Chapitre 19
Write by Larissa92
Maleek ne savait pas quoi faire de son corps durant l’attente. Sa mère avait informé Ida qui était arrivée illico presto avec le bebe dans les bras. Cela faisait 30 minutes qu’ils attendaient et c’était vraiment la pire des choses. Un médecin approcha d’eux et ils se levèrent comme un seul homme.
- Docteur…
- Fadil Ibrahim. Se présenta-t-il. Je suppose que vous êtes de la famille de Mélodie Kwemo
- Oui comment elle va ? Demanda Ida
- Elle est encore en salle d’opération je ne suis que le Neurochirurgien. Son cerveau va bien pour l’instant. Elle est dans un état assez critique que on voudrait savoir quoi faire s’il faille faire un choix entre…
- Sauvez-la coupa Maleek ne voulant pas qu’il finisse sa phrase. Sauvez-la s’il vous plait. Dit Maleek la voix cassée.
Le médecin hocha la tête avant de repartir. Ni Rachida ni sa maman ne dirent un mot. Ils pouvaient avoir d’autres enfants mais la perdre était hors de questions. MONICA ce nom resonnait dans sa tête comme une torture depuis qu’il avait un peu repris ses esprits. Comment avait-elle pu ? Qu’est-ce qui n’avait pas marché dans sa tête pour qu’elle vienne la chercher jusque chez eux avec une arme ? Elle devait être désespérée à cet instant et chercherait sans doute à fuir pensa-t-il en cherchant son téléphone sur lui sans le trouver. Surement il l’avait laissé dans la voiture il se leva et commença a se diriger vers la sortie.
- Ou vas-tu Maleek ? Demanda sa maman
- J’ai besoin de passer un coup de fil maman. A l’heure qu’il est Monica doit être entrain d’essayer de sortir du pays. Elle se fout le doigt dans l’œil si elle pense sortir de cette histoire comme ça. Elle a…sa voix se brisa
Maman posa la main sur sa joue tendrement avant de hocher la tête.
- On va rester la si…
- Non je prend juste mon téléphone et je reviens. Dit-il fermement.
Tout le chemin qui le séparait de sa voiture, il le passa a se ressasser tous les souvenir qu’ils avaient eu ensemble ces derniers temps. Son sourire chaque fois qu’elle entendait le sonogramme quand elle entendait le cœur de ses enfants battre. Les fous rires qu’ils se tapaient dans la cuisine avec Yara en faisant des crêpes qui finissait toujours en bataille de farine ou de sucre lui qui détestait le gaspillage de nourriture. Mais elle lui disait que puisse qu’ils s’amusaient et que ca les rendait heureux ce n’était pas vraiment du gaspillage. Non elle n’allait pas mourir et les jumeaux non plus. Ils avaient encore beaucoup de choses à construire ensemble. Ca ne pouvait pas leur arriver ils avaient déjà perdu 7 ans c’était assez. En coupant la communication d’avec son ami, il se rendit compte que ses larmes n’avaient pas cessé de couler et dire qu’il ne pleurait presque jamais et maintenant il n’arrivait pas à arrêter tout ça était tellement ironique. Si on lui avait dit un an plus tôt qu’il serait aussi amoureux de Lia il aurait traité cette personne de fou. Il avait l’impression que son cœur avait cesser de battre et qu’il n’était qu’une coquille vide. Son regard se porta sur l’entrée de l’hôpital il fallait qu’il y retourne mais il avait tellement peur. Peur de ce qu’on lui annoncerait quand il remettrait les pieds a l’intérieure on lui annoncerait soit la mort de sa femme soit celle de ses enfants alors qu’en restant la, ses enfants n’étaient pas mort et sa femme non plus. Il posa la tête sur le dossier du siège et ferma les yeux pour voire l’image de sa chérie s’imposer a lui le sourire aux lèvres la main sur son gros ventre parlant avec Yara. Mon Dieu la vie ne tenait donc vraiment qu’a un fil. Il prit un grand bol d’air avant de sortir de la voiture essayant de maitriser le tremblement de ses mains, il reprit place aux cotés de sa famille. Diandre le fils de Rachida se mit a pleurer. Elle était vraiment sortie de la maison en catastrophe la pauvre.
- Tu devrais rentrer Rachida l’enfant a plus besoin de toi je vais te tenir au courant de ce qui se passe ici. Lui proposa-t-il
- Non Fred sera la dans cinq minutes il va rentrer avec elle.
Fred arriva quelques minutes plus tard et reparti avec leur fils tandis que Rachida alla prendre la main de Maleek dans la sienne en signe de soutien. Une bonne heure plus tard, toujours aucune nouvelle il commença a vraiment tourner comme un lion en cage. Elle était surement morte n’est-ce pas ? Sinon pourquoi ca prenait autant de temps ? Ils étaient surement entrain d’essayer de la réanimer sans succès ou c’étaient les enfants ? Son imagination courait a 1000/h a un moment donné, il se laissa aller contre le mur et glissa jusqu’au sol en se disant que la conversation qu’il avait entendu plus tôt serait son dernier souvenir d’elle. Un sanglot lui échappa sans qu’il puisse le retenir.
Juste à ce moment-là, il entendit les cris d’un nourrisson vraiment très près de lui. En levant les yeux, il vit le médecin qui lui avait parler deux heures plus tôt avec un bébé dans les bras. L’enfant pleurait tellement fort.
- Monsieur je vous présente votre magnifique petite fille. Dit le docteur a son intention.
Maleek se leva en tremblant et se rapprocha d’eux car sa maman et Ida l’avaient déjà entouré. La petite était emmitouflée dans un doudou rose elle avait beaucoup de cheveux sur la tête comme sa mère et était toute blanche un contraste avec ses cheveux d’un noir de jais. Elle ne faisait que pleurer.
- Je…je peux la prendre ? Demanda-t-il sans quitter sa fille des yeux.
- Bien sûr. Elle va très bien. Je ne voulais pas revenir sans une bonne nouvelle au moins. Dit-il en déposant doucement la petite dans ses bras.
- Comment vont ma femme et mon fils ? Demanda-t-il encore sans quitter sa fille des yeux. Cette fois-ci par peur de lire quoi que soit dans les yeux du médecin ou de la lâcher en cas de mauvaise nouvelle. Il se focalisa donc sur la frimousse fragile de sa fille d’a peine quelques heures.
- Elle a perdu beaucoup de sang mais heureusement la balle n’a touché aucun organe vitale. On a failli lui faire une hystérectomie mais on juste réussi a enlever les deux balles logées tout près sans causer de dommage. On attend qu’elle se réveille pour voir si elle n’a aucune autre séquelle. Votre fils était en détresse respiratoire car le cordon ombilical s’était attachée autour de son cou mais la il va mieux il est dans une couveuse mais par pure précaution. Votre femme sera dans une chambre dans quelques minutes pour le moment elle est encore en salle d’opération mais juste pour la recoudre. Elle est hors de danger immédiat.
Maman et Rachida se mirent a remercier Dieu en se prenant dans les bras tandis que lui détachait difficilement ses yeux de sa fille pour remercier le docteur.
- Merci infiniment. Dit-il
- Tout le plaisir était pour moi j’assistais juste les autres. J’ai vu dans quel état elle est arrivée ici. J’ai voulu donner mon aide autant que je le pouvais. L’obstétricien et le chirurgien traumatologue qui l’ont opéré avaient une autre urgence juste après ca donc je me suis porté volontaire. Mon frère attend un enfant et je ne voudrais pas le voir dans cet état un jour ni ma belle-sœur.
- Merci encore Dieu vous bénisse abondamment mon fils. dit sa mère en serrant le médecin dans ses bras.
- De rien maman. Je serai la si vous avez besoin de moi. Félicitations pour les enfants.
Il demanda a Maleek de ne pas toucher l’enfant de ses mains tant qu’il ne les aurait pas désinfectés. Rachida et sa maman étaient sous le charme tandis que lui ne cessait de l’admirer. Elle avait arrêté de pleurer et dormait maintenant. Le médecin patienta avec eux jusqu’à ce qu’une infirmière vienne leur dire qu’on avait attribué une chambre a Lia. Ils se rendirent tous les quatre a l’intérieure il y avait un petit berceau près du lit ou était étendue sa femme bancher a des machines. Il posa délicatement la petite avant de se rapprocher du lit. On aurait dit qu’elle dormait d’un sommeil paisible.
- Pourquoi elle est relié a autant de machines ?
- Je sais que ca a l’air impressionnant comme ca mais c’est juste pour vérifier ses constances et le masque l’aide juste a respirer on lui enlèvera ca dès qu’elle se réveillera. Le rassura le docteur.
- D’accord. Tu m’as fait une peur bleue mon amour. S’il te plait repose-toi et revient nous en forme. Il lui posa un baiser sur le front. Repose-toi bien ma Lia je prendrais soin des enfants en attendant maintenant je vais aller voir notre garçon pour voir comment cotre champion va. Il est aussi fort que toi selon le docteur. Il se tourna vers Ida qui pleurait en silence. Ida et maman sont la je te laisse entre leurs mains. Je reviens vite.
Il caressa une nouvelle fois ses cheveux avant de suivre le médecin dehors. Celui-ci le conduisit a la nurserie. L’émotion lui noua la gorge quand il vit son fils dans la couveuse…leur fils il était aussi blanc que sa sœur avec autant de cheveux il esquissa un sourire. Lia était clairement passé par la on lui donna une sorte de gant et il put caresser son ventre. Remercier le ciel il ne savait pas comment le faire parce qu’il aurait pu tout perdre. Encore une fois, les larmes lui montèrent aux yeux et il les laissa couler sur ses joues il n’avait jamais pleurer de toute sa vie comme il avait pleuré aujourd’hui.
- Vous devriez rentrer vous changer et prendre une bonne douche avant de revenir. Proposa le docteur ?
- C’est quoi encore votre nom ? Désolé je suis un peu fatigué de vous appeler docteur a tout bout de champ.
- C’est Fadil Ibrahim. Sourit celui-ci mais vous pouvez M’appeler Fadil.
- Fadil Ibrahim comme dans Ibrahim Immobilier ? Demanda Maleek qui avait retrouvé un peu ses sens.
- Oui. Répondît Fadil avec un sourire.
- Mais vous êtes médecin !
- Oui Neurochirurgien. C’était l’entreprise de mon père que je gère depuis son décès avec mon frère mais je travail aussi ici a temps partiel.
- Wahou votre père devait être fier de vous.
- Vous devriez rentrer prendre une douche vous changer avant de revenir. Dit Fadil changeant de sujet. Vous êtes encore couvert de son sang.
- Je ne peux pas rentrer tant qu’elle n’est pas réveillée tant que je n’ai pas encore ses yeux ouverts et que je ne l’ai pas entendu prononcer mon nom je ne pourrai pas rentrer. Dit-il fermement.
- Ca fait quoi d’aimer à ce point ? Demanda abruptement son compagnon en le regardant intensément.
- Euh…
- Je suis désolé ma question était déplacée. S’excusa-t-il je vais vous laisser. Fit-il en se dirigeant vers la porte.
- Non. Aimer a ce point donne des ailes. Lui dit-il avec un grand sourire.
- Pourtant je vous ai vu et vous aviez l’air…
- Faible ? Proposa Maleek. Aimer a ce point c’est donner du pouvoir a l’autre. Pas le pouvoir de nous manipuler non mais c’est faire suffisamment confiance a l’autre pour lui confier tout son être a une autre personne tout en sachant que cette dernière en prendra soin et nous protègera. C’est se donner a l’autre corps et âme et avoir foi que celle-ci ne nous trahira pas. Et oui ca rend faible ca rend parfois dépendant mais c’est ca toute la beauté de l’amour quand on aime on se donne entièrement l’un a l’autre sans réserve aucunes. Les risques de souffrir il y en a toujours parce que je me doute que c’est cette partie qui vous fait me poser cette question. La peur de souffrir ne devrait pas vous empêcher de vivre cet amour parce que je peux vous assurer que la souffrance que vous éprouverez a un moment ou a un autre ne vous enlèvera pas le gout de cet amour de la bouche. Si Lia était morte, j’aurais chéri a jamais les souvenirs que nous avons ensemble et j’aurai été heureux de savoir que j’ai eu a vivre cet amour. Vous comprenez ?
- J’essaie. Dit Fadil en souriant.
- Cette femme que vous avez peur d’aimer comme complètement vous pensez qu’elle mérite d’être aimée comme par quelqu’un d’autre ? Demanda Maleek.
- Elle mériterait qu’on lui offre la lune et les étoiles. Répondît Fadil
- Alors qu’est-ce qui vous retient a part la peur de souffrir ? Parce qu’on ne fait pas les omelettes sans avoir cassé les œufs.
- Elle a 15 ans de moins que moi.
- Lia a 10 ans de moins que moi
- Elle a des démons et ne me laisse pas entrer chaque fois que je brise un mur elle en construit directement un autre.
- Alors détruisez ces murs brique par brique sans vous fatiguer sans baisser les bras car ce sera a qui se fatiguera le premier vous ou elle. Montrez-lui juste que vous êtes plus endurant qu’elle a ce jeu-là. Ne l’obligez a rien soyez-la quand elle aura mal quand elle déprimera sans l’obliger a parler. Tenez-la juste dans vos bras et serrez-la contre vous. Un jour elle vous parlera ce sera sans doute quand vous vous y attendrez le moins. Pour l’instant, prenez ce qu’elle vous offre sans rien demander de plus a un moment, elle sera fatiguez de lutter.
Ils restèrent un moment en silence chacun méditant les paroles qui venaient d’être dites. Fadil prit son téléphone dans la poche de sa blouse et le tendit a Maleek qui avait sortit les mains de la couveuse.
- Vous n’allez pas me donner ce genre de conseil et on va se séparer comme ça. En plus j’aurai besoin de quelqu’un chez qui me plaindre quand elle me donnera envie de l’étrangler.
Maleek prit le téléphone et y nota son numéro avec plus d’enthousiasme qu’il l’aurait cru.
- Viens je vais te donner des vêtement que tu pourras mettre en attendant que ton souffle de vie se réveille en plus la douche attenante a mon bureau est plus grande que celle de la chambre de sa chambre. Je suis plus grand que toi mais bon ca ne sera pas si voyant de plus je vais te donner des vêtements de sports ca ne sera pas très voyant que c’est pas ta taille.
Il le conduisit dans son bureau lui donna des vêtements propres et une serviette propre avant de prendre congés se lui. Il prit donc une douche rapide se vêtît avant de rejoindre sa femme libérant ainsi sa maman et Rachida. Il put enfin prendre son amour de fille dans ses bras et put enfin appliquer la méthode kangourou en la mettant sur son torse nu. Ce contact le rempli d’un tel amour que les mots lui manquèrent pour le décrire. Il prit la main de sa femme dans la sienne il ne serait complétement heureux que quand elle reprendra ses esprits. De sa main libre, il caressa les cheveux de sa fille. Ils étaient lisses et soyeux était-il même normal pour un nouveau-né d’avoir autant de cheveux ? il sourit en regardant leur mère en avait trop aussi de cheveux.
- Je t’aime mon amour. Dit-il en portant sa main a ses lèvres. Comme si elle n’attendait que ça, elle serra sa main dans la sienne
Il porta son regard a son visage le cœur battant pour la découvrir les yeux grands ouverts il se leva lentement en tenant fermement son petit ange d’une main et sortit avertir les infirmières qui allèrent interpeller le médecin avant de revenir dans la chambre. Il avait insisté pour qu’on appel Fadil. Quand il retourna dans la chambre, Lia pleurait en touchant son ventre elle croyait surement qu’elle avait perdu les enfants.
- Calme-toi mon amour. Regarde voici notre petit ange. Le garçon dort dans une autre pièce parce qu’il avait besoin d’un peu plus de soin mais il va bien je te jure. S’il te plait calme toi le médecin arrive. Elle lui serra encre la main alors que les larmes ruisselaient. Tu vas bien mon amour tu vas bien.
Fadil arriva l’examina puis, lui enleva le masque. Elle allait bien. Elle ne pouvait faire aucun effort a cause de son opération mais elle allait bien. Il baissa sa robe de chambre quand Fadil sortit et posa sa fille sur sa poitrine. Quand leurs peaux entrèrent en contact, elle fondit encore en larmes et souleva avec peine le bras pour lui caresser les cheveux.
- Et notre fils ? Demanda-t-elle tu me promets qu’il va bien ? Dit-elle en pleurant toujours
- Il va bien mon amour ils vérifient juste qu’on n’a rien a craindre a cause de la détresse respiratoire qu’il a eu a la naissance.
- Tu promets hein ? Insista la jeune femme en continuant a pleurer.
- Je te promets mon amour. Il va bien. La rassura-t-il en essuyant ses larmes et en lui donnant un baiser sur les lèvres.
- Je suis tellement désolée mon bébé tu me l’avais dit. Tu me l’avais bien dit et je ne t’ai pas cru. J’ai mis nos enfants en danger je suis tellement désolée. Maman est désolée mon amour continua la jeune femme en caressant le dos de leur fille. Regarde comment elle est belle Mal. J’ai fait du bon travail hein
- Tu as été parfaite mon amour. Tu as été tellement forte. Je suis fière de toi. Dit Maleek en lui caressant tendrement la joue. Tu as été parfaite
- Ou est Yara ? Demanda Lia.
- Toujours avec maman mon amour mais elle viendra avec elle demain ne t’inquiète pas elle va bien. Il lui baisa le front et elle pleura encore une bonne dizaine de minutes avant de se calmer.
Elle reprit encore de plus belle quand il fallu nourrir la petite et qu’elle ne pouvait pas. Ce fut vraiment difficile de la calmer elle pleura un autre coup quand il fallu se séparer de la petite.
- Si tu continue de pleurer comme ca tu vas perdre tout le poids de la grossesse aujourd’hui.
- J’ai même pas pu me défendre tu sais ? J’aurais du t’écouter au sujet de Monica et de…
- Je veux que tu penses juste a ton rétablissement je m’occupe de Monica ne t’inquiète pas. Tu me laisses faire d’accord ?
- D’accord. Je t’aime.
- Moi encore plus. Je t’aime encore plus Lia.