27

Write by kony ariane

. 27

Elle m’a menacé de mort ? Elle a menacé mes enfants ? Elle va le regretter. Elle est loin d’imaginer  ce dont je suis capable. Je ne suis peut être pas la première dame mais j’ai des ressources.

Je n’ai besoin de personne pour me défendre, je sais très bien comment le faire.

J’ai  appelé Jean Luc car j’avais  besoin de lui parler. Je vais le rejoindre chez lui.

 

Une énième réunion mystérieuse

-merci d’être  venu aussi vite

-elle veut encore frapper. Ce qu’elle  ignore c’est que j’ai de l’avance  sur elle. Cette fois ci, elle ne s’en sortira pas indemne

-jusqu’où irez vous ?

--s'il faille faire couler du sang je le ferai. Je m’étais  dit que j’allais  juste la démasquer mais mon plan à changer. Êtes-vous prêt ?

-depuis le premier jour de ma naissance

-tenez vous prêt car ça peut être n’importe quand à partir de maintenant.

 

Je n’ai d’autre choix que de tout expliquer à Jean Luc. Je lui fais entièrement confiance. Lorsque j’ai  terminé de parler, il s’est exclamé, dépassé par la confidence que je venais de lui faire.

-président ? On parle du président ? Tu veux dire le président ? Le président de la République ?

-Oui. Quand je l’ai connu il n’était qu’un homme d’affaires

Jean Luc a des contacts. Ivoirien à cent pour cent certes, mais il connaît tous les grands magouilleurs du pays. Il saura me trouver ce que je cherche. Au stade où j’en suis, je n’ai  rien à perdre. Je laisse Georges en dehors de ça. Aujourd’hui  je suis une maman et je suis prête à donner ma vie s’il le faut pour protéger mes enfants.

J’ai engagé un chauffeur pour mon père. Il n’a pas été facile à convaincre mais il m’a laissé faire. Je ne veux pas l’inquiéter et je ne veux en aucun cas qu’il essaie de me dissuader.

J’ai préparé ma défense et j’irai  jusqu’au  bout pour la mettre à exécution.

Georges souhaite que je passe à la maison. Je me suis préparée car je dois l’avouer. Il me manque. Hier encore j’étais  réticente mais après la visite de cette femme, je ne vais pas hésiter à frapper là où ça fait mal.

Un coup de fil et tout le plan est mis à exécution. Ces gens soit disant de la haute adorent relayer des informations. La numéro un de cette activité n’est autre que la maman de Claudia. Tous les mardis elle se rend au salon de coiffure. Elle sera la pièce maîtresse de mon plan. De ces propres oreilles elle surprendra une conversation rien que pour elle. La connaissant, en moins de dix minutes elle aura relayé l’information qui n’est autre que « l’imminent divorce des HOUENOU, pour raison d’infidélité». Hypocrite comme ils sont chacun aura enrobé l’histoire à sa façon jusqu’aux oreilles de cette chère première dame.

-Bonjour mon amour

-tu es venue. Je suis si heureux

-et moi donc ?

-tout s’est bien passé à la banque ?

-oui pourquoi ? J’ai eu une fabuleuse journée.

-tu n’as rien vu ou entendu d’inhabituel ?

--vas y dis moi parce que là tu me perds

-j’aurais appris que mon épouse était à votre banque. Elle n’y  a aucun compte…

--aucune idée. Demande-lui. Bon on peut parler ou nous occuper de ce qui nous concerne ?

-j’aime t’entendre parler ainsi. Viens là mon amour.

Je l’ai une fois de plus marqué. Il aime tellement m’entendre jouir. Il aime tellement savoir qu’il s’est surpassé. Il a été servi. Une fois de plus, il m’a fait des promesses à n’en point finir.

Au point où j’en  suis, s’il  faille que je défende ma vie et celle de mes enfants pour le perdre je n’hésiterai pas.

 

Vue la situation, j’ai donné des congés au gardien. Jean Luc m’a trouvé une équipe pour assurer notre sécurité.  J’ai cru comprendre que ce sont des mercenaires.

 Ça fait peur tout ça mais je n’ai pas le choix. Le responsable de la sécurité a même congédié les nounous des petits.  Ce sont deux jeunes filles. Je me demande si elles sauront protéger les enfants.

Jean Luc m’a  demandé de ne rien changer à mes habitudes, si ce n’est  que j’ai un chauffeur tellement frêle que je me dis que c’est  plutôt moi qui vais le protéger.

Mon plan à bien fonctionné. En à peine quarante huit heures, j’ai eu tellement d’écho. Même des agents de sécurité sont au courant que le président à quitter sa femme parce qu’elle ne sait rien faire si c’est s’habiller.

Les stagiaires elles auraient appris que la première dame aurait surpris le président avec la domestique et qu’elle  voulait faire des histoires alors il l’a  foutu à la porte.

C’est  comme ça les rumeurs. Lorsqu’elles  parviennent enfin à l’oreille  de l’intéressée, la personne sait ce qui est vrai ou pas et agit en conséquence.

 Dans notre cas c’est la conséquence que moi Rita RODRIGUEZ j’attends.

Georges m’a appelé alarmé

-j’ignore  d’où  c’est  parti mais le pays entier sait que j’ai  une autre femme dans ma vie

- d’accord

-elle m’a  confrontée tu t’imagines ? Elle sait que j’étais  en Suisse avec une femme

-ok

-c’est tout ce que tu trouves à dire ?

-tu veux que je fasse quoi ? Penses tu qu’elle sache que c’est  moi ?

-je ne le crois pas sinon elle m’aurait dit

-d’accord.

-nous allons devoir arrêter de nous voir le temps que les choses se calment.

-ah oui ? Nous allons arrêter parce ta femme sait que tu entretiens une relation avec moi. Tu n’es vraiment pas prêt et tu me fais autant de promesses. Très bien.

-ne dis pas ça. Essaie de me comprendre.

-tu sais ce qui est triste c’est que malgré tout j’essayais  de te comprendre. Tu sais quoi ? La visite de ta femme à la banque c’était  pour moi. Elle a menacé mes enfants et moi avec. Elle est peut être là première dame mais les cartes s’est moi qui les distribue

-quoi ?

 

J’ai raccroché.  Pour l’instant  lui n’est  pas ma priorité. Il est lâche. J’ignore  combien de temps il lui faut pour mettre de l’ordre dans sa vie.  Il a essayé de me joindre mais j’ai  ignoré.

Le protocole du président m’a appelé sur les instructions du président. Après les civilités, il entre dans le vif du sujet ;

-le président souhaite que nous mettions en place un service de protection pour vous et vos enfants. La première dame vous aurait menacé

-non merci. Dites lui que je n’en ai pas besoin et je peux défendre les enfants, moi.

 

Mes enfants et moi sommes de sortie. J’ai décidé de partir avec eux en weekend hors de la ville. Ça leur fera du bien.  Pour l’heure , je dois faire un arrêt au guichet. J’ai complètement oublié de le faire en quittant le boulot.

Le chauffeur m’a fait savoir que nous étions suivis.

 Des ordres du chef de la sécurité, je devais faire comme si de rien n’était . J’ai  été au guichet et nous sommes rentrés.

Les nounous ont mis les sièges auto dans la voiture. Il nous a fallu deux voitures. Une avec moi et les enfants et une autre avec les nounous. Nous quittions à peine la ville que j’ai été informé que nous étions encore suivis.

Nous nous rendons à Ouidah où ma grand-mère a construit une grande maison isolée en bordure de mère. Une fois arrivée, les nounous ont fait sortir les sièges des petits. Les voitures ont été déchargées et les chauffeurs sont répartis pour revenir plus tard.

Il sonnait vingt deux heures quand des bruits se sont fait entendre. J’étais  dans ma chambre quand un individu est entré.

-tu bouges et je te saigne m’a-t-il  dit. Il doit être de la pire espèce de malfrat. Il a des cicatrices sur le visage et les bras.

Je n’ai pas bronché bien que la peur m’ait  envahi. J’ai entendu des applaudissements. Elle était là. Elle ignorait qu’elle  venait de tomber dans la gueule du loup.

-je t’avais  dit que tu mourrais si tu t’approchais encore de mon mari. Je t’ai  mise en garde et pourtant tu as osé coucher encore avec lui.

-je n’y  peux rien s’il me courre après

-tu as du cran et j’aime ça. Je vais moi-même  te saigner. Mais avant sors, tu vas assister à la mort de tes fichus enfants. Je vais moi-même  leur fracasser la tête contre ces jolis murs en bas. Je vais laisser exploser mon côté créatif, et refaire les murs.

Je lui ai ri au nez. C’est à ce moment que ce qui semblait être un film s’est déroulé. Le chef de la sécurité et un autre garde sont sorti des armoires. En moins de temps qu’il le faut le malfrat qui était avec la première dame a été mis à terre. Elle a voulu sortir je ne sais quoi de son sac qu’elle  a reçu le crochet du siècle.

Lorsque je suis sortie de la chambre précédé par mes deux héros. J’ai été surprise de constater que celles que je prenais pour des jeunes filles sans défense, tenaient en respect quatre autres individus.

Mon chauffeur lui-même  était un mercenaire. Il prétend avoir abattu un assignant et celui qu’il traîne par le pied est en mauvais état.

Roxane HOUENOU avait fait fort. Elle avait amené avec elle huit individus qui auraient sans doute réussi leur coup sans trace si je n’avais  pas pris mes précautions.

Ils ont tous été ligotés comme des chèvres. La première dame elle s’est  réveillée enfin de son petit repos forcé. Dans une agitation sans pareil, elle s’est vue attachée à une chaise.

- comment osez-vous ? Je suis la première dame de ce pays et je vous jure que vous me le paierai de votre vie. Détachez-moi immédiatement

-tu vas la fermer oui ?

Elle venait de se prendre un coup de point magistral donné par une des nounous. J’ai  réalisé la puissance du coup lorsqu’une de ses dents a typé sur le sol.

J’ai eu envie de rire. Le sang coulait de sa bouche. Ce n’était  vraiment pas beau à voir.

-je vais tous vous tuer.

-tu me croyais bête pour emmener mes enfants ici ? Ne t’ais tu pas demandé pourquoi je pars en weekend précisément ici ? Ton équipe est vraiment nulle, tout comme toi. Et dire que je t’ai admiré un moment

-je vais te tuer. Tu ignores à qui tu as affaire

-oh je le sais très bien Béatrice ATRI, ou plutôt non c’est maintenant Roxane VILO épouse pour pas longtemps encore HOUENOU. Tu peux être surprise. J’en sais pas mal sur toi.

- j’ignore  de quoi tu parles

-mais c’est qu'elle bégaie la toute puissante. Je vais donc te rafraîchir la mémoire. Il était une fois, une  jeune fille nommée Béatrice ATRI, tu as quitté ton village à la mort de ton père pour rejoindre ta sœur en ville. Tu as vite déchanté parce que tu croyais qu’elle  menait la belle vie. Elle s’était  bien gardée de te dire qu’elle  était servante auprès d’une riche famille, Les VILO. Exilés de Centrafrique, ils ont fait plusieurs pays avant d’échouer  ici où ils ne connaissaient personne. Le père a été tué dans leur pays donc mère et filles sont venues ici. Tout ça ta chère grande sœur te l’a  dit.  Ce qui me tracasse c’est à quel moment as-tu  décidé d’en finir avec elles. Vous avez, non tu as tué la maman dans son sommeil, morte suite à un arrêt cardiaque… et les filles ? Je sais parce que leurs corps a été déterré dans vôtre cours au village. Tu leur a fait boire de l’acide. Je dois te féliciter parce que tu es monstrueuse.

-et je te ferai pire tu peux me croire

-bien, je continue. Personne ne connaissait les filles tu t’es dit. Ta sœur et toi avez déclaré la mort de votre soit disant maman et la vie a continué. Tu t’es rendu compte que Roxane entretenait  des relations amoureuses avec son correspondant, le jeune Georges. Tu as su qu’elle  ne lui avait jamais envoyé de photos. Tout t’a été servi sur un plateau d’argent. Le seul hic, c’est que tu t’es fait engrosser par ce que tu croyais être un vaurien. Tu as accouché un mois avant son retour au pays. Ton enfant est où ? Tu l’as donné en cadeau à ce vaurien n’est ce pas ? Applaudissements s’il vous plaît mesdames et messieurs pour la magnifique actrice, metteur en scène et réalisatrice Béatrice ATRI. Je parie qu’au fil du temps ton cher mari ne reconnaissait pas en toi sa tendre…

                             

L'histoire que vous lisez

Statistiques du chapitre

Ces histoires vous intéresseront

L' Amour Au Grand Jo...