Trois semaines qu’elle était dans cette maudite clinique et elle n’avait toujours pas pu soulever ses enfants. Tout ce qui lui était possible était qu’on lui pose les enfants sur sa poitrine et c’était pénible. Elle ne pouvait même pas les allaiter Monica lui avait enlever ses premiers instants de maman. Ils étaient rentré avec Maleek 3 jours après l’accouchement il ne voulait pas mais elle avait insisté. Il venait la voire au moins trois fois par jour et a chaque fois il fallait qu’elle le chasse pour qu’il rentre Monsieur avait soudoyé les infirmières pour que les heures de visites ne s’appliquent pas a lui et en plus il y avait un garde posté devant la porte de sa chambre elle ne pouvait même pas se permettre de protester car même si on avait déjà retrouvé Monica, on ne l’avait pas encore arrêté. Maleek jouait avec ses nerfs il avait demandé a ce qu’on la laisse vivre comme elle le faisait maintenant c’est-à-dire dans la misère. Elle avait déjà épuisé toutes ses économies et vu qu’on lui avait coupé les vivres, si elle voulait survivre ? Il fallait qu’elle se fasse voire elle était allée se cacher dans un coin dans l’extrême Nord dont elle ne se souvenait même plus du nom. Mel voulait voir son père mais n’osait même pas ouvrir la bouche pour le dire a Maleek il la tuerait surement.

- Il faut qu’il sache que ton père n’était qu’un pion entre les mains de Monica. Dit maman Berthe.

- Ca te va bien de dire ca maman. Tu veux que je meure ? Est-ce que toi tu lui as dis que tu sors avec mon père ? Demanda la jeune femme en mettant ses vêtements dans le sac elle sortait aujourd’hui enfin.

- Tu sais qu’il ne peut pas te résister donc je veux que tu y ailles de ta demande la première et pourquoi pas que tu lui dise que je sors avec ton père. Tu sais tu lui fais tes petits yeux que lorsque tu fais il pardonne tout là. 

Et elle était sérieuse en plus. Si elle ouvrait sa bouche pour parler de sa sœur ou de son père, Maleek serait capable de la jeter par la fenêtre de la maison.

- Tu souhaites ma mort hein maman. Je ne savais pas que tu ne m’aimais pas.

Elles rirent ensemble. Elle était la pour aider Mel avant que son fils arrive mais depuis elle plaidait seulement la cause de son chéri en grignotant les carottes qu’elle avait trouvé sur la table. Cette femme vraiment en la voyant on lui donnait juste 47 ans au plus 50.  Elle était tellement bien conservée. Maleek arriva dans la chambre ces temps-ci, rien que le voir la rendait heureuse elle accueilli donc son baiser avec bonheur. Bon fallait aussi avouer que le fait de rentrer a la maison retrouver ses enfants y était aussi pour quelque chose. Yara n’était venue la voire qu’une fois et avait fini en larmes en la voyant sur un lit d’hôpital incapable de la serrer contre elle. Elle croyait que sa maman allait mourir donc elle avait dit a Maleek de ne plus venir avec elle. Une autre chose que Monica lui avait pris, la paix de sa fille. Maleek avait dû la réconforter chaque soir parce qu’elle se réveillait en pleurs pendant une semaine. 

- Ça va ? Demanda le jeune homme après un baiser sur le front des qu’il eut quitté ses lèvres. 

- Oui rentrons vite s’il te plait. Dit-elle avant de l’embrasser encore.

- Ok bonjour quand même hein Maleek. Dit sa mère en portant le sac que sa belle-fille venait de fermer. 

- Bonjour maman. 

- Tchiiipp pardon j’aurais dû faire une fille. Les garçons des qu’ils rencontrent leurs femmes c’est comme ça. Pesta la maman en sortant. Ils pouffèrent de rire. 

Quinze minutes plus tard, elle était penchée sur le berceau des jumeaux ils faisaient leur sieste elle était tellement tentée de les réveiller pour les prendre dans ses bras. Elle avait déjà pris Yara dans ses bras et elle était accrochée a sa robe et regardait les jumeaux avec le même air émerveillé qu’elle sinon plus. Elle ne voulait pas la lâcher d’une semelle surveillait ses moindres gestes surtout que son père avait rajouter des couches en lui disant qu’il lui laissait le soin de prendre soin d’elle. Vraiment tout ca pour que l’enfant passe sa journée a lui demander : Pourquoi tu as ca sur le ventre ? Est-ce que ton ventre il sera encore petit ? Pourquoi il est encore gros s’il est déjà vide ? Passer sa journée a répondre aux questions de sa fille des qu’elle répondait a une, elle posait avec des : mais pourquoi ? Quand elle n’aimait pas la réponse ou ne la comprenait tout simplement pas. Apres une journée avec les jumeaux et Yara seule, elle approuva l’idée de Maleek de trouver une nounou puisque celle de Yara ne travaillait plus avec eux. Elle qui voulait réveiller les enfants, le soir elle ne les suppliait de dormir tellement elle était fatiguer. Elle n’avait pas complètement cicatrisé et il fallait qu’elle fasses attention. Ils s’endormirent aux environs de 20h c’était les vacances donc elle avait encore doit à 1h de télé elle monta prendre une douche en sortant Maleek était dans la chambre.

- Ça va ? Demanda le jeune homme après un baiser.  

- Tes enfants m’ont fatigué mais ca va. Dit-elle en resserrant le peignoir sur elle. 

Maleek remarqua son geste et arqua un sourcil. Elle déglutît péniblement. Comment lui dire qu’elle avait honte de son corps ? Qu’elle avait honte des grosses cicatrices qui se trouvaient sur son ventre résultat de ce que sa propre sœur lui avait fait ? Elle appréhendait le moment ou il allait réclamer le sexe se demandant si il allait toujours la désirer. 

- Qu’est-ce que tu as ? 

- Rien.

- Tu as honte de moi ?

- Non qu’est-ce que tu vas chercher la ? fit-elle nerveusement.

- Pourquoi tu t’accroches aux pans de ton peignoir comme ça ? Demanda-t-il en enlevant sa veste 

Elle laissa tomber ses bras et alla dans le dressing pour revenir vêtu d’un pyjama ensemble pantalon bien ample. Elle s’enfonça dans les draps alors qu’il était encore sous la douche. Elle ferma les yeux en l’entendant sortir. Il fit des vas et vient entre la chambre et le dressing avant de venir se coucher.

- Je sais que tu ne dors pas. Il faut qu’on parle de ce qui s’est passé tout a l’heure. Bébé pourquoi tu as honte de moi. ? Demanda-t-il en posant la main sur sa hanche. Il l’attira a lui et la fit tourner vers lui. Tu n’as pas a avoir honte de moi tu le sais au moins ?

- Mon corps est tout déformé.

- Ton corps a porté mes bébés mon amour. Quand tu me permettra de voir ton corps je vais l’honorer comme m’as honorer en portant nos enfants. Ce n’est pas que ton corps qui me fait t’aimer. J’aime ton esprit j’aime tout ce qui te rends toi et ton corps n’est que l’une de ces choses d’accord ? 

Elle fit oui de la tête il la prit dans ses bras.

- Je ne suis pas pressé de te voir nue. Je ne suis pas pressé de te faire l’amour tout simplement parce que je sais que tu dois te réconcilier avec ton corps avant. Ca ne veut pas dire que je n’ai pas envie de toi mon amour mais je sais que tu as besoin de temps d’accord ? 

Qu’avait-elle fait pour que Dieu lui donne un homme pareil ? Pour qu’il comble autant ? Car malgré le nuage qu’était Monica dans sa vie, elle avait été heureuse et elle l’était encore plus d’ailleurs en ce moment avec 3 enfants et un homme merveilleux maintenant, elle voulait renouer avec son père mais comment convaincre Maleek ? Elle décida de s’atteler a répondre a cette question dans les jours a venir. Elle ferma donc les yeux en s’accordant quelques minutes avant que les jumeaux se réveillent car Maleek lui avait dit qu’ils ne faisaient pas encore leurs nuits.

5 mois aujourd’hui qu’elle était sortie de l’hôpital tout se passait bien a la maison très bien même. Sauf qu’elle mentait a Maleek depuis 2 mois déjà car elle avait renoué avec son père et le voyait au moins une fois par semaine chez maman Berthe il lui avait demandé pardon et s’était même mis sur ses genoux elle avait tellement pleuré car ce n’était pas a lui de demander pardon mais a Monica. Maman Berthe et lui avaient pris le soin de lui raconter comment on avait veillé deux jours entier a l’église pour que l’envoutement finisse complètement. Maleek ne savait toujours pas que sa mère fréquentait son beau-père. En deux mois, elle avait retrouvé le père qu’elle avait connu durant son adolescence cet homme qu’elle aimait et respectait. Il était gaga de ses petits enfants mais il ne pouvait les voire que pendant 1h30 tous les samedi quand Mbah allait en salle de sport. Elle s’en voulait de lui mentir mais il était toujours aussi radicale quand il s’agissait de lui donc pas moyen de communiquer même Ida n’était pas au courant de ça. Yara avait failli lui causer des problèmes la veille en parlant a son père de son papi J.P qui était l’amoureux de sa mamie il avait commencé a poser des questions mais elle avait distrait sa fille avec des friandises. Il lui avait ensuite demandé dans la chambre si elle connaissait l’homme avec qui sa mère sortait mais elle avait mentit en prétendant qu’elle ne connaissait rien. Monica Maleek l’avait finalement fait arrêter mais elle était enfermé sans procès. Elle éprouvait le besoin d’aller la voir elle ne savait pas pourquoi mais son père lui avait dit qu’aucune visite ne lui était autorisé il avait déjà essayé Maleek l’avait fait enfermer en confinement. Elle ne voyait personne on ne lui envoyait que sa nourriture. Cela faisait donc exactement 3 mois qu’elle n’avait pas vu un autre être humain et encore moins le soleil de quoi rendre quelqu’un fou. 

Elle était vivante et en pleine forme leurs enfants allait bien donc elle trouvait que Maleek allait un peur trop loin. Cela ne voulait pas non plus dire qu’elle minimisait l’acte de sa sœur mais elle ne voulait pas non plus qu’elle devienne folle. Sa sœur avait plutôt besoin de se faire soigner mais comment faire entendre raison a son homme sans qu’il ne déclenché la troisième guerre mondiale ?

Ses petits amours devenaient plus beau tous les jours et Martha et ses enfants passaient souvent les voire. Elle était tellement reconnaissante et inspiré que maintenant elle se battait plus pour réussir. Elle disait avoir pris exemple sur elle. Aujourd’hui elle tenait une boutique au marché Bonamoussadi ou elle vendait des produits alimentaire. 

Maleek et elle avaient nommé la fille Malia pas comme le pays mais plutôt un mélange de Maleek et Julia et le garçon Eddy ils aimaient tous les deux Eddy Murphy. Tous ce que les jumeaux avaient pris de lui étaient sa bouche et ses yeux dans le cas du garçon le reste c’était elle en tout mais elle adorait voir leur mélange en ces deux petits êtres.  Aujourd’hui elle était restée a la maison seule père et fille avaient besoin de rester ensemble ils étaient donc allé au spa. Les chéris avaient été des anges toute la journée donc tout allait bien elle ne se sentait pas du tout fatiguée. Voire ses bébés ramper les voire saccager tout sur leurs passages alors qu’il n’y avait pas longtemps encore ils étaient dans son ventre. Elle entendit la voiture de Maleek alors qu’elle rangeait les vêtements des enfants qu’elle venait juste de repasser. 

- Maman. Cria Yara en entrant dans la chambre. Elle mit le doigt sur ses lèvres pour lui signifier que ses frères dormaient et elles sortirent ensemble.

- Tu t’es bien amusé a ce que je vois. Constata la jeune femme. Alors que sa fille ne tenait plus en place.

- Oui maman c’était trop bien. Fit-elle en se tapant dans les mains. Elle lui raconta les massages, la pédicure manicure, les soins de visages et autre.

- Ou es ton père ? Demanda-t-elle alors que sa fille somnolait déjà. Elle lui dit qu’il était dans leur chambre. Elle l’aida à enfiler son Pyjama avant de sortir

Elle le trouva dans la chambre debout devant la baie au vu la raideur de ses épaules, elle compris qu’il était tendu. Mais pourquoi alors qu’il sortait d’un massage ? Elle ferma doucement la porte et alla se coller a son dos il ne réagît pas.

- Depuis quand emmènes-tu mes enfants voire ton père ? Sa voit claqua comme un fouet elle se détacha de lui.

- Mon amour…dit-elle la voix tremblante alors que la dureté de son regard la faisait trembler.

- Ne commence pas. Je veux que tu me dises la vérité.

- Mal…

- Ca ne t’a pas suffit ce que la fille t’a fait tu veux que le père en finisse avec toi ? ET dans ta folie tu entraines mes enfants.

- Nos enfants Maleek. Corrigea Mel dont la moutarde montait déjà au nez.

- Tu ne vas pas me pousser a bout ce soir Julia. Tonna-t-il en faisant coulisser la baie vitrée pour se rendre sur la terrasse. Mel le retrouva sur la terrasse en prenant le soin de fermer derrière elle pour ne pas réveiller les enfants avec leurs cris.

- Maleek Monica avait envoûté papa pour qu’il me traite comme il me traitait. Dit-elle en mettant la main sur son dos.

- Tu es tellement crédule que ca en est effrayant. Bien sûr que maintenant que sa fille est en prison il va dire n’importe quoi pour t’attirer dans ses filets. Tu maintenant sa seule source de revenue il va te dire tout ce que tu as envie d’entendre.

- Ce n’est pas ce que tu crois Mal. 

- Dis-moi ce que je crois s’il te plait vas-y dis-moi. Si je crois qu’il va encore finir par te blesser ? Oui j’en suis persuadé. Il invente des histoires d’envoutements maintenant parce que nous sommes en Afrique et que forcement tu vas le croire. Je ne veux pas donner de faux espoirs a mes enfants Yara l’appelle déjà papi. Et si demain il recommence a se comporter comme avant ? Elle n’a jamais eu de grand-père.

- Ce n’est pas lui qui me l’a dit Maleek c’est Monica elle-même. C’est aussi elle qui a fait ces détournements elle m’avait tout avoué avant de me tirer dessus Maleek. Je te jure que c’est vrai.

Elle se tue quelques minutes et lui aussi. Il prit place dans une chaise et ne dit plus rien pendant de longues minutes. Elle alla a l’intérieure prendre le baby phone et revint près de lui. 

- Mon amour…

- Et si c’est vrai et qu’il a été envoûté Julia comme par magie ca a disparu ? La coupa Maleek.

- Euh ta maman comme tu la connais pieuse l’a emmené dans son église on a pris soin de lui là-bas.

- Ma mère ? Demanda-t-il en se redressant dans son siège. Qu’est-ce que ma maman a avoir avec ton père ?

- Euh…fit-elle en se levant pour fuir dans la chambre. 

- Revient me dire ce qui se passe entre ma mère et ton père madame.

- Orrrrr va demander a ta maman norrr y a quoi ? Répondît-elle en tentant de se coucher.

- Mélodie Julia Kwemo tu ne dormira pas tant que tu ne m’auras pas dit de quoi il en retourne.

- Orrr Maleek j’ai sommeil. Y a quoi ? Prends ton téléphone et appel ta maman et demande-lui. 

Il se mit a tourner dans la chambre comme un lion en cage. Il savait de quoi il en retournait mais il voulait que ca sorte de sa bouche il n’avait qu’aller demander a sa mère. Ou mieux il fallait qu’il voie son père et sa mère s’amouracher pour que ca le traumatise comme ca l’avait traumatisé elle. 

- Ne me dit pas qu’ils couchent ensemble s’il te plait. Dit-il en venant se mettre a son niveau devant le lit.

- Maleek pourquoi tu veux que ca sorte de ma bouche ? Va lui demander norrr.

Elle le tira ensuite sur elle pour un long baiser. Il prit position au-dessus d’elle et le baiser se fit plus profond comme depuis 3 mois, il stoppa tout des que les caresses se firent plus osées et se contenta de la serrer contre lui. Ce n’était pas qu’il n’avait pas envie d’elle car elle le sentait bien contre ses fesses. Elle avait déjà tout fait essayé les tenus aguichantes a souhait car elle avait déjà parlé fatigué la réponse était la même : je préfère attendre. Attendre le quoi ?

- Donc tu es d’accord pour donner une chance à mon père de connaitre ses petits-enfants et moi ? Demanda-t-elle en lui caressant le torse.

- Je sais que tu as toujours rêvé de retrouver votre relation et si maman aussi pense comme tu as dit ? Je veux bien mais je l’aurais a l’œil.

Elle sourit et l’embrassa. Avant de prendre son courage a deux main pour lui pose la question qui risquait de l’envoyer a l’hôpital. 

- Est-ce que tu peux m’emmener voir Monica s’il te plait ?