59

Write by Nobody

Alaric accompagné de Daniel se précipitèrent a la rencontre du docteur. Sans lui laisser le temps d'en placer une il prit aussitôt la parole.

- Alors docteur comment elle va? demanda-t-il l'inquiétude transparent dans sa voix

Le fait qu'il sorte aussi rapidement du bloc opératoire ne présageait rien de bon. Après tout c'était une opération d'extraction de non pas une,mais de deux balles. Il ne pouvait en avoir fini aussi tôt, c'était carrément impossible. D'ailleurs Alaric ne savait toujours pas où s'étaient logés les deux balles.

- Je ne vais pas vous mentir monsieur, son état est très critique. Elle a perdu beaucoup trop de sang et avant de penser a extraire les balles nous devons immédiatement lui faire une transfusion de sang. Elle pourrait s'en sortir si nous n'avions pas un puissant ennemi : le temps messieurs !

- Mais qu'est-ce que vous attendez ? Je suis la,vous pourriez prendre autant de sang que vous vouliez.

- Et bien monsieur il faut que nous vous faisions des examens afin de voir si vous êtes aptes a pouvoir laisser votre sang. Monsieur ? dit-il en s'addressant a Daniel qui était resté un peu en retrait

- Oui docteur

- Vous ne voyiez aucun inconvénient à donner votre sang aussi?

- Bien sûr que non docteur, au cas où on serait compatibles, je le donnerai volontiers et autant que vous voulez.

- Étant donné l'urgence de la situation',je propose qu'on vous fasse les examens au même moment ce qui veut dire qu'on aura les résultats dans les mêmes délais. Ainsi on pourra gagner du temps au cas où l'un de vous ne serait pas apte a donner son sang. Pouvons-nous y aller ?

- Bien sûr allons-y ne perdons pas le temps

Suivi d'Alaric et de Daniel, le médecin se précipita vers une infirmière avec qui il s'entretenna un court instant. Après cela,celle-ci leur demanda de la suivre dans une pièce où se trouvait des machines auxquelles Alaric malgré toute sa culture,ne pourrait donner de noms.

Les secondes semblaient s'égrenaient à une lenteur monstre. On avait l'impression que le temps s'écroulait lentement et cela accroissait la nervosité d'Alaric. Ils perdaient trop de temps ici.

Pendant qu'ils faisaient les analyses, Alaric se demandait comment l'état de Sarah avançait. Avaient-ils réussi a la stabiliser le temps de recevoir les poches de sang nécessaire? Ou au contraire était-elle toujours dans le même état que quand il l'avait amené ?

Quand enfin on leur annonça que les résultats étaient disponibles et que seulement l'un d'eux étaient compatibles,Alaric poussa un profond soupir. Enfin ils allaient pouvoir s'occuper de Sarah.

- Monsieur voulez-vous bien vous installer ici s'il vous plait ? demanda l'infirmière

Alaric fut surpris de découvrir qu'elle ne s'adressait pas a lui mais plutôt à Daniel. Alors comme ça c'était lui qui était compatible et c'était lui qui allait sauvé Sarah,pas Alaric. Tout ce qui comptait c'était que Sarah soit saine et sauve,peu importait qui avait aidé a sa guérison.

- Fermez le poing s'il vous plait

Alaric regarda son meilleur ami s'exécuter pendant que l'aiguille semblable à un minuscule tuyau traversait sa peau. Petit a petit la première poche de sang se remplit. Quand la deuxième fut à moitié, Alaric remarqua que Daniel présentait des petits signes de fatigue mais qu'il ne disait rien.

A ce moment Alaric lui en fut tellement reconnaissant qu'il sentit ses yeux s'embuer. Non il n'allait pas pleuré,ce n'était pas le moment pour être faible.

- Monsieur il faut que je m'arrête ici auquel cas vous risquez de vous évanouir.

Daniel posa ses yeux sur Alaric et celui-ci acquiesça vigoureusement. Il en avait assez fait comme ça. Il n'était pas question qu'il se mette en danger à cause de lui.

L'infirmière après s'être rapidement occupé de lui et lui avoir intimé l'ordre de se reposer se précipita vers la sortie en tenant fermement les trois poches de sang comme si sa vie en dépendait. Sauf que la, c'était la vie de Sarah qui en dépendait.

- Dan je ne sais comment te remercier commença Alaric avant de se faire interrompre par un Daniel qui avait du mal a garder les yeux ouverts

- Moi je sais comment tu pourrais le faire. Tais-toi et laisse moi me reposer. Ça parait plutôt équitable non ?

Décidément ce Daniel ! Il n'allait jamais changé. Un petit sourire passa sur les lèvres d'Alaric qui prit la parole après un moment de reflexion

- Non ce n'est pas équitable mais je vais te laisser te reposer.

- Dès qu'il y'a du nouveau tu me réveilles immédiatement

- D'accord

Alaric ne comptait pas le réveiller. Il avait besoin de repos, il devait reprendre ses forces. Il s'en voulait un peu d'avoir entraîné son meilleur ami dans cette histoire, c'était lui qui devait être à sa place mais le sort en a décidé autrement. Quel coup de chance qu'il fut la !

A présent Alaric convergea ses pensées vers Sarah qui était en bloc opératoire. Elle avait reçu deux balles ! Si elle s'en sortait aussi facilement, il croirait définitivement aux miracles.

Elle ne devait pas mourir. Cela serait injuste, totalement. Elle avait trop souffert pour connaitre cette fin la. Non Sarah mérite d'avoir un happy end pas de mourir dans d'atroces douleurs.

Il s'était engagé à la protéger de son père et voilà qu'a la première occasion il faillit à sa promesse. Quel type de mari était-il ? Avec tout ce qu'elle avait deja subi méritait-elle de vivre avec un homme incapable de la protéger ? Assurément non ! Elle méritait beaucoup plus que ça, que ce qu'il pouvait lui offrir.

A ce moment il haïssait son père,il le haïssait d'être un monstre sans coeur et sans scrupule,le haïssait d'être un homme dépourvu de sentiment et rempli d'égoïsme. Il maudissait le jour où il était venu au monde ce sal ordure.

C'était lui qui devait être entre la vie et la mort a cet instant et non la fille à qui il avait fait autant de mal.

Son père était un monstre horrible et ignoble. Qu'est-ce qu'il avait pour avoir un père comme ça ? Comment était-ce possible d'être autant cruel ? Que cachait cette obstination a vouloir détruire Sarah ? Que lui reprochait-il donc à ce point pour qu'il décide de faire de son passage terrestre un véritable enfer ? Voilà bien de questions auxquelles Alaric se damnerait pour avoir de réponse.

Mais en attendant il priait pour Sarah. Si Sarah s'en sortait il promettait de se convertir comme il en avait l'intention depuis des années déjà. Oui c'était ça qu'il allait faire mais avant il fallait que Sarah vive. C'était comme un ultimatum qu'il lançait à Dieu. Certes il savait que cette méthode n'était pas des plus flatteuses mais il était désespéré. Ses pensées n'étaient plus rationnelles.

Il était en train de se répéter que Sarah allait vivre quand son téléphone se mit à sonner. Il s'empressa de le prendre afin de décrocher pour ne pas réveiller Daniel qui s'était endormi depuis un bon moment.

Ses sourcils se fronçaient en découvrant le nom de l'appelant.

- Oui?

- Alaric ! Comment tu vas?

- J'ai connu mieux et toi?

Il ne savait pas pourquoi son frère cadet l'appelait.

- Ça peut aller. J'ai appris ce qui s'est passé,je suis vraiment désolé pour elle.

Avec son deuxième frère ce n'était pas le grand amour mais ils avaient une bonne relation basée sur le respect mutuel et la confiance. Son frère était toujours de son côté, qu'importe la situation. Il ne lui disait jamais,mais Louis faisait partir des personnes les plus importantes pour lui, il pourrait prendre une balle pour lui. Mais ça,il ne lui dira probablement jamais. L'un comme l'autre n'étaient pas doués pour exprimer ses sentiments.

Le fait qu'il l'appelle dans ce moment fit plaisir à Alaric.

- T'inquiète mon frère, je suis sûr qu'elle va s'en sortir.

Enfin il l'espérait.

Il entendit une porte s'ouvrit au même moment où son frère prononçait ses mots derrière le combiné.

- Alaric, il faut que tu la surveilles. Elle n'est pas du tout en sécurité là-bas et une erreur médicale peut très vite survenir. Père va tout faire pour finir son sal travail.

Il ne sut pas ce qui l'étonna le plus : la déclaration de son frère ou l'arrivé de cet homme dans la pièce.

L'histoire que vous lisez

Statistiques du chapitre

Ces histoires vous intéresseront

Au service de l'enne...