Un baiser...

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Il prit son téléphone portable et appela M. Amani.

- Bonsoir tonton. Comment allez-vous?

- Bien mon petit. Et toi ?

- Bien, merci. Je voulais vous informer que je suis avec votre fille et que je la ramènerai après lui avoir offert un pot. Elle a eu un malaise à la sortie de l’université mais il n’y a pas de quoi s’inquiéter.

- Bon, d’accord. Je te fais confiance. Prends soin d’elle s’il te plait.

- Sans problème.

Il se retourna vers Ellyn et vit qu’elle était rouge de colère. Mais s’en fichait. Il voulait passer du temps avec elle et il le ferait. Ellyn, toute en colère, gardait le silence. Pour qui se prenait-il ? Il osait appeler son père comme s’il était son ange gardien. Et lui non plus ne s’en plaignait pas. Il aurait pu lui dire de la ramener directement mais non, il lui demandait de veiller sur elle. Elle était assez grande et n’avait nullement envie d’un M. Nounou à la Frederick Foucault. De toute façon, elle n’avait pas le choix et ne pouvait rien faire contre. Il avait déjà eu l’approbation de son père. Mais, il ne la piégerait plus. Tout ça, c’était la faute à Fanie. Elle lui dirait deux mots demain, promis.

Frederick stationna devant la pâtisserie Pako du Vallon et descendit pour ouvrir la portière à Ellyn. Celle-ci n’attendit pas qu’il parvienne à son niveau et l’ouvrit pour descendre. Il secoua la tête et attendit qu’elle descende pour verrouiller la portière et lui prit la main. Elle voulut la retirer mais il la tenait fermement alors elle y renonça. 

Il prit du croissant et des pains au chocolat avec une tasse de café au lait et la laissa manger tout en l’observant. Elle était à la fois douce et délicate bien que tête en l’air. Il se souvint du jour de leur rencontre et sourit. Ellyn en rougit légèrement puis se remit à manger sans plus un regard pour lui. Frederick ne savait que penser de cette fille qui l’intriguait de plus en plus ces jours-ci. Son téléphone sonna. Il s’excusa auprès d’Ellyn, qui fit mine de ne pas l’entendre, avant de décrocher. Il se rendit compte que c’était Carène et n’avait nullement envie de décrocher mais se ravisa et répondit :

- Allo Carène

- Oui mon cœur comment tu vas ?

- Bien et toi ?

- Tu me manques. Mais pour le reste ca va. Quand viens-tu me voir ?

- Je suis pris cette semaine donc je ne peux te dire quand.

- Je peux passer au bureau te voir ? dit-elle avec une voix pleine de sous entendus

- Non il ne vaut mieux pas. Je serai presque tout le temps en réunion donc je t’appellerai quand je pourrai. - Ok ?

- Qu’est ce que tu fais ce soir ?

- Rien d’important. Je suis épuisé donc je veux pouvoir me coucher tôt.

- Je peux venir si tu le veux. Tu sais que je ferai n’importe quoi pour toi bébé.

- Oui je sais. Mais pour l’instant laisse moi tranquille je te ferai signe. Bonne soirée Carène.

Quand il eut raccroché, il surprit Ellyn à le regarder. On aurait dit qu’elle avait entendu toute la conversation et affichait la même mine que lorsque carène l’avait embrassé aux fiançailles d’Alex et Vanessa. 

- Ca va ? demanda t-il.

- Oui répondit-elle sèchement

- Ok, tu veux qu’on rentre ?

- Je n’attends que ca.

- Quel empressement ! Attends-moi à la voiture dans ce cas dit-il en lui tendant les clés de sa voiture.

Elle lui arracha presque les clés des mains et se dirigea vers la sortie.

« Cette fille a besoin d’être redressée » pensa t-il.

Il régla la note et pris une pizza à emporter avant de rejoindre Ellyn. Il s’installa tranquillement sur le siège conducteur après avoir posé la pizza sur le siège arrière. Il démarra et pris la direction des deux plateaux. Des morceaux langoureux s’enchainaient au fur et a mesure mais aucun d’entre eux n’osait prendre la parole. Frederick se gara au parking le plus proche de la maison d’Ellyn et la raccompagna. Avant de rentrer, Ellyn brisa enfin le silence :

- Voulez-vous entrer ?

- Oui,  je dois dire bonsoir à votre père de sorte qu’il sache que vous étiez avec moi.

Ellyn remarqua que son attitude avait changé. Et pourquoi soudainement ce vouvoiement, lui qui, quelques heures plutôt affirmait mieux la connaitre. Plongée dans ses réflexions, elle entendit Frederick l’appeler et elle leva la tête vers lui. Celui-ci s’approcha d’elle et emprisonna tendrement ses lèvres entre les siennes puis la serra tout contre lui tandis que son baiser devenait de plus en plus fougueux. Ils restèrent ainsi quelques minutes puis Frederick la 

repoussa brusquement au moment où Ellyn se perdait dans ce baiser. Elle vacilla et s’accrocha à lui dans un reflexe. Elle remit de l’ordre dans sa tenue, s’excusa et poussa le portail. Ses parents l’attendaient, assis sur la terrasse. 

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