21- MEURTRISSURES

Write by Ogoula123

CHEZ MICHOT


J'ai finalement passé le week-end enfermé à  prier et réfléchir, manger, me reposer, le tout mon téléphone éteint.

Nous sommes dimanche soir et je suis nostalgique, maman me manque, à elle j'aurai pu me confier et certainement elle aurait trouvé les mots pour traiter ces maux.

La Petula que je connais serait venue voir pourquoi je suis Injoignable, le fait qu'elle soit chez elle est révélateur, et si je serai malade? 

Suis je prêt à unir ma vie à quelqu'un qui ne veut pas communiquer avec moi?

Je suis convaincu qu'elle m'a vu avec Anaïs et je suis déçu.

Lorsque maman me parlait d'amour elle décrivait quelqu'un qui me complèterait, quelqu'un qui me ferait confiance, avec qui je parlerais sans tabou. Chaque fois que je rencontre Anaïs je le lui dis sans rien cacher, si elle a été aussi bouleversée c'est qu'elle ne voit en moi qu'un player ?

Je me lève brusquement et vais dans ma chambre me changer, je crois que je ne peux plus subir cette situation sans réagir, il est 19h.

J'arrive chez elle au bout de quelques minutes, le portail est fermé à clé, sans m'occuper des voisins et des petits assis chez le boutiquier j'escalade agilement, la lumière de la terrasse n'est pas allumée, rideaux hermétiquement tirés,  je pose le doigt sur la sonnette et le garde là jusqu'à ce qu'elle vienne ouvrir

- Bonsoir ! Dis je en la repoussant légèrement pour entrer 

Elle ne répond pas mais ferme la porte et va dans sa chambre. Elle porte un débardeur et un slip, je m'assois en allumant la télévision en l'attendant.

Les minutes passent et je ne la vois pas revenir, je me lève et vais la retrouver, elle dort!

Okay!

Je vais à la cuisine, je prends une bouteille au frais et je repars la retrouver et lui verse l'eau glacée au visage 

AAAAAHHH!

Elle bondit du lit et me regarde choquée

- Tu crois que je suis venu m'assoir comme un idiot pendant que tu reviens te coucher? Tonne je furieux

Elle me regarde craintive, je tremble de colère

- Pour qui te prends tu pour me manquer de respect ? Je te dis bonjour mais tu ne réponds pas, tu penses avoir le monopole de la colère?

Je fonce vers elle alors qu'elle hurle effrayée en se cachant le visage, j'attrape sa main et la traîne au salon où je la jette presque

- Écoute moi bien! J'ai dépassé l'enfantillage! Tu vas me dire ce qui se passe parce que j'en ai marre tu entends ? Marre! Si tu ne veux pas parler on en parlera plus! Qu'est ce que tu as? Qu'est ce que tu me reproches ? Parce que c'est clair que tu es fâchée avec moi, je t'écoute !

- Sniiiif...

- Eh! Eh! Eh! Tu m'arrêtes ça ok? Si tu veux pleurer tu me dis clairement et je te bastonne ! Tu m'arrêtes tes histoires de pleurer bêtement là ! Dis je agacé, je t'écoute !

Elle ne dit rien mais se triture les doigts, ça m'agace tellement que j'hurle de rage

- OBONE!!!!

Elle bondit du canapé et se retrouve à terre tremblante

- Pardon...! Attends je vais parler snifff

- Tu pleures quoi? Je t'ai touché ? M'étonne je

- Na... Nathan tu me fais peur...! Sniff pardon je vais parler...

- Je t'écoute !

- Attends...dit elle en se levant pour la chambre

Elle en revient quelques secondes plus tard, manipule son téléphone qu'elle me tend. Je la regarde sans prendre, elle fuit mon regard, je regarde le téléphone et sans surprises je me vois avec Anaïs à la balise.

Je la regarde à nouveau, cette fois ci elle me défie du regard, je tourne la tête de douleur

- Qu'ai je fait qui te donne de ne voir en moi qu'un player Petula? Dis je douloureusement, j'ai toujours été franc avec toi. J'aurai pu te dire qu'Anaïs est ma sœur ou n'est qu'une amie, mais j'ai été franc! Je dors avec toi 6/7 jours, quand je ne dors pas chez toi nous passons de longues heures au téléphone mais tu n'arrives pas à me faire confiance ?

J'ai tellement mal que je m'adosse au mur pour ne pas chanceler

- Pour toi j'ai arrêté avec une femme à qui je ne reprochais rien si ce n'est que tu es entrée dans ma vie! Je t'ai déjà surpris dans les bras d'un autre homme mais pourtant je te laisse travailler avec lui sans douter de toi Tula, tu vas même prendre un pot avec tes dragueurs mais jamais je n'ai douté de toi...! Jamais!

Elle s'assoit au sol les mains sur la tête, les larmes coulent silencieusement

- Depuis bientôt 3 mois je n'ai touché aucune femme ! Dis je fermement, j'ai évité Anaïs jusqu'à ce que je l'appelle pour discuter à coeur ouvert avec elle, je lui ai dit clairement ce que je vis et j'ai mis un terme à notre relation, pour toi, j'ai vu en toi celle qui me rendrait meilleur, celle qui m'apaiserait, sur qui je pourrais compter, qui croirait en moi même dans mes faiblesses, mais apparemment je me suis trompé... Tu me meurtris Tula, tu n'imagines pas combien tu me fais mal dis je douloureusement

- Pardonne moi snifff je vous ai trouvé tellement complices dit elle en pleurs

- Chaque fois que je vois Anaïs je te le dis pourtant, comment une belle femme indépendante comme toi peut autant manquer de confiance en soi? M'étonne je 

Elle baisse la tête sans répondre, ses reniflements m'agacent car une fois de plus je vois qu'elle choisit de se taire, alors je me lève pour rentrer chez moi

- Viens m'ouvrir le portail dis je la main sur la poignée

- Tu...tu ne restes pas? Demande t'elle 

- Pour quoi faire? Tu refuses de t'ouvrir à moi pour qu'on panse les blessures pour un meilleur lendemain mais tu te fermes, tu n'as pas besoin de quelqu'un, tu veux juste un partenaire sexuel Petula et je ne peux pas je suis désolé, je crois que c'est mieux qu'on arrête de se fréquenter je ne saurai continuer avec toi

Sans plus m'occuper d'elle j'ouvre la porte et sors, je l'entends hurler mais cela ne m'arrête pas, je bondis pour sauter la barrière je monte dans ma voiture et démarre en trombe


Tu kiffes ?

LA VIE DE PETULA OBO...