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Write by Nobody

- Alaric tu veux bien m'expliquer ce qui se passe ? demanda Sarah pour la énième fois

- Mais Sarah dis moi qu'est-ce que tu veux qu'il te dise ? Tu étais la quand il a reçu l'appel non? Il est aussi flou que toi répondit Jack devant

Alors qu'Alaric faisait de son mieux pour garder le contrôle de la voiture en ce temps pluvieux, il remercia intérieurement Jack d'avoir répondu a Sarah qui était placée juste derrière lui. C'est qu'elle commençait a lui monter légèrement les nerfs la !

- Mais pourquoi allons-nous chez ton père ? Ça au moins tu peux me le dire non

Avant qu'il ne réponde Jérémy placé aux côtés de Sarah prit la parole

- Je crois qu'il y'a un léger malentendu, ce n'était pas la sangsue au téléphone

- Ah non ?

Alaric éclata de rire et lança un bref regard a Sarah par le rétroviseur.

- Tu pensais vraiment que c'était ce salaud qui avait appelé ? Et sérieusement ? Tu crois que si c'était le cas j'irai là-bas tête baissée en vous entrainant avec moi en plus ? Je t'ai connu plus maligne que ça Sarah voyons !

- En effet, je ne sais pas quoi mais y'a un truc qui altère ton jugement ces temps ci petite soeur répliqua Jack en insistant bien sur le petite soeur cherchant a lui faire passer un message

Alaric savait ce qui altérait son jugement ou pensait le savoir. Il y avait toutes ces informations qui lui étaient tombées brusquement sur la tête,si brusquement qu'elle n'avait pas eu le temps de s'y préparer. Elle ne se remettait pas d'une déclaration qu'une autre bombe beaucoup plus explosive que la précédente venait encore s'ajouter.

Tout ça la c'était trop qu'elle ne pouvait supporter. C'est pourquoi lorsque tout sera fini et que la sangsue ne serait plus une menace pour elle,il lui proposerait des vacances dans un de ses pays de rêves. Bien sûr cela serait tous frais payés ! Elle le méritait amplement. Il fallait absolument qu'elle se ressource si elle ne voulait pas perdre la tête.

Et en ce qui concernait sa maladie, il fallait qu'il trouve une solution'. Son frère Louis qu'il avait appelé le jour même où le médecin lui avait appris l'etat de Sarah, avait promis de faire tout son possible pour trouver une solution le plus rapidement possible et il avait confiance en lui. Louis ferait tout ce qui était en son pouvoir pour lui venir en aide. Mais pour le moment il ne voulait rien dire a Sarah. Il ne voulait pas la faire espérer pour qu'au final elle soit complètement déçue s'il n'y avait vraiment rien a faire.

Il avait confiance certes, mais il n'excluait pas le fait qu'il n'y ai aucune chance pour elle.

Arrivé a un carrefour,il tourna et prit la gauche. Dans la voiture il y avait un silence de mort et cela ne pouvait faire que du bien.

Chacun était dans son petit monde a ressasser tous ses problèmes en boucle. Seul le vombrissement du moteur se faisait entendre.

Cela dura encore quelques minutes puis Alaric coupa le moteur devant une immense maison.

En sortant de la voiture,Sarah ne pu s'empêcher de faire une remarque

- Ce n'est pas pour te blesser Alaric,mais cette maison est mille fois plus belle et plus grande que celle de ton paternel

Loin de se vexer Alaric répondit sur un ton plutôt enchanté

- Et tu n'as encore rien vu,attends d'être a l'intérieur. Tu m'en diras des nouvelles.

Alaric regardait Sarah qui elle regardait la façade émerveillée. Il n'avait jamais vu cet air hébété sur son visage. Il avait l'impression de voir devant lui un petit enfant qui avait grandi trop vite, oui c'était cette impression la qu'il avait en la regardant.

Pendant ce temps les deux autres étaient occupés a décharger leurs bagages. Alaric avait finalement accepté la proposition de Charles. Ils allaient tous aménager avec lui.

- Et les deux tourtereaux ça vous gênerait de nous donner un coup de main? Cest pas tout mais il pleut a bâtons rompus la et j'ai l'impression que cela vous ai complètement égal. Oh réveillez-vous on n'est pas dans une comédie musicale ah non non.

Et bien sûr il fallait que Jérémy ouvre sa bouche pour gâcher ce moment.

Si les yeux d'Alaric étaient des revolvers,a l'heure actuelle Jérémy serait déjà mort. Alaric lui lançait des regards tout ce qu'il y avait de plus meurtrier. Mais il n'avait pas tort, le temps n'était pas très agréable. Alors il se joignit aux autres et très bientôt ils purent pénétrer dans la demeure de Charles.

Aussitôt les hommes de Charles présents vinrent les débarrasser de leurs valises et leur appris que le maître des lieux les attendait dans ses appartements.

Alors Alaric prit la tête de marche et conduisit ses compagnons vers les appartements de Charles.

- Dis moi Sarah qu'est-ce que tu en penses?


- C'est un véritable bijou de l'architecture contemporaine. Je n'ai pas les mots tellement je suis fascinée par tant d'excellence


- C'est vrai qu'elle n'a pas tort, c'est absolument magnifique. C'est quoi cette maison putain ?


Le fait de voir que l'habitation de Charles plaisait à ses compagnons lui fit énormément plaisir. Mais il savait et eux aussi que dès qu'ils franchiraient la porte les séparant de Charles, l'heure ne serait plus à s'extasier.


Et ce moment arriva bien trop vite a son goût. Derrière cette porte, se trouvait des informations qui permettreront à un frère et sa soeur de savoir pourquoi du jour au lendemain leur vie pourtant paisible avait complètement basculée. Derrière cette porte se trouvait la clé de l'énigme. Et les deux frères l'avaient aussi compris alors ils manifestaient leur impatience.


Alaric tapa alors deux coups contre la porte et aussitôt Charles lui donna l'autorisation d'entrer.


Alaric ouvrit la porte et laissa passer ses compagnons.


Charles en bien élevé se leva pour venir leur serrer a tour de rôle la main. Quand il arriva sur Sarah,il ne fit pas que lui serrer la main mais la prit également dans ses bras. Il la libera un instant pour prendre Alaric dans ses bras.


Alaric fit les présentations puis tous les cinq prirent place.


- Dites-moi les enfants, je vous sers quelque chose ? demanda leur hôte


- Non ne vous gênez pas répondit Sarah avec l'approbation des autres


- Allons les enfants j'insiste


- Ce sera donc un peu de café pour tout le monde.


- Bien


Charles se dirigea lui-même pour leur servir. Une fois que tout le monde fut satisfait, il reprit sa place initiale.


- Bon je ne vous ai pas fait venir ici pour rien les enfants.


Alaric porta sa tasse a la bouche. Le moment qu'ils attendaient tous était la.


- Je ne vais pas passer par quatre chemins. Je sais que vous mourrez tous d'envie de savoir le pourquoi du comment, en passant par toi Alaric à toi Jérémy. N'en parlons pas des deux frères.


Il marqua un temps d'arrêt pour se lever et se diriger derrière son bureau. Il prit avec lui son ordinateur portable et deux chemise dossiers puis retourna s'asseoir.


Il tendit la chemise dossier a Alaric puis démarra son ordinateur.


- Lorsqu'Alaric m'a mis au courant des agissements de Nelson,qui se fait appeler la sangsue,je me suis directement dit que ce n'était pas une histoire aussi simple.


- Alors ton père s'appelle Nelson ? ne put s'empêcher de demander Sarah


Le regard que lui lançait tous les autres,surtout son frère,lui fit comprendre que ce n'était pas du tout le moment.


- Ça va je ne faisais que demander


- Bon effectivement' la sangsue s'appelle Nelson,Nelson Bovary. Une autre question Sarah ?


Elle se contenta de remuer la tête pour lui signifier qu'elle n'en avait plus aucune autre.


- Bien. Alors j'ai fouillé longtemps derrière, je suis remonté a très loin. Pour moi cette sauvagerie dont il faisait preuve envers Sarah devait avoir une base qu'on ignorait. Et comme j'étais son plus fidèle ami j'ai essayé de me remémorer certaines choses. Sur le moment je ne savais pas ce que je cherchais,mais tout était bon a noter quelque part, n'importe quoi qui sortait de l'ordinaire. Une image, une scène ne serait-ce que très brève, un nom et même un parfum. Tout était bon a noter.


Il ouvrit une deuxième chemise dossier puis en fit sortir des papiers qu'il remit a Alaric.


- Sur ces papiers se trouvent tout ce dont je me suis rappelé et qui m'a permis de toucher le fin mot de l'histoire. J'avais des doutes mais quand tu m'as confirmé que Martin c'était bien le nom de famille de ta femme tout s'est mis en place. Alaric suis les flèches et tu comprendras bien assez tôt. Aussi lors de la mort de ta mère Alaric,puisse-t-elle reposer en paix, j'avais remarqué que ton père passait beaucoup de temps dans sa chambre. Ce qui n'avait absolument rien d'étrange puisque c'était la chambre de sa femme morte. Mais quand on le voyait tout le temps avec des lettres qu'il s'empressait de cacher quand il entendait des pas,cela éveillait la curiosité. Ainsi je me suis basé sur ça et voilà.


Alaric ne l'écoutait plus. Son attention était focalisée sur les papiers qu'il tenait en main. Il essayait tant bien que mal de comprendre ce qu'il y avait dessus quand son regard s'attarda sur la phrase que Charles avait encadré d'une encre rouge.


Lentement il leva la tête vers celui-ci qui lui adressa un regard désolé puis son regard se tourna vers Sarah.


- Nous sommes frères Sarah dit-il avant de laisser tomber les papiers par terre


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