5 ~ Personnalité du Cheveu ~ Petites Histoires à travers Mes Cheveux~ The Crown Act
Write by ngengeti
5 ~ Personnalité du Cheveu ~ PHMCx~ The Crown Act ~
Jeunes-pousses chuchotent timidement à mère crinière en nous ramenant à notre sujet : « mais comment ils faisaient pour pouvoir les soigner et être présentables alors ? »
Des soins et secrets capillaires étaient préparés à base d’éléments végétaux, entre autres, de notre environnement transformés et appliqués sur nos cheveux. Ces recettes et/ou coiffes étaient ensuite passées de générations en générations et permettaient de protéger nos cheveux et les faire pousser à des longueurs insoupçonnées, allant jusqu’au sol pour certaines régions. Tandis que d’autres préféraient simplement les maintenir rasés…
« Rasés !? Hiiii !!! » Cris effarés et d’horreur des cheveux.
…, selon les circonstances et
rationnels des cultures et traditions ainsi que le mode de vie dicté par l’environnement.
Mais le passage de l’Histoire : du temps, des rencontres, migrations, échanges
commerciaux, intermariages, conquêtes des civilisations plus ou moins violentes,
ont contribué à la perte et à l’adaptation, de bon nombre de nos connaissances
orales et pratiques de nos civilisations initiales.
Ce qui a poussé à la redécouverte, réinvention,
et la transformation de ce savoir et de ces ressources à base de plantes ou autres
épices, à partir desquels des huiles et
pommades étaient concoctés pour nos soins corporels et capillaires.
By ©Ngengeti~Alavolee-Onafly***
~ The Crown Act ~
Pour en revenir aux règles et codes sociaux des coiffures.
« C’est quoi, la loi et les droits des cheveux ? » remarque tignasse, avec une attitude des plus dédaigneuse.
Tu ne penses pas si bien dire. Dans une certaine mesure, Aretha Franklyn et son « you make me feel like a natural woman » s’y sont enfin retrouvés.
Cette première puissance mondiale, celle d’il était une fois, la conquête de l’ouest ; devenue entre autres, celle des « tribals nations » - les indiens autochtones casés dans leur réserves ; ce pays du mouvement « I’m black and I’m proud ! (je suis noir et fière)» a tout récemment, en ce 21eme siècle, dû faire passer une loi intitulée « The Crown Act ».
Cette législation illustrant la splendeur de notre humanité avancée, (notez l’humour), permet enfin à ses afro-descendants de porter librement leurs cheveux naturels sous leur forme naturelle, sans mettre en péril leur accès à un emploi, une éducation, ou risquer un renvoi, le dénigrement, la discrimination, le harcèlement.
Le pire est que ce dénigrement et
tout ce qui s’en suit ne se limite pas à l’environnement professionnel ou ce seul
pays-continent.
Oh, non ! Il est trop généreux pour cela. Il continu dans toute sa magnanimité, à impacter les relations de part le monde sous divers degrés ; les personnes de toutes origines et genres, les afro inclus ; l’entourage immédiat des femmes qui osent vouloir porter leur frises naturellement.
Ces personnes dénigrantes sont les premières à entretenir la discrimination et fortement influencer de leur pouvoir, à travers les actes posés et paroles lancées, (furent-ils conscients ou non), le port de cheveux, exclusivement, sous une forme dénaturée ou occidentalisée.
Nos tifs toujours présents dans la réflexion s’alarment indignés: « Quoi ? Tu veux dire que nous on pourrait jamais être nous-mêmes et nous promener le jour, comme nous sommes réellement ? Mais !... Pourquoi on doit se cacher ?»
Tignasse leur lance avec une toute petite pointe de sarcasme : « mais c’est pourtant clair, voyons. Nous ne sommes pas lisses, telle la soie, de nature à voler indépendamment dans les airs, telles nos consœurs de type 1 à 2. Nous ne nous fondons pas dans la masse ambiante lorsque nous sommes apprêtés. Bref, nous ne correspondons pas à l’imagerie unique, généralement véhiculée par les media, jusqu’à il n’y a pas si longtemps... »
Tifs et cheveu-dans-la-soupe : « oui on est différent, c’est pas un crime à ce qu’on sache ! et donc ? »
Touffe de poursuivre moqueuse : « Si, quand tu tombes dans la soupe… même si cela peut arriver à tout cheveu. »
Crinière ignorant la pique de touffe, achève : « Donc, on nous fait croire que nous faisons honte, non pas en raison d’un manque criard de goût ou d’esthétique, mais pour nous décourager de nous émanciper par notre différence marquée… »
Et Tignasse de couronner : « Nous ne sommes tout bonnement pas considéré sortables par ces gens là, qui se préfèrent sur le devant de la scène. »
Mère crinière : « Applaudissons
notre degré de sagesse. Et dire qu’il a fallu rédiger toute une loi…
Le ridicule de la situation est à souligner.
Heureuse d’être encore en vie pour profiter du droit - légalisé - à cette liberté intrinsèque qui m’est accordée ! »
By ©Ngengeti~Alavolee-Onafly***