À deux...
Write by Ionesco
Ellyn priait de tout son cœur pour qu’il disparaisse tout comme il était apparu pour qu’elle redevienne normale car elle ne s’expliquait elle même son comportement. Frederick quant à lui ne voulait se résoudre à la laisser partir ainsi. Il désirait mieux la connaitre, en savoir plus sur elle car elle l’intriguait. Il se retourna vers elles:
- Attendez. Je peux au moins vous raccompagner. Où allez-vous ?
- A marcory répondit Fanie. Mais Ellyn, elle habite les deux plateaux.
- Merci pour votre aide, mais nous pouvons rentrer toutes seules. Vous en avez assez fait, intervint soudainement Ellyn.
Fanie la regarda étonnée ne comprenant vraiment pas la réaction de son amie d’habitude calme et douce.
- Ellyn il veut juste nous aider et de plus, c’est volontaire
- Il peut te raccompagner si tu veux. Moi je rentrerai comme d’habitude. A demain.
- Attends, ne te fâche pas, lui dit Fanie en la rattrapant. Mais qu’est ce qui te prend ? Calme-toi! Tu as peut-être la chance de mieux le connaitre et toi au lieu de la saisir tu t’enfuis à grands pas, murmura Fanie à son amie
- Tu oublies qu’il a une fiancée ou je ne sais quoi, en tout cas une femme dans sa vie. Je préfère m’éloigner dès maintenant avant que ca n’empire.
Frederick s’avança vers les deux jeunes filles, plongea son regard de celui d’Ellyn et déclara :
- Je doute que votre père appréciera que je vous ais laissé rentrer toute seule alors que je vous savais souffrante. Laissez-moi vous raccompagner s’il vous plait, Ellyn…
Elle en fut traversée de frisson à ces mots. Ne pouvant supporter ce regard transperçant, elle baissa les yeux et accepta, résignée.
- Au moins, personne ne manquera de me renverser dit-elle.
Frederick sourit à cette remarque mais ne dit rien. Il lui indiqua sa voiture après avoir mis Fanie dans un taxi et régler la course.
- Eh ben ! Vous aimez le blanc apparemment, dit Ellyn.
- Tout à fait, répondit Frederick. Cette couleur reflète la pureté, c’est pourquoi je l’aime.
- Je doute qu’elle soit à votre image, dit Ellyn sèchement.
Frederick resta sans voix. Il la regarda un moment puis lui ouvrit la portière de sa X6 blanche. Le trajet se fit dans un silence tant les deux jeunes étaient tendus. Seule la chanson qui passait à la radio perçait ce silence pesant. N’y tenant plus, Frederick rompit le silence.
- Qu’est-ce que je vous ai au fait ?
Surprise, Ellyn ne sut quoi répondre. Elle fixait la route et les passants qui s’émerveillaient devant cette voiture de luxe.
- C’est à toi que je parle alors tu pourrais avoir un minimum de respect pour me répondre ! s’énerva Frederick qui commençait à être agacé par le comportement de gamine d’Ellyn.
- De un, vous ne me tutoyez pas ! De deux, vous ne me criez plus dessus et de trois, vous ne m’avez rien fait. Vous voulez me déposez ? Faites le et rentrez chez vous !
- Vous êtes aussi têtue?
- Si vous le dites…
- Ellyn… Je veux juste mieux vous connaitre. Qu’est-ce qu’il y a de mal à ça ?
- Si vous m’aviez renversée, je ne serai pas là aujourd’hui.
- Oui. Vous êtes tellement tête en l’air…
- Ne m’insultez pas !
- Désolé, ce n’est que la vérité. Et c’est toi qui t’es presque jetée sur ma voiture. Tu devrais me remercier de t’avoir évité de justesse.
- Merci. Pouvons-nous reprendre la route maintenant ? Demanda-t-elle irritée.
- Non.
- Et pourquoi ?
- D’abord, tu ne cris pas. Ensuite, tu te calme et tu arrêtes de poser des questions. C’est moi qui aie le volant.
Ellyn se refrogna dans le siège moelleux et se tut. Il l’observa un moment puis redémarra en direction du vallon.