52-
Write by Lilly Rose AGNOURET
52-
~~~Pendant ce temps à Port-Gentil, samedi, il est
3 heures du matin. Alec et Sunita sont à l'hotel, la Résidence Scott. ~~~
« You've really made this week unbelivable, Sunita
! C'est vraiment cool que vous soyez disponibles Pupuce et toi pour nous
accompagner. »
Ce type a quel problème ? J'ai beau lui dire et
lui faire comprendre que nous sommes à leur disposition, il n'arrête pas de me
remercier.
« Oh, je suis heureuse que Patrick et toi vous
soyez contents ! Jamais encore je ne me suis autant amusée »
« C'est
vrai ça ? Tu as pourtant l'air de connaître tous ces coins où nous sommes
passés ! »
« Oh, de nom, oui. Je n'ai pas vraiment l'habitude
de sortir tu sais. Je le fais maintenant plus librement parce que j'ai mon bac
en poche, voilà ! »
« Ok, ok ! Je tombe de sommeil. J'aurais pu te
ramener chez toi, tu sais. »
« Oh, j'aurais dormi dehors car mes parents sont
déjà au lit. », lui fais-je.
« Ah ! Bien. Moi je préfère ne pas déranger les
parents de Miro en rentrant si tard. Alors, nous allons dormir là et je te
ramène chez toi au petit matin. »
« Ça me va ! »
Le type se couche. Je vais dans la douche me
laver et me préparer pour cette nuit qui à tous les coups, sera chaude.
aujourd'hui, je lui fait la totale. Il criera mon nom comme pas la peine !
C'est sûr, je vais graver mon nom au fer rouge sur son cœur. Et il ne risque
pas de m'oublier.
C'est bête, quoi ! J'ai au tout début craqué
pour Patrick, parce qu'il est blanc et que j'aime la peau blanche. Mais comme
le type n'arrêtait pas de me dire qu'il est intéressé par ma sœur Jileska, j'ai
zappé. J'ai de suite tenté mon coup avec Alec, avant que quelqu’un d'autre ne
lui tombe dessus. Et, j'ai arrangé l'affaire à ma copine pour que Patrick, au
lieu d'aller mourir chez ma chère sœur Jileska, aille plutôt réchauffer le cœur
de ma combi du cœur, Pupuce. Jileska aura son tour quand elle arrêtera de me
faire chier avec ses leçons de moral à la con. Elle me saoule cette grande sœur
que Dieu m'a donnée. Et en plus, je lui en voudrais toute ma vie car elle m'a
vendu chez la vieille en lui disant qu'elle m'avait trouvé au lit avec
Paul-Hector, le mari de notre voisine. Ça fait quoi si je m'envoie en l'air avec
lui ! Elle sait comment je fais pour m'offrir tout ce dont j'ai besoin et
comment j'entretiens ma beauté ! Si elle a du mal à s’attraper des hommes
biens, mon problème est où ?
Après ça, maman m'en a tellement voulu, qu'elle
m'a privé de sortie pendant toute l'année scolaire et m'a obligée à la suivre
dans son église éveillée, tous les mercredis et tous les dimanches !
J'ai fait semblant d'être docile pendant tout ce
temps, histoire de gagner la confiance de la vieille. Mais je dois dire que
j'ai franchement détesté Jileska depuis ce moment-là.
Donc, quand j'ai approché Patrick et que le type
m'a demandé de lui arranger le coup avec ma chère Jileska, j'ai pris la
tangente et j'ai placé ma combi. C'est elle ma vraie sister. Je ne vois pas
pourquoi j'aurais agi autrement. Pupuce au moins me comprend. Et nous parlons
le même langage.
Donc, j'ai travaillé l'affaire pendant 2 jours
et Patrick a cédé face au portrait que je lui ai fait de Pupuce. Ma combi est
dix-mille fois plus intelligente que Jileska. Elle mérite d'être heureuse. Et,
elle a bien saisi la balle au bond.
Là, monsieur Patrick est sous le charme. Il avale
les mots de ma combi. Elle parle anglais pour le faire fondre. Elle a bossé son
affaire et ils ont concrétisé il y a deux nuits. Ils sont allés à l’hôtel Le
Parthenon et ils ont fait l'amour toute la nuit.Y a quoi même !
Ma combi a droit au bonheur. Je lui ai fait la
leçon car elle avait un peu d'appréhension. Comme elle n'avait fait l'amour
qu'une fois et était tombée enceinte dès le premier rapport sexuel, je l'ai
briffée en lui faisant des démonstrations. Je lui ai appris à faire une pipe ;
je lui ai appris à remuer son derrière, à mouner comme on dit chez nous. Par
dessus tout, je lui ai appris les mots qu'il faut prononcer et comment les murmurer
à l'oreille de Patrick.
Les travaux pratiques ont duré trois heures durant
lesquelles je l'ai fait répété pour m'assurer qu'elle fera passer à Patrick,
toute envie d'approcher cette imbécile qui me sert de grande sœur.
Le type a tellement aimé cette partie de jambes
en l'air, qu'il en a vite reprogrammée une cette nuit. Ils sont dans la chambre
juste à côté de la notre. C'est qui le meilleur des professeur ? C'est Sunita !
Et oui. Jileska peut aller se brosser !
Nous avons dîner au Ranch. En une semaine, nous
avons fait le tour des restaurants de la ville. Nous les avons emmenés danser
un peu partout : au Milenium, à la Villa, au Gallion... partout où l'on pouvait
danser et se frotter les uns aux autres. Du moins, tant que je suis avec Alec,
c'est bien là mon intention : Faire en sorte qu'il se souvienne longtemps de
cette gabonaise qu'il a rencontré à Port-Gentil. Et plus, pourquoi pas. J'ai là
en main, un ticket gagnant.
Coté sexe, pour Alec et moi, c'est un peu plus
lent. Il embrasse divinement bien. Ses mains font des merveilles quand elles en
viennent à me caresser. Mais, il n'y a encore rien eu. En fait, je la joue
slow, histoire qu'il pense que vraiment, la petite Sunita, personne ne la
touche aussi facilement. Mais, cette nuit, il y a le feu entre mes cuisses et
j'ai besoin d'un pompier pour l'éteindre. Monsieur va devoir me montrer de quoi
ce beau corps musclé est capable. Et moi en retour, je vais lui faire voir que
le feu qu'il y a là, entre mes jambes, avait réellement besoin de son sexe comme
arrosoir
N'en déplaise aux personnes qui ne veulent voir
en moi que la petite sœur de cette rigolote de Jileska ! D'ailleurs, il faut
que je la sorte de mon vocabulaire quand je suis avec ce bel homme qui a tout
pour m'envoyer au septième ciel.
Je me suis parfumée avec Libertine, de Vivienne
Westwood. C'est fort, c'est sensuel. Cela appelle à des nuits félines. Et comme
je n'ai pas l'intention de dormir avant que ce type ait fait de moi sa chienne,
tout le monde est d'accord.
J'enfile juste le tee-shirt blanc en col V que
j'avais dans mon sac à main. Je mets un nouveau string. Je n'oublie pas de
mettre dans la main, 2 préservatifs. Je veux avoir la fièvre cette nuit.
Arrêtez-moi si vous pouvez !
J'arrive toute de sensualité vêtue. Je me
saisis de mon téléphone posé sur la table et mets de la musique douce.
« Coucou
beau mec, je ne t'ai pas trop fait attendre, j'espère ? »
Il ne répond pas. La chambre est plongée dans
une semi-pénombre. J'avance à pas de loup et arrive bientôt sur le lit.
J'appelle tout doucement :
« Alec,
j'ai envie de toi cette nuit. »
Rien. Pas de réaction.
Je continue de murmurer des mots doux à son
oreille
«
Sweety, are you listinning to me or what ? »
Il ne réagit pas. Merde alors ! Il ne va pas me
dire qu'il s'est endormi !
Je monte sur lui à califourchon, histoire de le
secouer.
« Chéri, tu m'entends ? »
Il se réveille en sursaut comme s'il sortait
d'un mauvais rêve. Il se hisse vers le coin du lit et allume la veilleuse.
« What
are you doing, Sunita ? Je t'ai dit qu'il n y aura pas de sexe entre nous. Je
te l'ai encore répété cet après-midi : je n'ai pas l'intention de griller
toutes mes chances de me mettre avec Gaëlle. C'est elle que je veux. Je pensais
qu'on était d'accord et que tu l'avais compris. »
YO !
Donc, je suis là toute propre, toute belle !
Prête pour me faire secouer. Et le type-ci pense que je vais céder ma place à
quelqu'un d'autre ! Mais il même comment ?
Je me mets alors à pleurer.