieur m’avait déjà charmé et l’effet s’est accentué une fois dans le vestibule. Une maison de trois chambres et quatre salles de bain. La principale a un walking closet, et le clou qui charmera Mally assurément, un jardin bien vaste dont le gazon n’est pas si top, mais avec de l’entretien, il le sera. La propriété est dans une communauté fermée de huit maisons, sous surveillance constante. Le centre commercial de Lavington, ainsi que le cabinet du pédiatre Mpaata sont à une dizaine de minutes environ en voiture. Le seul hic c’est qu’il me faudra rajouter 200 $ au budget initial, mais je suis convaincue. C’est la bonne pour nous. Bien sûr il me reste à discuter avec Mally et j’ai pris des vidéos pour le convaincre, mais je me suis assurée de bien afficher mon intérêt à l’agent afin qu’il ne la laisse pas à quelqu’un d’ici que je dépose mon avance.

C’est d’un pas enjoué que je vais prendre mon transport pour rentrer à la maison. Sur le chemin, j’envoie directement les vidéos à Mally qui étrangement est connecté et me répond. À cette heure, il doit être au travail normalement, mais il me dit qu’il a du temps. Je texte jusqu’à l’arrivée chez moi alors imaginez un peu mon choc quand je le trouve sur mon lit. J’ai lâché mon téléphone et j’allais me précipiter sur lui, mais son gros plâtre a freiné ma course.

— La faute à un faux pas, viens ici King, il me dit d’une voix vibrante et les bras ouverts.

Je m’avance et touche avec hésitation le plâtre.

— Un faux pas ? Quel faux pas t’a fait un truc si vilain ? Depuis quand ? Pourquoi tu ne m’as rien dit ? Comm…

Il met fin aux mots remplis d’angoisse et de stupeur qui sortaient de ma bouche en prenant ma main qu’il pose sur son torse puis la remonte sur son visage et tourne la tête pour m’embrasser la paume.

— Je suis là en chair et en os Snam, je vais bien. Je ne te l’ai pas dit pour ne pas t’inquiéter.

— Mais comme…

— Inh, il dit en posant un doigt sur ma bouche. Tu peux te redresser d’abord ?

Je m’exécute en faisant minutieusement attention à son pied quand je me lève du lit. Il relève mon haut et me fait frissonner quand sa bouche parsème mon ventre de bisous furtifs.

— Hello love, c’est papa qui te parle en chair et en os, je ne pouvais pas attendre que maman soit proche de l’accouchement pour te voir, il dit émerveillé et continue à câliner le ventre.

J’en ai rêvé et on a essayé de reproduire ces moments en dépit de la distance, mais l’émotion que je ressens actuellement est trois fois plus forte qu’au téléphone. Je caresse sa nuque et j’imprime dans chaque pore de mon corps, le riche timbre de sa voix qui rassure notre bébé. Quand il finit, je me penche tant bien que mal pour embrasser son front. Il relève son cou et enfin nos lèvres se retrouvent. Le baiser est si réconfortant que je fonds entièrement contre lui. On se déplace tout doucement pour se retrouver tous les deux au lit. Il est adossé à la tête du lit. Je suis assise à côté et l’écoute m’expliquer comment ce plâtre est apparu.

— Eh ! Pourquoi tu n’as juste pas pris de temps off pour guérir chéri ? je lui demande après son récit.

— Dans une soixantaine de jours, notre bébé sera de ce monde et je compte te doter. Ce n’est pas le moment pour moi de dormir dans un lit à me ronger les ongles.

— On a déjà fait l’important pour le bébé. En ce qui concerne la dot, ce n’est pas pressé. On peut reporter.

— Donc tu n’es pas pressée de porter mon nom quoi ? C’est quel genre d’amour ça ? il me demande en me lorgnant, mais sa main continue à câliner le ventre.

— Bien sûr que j’ai hâte de porter ton nom Mally, je dis avec un sourire, mais pas au détriment de ta santé. Bien vrai que je ne me suis jamais cassée d’os, mais je sais quand même qu’il faut te ménager dans les cas pareils pour bien guérir.

— Dans ma famille, on est solides alors ce n’est pas ça qui me mettra à genoux. En plus je prévois une surprise à Elikem qui si elle tient la cadence actuelle, bouclera son post doc dans la première moitié de l’année prochaine.

— Oh c’est merveilleux ! Tu veux lui offrir quoi ? Je peux me joindre à toi pour qu’on lui fasse un truc à deux ?

— Des chaussures à 1000 $.

Mon entrain chute brutalement quand j’entends le cachet.

— Dans la première moitié hein ? Je…umm…c’est quand mon deadline pour te donner l’argent alors ?

— Je prévoyais les prendre au Boxing Day (le 26 décembre). Tu peux donner ce que tu as d’ici là.

— OK, je peux déjà te donner 250, et 250 le mois suivant.

— On n’est pas obligé de faire moitié si…

— J’insiste, c’est important pour moi.

Oui c’est plus qu’important. À la demande de sa sœur, je ne lui ai pas dit ce que cette dernière fait pour moi, mais je ne peux pas rater cette opportunité de lui retourner un peu le bien qu’elle me fait. Au moins j’ai 250 de mes économies et d’ici décembre, j’aurais une partie de l’argent que me rapporte mon tutorat.

Le reste de ma journée, je compte le dorloter. Je vais nous servir à manger et on reste au lit avec. Ensuite, c’est le dessert, une assiette pleine de pastèque tranchée, mon fruit de prédilection durant toute cette grossesse. Je le nourris et il joue au petit prince en ouvrant grand la bouche, et doucement sa main se retrouve dans mon haut.

— C’est comment ?

— Je te prépare, il dit en triturant mon téton.

— C’est quel genre de préparation ?

— Le bébé jouera avec alors autant que je t’y habitue maintenant.

— Parce que c’est moi Snam qui lui permettra ça ? je lui demande et il rigole.

— Tu n’as jamais eu d’enfant têtu hein. Prépare-toi.

— C’est au moment où je vais le pincer qu’il comprendra ce qu’apporte le comportement têtu.

— C’est ça. On connaît le discours et on connaît la réalité aussi, il dit après un rire moqueur.

— Dans tout ça, tu sais quand même que ça fait mal ?

— Ah oui ? Et…comme ça…c’est mieux ? il demande et enveloppe doucement un de mes tétons de sa langue.

Les fourmillements se manifestent aussitôt dans mon bas ventre. J’ai lutté contre une libido monstre ces derniers jours alors mon corps bouge avant que mon cerveau ne capte ce qu’il fait. Je l’enjambe, tout en posant une jambe sur le sol. On est vraiment pressé alors pas le temps d’enlever le haut. Il le remonte tout simplement et je m’occupe du soutif. Il me tète goulument pendant que je dégage aussi son haut. Place à mes mains qui sont avides de le toucher alors je ne me gêne nullement. Je tâte, presse, tire, et finis avec son sexe en main. Même pas le temps d’enlever totalement son jogging. On l’a juste baissé pour que sa bite soit accessible. J’ai une image coquine qui me taraude l’esprit depuis que ma libido a grimpé. Une image coquine que j’ai un peu honte de verbaliser, mais je prends mon courage à deux mains. C’est mon gars après tout, ce n’est pas avec lui que je dois me retenir. Je l’embrasse avec ardeur et prends une petite pause, entre des baisers pour lui partager mon idée.

***Mally LARE AW***

Ma queue tressaute quand j’entends ce qu’elle me susurre de sa voix légèrement rauque et avec son regard gourmand qui à la fois porte cet air un peu incertain, comme si elle craignait que je la repousse. J’empoigne son afro pour dégager son cou et le lui mordille avant de parler.

— Répète-le. Enlève-le s’il te plaît et redemande-moi avec plus d’assurance ce que tu veux.

— Je veux que ta langue visite tous les coins de mon minou jusqu’à ce que je jouisse, si possible.

On ne refuse pas la requête d’une femme qui attend la vie, et encore moins celle d’un roi alors j’enlève le coussin que j’avais derrière moi et me couche totalement.

— En selle, je dis simplement.

— Euh, comme ça, le ventre ne va pas t’étouffer ? elle se met à hésiter maintenant.

— En selle King, je réitère.

Elle ôte son string, enjambe ma face et je hume son odeur avant de lui donner un gros coup de langue qui met fin au début de sa phrase suivante. Elle commençait à dire, « si tu es fati… ». Ou je meurs ici, ou elle jouit. Aucun autre scénario n’est acceptable. Elle est tellement humide et gonflée, ce qui me dit qu’elle peut jouir dans quelques minutes si je me concentre sur son clito. Je connais assez bien son corps pour ça maintenant. Mais ça fait longtemps et je veux qu’on savoure ce moment alors je suce lentement ses lèvres, histoire de garder son niveau d’excitation sans pourtant l’emmener rapidement loin. La chair, le goût, parfois mon cerveau tordu me souffle de mordre dedans histoire de voir si c’est aussi tendre que ce que ressent ma langue.

Sa main s’empare de ma queue et la branle bien plus fort que le rythme auquel je vais sur sa chatte. J’écarte alors avec mes deux mains sa fleur et fais souffrir son bouton avec ma langue. Elle se met à onduler doucement des hanches, et râler d’une voix plus râpeuse. Je l’aspire et lui enfonce un doigt, mais elle m’astique si fort la queue que je dois enlever une main de sa chatte pour l’empêcher de me faire verser. Sans prévenir par contre, elle me tient les cheveux et se met à onduler si rapidement ses reins que je me laisse porter par son rythme. Jamais je ne l’ai entendu râler si profondément. Jamais je ne l’ai senti si agressive. Jamais je ne l’ai senti si emportée. Ma pauvre chérie, je n’ai définitivement pas été le seul à souffrir de l’absence ces derniers mois. Elle me serrait la queue comme si c’était de la pâte à modeler entre ses mains. Heureusement, quelqu’un dans la maison joue de la musique à fond et j’espère pour eux que ça recouvre assez les gémissements de Snam.

Elle ondulait tellement les hanches qu’à un moment elle m’a écrasé le nez et c’est comme ça qu’elle a joui en tremblant des cuisses que je me suis empressé d’attraper fermement pour qu’elle ne perde pas l’équilibre. Quand enfin on se revoit, son regard se voile de honte lorsqu’elle voit ma face.

— Je ne…je ne sais pas ce qui s’est passé, je suis…..

— Ultra sexy, je la coupe et prends ses bras pour les enrouler autour de mon cou puis je l’embrasse tendrement.

— Tu en as même sur le nez et les joues, elle dit en nettoyant ma face avec son haut qu’elle avait récupéré.

— C’était le pied. Je veux que tu refasses ça sur ma queue.

Comme je l’ai demandé, c’est ce qu’elle s’apprête à faire sur ma bite les minutes suivantes. Elle est toujours en haut et m’enjambe tout en gardant une jambe sur le sol. Je tiens ma bite et elle s’assoit dessus en trois coups.

— Grille-moi quelques neurones d’accord ?

— Comme tu veux honey, elle me dit d’une voix qui m’émeut.

Elle pose mes mains sur ses fesses et me chevauche doucement au début pour trouver le rythme. Il faut dire que je n’avais pas pensé au ventre dans la logistique et il n’aide pas vraiment, mais elle ne lâche rien bien que j’allais à un moment proposer qu’on laisse tomber si c’était trop dur pour elle. Heureusement que je l’ai fermé parce que je me fais, mais malmener bien comme il faut. Je ne suis même plus son partenaire, mais son cheval qu’elle galope à grands coups et comme l’animal je produis des sons qui ne me sont pas du tout habituels. Le charisme a totalement fui mon corps là. Les « oh putain » ont été remplacés par des gémissements étranges qui à leur tour laissent place pour quelques instants à des grincements. Elle a ramené sa seconde jambe sur le lit, basculé son poids vers l’arrière en prenant appui avec ses deux mains sur mes cuisses, y compris celle encastrée dans un plâtre. Elle s’est oubliée et me fait mal, mais la façon dont sa chatte se contracte sur moi et qu’elle vocalise son plaisir me dit qu’elle est proche de sa seconde jouissance. Je n’y suis pas loin non plus.

— Oh bébé, tu vois ? elle gémit quand je me délecte justement du spectacle de ma bite reluisante qui entre et sort de son fourreau.

— Je te sens surtout chérie, continue comme ça, tu me tues, je dis essoufflé et ramène l’oreiller derrière moi pour me remettre bien. Mon dos est enfin relevé alors je peux avec le pouce lui astiquer le clito, geste qui sera la goutte de trop dans son vase déjà plein. Elle jouit en serrant mes cuisses et me chevauche dans sa frénésie au point de m’emmener à l’extase aussi.

Ce n’est qu’une fois la passion retombée qu’elle sursautera limite en se rendant compte de ses deux mains sur mes cuisses.

— Oh mon Dieu, qu’est-ce que j’ai fait ? Je suis désolée ! Pourquoi tu ne m’as rien dit enfin ? elle se plaint et me reproche à la fois.

— Viens ici d’abord, viens, je dis et la recueille dans le creux de mes bras pour qu’elle tombe à mes côtés.

— Je t’ai parlé de bien guérir il n’y a même pas deux heures et toi tu me laisses m’appuyer sur ta fracture au lieu de me bouger. Tu es fou ?

— J’aurais été fou si je t’avais bougé. Ce n’est pas toi qui te faisais baiser jusqu’à la moelle. Tu m’as foutu la honte. Je n’ai jamais vécu ça.

— Lol tu es trop con, elle dit avec un petit sourire satisfait malgré la gêne.

— L’année prochaine, on met LoveChild2 en route et je me casse l’autre jambe ? Qu’est-ce que tu en penses ?

— Que je peux te casser la jambe maintenant même hein pfff, elle dit et m’arrache un rire.

Je frotte mon nez au sien et lui embrasse la joue ensuite.

— Tu sais que je t’aime toi ?

— Moi plus. Outre tes folies qui me font peur, je suis contente que tu sois venu.

On passe le reste de la journée à s’amouracher paresseusement jusqu’au coucher. Le lendemain la douleur me chicote bien et dans ma maladresse je tombe en faisant le con pour porter mon pantalon après la douche. Autant dire que Snam m’en a donné pour mon grade. Insultes oh, larmes ah, taloches eh, même la menace qu’elle parlera à maman de mon état si j’ose bouger à nouveau le petit doigt sans elle.

Du coup, je suis moi-même prisonnier alors que je venais en vacances ici. Actuellement, elle m’a déposé au salon après un petit-déj copieux et s’est enfermée dans la chambre pour ses recherches. Avec moi dans les parages, elle n’a aucune envie d’étudier apparemment. On m’a laissé la consigne ferme d’appeler même si c’est pour aller pisser. Assez d’ordre depuis hier hein. Tout ça parce que madame m’a fait gémir. Mon comeback sera sec dès que ma jambe sera opérationnelle. À force de m’ennuyer sur mon cell, je finis par glisser dans un léger sommeil qui fut troublé par l’ouverture d’une porte. Ce n’est pas Snam qui vient me voir quand j’ouvre les yeux, mais plutôt ma sœur et Hilda qui rentrent les bras chargés de sacs.

— Je te croyais au travail, je dis intrigué. Il n’est que onze heures.

— Elle peut être au travail quand un vaurien la dérange là-bas ?

— Hilda, Dara commence sur un ton d’avertissement, mais l’autre lève la main.

— Pardon hein, ma bouche ne sait pas se taire sur les bêtises. Mally il faut bien protéger ta sœur oh parce que les hommes dans son entourage vraiment ce n’est pas ça.

— Qu’est-ce qui se passe Dara ? je demande directement à la concernée.

— C’est rian, je m’en zuis dédja occoupée

— Raconte bien la vérité ouais. Un vers de terre là qui se dit collègue s’est permis de lui envoyer du porno et comme si ça ne suffisait pas, celui qui se dit copain aussi se fâche sur l’enfant des gens au lieu d’aller trouver son vrai coupable.

— Attends, j’ai bien entendu ? Un collègue t’a envoyé du quoi ?

— Un « rienton » au visage noir comme le fond des grosses marmites de riz haricot, dit Hilda.

— C’est qui ? Quel est son nom ?

— Tu vois Aïdara ? Tu vois ? Hein, c’est ça on appelle réaction de vrai homme, pas les choses où on te crie dessus comme si tu étais orpheline, pfff. Lorgne-moi bien. Ce qui est sûr, moi j’ai parlé. C’est pour ça que ta maman m’a mis ici, elle dit tout en se dirigeant dans sa chambre avec son lot de sacs.

— Quand est-ce que ça s’est passé ?

— Je te djis que je m’en suis dédja occoupée Mally.

— Et ce n’est pas la question que je t’ai posée alors réponds-moi simplement !

— Il y a un mois, elle soupire.

— Tu es folle ? Un truc comme ça se passe et tu ne dis rien ? je l’interroge vexé.

— Parce que tchu allais faire quoi au loin ? Tchu le connais même pas et pour la tchroisième fois, je m’en suis chardjée !

— J’espère bien que tu as porté plainte et qu’il tremble actuellement à l’idée de ce qui lui tombera dessus. Donne moi-même son nom.

— Chacha Kaikai oh, un nom même qui te dit que le gars est douteux.

— Tchu djisais pas ça han quand il marchait avec Godson, Dara dit à Hilda qui m’avait filé le nom.

— Hein, je l’étudiais donc je devais être proche de lui. Et voilà ce qu’il nous montre. Un cafard même !

— Tu sais où il habite Hilda?

— Mainteunant ça souffit Mally ! C’est tchoi qui djisais que je devais apprendre à régler les choses à ma façon donc viens pas mainteunant radjouter ton grain de sel très épizé dans ma sauze, elle me dit sur un ton qui me fait penser à une mise en garde.

— Hum, il faut plutôt te muscler comme ça sur les gens qui te manquent de respect, lance Hilda.

— Tchu sais quoi de qui me manque de respect tchoi ? elle lance à son tour sur un ton bagarreur.

— Eyyy doucement ma chérie, je parlais juste pour ton bien, je vais vous laisser comme les nerfs sont tendus, dit Hilda avant de battre en retraite.

— Excuse-moi, ça m’a juste saoulé d’entendre ce que Hilda a dit, je dis quand nous sommes enfin seuls.

— Je sais et ça me toutche que tchu sois toudjours là pour moi. Je ne prends pas ça pour acquis. C’est juste que je voulais faire les choses par le biais dju tchravail et ma patchronne a vitche réglé la sitchuatchion en l’envoyant dans une autchre équipe, alors j’ai pas vu l’utchilité de venir t’en parler avec tchout ce que tchu vis de beau dernièrement.

— Beau ou pas, tu peux toujours me parler de ce dont tu ressens le besoin. Tu comprends ?

— Oui.

— J’espère qu’il ne te dérange pas plus ce type.

— Non il n’ose même plus me regardjer. C’est peace au tchravail.

— OK. Et tu veux me parler d’autre chose ?

— Si tchu tchrouvais un tchruc comme ça dans le téléphone de Snam et qu’elle te djisait qu’elle ne l’a pas vu bien qu’elle ait contchinué à écrire au type, est-ce que tu la croirais ?

— Snam ne m’a jamais menti alors oui, mais elle aura intérêt à m’expliquer le pourquoi elle a continué à écrire au type.

— Si c’est parce qu’elle ne savait djuste pas que le tchype lui faisait la cour ?

— Alors on se prendra un peu la tête avant de se réconcilier.

— OK, merzi, elle dit d’une petite voix qui ne me communique quand même aucun espoir.

— C’est Marley qui l’a vu et il t’en veut ?

Elle hoche la tête et mon cœur se comprime face à son air abattu.

— Il a même crié sur elle là, Hilda qu’on croyait dans sa chambre dit. Tu imagines ça ? Accuser une honnête citoyenne de crimes lourds et monsieur se prend tellement qu’il ne répond pas aux gens, mais en plus il voyage même sans prévenir. Pourtant c’est chez eux les blancs qu’on dit de ne pas accuser une femme quand elle se fait abuser. Ça aussi ce n’est pas une forme d’abus ? Comment c’est la faute de quelqu’un si un malade mental se lève et décide que c’est à toi qu’il enverra des saletés ?

— C’est pas zimple comme ça.

— Oui oui. Comme toujours tu ne cesses de le défendre. Mally, parle à ta sœur oh.

— Qu’est-ce que tu veux faire Dara ?

— Je veux que Marley me pardjonne. C’est vrai que ça me fait mal qu’il ne veuille pas me croire, mais quand je prends tchoute notre histchoire en comptche je me djis qu’il a aussi ses raidjons.

— Alors pourquoi tu ne lui as pas demandé de te pardonner ?

— Hein ? Demander quoi ?

— Hilda je parle à ma sœur, je lui dis avant de continuer. Si tu veux obtenir le pardon, tu dois le demander Dara.

— Mais j’ai fait ça. Je lui ai envoyé un messadje mais il n’a pas voulu.

— Un message ? Tu ne dis même pas des, mais un ?

— C’est qu’il n’a pas répondju à celui-là alors je patientchais qu’il le fasse, mais il est partchi en voyadje sans moi.

— Un voyage qu’ils devaient faire à deux hein. Un voyage pour lequel la fille des gens a économisé ici, se privant de beaucoup. Un voyage auquel elle avait tellement hâte. Elle a même pris des vacances pour ça et voilà comment monsieur remercie les gens.

Je ne la rappelle pas à l’ordre cette fois parce qu’elle m’a donné une information importante.

— Alors vous aviez même fixé une date pour le voyage dont tu m’avais parlé ?

— Oui.

— Et tu avais pris tes billets aussi ? je demande et elle hoche la tête.

— Alors qu’est-ce que tu fiches ici ? je poursuis et là elle me regarde avec confusion donc je continue. Dans ta patience, tu ne lui as pas dit que tu comptais l’attendre sur une partie spécifique du globe non ?

— Hum Mally, ne me déçois pas oh. Depuis quand une femme poursuit un homme ? Il faut apprendre à ta sœur à se donner de la valeur.

— En quoi elle diminue sa valeur ? je lui demande curieux de savoir où elle veut en venir.

— C’est se vendre moins cher que de suivre un homme qui a crié sur toi.

— Ah bon hein ? Tu as un copain ?

— Euh…oui oui.

— Et quand tu lui cries dessus il ne revient pas vers toi pour s’expliquer ?

— Tu as bien dit, il. C’est un homme. Une femme, ça reste digne en toute circonstance. Elle doit garder sa couronne sur sa tête. C’est à l’homme de courir après une femme.

— Une femme c’est un être humain ou pas ? Si l’erreur est humaine, la femme ne doit donc pas s’excuser ?

— Je n’ai pas refusé, mais pas comme ça quoi. Dara, il t’a trop négligé. Je dis, un vrai homme se fâche avec ses compères au lieu de le faire envers une femme. Laisse-le dans son pays là-bas. C’est lorsqu’il te verra avec un mille fois mieux qu’il se rongera les ongles.

— Comment toi une femme sait ce qu’un « vrai homme » doit faire ?

— Est-ce que je suis bête ? Je sais ce qu’un vrai homme doit être.

— Et une « vraie femme » doit fourrer sa bouche dans les conversations des autres ?

— Les nerfs sont à nouveau tendus hein. En tout cas, j’ai fini ma part, elle dit et retourne dans sa chambre.

— Est-ce que tu aimes Marley ? je demande à ma sœur.

— Oui, elle répond sans hésiter.

— Alors reprends le contrôle de tes envies et pose les actions nécessaires pour les assouvir.

— Mais lui ne veut pas alors, je…. je sais pas, j’ai peur qu’il me djise d’aller me faire foutchre. Je ne pourrais pas supportcher.

— Ah, mais qui ne tente rien n’a rien Aïdara. Je ne vais pas te caresser dans le sens du poil en te disant qu’il t’accueillera les bras ouverts, mais tu ne sauras pas non si tu ne fais rien. Ou tu peux suivre aussi les conseils de Hilda et attendre. Il n’y a pas vraiment de bon ou mauvais choix ici. Ce sont des visions différentes de la vie. Ce que je sais en revanche, c’est que l’homme H est l’artisan de son propre bonheur.

— C’est pas que je penze comme Hilda. Maryey est un vrai homme pour moi, j’ai djuste peur parce que je l’ai djamais vu fâché comme ça et aussi longtchemps.

— Je ne pensais pas non plus que Snam pouvait m’ignorer royalement pourtant tu as été témoin de mon traitement. Même toi elle t’a ignoré quand je t’envoyais vers elle. Pourtant je n’ai rien lâché. Ce n’était pas ma paire de couilles qui m’empêchait d’abandonner, mais mon cœur rempli d’amour pour elle. C’est vrai qu’en position de frère, ça ne m’enchante pas que Marley t’ait crié dessus pour une faute que tu n’as pas commise. Mais je sais aussi qu’en position de copain d’une autre, j’aurais peut-être fait pire que lui, alors je ne vais pas me prononcer sur votre relation. C’est la vôtre. C’est à toi de décider si ce que cette relation représente pour toi vaut la peine que tu te battes afin de la rétablir. Alors, je te redemande. Est-ce que tu as dit à Marley que dans ta patience devait rester à Nairobi ? Ou bien c’est lui le maire de Nouméa ? Il t’a fermé les portes de la ville ?

Elle secoue la tête aux trois questions. Le message est entré alors je n’insiste plus.

***Marley Boulder***

Nouméa c’est décidément ma maison. Maman n’est certes plus en vie, mais ici je me sens plus chez moi qu’à Marseille. J’y ai encore notre maison que j’ai retrouvé dans un état qui laisse à désirer. Les anciens locataires l’ont laissé il y a un mois et m’avaient assuré qu’ils avaient fait le ménage, mais c’est souvent ce à quoi on s’expose quand on laisse son bien à des étrangers. Les trois premiers jours, je n’ai fait que du ménage. Le quatrième, les voisins sont passés très tôt me laisser Scamp, leur chien qu’ils ont acquis deux ans mon départ de Nouméa. Ils s’en vont pour cinq jours et j’avais besoin de compagnie donc j’ai sauté sur l’occasion quand ils en parlaient. Je prépare mon matériel et pars avec Scamp à la redécouverte de mon quartier, mais très vite, je me suis lassé de l’activité. Pas parce que le Haut Magenta n’est pas intéressant, mais dans mes prévisions, je devais être ici avec Dara. Ce voyage avait plusieurs buts, dont le premier, lui montrer un autre pan important de ma vie. Je voulais lui ouvrir pour elle la dernière porte inconnue de ma vie et redécouvrir la ville à travers ses yeux. Alors je me sens un peu largué actu bien que je sois chez moi. Peut-être aurais-je dû reporter ce voyage, mais je ne voulais pas passer mes vacances à Nairobi. Le mois dernier je l’ai passé à questionner mes propres questions et j’avais besoin de souffler à un moment.

J’abrège la pêche peu fructueuse dans laquelle je m’étais lancé après avoir abandonné la promenade et retourne à pied à la maison. Dès que j’entre, je sens une différence dans l’atmosphère. Je retourne sur mes pas pour vérifier à nouveau le portail, mais il ne semble pas qu’on l’ait forcé. Je tire sur la laisse du vieux chien des voisins qui ne cesse d’aboyer et la tête de Dara apparaît dans mon visuel la minute suivante. Je suis stupéfait. Elle est terrifiée et fixe le labrador qui continue d’aboyer.

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