14 - Merci Malia

Write by Owali

***Prince***


Vendredi soir 20h.


J'étais en train de ranger mon pc après avoir envoyé la dernière version de ma partie de la propale qui devait se retrouver lundi matin sur le bureau du Directeur des Systèmes d'informations d'une grande banque de la place, quand la sonnerie de mon téléphone fixe se mit à retentir. Je jetai un coup d’œil dessus pour voir de qui il s'agissait...pfff il va encore me dire quoi la?

- Yes John?

- Prince, i just received your part, thank you for that.

- Oh, ok no problem

- You work hard since you arrived in the team and I appreciate it

- Thank you John, i love my job that's why

- Humm gut, sehr gut. Aber I also wanted to know if I could count on you to perform the audit if our proposal is accepted.

- Hein?!? Ah heu...of course, of course it will be an honor John!

- I trust you and I know you'll be the man for the job Prince.

- Thank you John! Thank you for your trust...

- It's ok, it's ok. I'll see you when you'll come back from your holidays

- okay! no problem John, thanks again and good evening.

- Danke, auf wiedersehen

- Auf wiedersehen


Wow! Qu'est-ce qu'il vient de m'arriver la?!?


Attends. Je m'assoie d'abord pour me remettre de ce que je viens d'entendre. Est-ce que j'ai bien compris? Non, je dois surement faire une erreur. Oui, oui c'est sûr, c'est ça j'ai mal compris.

Parce que moi Prince Tchickaya, petit congolo-gabonais de 26 ans ce n'est pas possible qu'on me propose en même pas 1 an dans l'entreprise de prendre des responsabilités qui sont normalement données à des seniors. Et pour l'être il faut en moyenne compter 3 à 4 ans d'ancienneté sur le poste. Assurer de A à Z l'audit SI de la banque UBS...U.B.S! Non mais il est fou ou quoi?!!? Pourquoi c'est à moi qu'ils veulent confier une telle charge??? Ils cherchent un moyen de me virer ou quoi?!?

"You'll be the man for the job!" Et puis quoi encore ? Parmi tous les consultants expérimentés de son équipe pourquoi c'est moi qu'il a choisi ? J'étais en train de cogiter sur mon sort quand je senti une présence dans mon dos. Je me retournai brusquement ce qui fit sursauter la personne qui était derrière moi.

- Hein? Fis-je en découvrant stupéfait la petite stagiaire du Marketing. Qu'est-ce que tu fais encore la à cette heure?

- Oh! Entschuldigung Prince, je ne voulais pas te faire peur, me répondit-elle avec son petit accent allemand.

- Ça va, ça va. Mais tu ne répond pas à ma question, lui répondis-je en lui tournant le dos pour finir de ranger mes affaires.

- Heu..je...j'ai fini aussi tard et en descendant j'ai vu qu'il y avait de la lumière ici alors que je suis venue voir pour éteindre.

- Hum. Tu es descendu en ascenseur et tu as vu qu'il y avait de la lumière ici?...depuis l'ascenseur?

- Heu..oui...enfin je veux dire non. Je me suis arrêtée ici pour déposer un document et heu...voilà. Bon je vais y aller puisqu'il n'y a pas de raison d'éteindre.

Elle se retourna pour s'en aller.

- Attend!

- Hum?

- Je, je vais t'accompagner jusqu'au parking. Ce n'est pas prudent à cette heure de rentrer toute seule.

- Oh...ok

Je finis de ranger mes affaires et nous quittâmes ensemble mon open space. Dans l'ascenseur elle se mit à retirer son écharpe.

- Poufff...il fait chaud ici, tu ne trouves pas?!?

Ben voyons! Avoir chaud? en plein hiver...hum.

- Non, non. Moi ça va. Répondis-je simplement en mettant mes mains dans les poches en détournant mon regard d'elle. 

Cette petite veut jouer avec moi. Mais elle est mal tombé parce que je ne mélange jamais boulot et vie privée.

D'ailleurs en ce moment je n'ai que très peu de place pour la vie privée. Depuis que je suis arrivée en Suisse, ma vie ne se résume pratiquement qu'au boulot. J'ai bien fait quelques afterwork avec les collègues mais bon, ce n'est pas trop mon délire de m'enfiler les verres de bière alors, ça reste très occasionnel. Après presque un an à m'être donné comme un malade, le temps de faire un break était enfin arrivé. J'allais passé une semaine en France avant de rentrer passer les fêtes de fin d'année au Gabon avec la famille. Il était plus que temps. Mes parents attendent avec impatience le retour de leur fils prodigue.

- Je suis garée ici, fit-elle en appuyant sur le bouton d'ouverture de sa clé. Au même moment les phares d'une Mercedes Classe A s'allumèrent.

- Eh Bien! Quel genre de stagiaire es-tu pour rouler en Mercedes?!?

Elle se contenta de me faire un sourire.

- Merci de m'avoir raccompagné Prince, fit-elle en s'approchant de moi lentement pour me faire la bise avant de s'en aller.

Je ne fis aucun mouvement jusqu'à ce qu'elle me klaxonne en quittant le parking.

Je secouai ma tête de gauche à droite pour reprendre mes esprits avant de me diriger à mon tour vers ma voiture. 

Une audi A3.

J'aurai pu m'acheter quelque chose de plus "tape à l’œil" mais j'ai toujours rêvé d'avoir cette voiture, alors quand j'ai du faire mon choix dans le catalogue de leasing de l'entreprise, je ne me suis pas posé beaucoup de question. Quelques minutes plus tard, je suis chez moi. Un grand appartement de 70m2 plutôt moderne, ce qui contraste assez avec la vielle bâtisse, typique du centre de Zurich, dans laquelle il est situé. Après une bonne douche chaude, je chauffe une pizza et m'installe devant la télé pour regarder un film.


" Dring Dring..Dring Dring "


Hum...ça c'est qui encore? Je regarde mon téléphone. Pfff...pas elle, pitié. Je rejette mon portable à l'autre bout de mon canapé. Je suis sur que c'est Marcus qui a dû l'informé de mon arrivé. 

Heureusement que je ne vais même pas chez lui, elle m'aurait fait du harcèlement à domicile autrement. Non mais franchement! Qu'est-ce qu'elle espérait après m'avoir humilié de la sorte?!? Elle pensait que moi, Prince, j'allais courir derrière elle ? Pour quoi? Ses beaux yeux ?


"Dring Dring..Dring Dring "


Lola, lola, lola... "C'est petit, c'est petit..." tu me veux quoi encore aujourd'hui si c'est si petit que ça pfff. 

Presque un an plus tard, je ne m'en remettais toujours pas. Le lendemain de notre nuit elle ne m'avait rien dit, pas un seul mot d'excuse, rien. Et bizarrement quand elle a su, par je ne sais qu'elle hasard que j'étais maintenant en Suisse. La tout d'un coup, madame se souvient de moi en osant me mentir que je l'avais comblé. 

Pff balivernes. 

S'il y a bien une chose dont j'ai une sainte horreur ce sont les filles intéressées et matérialistes. Et Lola, c'est tout ce qu'elle est. 

Alors qu'elle ne se fatigue pas a essayé de me joindre, je ne décrocherai pas. D'ailleurs, j'envoie juste un message à Marcus pour qu'il passe me récupérer demain à l'aéroport et j'éteins mon téléphone.


=-=


- Hééé Mokonziiiii! Mbote moninga!

- Ahh mbote Marcus!

On se fit une longue accolade comme si on ne c'était pas vu depuis longtemps alors qu'il était venu chez moi 3 ou 4 fois.

- Sango Nini? Ozali malamu? (les nouvelles? tu vas bien?)

- Nzoto makasi moninga! Nzoto makasi! (c'est la forme mon ami! c'est la forme)

- Aahh je vois ça va! Fit-il en me tapant sur le ventre. Tu es encore plus costaud qu'avant hein! En tout cas les filles n'ont qu'a bien se tenir hein, le Prince est dans la place.

- Ah ah ah n'importe quoi!

- Non mais en tout cas c'est bon de te revoir ici, je t'ai concocté une petite soirée la pour fêter ton retour, j'espère que tu es partant hein.

- Toujours Moninga, toujours. Tu sais que je ne suis qu'en transite ici.

- Aahhh! J'aime quand tu parles comme ça. Ton transit sera mémorable. Trust me!

- I trust you, i trust you krkrkr. Sinon, c'est quoi les nouvelles?

- Ah! Comme d'habitude, les business mon type, les business. Je viens de finir de monter ma boite la, c'est bon les vraies choses vont pouvoir commencer. Je charge les premiers conteneurs dans deux semaines.

- Ah ouai?!? Ben c'est génial ça. Vraiment je suis fière de toi mon frère, c'est pour ça que nous sommes venus ici.

- Ça tu l'as dit!

Après son MBA, Marcus avait réussi à avoir suffisamment de contact et de financement pour le suivre dans le lancement de sa société d'import-export.

Nous marchions sur le parking quand il s'arrêta subitement. 

- Quoi?!? Pourquoi tu t'arrêtes?

Il ne me répondit pas et pris mes bagages en les dirigeants vers...

'Bip Bip'

- NON ! Marcus! Ne me dit pas que...

- Si si, c'est mon dernier bijou.

- une X3?!? Wow! Tu parles d'un bijou! Mais encore félicitation mon frère, tu as percé! M’exclamais-je en lui faisant l'accolade.

- Ce n'est que le début Mokonzi, ce n'est que le début.

Sur le trajet, il me raconta ses derniers déboires amoureux. Marie n'en avait visiblement pas fini avec lui et avait mis un point d'honneur à lui pourrir la vie par tous les moyens possibles et imaginables. Franchement quand je vois tout ce dont elle est capable, je suis bien content de ne plus avoir à faire à elle. 

Une vraie plaie cette fille.

Arrivé à l'appartement d'Hassan à Neuilly sur Seine il m'aida à monter mes bagages.

- Bon, je passe te chercher à 19h ça te va?

- Ouai ouai, pas de soucis. A tout à l'heure type.

On se salua et il s'en alla. Pouf je m'affalai sur le canapé d'angle et décidai de me reposer un peu parce que mine de rien, j'avais dû me levé relativement tôt pour pouvoir arriver à 9h à Paris. 


=-=


Bip.Bip...Bip.Bip...Bip.Bip


Je me levai et arrêtai mon réveil que j'avais régler à 13h. 


Quelques jours plus tôt je m'étais souvenu du gage que j'avais eu le jour du mariage d'Aude et Yves après avoir perdu -bien malgré moi- au jeu des 12 mois et j'avais pris la décision de tenir mon engagement malgré le fait que je m'étais effrité avec Marie-Claire. Il fallait savoir faire la part des choses. Aude a toujours été bienveillante à mon égard, elle n'avait pas à payer les frais de sa bipolaire de petite sœur. C'est donc avec une grande joie que j'allais louer une petite camionnette pour récupérer le sapin de 25 que j'avais réservé chez Truffaut. Arrivé devant chez elle sur les coups de 16h, je sonnai en croisant les doigts pour qu'ils soient là. 


Dring


Je me cachai derrière le sapin pour que la surprise soit totale. Quelques seconde plus tard la porte s'ouvrit:

- Bon..Bonjour, mais qu'est-ce que...?!?

- Oh Oh oh! Joyeux noël! Fit-je avec la voix du père Noël avant de le poser et de dévoiler mon identité en me décalant un peu du sapin. C'est le Prince No...ël...


La fin de ma phrase venait de s'évanouir dans l'air et je restais immobile, surpris voir pétrifié devant elle. Je n'avais jamais imaginé que la revoir me fasse autant d'effet. Elle était belle, simplement vêtue d'un jean noir et d'un débardeur blanc, sans maquillage et pied nue, c'était la première fois que je la voyais, normale, naturelle. A force de me le répéter et la distance aidant, je m'étais persuadé avec le temps que cette fille n'était pas faite pour moi. Mais là, figée devant moi avec cet air de petite fille émerveillée, c'est tout juste si j'ai du mal à me souvenir ce que je lui reprochais. 

- Alors, c’était qui ? demanda Aude qui venait d’apparaître dans mon champ de vision derrière Marie-Claire.

- Ce n'est que moi, lui répondis-je en lui faisant un grand sourire et en ouvrant les bras.

- OH! Prince !

Elle couru dans ma direction et après avoir bousculé MC en lui donnant un bébé que je devinais être le sien, elle tomba dans mes bras!

- Oh! Quelle surprise! Mais c'est quoi ça?!? Demanda t-elle en remarquant ce que j'avais apporté avec moi 

- Ben c'est pour vous!

- Hein?!? 

- Ben c'est mon gage! Tu ne te souviens pas, le jour du mariage.

- Oh! Elle mit sa main gauche sur sa bouche et essuya de son autre main les larmes qui commençaient à couler de son visage.

- Mais...mais...pourquoi tu pleures? J'ai mal fais...commençais-je à bredouiller un peu dépassé par sa réaction. 

Je regardais MC en quête d'un soutien mais elle était bien trop préoccuper à se moquer de sa sœur pour me prêter une quelconque attention. Au bout de deux min, Aude se calma.

- Excuse moi Prince, mais ce que tu viens de faire, tu ne te rends peut être pas compte mais, c'est très révélateur. Je ne me suis définitivement pas trompé sur ton compte, tu es vraiment une personne sur qui on peut compter. 

Elle insista sur ces derniers mots en regardant sa sœur.

- Hum, ouai ben ce n’est pas tout ça, mais il va peut être falloir le faire rentrer ce sapin non, coupa MC pour changer de sujet.

Je fis entrer le sapin et le posa à l'endroit qu'Aude m'indiquait.

- Il est vraiment magnifique ce sapin, c'est un Nordmann?

- Oui, oui il parait que c'est celui qui perd le moins ses aiguilles.

- En effet! Eh bien, je suis très impressionnée Prince. Vraiment, si je n'étais pas déjà marié, tu aurais été un très bon partie! Mais dommage, je n'ai même pas une petite sœur qui pourrait...

- Bon heu, on va vous laissez, la coupa MC. Vous devez certainement avoir beaucoup de chose à rattraper...

- Oh! Je suis juste passé en coup de vent pour déposer ça, interviens-je. Je dois aller déposer la camionnette que j'ai loué.

- Quoi tu veux dire que tu pars la? Comme ça?!? A peine arrivé? 

- Je repasserai Aude ne t'inquiète pas, même si je ne suis pas la pour longtemps, je trouverai le temps pour vous rendre visite à Yves et toi.

- Tu...tu n'es pas la pour longtemps? Demanda avec une voix à peine audible MC

Tiens ma vie l'intéresse à celle la?

- Oui, je ne suis que de passage à Paris, je rentre au pays pendant les fêtes avant de remonter sur Zurich

- Zurich? Ah tu vis en Suisse maintenant? 

Eh bien?!?Je vais de surprise en surprise, MC qui engage une conversation, je suis épaté.

- Ben oui il vit en Suisse, lui répondit sa sœur. Tu ne te souviens pas, je te l'ai dit.

MC lui fit de gros yeux. 

Okay...bon je ne sais pas à quoi elles sont en train de jouer ces deux la, mais moi je ne suis pas le pion du milieu.

- Bon allez, j'y vais je t'appelle pour voir avec toi le créneau qui vous arrangera.

Je fis la bise à Aude avant de tourner vers le bébé que portait toujours MC.

- Hey Miss...?

- Malia, elle s'appelle Malia, me répondit MC

- Echanté Miss Malia, fis-je en lui prenant sa petite main. Je reviendrai la prochaine fois avec ton cadeau, dans la précipitation je l'ai oublié dans mes affaires.

- Oh! Oncle Prince tu nous gâtes trop! Fit Aude dans mon dos.

- C'est la moindre des choses Aude. Répondis-je en lançant un coup d'œil à MC qui bizarrement me fit un sourire intimidé.

Elle me fais quoi celle la? Depuis quand je l'intimide? 

J'essayais de libérer mon doigt de l'emprise de la petite main de Malia, mais cette dernière ne semblait pas être de cet avis. 

Pire, elle se détacha de sa tante et me tendis ses bras pour que je la porte.

- Mais Malia, enfin! Fit MC en essayant de la retenir

- Laisse la aller avec son Oncle, intervient Aude en venant à notre niveau. Elle reconnait son parent hihihi. Tu sais qu'elle refuse les étrangers en général.

- Ah oui?!? 

- Oui, c'est une petite corrompu celle la! Rétorqua MC. Il a suffit qu’elle entend cadeau pour retourner sa veste!

Nous éclatâmes tous de rire. Au bout de dix min quand Malia ne s'était toujours pas décidé à me lâché, la ça devint beaucoup moins drôle.

- Mais qu'est-ce que tu as à faire après avoir déposé ton camion? Me demanda Aude

- Heu, je dois faire des petites courses pour le temps que je vais passer ici.

- Ah okay...répondit-elle en semblant réfléchire. Ah! Mais au fait, j'y pense Marie-Claire tu ne devais pas aller acheter les décorations du sapin avec Malia ?!?

- Hein?!? Heu...si mais heu... ce n'était pas forcement ce week end que je comptais le faire.

- Ben attend, regarde la, elle veut profiter de son oncle. Prince ça te dérange de les accompagner au centre commerciale pour acheter les décorations de Noël, tu en profiteras pour faire tes courses comme ça. Ainsi tous le monde y trouvera son compte.

- Heu…ouai on peut faire ça, répondis-je. Enfin, si ça ne te dérange pas Marie-Claire.

- Non, non pas du tout. Me répondit-elle avec un petit sourire.


Comme si elle avait compris le deal, Malia consentie à monter sans trop bouder dans la voiture avec sa tante, pendant que je montais dans ma camionnette. Nous passâmes une après-midi très agréable. Je pris beaucoup de plaisir à jouer avec Malia au grand dam de Marie-Claire pour qui Malia n’avait plus le moindre regard. Je réglai tous les achats même si Marie-Claire n’était pas très d’accord. On du même faire une bataille de carte bleu à la caisse tellement elle insistait pour payer, une petite têtue celle la. Nous finîmes sur les coups de 20h et c’est complètement épuisé que Malia s’était endormie dans mes bras. 

- Bon heu...je vais d'abord monter les courses et je redescendrai pour la prendre

- Mais non! attend laisse moi plutôt monter les courses et tu la prends, comme ça on ne fait pas d'aller-retour inutile, ce n’est pas mieux?

Je sentais qu'elle n’était pas très à l'aise à cette perspective.

- Ecoute, je ne sais pas de quoi tu as peur mais je veux juste t'aider, après c'est comme tu veux si tu préfère faire plusieurs tours...

- Heu...bon okay, se décida t-elle après quelques secondes de réflexion.

Nous montâmes alors dans son appartement. Pendant qu'elle allait coucher Malia, j'envoyai un message à Marcus pour qu'il vienne me chercher à son adresse. A son retour je l'aidais à ranger ses courses dans la cuisine.

- Franchement, c'est pas cool ce que tu as fait. Tu aurais pu me laisser payer mes propres courses quand même! je passe pour quoi moi?!?

- Ah ah ah! Comment ça tu passes pour quoi? En quoi le faite de payer tes courses est mal ?

- Ce n'est pas mal, c'est pire, c'est...dégradant. Je suis une femme indépendante moi, je gagne suffisamment d'argent pour pouvoir subvenir à mes besoins et je n'ai pas besoin qu'on fasse mes courses à ma place. Je n'aime pas ça!

- Oh oh okay j'ai compris. A vrai dire ça ne partait pas d'une mauvaise intention. Je voulais juste...je ne sais pas, être galant. Chez moi c'est comme ça que ça se passe. Je ne dis pas que je t'invite au restaurant pour qu'à la fin on fasse 50/50. Ben la c'est pareil, c'est moi l'homme et on a fait nos courses ensembles, je ne vois pas pourquoi j'aurai divisé les affaires sur le tapis. Excuse-moi si ça t'a vexé mais ce n'était en aucun cas mon intention.

Elle avait arrêté de ranger les courses pendant que je lui parlais et me regardais intensément. A la fin de mon speech, sans que rien ne laisse le présager, elle se jeta littéralement sur moi et s'empara de mes lèvres. Surpris par son geste, je ne répondis pas à son baiser. Confuse, elle se retira et détourna son regard du mien.

-Je...je...suis désolée...je...

Sans lui laisser le temps de finir sa phrase, je me plaçai en face d'elle et pris son visage entre mes mains pour qu'elle me regarde.

- Tu...? Lui chuchotais-je alors que nos lèvres n'étaient plus qu'à quelques centimètre l'une de l'autre.

Elle essaya de réduire la distance en se rapprochant, mais comme je la tenais fermement ses tentatives se retrouvèrent vaines. Quand elle voulu laisser tombé, mais la aussi je la maintenu dans cette position pour qu'elle ne puisse pas m'échapper.

- Tu voulais dire quoi? Lui demandais-je à nouveau, en collant mon corps encore plus contre le sien. 

Le souffle de nos respirations successives caressaient nos lèvres et on pouvait même entendre nos cœurs battrent à la chamade. La tension était à son comble, il ne tenait qu'à elle de mettre un terme à cette longue attente.

- Je...je suis contente que tu sois la, réussit-elle à prononcer.

- Mais encore? 

- Je...je ne veux plus que tu partes.

BOUM! 

Alors la...si je m'attendais à ça. Mes mains devinrent moites tout d'un coup. Et comme une évidence nos lèvres se rencontrèrent avec une extrême douceur. Nous prenions le temps de nous goûter, de nous lécher, de nous mordiller...


Dring...Dring


Zut! Marcus je l'avais complètement oublié.


Je du mettre un terme à notre baiser pour lui répondre. Et alors que je pensais qu'elle allait me taper une crise, je fus agréablement surpris de constater qu' elle ne s'offusqua pas du faite que je du la laisser pour aller faire la fête avec mon pote. Eh bien! Il faudrait peut être que j'envisage de ré ouvrir son dossier...il y a peut être quelques choses de bon à en tirer en fin de compte.


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