8
Write by kony ariane
.8
Claudia
est officiellement mariée à Édouard. À cette heure, ils sont déjà au dessus de
l’Atlantique en vol pour leur lune de miel.
Je
suis retournée chez moi, car j’ai juste besoin de mon petit cocon. J’ai
commandé à manger car aucune envie de cuisiner.
La
sonnette ayant retentit, j’ai pris mon
portefeuille et je suis sortie. J’ai vu le gardien ouvrir le portail. Une
voiture est rentrée. J’étais dépassée
par la scène.
J’ai reconnu le chauffeur de Georges sortir pour
ouvrir la portière côté passager. Il est sorti à son tour et est venu vers moi.
Il m’a prise par la main pour
m’entraîner à l’intérieur. J’ai laissé
faire.
Une
fois à la porte refermée…
-qu’est
ce que tu fais ici ? C’est…
-je
sais c’est risqué, mais je n’en peux plus.
-Georges…j’essaie d’aller de l’avant
-et
tu y arrives ?
-j’ai pas le choix
-nous
l’avons, je t’aime follement et je suis
prêt à en assumer les conséquences.
-tu
ne le penses pas, ta famille, ta carrière ?
-je
refuse qu’un autre puisse te toucher. Tu es mienne. Je t’aime mon amour
C’est
à cet instant que l’interphone retentit.
Le livreur sans doute. Je me suis
détachée de lui et j’ai pris le repas que j’avais commandé.
-je
te sers ?
-je
n’ai pas faim ma chérie.
Je
me suis servi et j’ai mangé. Lorsque j’ai terminé j’ai tout rangé. Je crois
qu’il passait des coups de fil.
Il
est venu me retrouver à la cuisine,
-je
peux rester ce soir ? J’ai juste besoin
d’être avec toi. Nos conversations me
manques, ton esprit critique me manque, tu me manques, ton corps me manque, ton
être entier me manque. Tu manques à ma vie, mais ce soir j’ai besoin d’être
avec toi. Accorde-moi cette faveur…
Que
puis-je face à cette détresse ?
-je
dois répondre à un mail, fais comme chez toi. Un verre de vin ?
-merci
mais pas ce soir
Il
refuse un verre de vin c’est donc sérieux. Il m’a suivi dans ma chambre,
j’étais à mon bureau et lui à tourner en rond.
-tu
as tout changé ici.
-tu
n’esvenu ici qu'une fois et tu n’as pas fait plus de dix minutes…
Quand
enfin j’ai refermé mon ordinateur, et posé mes lunettes,
-qu’est
ce qui ne va pas ?
-tout
va de travers,
Il
se met à me parler de boulot, de lui et de ses doutes.
-je
t’aime tu sais Rita
-ne
parlons pas de ça s’il te plaît…
Il
m’a prise dans ses bras. Nous sommes restés là, je ne sais pas combien de
temps. Nous nous sommes allongés dans le lit et nous nous sommes endormis.
Je
me suis réveillée vers, vingt trois heures et il dormait toujours.
-
Georges, réveille-toi. Tu devrais partir…
-non
pas ce soir, à moins que tu viennes avec moi chez nous
-chez
nous ?
-c’est ta maison mon amour. Il n’y a plus ton parfum. Elle est trop triste sans toi.
-je
dois me lever tôt demain. J’ai des dossiers à boucler.
-je
te laisserai travailler, je te promets. Ça fait, des lustres que tu n’y a pas
mis pieds.
-je
vais prendre une douche et préparer mon sac
-pas
besoin de prendre des affaires. Prend juste ce dont tu as besoin pour
travailler.
Lorsque
nous sommes arrivés, je me suis mise à arpenter la maison car il y a fort
longtemps que je n’y avais pas mis pieds. Rien n’avait changé. Je suis rentrée dans la chambre
principale, notre chambre, l’endroit où
j’ai perdu ma virginité, l’endroit qui
très souvent à été témoin de nos prouesses et de nos promesses d’amour éternel.
Mes
yeux étaient embués de larmes. Je me souviens la dernière fois où nous avons
fait l’amour, je lui criais combien je l’aimais
et que je lui appartiendrai toujours. Me retrouver là est pour moi un
supplice. Déjàhuit mois mais je ne l’oublie pas. C’est comme si nous venions de
nous quitter.
-Je
suis content que tu sois là
Il
m’a effleuré le visage. Je le regardais
se déshabiller. Il est toujours aussi beau, sa petite barbe grisonnante lui
donne un air encore plus sexy.
-si
tu veux y goûter, n’hésite pas. Tu me
regardes comme si tuétaisen face de ta glace préférée. Je vais me rafraîchir.
Tu te joins à moi ?
-j’ai pris une douche avant de venir, tu t’en souviens ?
J’ai
ouvert les armoires comme je le faisais toujours, pour lui sortir un tee-shirt
et un bas de pyjama. J’ai remarqué que
mon armoire était remplie de vêtements, d’accessoires. Il y avait tellement de
belles choses
-tu
sais comment je suis. Je craque toujours pour quelques choses qui pourraient
t’aller. Tu pourrais t’installer ici…
-…
en qualité de quoi ?
-tu
sais que tu es ma femme. Tu connais la situation…
-justement
c’est pour cette raison que je suis passéeà autre chose
-avec
le fils KIYOU ? Ne me fais pas rire. Il n’a rien dans la tête celui là. C’est sa mère qui le dirige tel un pantin et, elle
se fait à son tour diriger par ma femme sa sœur.
-ta
femme, justement elle au moins comprend que j’ai besoin de faire ma vie. Je
veux des enfants, je veux un foyer.
-je
pourrais t’offrir tout ça, si tu
acceptais mes conditions. J’ai réfléchi
à tout. J’ai pensé qu’on pourrait
s’installer au Togo, on pourrait se
marier là-bas. Je ferai la navette. Si c’est trop te demander on reste ici, je
fais une dot en petit comité, et nous continuons notre vie en toute discrétion.
Pour ça tu devras mettre un terme à ton amitié avec Claudia
-…
-ne
dis rien, réfléchis aux deux options que je t’ai proposé.
-…
-maintenant
viens un peu par ici, je voudrais te montrer combien de fois tu m’as manqué
-ne
me touche pas ! J’ai dit ne me
touche pas ! Que je quitte mon boulot, ma famille pour un pays inconnu ?
Que je mette fin à vingt ans d’amitié ? Que je me prive du rêve de toute
jeune fille, me marier ? Que j’accepte
de vivre toute ma vie en rasant les murs ? Et si j’ai un enfant je lui
dirai de ne pas crier trop fort qui est son père ? Tu sais quoi ? Va
te faire foutre. Sors de ma vie et ne reviens plus. Tu es loin de l’homme que j’ai
appris à connaître. Tu es un monstre d’égoïste.