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Write by Gioia


Dix-septième partie 


Magnim Wiyao 


J’apprends la démocratie sinon je vais finir avec des cheveux blancs à la fin de cette grossesse. J’ai acheté quelques robes de maternité à Ciara. Elle a regardé ça comme si je lui ai ramené des choses inutiles. Depuis elle s’habille comme si son corps ne change pas. Surtout quand nous sommes tous les deux. Elle porte des longues jupes qu’elle monte jusqu’à son ventre. Comment elle m’excite......non non ce  n’est pas de ça qu’on parlait. Je veux dire qu’elle ne veut pas laisser son sexy. Quand je parle elle me dit de ne pas gaspiller ma salive. Même à 20KG plus elle sera toujours dans la coquetterie. La seule chose qu’elle fait c’est mettre des gros cardigans en laine par dessus pour cacher quand nous sommes en public. 


C’est pas évident pour quelqu’un comme moi de garder un secret. Toutes les fois où je croise Hana j’ai juste envie de lui dire. Même quand elle ne m’a rien demandé. Je commence à croire qu’elle se doute de quelque chose à cause du stupide sourire que j’ai quand je suis content. J’essaie de tout prendre avec philosophie depuis qu’on a appris pour la grossesse. Au moins je vais apprendre comment garder un secret grâce à cette expérience. Tao se fout de ma gueule quand je lui parle des choses que je lis.


Il ne me prend pas au sérieux mais je vais tous les étonner. Bébé Marius n’aura même pas le temps de pleurer. Dès qu’il voit le visage de son papa ça sera le bonheur absolu. Je le berce une fois avec ma voix mielleuse et il dort en touchant mon cou. C’est Ciara qui va quémander pour que je lui donne. 


Tao: tu es encore sur tes fantasmes? 


Magnim: chises craye, j’ai dit la main sur ma poitrine 


Tao: et tu penses que je vais te laisser mon neveu avec cet anglais primitif? 


Magnim: regarde celui qui parle de primitif mais c’est toi qui faisait le chien méchant devant les camarades de ma belle soeur 


Tao: on ne peut pas te raconter un truc toi et tu oublies 


Magnim: mémoire d’éléphant depuis le ventre de ma maman. Tu fous quoi ici au juste? Raïssa te saoule et tu voulais te confier à ton seul ami? 


Tao: je venais manger ici comme on fait d’habitude 


Magnim: je sais mais avoue que l’autre version était plus intéressante 


Tao: je prie tous les jours pour que ton enfant ne prenne rien de toi 


Magnim: mensonge. Ça sera un fils et il sera ma copie conforme sans la barbe et la moustache 


Tao: quelle barbe? 


Magnim: pfff ce n’est rien ça. Tu peux garder ta clôture que tu appelles barbe 


Tao: lol les mots de la rancoeur. Ça ira. La puberté peut arriver en retard chez certains 


Magnim: continue hein. Tu ne sais pas que tu parles à un homme qui a mis enceinte une femme sur pilule? Tu veux que je te fasse goûter à mon pouvoir avec une bonne malediction?


Tao: ta copine devrait t’entendre te vanter de ça. On verrait si tu as toujours la bouche 


Magnim: puff cette histoire de garder secret me dépasse. Je sens mon visage gonfler comme du pain au repos à cause de ça. 


Tao: lol courage. Elle te récompensera probablement si tu tiens jusqu’au bout 


Magnim: c’est ça que Raïssa te fait? 


Tao: on discutait bien et tu devais l’emmener là


Magnim: Quand on parle d’un homme on doit aussi adresser sa femme ou pas? De fermer ma gueule? 


Tao: oui fais ça 


Magnim: trop tard. donc elle te récompense bien ou la tête est toujours pleine de Farida? Les triangles amoureux c’est pas facile hein. Raconte moi quand même. C’est mon genre littéraire favori 


Il n’a pas raconté. Comment il est arrivé c’est comme ça qu’il est reparti aussi, en serrant la mâchoire. Moi je riais. Comme le malheur des uns fait le bonheur des autres je ne me gêne plus. 



Belle Mally 



Je regarde le test encore une fois. Je fais ça depuis un mois que je l’ai fait. Je suis bel et bien enceinte. Pourtant j’avais pris le plan B. Après mon petit délire le jour là je suis retournée le lendemain pour l’acheter. J’avais juste laissé mon idée de côté mais voilà que je suis bel et bien enceinte de Caleb. Je me dis que c’est le destin qui voulait me récompenser. Il n’a pa été conçu de manière orthodoxe mon bébé mais je ne l’aime pas moins. J’ai pris le temps de paniquer, me réjouir, faire mes recherches et paniquer encore. Une amie du lycée a éduqué ses deux enfants sur les allocations. Elle m’a expliqué le procédé. J’ai fait aussi mes calculs et en plus de mes économies je pourrais acheter le minimum à mon bébé en plus de payer mon loyer. Il n’aura rien d’extra ou grandiose mais ça va. Maman m’a élevé avec bien peu. C’est elle que je redoute le plus concrètement parlant. Elle ne sera pas ravie d’entendre que j’ai eu un enfant avant de me marier mais elle comprendra. D’ici que bébé n’arrive j’aurais fini ma licence aussi. Je vais vivre sur mes économies le temps que je puisse le passer au lait artificiel et le fasse garder pour aller travailler à temps partiel. Je croise les doigts pour qu’il accepte de prendre le sein comme ça j’économise un peu. 


Personne n’est au courant. Je ne sais pas pourquoi je le garde d’ailleurs. Cici et moi continuons de parler tous les jours. Mais elle a tellement de stress sur elle avec sa part qu’elle cache à son frère que je ne veux pas lui dire pour moi. Et aussi que ça puisse sonner j’aime en profiter toute seule actuellement. À part les seins sensibles et une petite perte d’appétit mes symptômes n’ont rien à avoir avec ceux de Cici. Je me sens très bien et je croise les doigts que ça continue ainsi. La seule chose sur laquelle je ne me suis pas décidée c’est avertir Caleb ou pas. Je me dis qu’il aimerait peut être savoir. En même temps il est marié et je sais pas si c’est une bonne idée de jeter ça dans le lot. Comme l’enfant n’est pas encore là, je me permets de prendre mon temps pour décider. Je me concentre d’abord sur les cours pour finir. Ensuite je serais maman. Le bonheur. 



Farida Bouraima 


Puff! Le cours sur le mouvements et interactions me dépasse. Je lis et relis mais rien n’entre. Sur internet je ne comprends toujours pas. Lydie a dit qu’elle ne se gênait même pas pour le faire. Elle copiera chez quelqu’un demain avant de remettre. Je ne veux pas copier et puis j’habite plus loin de l’école qu’elle. Je ne pourrais pas arriver à temps pour copier. Ciara n’a pas encore vu mon message et Belle a abandonné. Elle ne comprenait pas grand chose. J’hésite à écrire à Magnim comme c’est l’ami de Tao. Je sais pas quoi lui dire d’abord et je veux pas déranger. En même temps je suis fatiguée. Je dois quand même le finir cet exercice. Tao est à la maison. Mais il est au salon avec Raïssa. Je ne veux pas sortir lui demander en sa présence. Elle a ri de moi la dernière fois quand elle a vu un de mes livres d’école.  Comme si c’est mon choix de me retrouver en seconde à cet âge. Je lui aurai craché ce que je sais de ses parents mais je ne veux pas attirer son attention sur moi pour qu’elle se doute de quelque chose et dise à sa maman. Même si Tao a dit qu’il ne dira pas pour mon mensonge j’ai peur. Donc je les évite. Et puis elle est tout le temps assise sur lui ou entrain de le toucher quand les deux sont là. Ça me dérange de voir donc je reste loin ou je sors. Souvent je suis avec mes camarades mais ils ne peuvent pas rester super longtemps puis je n’aime pas aussi être dehors quand il fait nuit. 


J’ai appelé M Aymeric pour voir s’il peut m’aider mais il n’a pas encore répondu. Donc je n’ai que Tao comme aide. J’ai regardé la porte et soupiré avant de me lever. Je priais pour que Raïssa ne soit pas dans les parages quand un soupir bizarre m’a arrêté. Ma main était sur ma poignée. Les soupirs montaient plus fort. Mon cœur aussi battait. Mes mains étaient moites. 

Je ne voulais pas y croire mais elle a dit. 


Raïssa: Tao plus fort, baise moi plus fort....comme ça.....oh je t’aime chéri 


Mon cahier est tombé de mes mains. J’entendais le reste des choses qu’elle disait comme un écho. J’avais froid et mal à la poitrine. Une larme s’est échappée de mon œil. Ma bouche était ouverte. Je voulais crier. Mais rien ne sortait. Je me suis retournée fébrilement et j’ai éteint la lumière avant de me coucher. 



Ciara Kunakey 



Magnim faisait genre il comprenait mais maintenant il me prend la tête. Tous les jours il demande que je vienne chez lui. Pourtant il sait qu’Antoine me fait les histoires à cause de ça. Ce n’est pas le moment pour attirer son attention sur moi quand j’essaie de garder la grossesse cachée. Décision que Magnim ne veut plus respecter mais pourquoi il ne m’explique pas concrètement aussi. Hier je me suis fâchée au téléphone et j’ai coupé l‘Appel avant qu’il ne finisse. Geste que je regrette donc je m’en vais le voir au travail. À la pause il mange toujours à la cafétéria à dix minutes à pied de là. 


J’y suis arrivée avant pour qu’il me voit. Il m’a vu mais il n’est pas venu s’asseoir à côté de moi. Chose qui m’a étonné. Je me suis levée pour le rejoindre. Il mangeait sa salade italienne sans me dire un mot.


Ciara: tu es fâché pour hier? J’ai demandé en câlinant sa main 


Magnim: tu en as quelque chose à foutre de comment je me sens? 


Ciara: ne répond pas comme ça toi aussi chéri.


Magnim: parce que tu veux me dire comment je dois parler maintenant en plus de me raccrocher au nez 


Ciara: Magnim comprend ma position. J’ai juste demandé d’attendre le temps que j’ai un emploi avant qu’on en parle à nos familles 


Magnim: donc si tu n’as pas un emploi d’ici l’accouchement moi je dois faire ce que toi tu veux, ne pas partager la nouvelle avec mes proches parce que tu veux prouver Dieu sait quoi à qui 


Ciara: ça te va bien de me dire ça! Toi tu travailles. Tu es bien tu n’as rien comme soucis 


Magnim: ah bon hein. Okay 


Ciara: tu as quoi comme soucis, vas-y dis moi. Tu es financièrement stable, tu as rentabilisé l’investissement de ta sœur au point que tu lui rend plein de services maintenant. Moi j’ai quoi? Je suis obligée de vivre chez mon frère actuellement 


Magnim: je prépare la venue de mon enfant. J’envoie de l’argent au pays pour le reste de ma famille. Je prépare notre vie future. Ce ne sont peut-être pas des soucis à tes yeux mais ça me préoccupe. Et parmi ses soucis rajoute le fait que je ne peux pas jouir de la grossesse avec la femme que j’aime parce qu’elle veut tout faire pour plaire à son frère. 



Ciara: okay ne te fâche pas s’il te plaît chéri. Donne moi juste un peu de temps pour que je me prépare à lui dire 


Magnim: combien de temps? 


Ciara: je....je sais pas. Tu me prends au mot là 


Magnim: tu te fous de moi en fait Ciara, j’ai compris 


Ciara: non c’est pas ça 


Magnim: ah oui? Je t’en ai donné du temps déjà tu ne crois pas. Tu entres dans ton cinquième mois bientôt. Ton ventre tu arrives à peine à le cacher. Nous sommes supposés chercher une place ensemble mais tout est sur pause parce que tu veux à tout prix faire ce qui te convient 


Ciara: et toi c’est pas ça que tu essaies de faire? Je viens ici pour essayer de me réconcilier. Tout ce que tu trouves à faire c’est m’accuser. Je ne demande pas la mer à boire quand même 


Magnim: okay j’ai compris. Fais comme bon te semble, il a dit avant de reporter son attention sur sa salade 


J’ai dit son nom trois fois par la suite. Il ne levait toujours pas la tête. Exaspérée je l’ai quitté pour retrouver Farida à l’école. Je lui avais écrit en quittant la maison pour savoir si je pouvais passer à leur appartement. Elle m’avait répondu qu’elle serait encore à l’école à une heure bien trop tardive à mon goût. Je l’ai trouvé en compagnie d’un homme riant aux éclats.


Ciara: bonsoir à vous. Ça va ma jolie? 


Farida: hey ça va et toi? Oh le petit ventre, je peux toucher? 


Ciara: oui bien sûr, j’ai dit avec un sourire 


Elle câlinait mon bedon tout en me présentant son prof, M Bekale qui lui a rappelé qu’il préfère Aymeric avant de me flasher un sourire Colgate. Sourire que je ne lui ai pas retourné parce que sa tête ne me dit rien qui vaille. Je me suis contentée de le saluer aussi puis nous avons pris congés de lui

 

Farida: c’est trop chic tu vas avoir un bébé. Ça te fait mal quand il est dedans? Elle a demandé quand nous étions dans le tram 


Ciara: pas au ventre mais un peu partout au corps oui. 


Farida: il bouge déjà? 


Ciara: pas encore pour moi. Des fois je pense que c’est lui puis c’est juste ma digestion 


Elle a pouffé de rire avant de m’assommer de questions encore. Sa joie était contagieuse. J’en avais totalement oublié ma dispute avec Magnim quand nous arrivions à la maison. 


Ciara: fais comme chez toi, je vais me changer j’arrive, j’ai dit en allant en chambre. 


Je l’ai trouvé assise sagement comme une petite fille au comptoir de la cuisine. Je sortais les légumes du frigidaire et le cuiseur de riz du garde manger tout en répondant à ses questions amusantes 


Farida: et la jupe ne te serre pas trop le ventre? 


Ciara: lol non du tout. On dirait Magnim et ses craintes. Je suis petite et je n’ai que du ventre pour le moment. Rien d’autre. Ça te tente du riz au curry? 


Farida: oui je peux t’aider? 


Ciara: non non hein. Assied toi 


Farida: toi et Belle vous ne voulez jamais que j’aide, elle a dit boudeuse 


Ciara: lol crois moi que j’aime trop l’aide pour ma part. C’est Belle qui n’aime pas qu’on touche à sa cuisine. Mais je n’ai à rien faire de grand actuellement raison pour le petit congé. Loussika a déjà fait le curry. Je vais juste faire le riz et rajouter 


Farida: elle est trop sympa ta belle sœur


Ciara: c’est ma deuxième maman et elle a dit que tu pouvais venir rester ici au besoin tu te rappelles? 


Farida: oui oui, mais je veux pas déranger comme je connais pas bien ton frère 


Ciara: je préfère que tu sois ici avec moi qu’à l’école avec ce prof à 19h 


Farida: il était resté pour me tenir compagnie en fait et m’aider aussi avec quelques devoirs 


Ciara: quel prof reste si tard pour un élève? 


Farida: il a dit qu’il veut m’aider comme je suis brillante. Il veut que je donne le meilleur de moi-même. Il me conseille beaucoup 


Ciara: d’accord ma puce mais tu fais attention s’il te plaît. S’il te dit ou pose un acte qui te met mal à l’aise tu te retires en vitesse d’accord? 


Et toi tu m’expliques l’origine de ce ventre en vitesse! La voix d’Antoine a dit 


Le sac de riz m’a échappé. J’ai porté la main à ma bouche, effrayée devant lui qui se tenait dans l’embrasure de son bureau. Pourtant il n’y avait pas la lumière quand je suis rentré. Il est supposé être en voyage depuis hier d’ailleurs et ne reviendrait qu’en fin de semaine. Ses yeux fixaient mon ventre avec colère. Je suis finie. 



Farida Bouraima 


Je serais bien restée avec Ciara mais la discussion est devenue houleuse avec son frère. Ce dernier a demandé que je m’en aille. J’ai appelé Magnim avant de partir en espérant qu’il puisse calmer son beau frère. Je suis rentrée à la maison vers 22h. Je ne pensais pas trouver quelqu’un debout. Tao était au salon dans le noir. J’ai sursauté quand j’ai croisé son regard après avoir allumé la lumière. Il me regardait sans un mot. Je suis restée sans un mot aussi à l’observer. Mon esprit se rappelait les choses que Raissa disait la veille. Ces images dans ma tête ne me donnaient aucune envie de lui dire un mot. J’ai ôté mes basket puis mon manteau et je me suis dirigée dans ma chambre. Il ne m’a pas arrêté. Je suis sortie pour la douche. Il était encore là dans la même position. J’ignore si je me faisais des idées mais j’ai senti ses yeux sur moi toutes les fois que je bougeais. Il est resté dans sa position. Sans un mot ou geste envers moi. Je me suis endormie sans tarder une fois au lit. Le matin j’étais partie à la première heure. M Bekale arrivait juste après moi. Les autres petit à petit mais il nous restait quand même une trentaine de minutes avant le début de son cours. J’écoutais de la musique tout en lisant mes notes quand il a tapoté sur ma table 


Farida: coucou monsieur 


Aymeric: ça va? Tu t’es bien amusée avec ton amie hier? Il a demandé en tirant une chaise pour s’asseoir à côté de la mienne 


Farida: oui je suis finalement retournée chez moi après 


Aymeric: oh pourquoi? 


Farida: finalement elle n’était plus disponible pour la suite, j’ai dit pour ne pas trop entrer dans les détails 


Aymeric: dommage. Tu aurais pu m’appeler quand tu quittais chez elle. Chez moi c’est chez toi comme je t’ai dit 


Farida: oh non ça va. J’ai quitté tard de toute façon 


Aymeric: je t’ai dit de ne pas rester gênée comme ça sinon tu vas rater beaucoup de choses. Ici en France ce sont les audacieux qui maîtrisent le système. Si tu es souvent timide tu vas te faire marcher sur les pieds donc si je t’invite ne te sens pas gênée. Ici on est tous pareils. Je suis ton prof mais je ne suis pas si âgé. Je n’ai que trente ans donc ne te sens pas mal à l’aise de venir chez moi. Et puis je t’ai dit me de tutoyer 


Farida: mais et ta femme..... 


Aymeric: oh elle sera ravie de te voir. Et on peut en profiter pour que je t’aide avec tous tes devoirs au lieu d’attendre que je sois disponible pour te répondre au téléphone 


Farida: hum okay. Je vais voir alors. 


Aymeric: ne sois pas méfiante. Je t’ai dit que je t’apprécie énormément et de me voir comme ton meilleur ami non 


Farida: oui oui mais c’est juste qu’un prof est un prof. Si on est amis les camarades vont pas trouver ça bizarre? 


Aymeric: même pas. Certains dans les autres classes sont déjà venus chez moi. Je donne en fait des cours à domicile et je voulais t’en proposer 


Farida: combien ça me coûterait? 


Aymeric: rien toi aussi. Je vais te répéter combien de fois que tu es mon amie 


Je l’observais pour voir si je pouvais détecter quelque chose de négatif en lui mais rien. Son visage était rempli de bienveillance. Il m’a bien aidé avec mes devoirs. Même celui de physique que je ne comprenais pas la dernière fois. Il m’a répondu certes tardivement mais il l’a fait. Depuis que j’évite Tao, les cours sont plus compliqués pour moi. Je me perds des fois et je dois veiller davantage pour être à l’heure sur mes devoirs. Probablement un prof saura m’encadrer. Mes frères et sœurs en avaient plein quand nous étions au pays. Le truc par contre c’est que je ne comprends pas cette histoire d’amitié avec lui. 


Tao Adamou 


Je m’en vais chercher avec Raissa une alliance pour elle. Je me suis finalement décidé après une longue nuit avec elle. 

Comme tout ce qu’elle aime, son alliance aussi elle la veut brillante et voyante. J’ai pris rendez-vous chez le joailler chez qui papa achète à mes mamans leurs bijoux. 



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