à la porte du regret

Write by R.D

Chapitre 19




« Quand la vérité crève les yeux, certains préfèrent devenir aveugles »




Abdoul



Je pris directement la route de la maison. Mon cœur battait à la chamade lorsque j’inséra les clés dans la serrure. Je m’assis dans le salon et sorti la petite bouteille pour regarder le contenu qui s’y trouvais a l’intérieur. C’était une sorte de liquide dont je ne savais pas quoi en faire.


Je ne suis pas habitué à ce genre de chose alors comment dois-je procéder ? Je me saisis de mon combiné pour appeler boubah en espérant le joindre.


C’est au bout de la troisième tentative qu’il décrocha


-Boubah : Comment tu vas frangin ?

-Moi : Bien et toi ?

-Boubah : Cava et Assi ?

-Moi : Elle va bien. Dis-moi, maman est à côté de toi ?

-Boubah : Il n’y  a pas de problème j’espère. J’ai l’impression que tu es stressé


Donc sa se sentais jusqu’à ce point ? J’avais tellement peur que même mes mains tremblaient


-Moi : Tu te fais de fausse idée. Elle est là où ?

-Boubah : Attends je vais te la passer


-Maman : Abdoul ? Comment cava ?

-Moi : Je vais bien. Est-ce que tu peux t’éloigner de Boubah ? J’aimerais te posé quelques questions.



Quelques secondes s’écroulèrent avant qu’elle ne parle à nouveau



-Maman : Qu’est-ce qui ce passe ?

-Moi : De là ou tu es, Boubah ne peut pas t’entendre ?

-Maman : Non. J’espère que ce n’est pas Assi qui te fatigue

-Abdoul : J’ai sorti une petite bouteille de l’armoire de Boubah et je ne sais pas ce que c’est

-Maman : Une quoi ? Mais Abdoul que fais-tu ?

-Moi : Maman, ce n’est pas le temps des réprimandes. Je sais que c’est à cause de ce médicament qu’elle arrive à lui prendre la tête et je veux savoir si tu sais comment t’y prendre.


Je l’entendis soupirer de l’autre côté du fil.


-Maman : Ouvre la bouteille et verse de l’eau à l’intérieur, S’il y a un médicament à l’intérieur, ça va annuler


Je joignis la parole à l’acte, me rendis dans la cuisine et versa de l’eau dans le contenu.


-Moi : Maman c’est fait

-Maman : Je n’aime pas ça. Pas du tout. Je ne veux pas que quelque chose t’arrive par sa faute. Pourquoi ne m’en a tu pas parler ? Je suis plus expérimenté que toi, j’aurai su quoi faire

-Moi : L’essentiel c’est que j’ai au moins pu trouver cela

-Maman : Qu’est-ce qu’elle t’a dit ? Elle sait que tu l’as ?

-Moi : Non pas du tout.

-Maman : Tu as quitté la maison j’espère

-Moi : Je suis dans mon appartement

-Maman : Demain on quittera ici. Je veux que tu te tiennes d’elle le plus loin possible. Quand je rentrerai, on la mettra devant le fait accomplis

-Moi : Ok. Au fait lequel de nos oncles est mort ?

-Maman : Je ne suis pas venu pour un décès mais pour aider ton frère avec cette sorcière et on en a finis. Prends soin de toi.


Après l’avoir rassurer, je raccrocha le téléphone.


Je ne sais pas ce que l’avenir nous réserve, ou ce qu’elle manigancera, mais si elle ose me mettre en conflit avec lui, il saura tout de l’audio. Adviendra que pourra.

Même s’il me déteste les premiers jours, au fil du temps il comprendra que c’était pour son bien que j’ai agis de la sorte. J’espère en tout cas.




Aissatou




Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. Je passais mon temps à réfléchir à la manière dont je devrai procéder. Il faut  coûte que coûte que je rentre en possession de son téléphone mais comment ? Si je vais chez lui, il ne me laissera pas rentrer.


J’étais entrain de faire des vas et viens dans toutes la chambre. Boubah m’a même appelé mais je n’ai pas décroché. Il m’a envoyé un message sois disant qu’il quittera le village aujourd’hui. Je ne sais pas quoi faire. 


Je pris vite fait une douche, enfila quelques choses et me rendis chez maman.



Je la trouva dans sa chambre entrain de faire je ne sais quoi.



-Maman : Hey ma chérie, quel bon vent t’emmène ? Questionna t-elle en me faisant une bise



Je me laissa tomber dans le lit, dépassé par tout ce qui se passait



-Maman : Qu’est-ce qui ce passe ?

-Moi : Je ne sais même pas par où commencer.

-Maman : Que dirais tu de commencer par le début ?


Je poussa un soupir avant de parler.


-Moi : Abdoul a eu un enregistrement ou je lui disais que je voulais l’embrasser

-Maman : Un quoi ? Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Tu voulais l’embrasser ? C’est encore quoi ça Assi ?



Je pris le soin de lui raconter tout en sautant quelques détails. Je ne voulais pas qu’elle me prenne pour une perverse non plus.



-Maman : Hey Assi ! Hey Assi


Elle parlait en mettant les mains sur la tête. 


-Moi : Maman, il doit bien avoir un moyen de se procurer son téléphone. Pourquoi ne pas engager des bandits qui iront chez lui et………….

-Maman : et quoi ? Me coupa t-elle sèchement. Tu veux quoi ? Finir ta vie en prison ? Tu es malade ? Tu oublies que tu es enceinte ? Hurla t-elle



Je resta silencieuse en espérant apporter réponse à ces questions mais rien. C’est comme s’il y avait un trou noir dans ma tête.


-Moi : Maman, j’ai peur de perdre Boubah. J’ai trop peur


Elle semblait tout autant que moi désespéré et dépasser de la situation.


-Maman : Pourquoi tu ne m’as pas écouté quand je t’ai dit de retourner chez la voyante ? Hein ? Tu as cru que tout était déjà acquis maintenant regarde dans quel merdier tu t’es foutu


Pour la première de ma vie, je me sentais impuissante et a cours d’idée. 


-Moi : Mais maman, si je tombe n’oublie pas que Tante Amina tombera aussi.

-Maman : Et puis quoi encore ? C’est leurs mères. Peu importe les erreurs qu’elle aurait pu faire,  je dis bien peu importe ils lui pardonnera.

-Moi : Mais n’oublie pas que le médicament y est toujours. Rien n’est encore perdu


Elle rigola en me regardant



-Maman : Tu veux te consoler en te disant cela ? Tu penses qu’Abdoul va te laisser faire long feu ? Il a tout pour te faire déguerpir aujourd’hui même.

-Moi : Oui mais tu m’as toujours aidé depuis le début alors pourquoi m’en gueule tu on dirait que je suis la seule fautive ?

-Maman : Au début tu suivais mes instructions. Tout se passait bien. Mais depuis que tu as décidé à en faire qu’à tête, regarde là où ça nous mène ? J’ai tout fait pour que tu puisses être heureuse. J’ai éloigné sa mère de toi qui est mon amie de longue date pour ne pas qu’elle te fasse souffrir regarde ou tout ça nous a mené ? Un échec monumental. 



J’en avais marre de rester assise à l’écouter me parler de la sorte. Si elle ne voulait pas m’aider, qu’elle ne m’assomme pas de reproches.


Je me saisis de mon sac et sortis de la maison aussi vite que je suis venue sans écouter ses supplications me demandant de rester. Je me suis foutue seule dans ce merdier, je vais me sortir de là seule.




Boubah




Le voyage a été vraiment épuisant. Là nous sommes à une trentaine de minute de la maison. Depuis lors j’essaye d’appeler Assi mais elle ne décroche pas. Pourtant je lui avais dit que je devais bientôt arriver alors ou était-elle ?



-Maman : Elle ne décroche toujours pas ?

-Moi : Non et je ne sais pas pourquoi.

-Maman : Surement qu’elle doit être loin de son téléphone ce n’est pas la peine de t’inquiéter pour rien.


J’aurais bien aimé l’écouter mais je n’étais pas du tout rassurer. J’avais vraiment un mauvais pressentiment.




Oumou



Pour le baptême de l’enfant, on a décidé  de ne pas faire une grande fête. Après avoir donné son prénom, on préparera juste un déjeuner pour la famille et on passera un bon moment entre nous.


Malgré le fait que je me sente hyper épuisé, je n’arrête pas de me faire du souci pour Abdoul. Il m’a appelé hier pour me faire part de sa découverte. J’ai tellement peur qu’il lui arrive quelques choses que j’ai tout le temps le cœur en l’air.


N’empêche j’en ai discuté avec mes parents et j’ai envie que le bébé soit son homonyme. Il a toujours été là pour moi dans les bons comme les mauvais moments. Notre amitié est bien plus qu’une simple amitié. J’ai l’impression d’être sa sœur du sang.



-Maman : J’ai parlé à ton père pour le nom du bébé

-Moi : Qu’est-ce qu’il a dit ?

-Maman : Il n’est pas contre


Je reçue cette nouvelle le sourire aux lèvres


-Maman : Tu as raison. Je crois que c’est la meilleure des façons pour le remercier

-Moi : Il le mérite maman. Actuellement ça ne va pas chez eux

-Maman : et en quoi cela te regarde ? Je leurs ai dit qu’ils allaient payer pour tout ce qu’ils t’ont fait non ? Ce n’est que le début



Sur ce point elle avait raison mais j’avais trop pitié d’eux. Ce n’est pas de ma faute. Mais ils n’ont pas de chance. C’est pour celle qui est entrain de foutre leurs vies en l’air qu’ils m’ont abandonné ? Vraiment Dieu ne dors pas



-Moi : Je ne peux pas leurs en vouloir éternellement. Dieu a dit de pardonner à ceux qui nous font du tort. Pourquoi ne le ferais-je pas ?

-Maman : Ca me rappelle les jours que tu venais ici en pleurant en te plaignant de ta belle mère

-Moi : C’est le passé. Je dois passer à autres choses

-Maman : Oui je ne suis pas contre mais n’oublie jamais ce qu’ils t’ont fait. N’oublie pas qu’ils ne font pas cas de toi depuis que tu es enceinte encore moins que tu ais accoucher. On ne dirait pas que l’enfant les appartients.


Je comprenais la douleur de maman mais que puis-je faire ? 



Au même moment qu’elle parlait, la sonnerie de la maison retentis. 



Maman fis signe a une de mes petites sœurs d’aller ouvrir et que ne fus pas notre surprise lorsque la personne qui sonna pénétra dans le salon ? Maman et moi nous nous regardâmes étonnées par sa venue ici……………………….



Ps : La prochaine publication sera le dernier chapitre qui mettra fin à cette chronique c’est pour cela je n’ai pas jugé utile de beaucoup écrire sur celui-ci, parce que le suivant sera très long. N’oubliez pas d’aimer et de commenter………………





Mon mariage mon éche...