~ AT Chapitre 54 ~

Write by Nobody

- Mais j'ai déjà entendu parler de l'hypnose monsieur le docteur, et je dois dire que c'est même une thérapie réparatrice. Elle est recommandée a bien des endroits.

Amal ne comprenait pas pourquoi une hypnose a pu ainsi transformer Samir qui refuse depuis sa venue de parler. Le petit Kevin lui,avait déjà commencé a reprendre ses habitudes avec ses parents et demandait d'après son fidèle ami. Mais sa mère ne voulait pas qu'il vienne lui rendre visite dans un hôpital ce qui était complètement absurde, puisque le petit Kevin était lui même admis a l'hôpital avant d'être libéré parce qu'il réagissait très bien au monde extérieur.

Ne restait plus que Samir qui ne parlait toujours pas. Depuis trois jours déjà. Amal avait quand même réussi l'exploit de le faire rire a plusieurs reprises mais dès qu'il commençait a lui poser des questions,il se renfermait dans son mutisme.

- Je suis tout a fait d'accord avec vous et moi même je fais parti des docteurs qui le recommandent,avec modération cela va sans dire. Attention a ne pas tomber dans la dependance. Et voilà d'ailleurs là où j'en venais. Cet enfant est soit devenu dépendant a cette pratique, ou bien je ne connais plus mon travail.

-Dependant en quel sorte docteur ?

Le docteur poussa un soupir et s'assit juste a côté de Samir. Ce dernier lui tendit un de ses coussins et le docteur lui rendit un petit sourire avant de parler a l'adulte de la pièce.

- Écoutez monsieur, je doute fort que ces gens se soient pris de la bonne manière. Ce cas là n'est pas un cas d'hypnose général, je pense avec beaucoup de certitudes qu'ils ont ajouté certaines choses. Ajouté a ça un traumatisme pour ne pas dire des traumatismes dans le cas de ce jeune champion,on ne peut que s'attendre a ce résultat.

- Mais y'a une chose que je ne comprends pas. Vous savez Kevin,le deuxième petit que vous avez examiné, lui il va bien a l'heure actuelle alors qu'ils ont vécu la même chose, cela est dû a quoi selon vous ? demanda Amal en s'asseyant sur l'accoudoir

- Je doute fort qu'ils aient vécus la même chose. Vous voyez mon petit protégé a des traces sur le corps qui sont absents sur celui de Kevin. Vous voyez ? Ici, ici,là et encore là-bas. Il a été a de nombreuses reprises étranglé, d'où les nombreuses traces irrégulières sur son cou. Approchez vous verrez ce dont je vous parle.

Amal s'approcha de mauvaise grâce. Il n'avait pas envie de voir ça, de s'imaginer toutes les méchancetés qu'il avait subi était déjà assez éprouvant pour qu'il en voit la preuve formelle. Mais il devait le voir une bonne fois pour toute.

Il se pencha comme le médecin et vit ce dont il parlait. A plusieurs endroits il y avait des traces violettes. Surtout au niveau de son cou et sur ses poignets.

Le ligotait-il ? Avait-il levé la main sur lui ?

Amal serra les dents et les poings puis se releva. Il en avait même perdu la faculté de parler.

Que dire de toutes les façons ? Que c'était un acte ignoble ? Qu'il était impossible qu'un être humain doté d'une conscience fasse ça a un petit de seulement quatre ans ?

- Je ne sais pas si vous savez mais vous avez là un futur grand champion, c'est quelqu'un avec un fort mental. Je suis étonné que pour son âge et pour avoir subi des choses que nous supposons qu'il ai subi, je suis étonné qu'il soit toujours autant réceptif avec le monde extérieur, il ne se braque pas,il offre tous ses biens et il lui arrive même d'éclater de rire.  Ce jeune gars n'est-il pas fantastique? Inh Samir n'es-tu pas magnifique? demanda-t-il en mettant son nez sur le sien et le bougeant dans tous les sens

Samir éclata de rire et mit ses mains sur le visage du docteur. A son tour, il bougea son nez et éclata encore de rire. Le médecin se laissa faire de bonne grâce. Entendre le rire de cet enfant qui avait été embarqué dans des problèmes d'adulte, lui réchauffait son coeur de pédiatre mais surtout celui d'humain.

- Ah non je vais être jaloux inh déclara Amal en passant sa main dans les cheveux de Samir qui était toujours occupé par le docteur

Au même moment la porte s'ouvrit, et avec la sérénité dont la pièce venait de se remplir, Amal savait sans même redresser la tête que la reine mère était là. La maman de Nadia venait de rentrer.

Cette dame c'était la mère que tout le monde rêverait d'avoir. Elle était d'une douceur inégalable. Elle dégageait quelque chose de tellement positif qu'il était impossible de pas le remarquer. Depuis qu'il était rentré et qu'il avait parlé avec elle, il l'appelait la reine mère.

Il aurait donné cher pour l'avoir comme maman.

Des fois il en venait à envier sa complicité avec Éric et même Boun. Il étaient tous tombés sous son' charme et il comprenait bien pourquoi.

- Amal mon fils tu vas bien ? demanda-t-elle en lui prenant les deux mains

Il se leva et lui fit un bisou sur le front.

- Oui je vais bien merci et vous ? lui demanda-t-il a son tour

- Alhamdulilah Amal Alhamdulilah répondit-elle.

- J'ai l'impression que vous êtes fatiguée. Vous devriez rentrer vous reposer un peu,moi je suis toujours ici.

- Non non ! Non je tiens a rester ici. Mohamed est avec sa petite soeur.  Comment va mon grand amour aujourd'hui ? questionna-t-elle en caressant la tête de Samir. Oh bonjour docteur

- Bonjour madame. Aujourd'hui il va on ne peut plus mieux. Asseyez-vous je vous en prie dit-il en lui cédant sa place.

Amal regarda la maman de Nadia qui murmurait des choses dans l'oreille de Samir qui se decomposait au fur et a mesure. Amal serait prêt a parier qu'elle était en train de lui réciter des sourates.

Cette femme depuis l'hospitalisation de ses deux enfants, sa fille et son petit fils,avait passé toutes les journées et toutes les nuits a faire la navette entre la mère et le fils. Elle passait un peu de temps avec sa fille puis venait passer du temps avec Samir. La nuit elle veillait sur Samir pendant que lui même et Moha veillait sur Nadia.

C'était leur quotidien depuis trois jours déjà et Nadia refusait toujours de se réveiller. Les docteurs n'ont pas pu leur donner un temps approximatif. Ils avaient juste à prier que Nadia revienne vite parmi eux. L'attente était très difficile pour tout un chacun.

Maman Nadia continuait a réciter ces choses là jusqu'à ce que Samir baisse la tête.

Quand il la releva, Amal cru d'abord halluciner. Était-ce de la magie ? De la sorcellerie ? Qu'est-ce qu'elle lui avait fait ? Comment avait-elle réussi cet exploit ?

Il regardait le docteur qui paraissait lui même choqué, peut-être plus que lui d'ailleurs. Il n'avait jamais vu ça depuis qu'il exerçait. C'était comme si cet enfant était en transe et juste avec des mots, cette dame l'avait libéré.

- Mamie ? demanda-t-il d'abord d'une petite voix comme s'il venait de se réveiller.  Mamie ! s'exclama-t-il ayant recouvré totalement' ses esprits


Il se mit debout sur son lit et se jeta dans les bras de sa grand mère. Si quelqu'un pouvait juste lui expliquer ce qui venait de se passer, cela serait très bien en réalité.


- Mamie donc c'est toi qui a perdu dit Samir en riant a gorge déployée. J'avais dit a mama que ce serait toi qui allait perdre. Tu es venue nous voir donc tu as perdu,tu as perdu, tu as perdu chantonna Samir en tapant dans ses mains.


- Oui j'ai perdu, j'avais trop envie de te voir et te faire pleins pleins de bisous. Et aussi te taper sur la tête si tu fais des bêtises et que tu déranges maman.

- Mais moi je n'ai rien fait a maman. Demande lui tu vas voir,c'est plutôt elle que tu vas taper. Elle ne me fais plus des gâteux, elle dit que je suis un grand garçon.

- Je suis désolé d'interrompre ce moment mais a moi on ne dit pas bonjour ? demanda Amal d'un air boudeur

Les yeux de Samir s'illuminaient quand il croisa les siens. Il se retira des bras de sa mamie pour venir sauter dans ceux de son tonton.

- Tonton Amal ! Tu as grandi inh dit-il en passant ses bras autour de son cou. Et tu es devenu noir,comme tonton Éric

Amal ne pu s'empêcher de rire quand il lui avait dit qu'il avait grandi. Cet enfant et son innocence !

- Toi aussi tu as grandi champion. Est-ce que tu sais que tu m'as manqué ? J'ai une surprise pour toi quand on va sortir d'ici.

- C'est vrai tonton ? Okay merci alors. Et maman ? Pourquoi elle n'est pas avec mamie ? demanda-t-il en posant sa tête sur l'épaule d'Amal

Le petit commençait a fatiguer. Il avait besoin de repos maintenant qu'il avait recouvré ses esprits. Mais en ce qui concernait sa question il ne savait pas vraiment quoi lui répondre. Il aurait voulu jouer la carte de l'honnêteté mais il ne savait pas si c'était ce qu'il fallait.

- Tu sais ta maman est en train de dormir. Elle fait un très très long dodo mais tu peux la voir inh. Tu peux lui parler aussi si tu veux 'dit le docteur pour lui sauver la mise

- Mais non si elle dort il faut pas parler sinon elle va se réveiller dit-il comme si c'était logique

- Eh oui tu as raison mais ce sommeil est magique, même quand tu parles,ça ne va pas la réveiller. Tu sais ce qu'on va faire ? Tu vas dormir un peu et quand tu seras debout on ira voir mama et tu verras que ce que je dis est vrai. D'accord ?

- D'accord. Mais je veux qu'elle se réveille moi.

- Elle va se réveiller, mais pas maintenant champion.

Il bailla a s'en décrocher la mâchoire et Amal le remit dans son lit.

Aussitôt que sa tête toucha l'oreiller, il s'endormit.

- Madame je n'ai jamais vu ça de toute ma vie. Excusez-moi mais êtes vous une magicienne? demanda le docteur

Maman Nadia éclata de rire, elle en rit même jusqu'aux larmes. Elle se calma après plusieurs instants puis prit difficilement la parole.

- Mais non que vous êtes bêtes ! C'est simple et c'est une question de coutume. Chez moi quand son mari est énervé,vraiment en colère, pour le tempérer, sa femme lui récite les panégyriques de chez lui. Et quand c'est vraiment un digne fils de son père, il se calme instantanément. C'est juste cela que j'ai essayé sur lui. Je lui ai juste chanté les panégyriques de la maison de son grand père et voilà le résultat. C'est vraiment un truc bête mais qui marche a tous les coups. Ça apaise en quelque sorte.

Cette dame était la sagesse. Un truc aussi anodin qui avait réussi là où la science n'avait pas réussi.

Heureusement qu'elle était là sinon ils allaient continué a garder Samir en observation pour rien.

Ils continuaient a parler un moment puis le médecin se retira. Eux aussi se levèrent puis lui firent un bisou avant d'aller dans la chambre de Nadia. Il n'y avait aucun risque de laisser Samir seul dans sa chambre puisque celle-ci était surveillée continuellement par un agent de police.

Ellipse de trois semaines


Alors durant ses trois semaines qui venaient de s'écrouler,rien n'avait bougé du côté de Nadia. Elle refusait toujours de se réveiller.


Amal quant à lui passait toujours du temps a son chevet mais avait été obligé de reprendre le boulot et de bosser sur son nouveau contrat, il n'avait pas le choix. Il pensait néanmoins fort a elle tous les jours et tous les soirs avant de dormir. Il s'était même mis a prier afin qu'elle s'en sorte. Il avait revu Lisa son associée mais uniquement dans un cadre professionnel. Il lui avait clairement fait comprendre que la dernière fois lors du voyage c'était une erreur et que cela ne se reproduira plus.  Il avait ajouté qu'il était fiancé et que sa belle ne méritait pas ça.


Jusque là il n'avait aucune nouvelle de sa mère et c'était tant mieux.


Éric faisait sa vie avec son fils et sa femme qui était venue a de meilleurs sentiments. Bien qu'elle ai recommencé a faire des histoires a cause du fait qu'il allait rendre visite tous les jours a Nadia, il prenait sur lui. Sa petite soeur était dans le coma et cela pesait sur tout le monde. Plus personne n'était tranquille, chacun pensait a Nadia et avait mis sa vie sur pause jusqu'à ce qu'elle revienne.


Kevin allait très bien' et il formait un duo d'enfer avec son ami Samir. Quand Samir n'était pas auprès de sa mère il était avec Kevin.

Karim quant a lui broyait du noir. Du jour au lendemain il avait perdu ses repères. Il avait perdu sa meilleure amie et failli perdre la femme dont il était amoureux. Femme qui ne le regardait pas de la même façon que lui la regardait.

Il avait également été sur le point de perdre son boulot heureusement pour lui d'ailleurs. Il passait ses journée tout seul tel un sans ami. Mais cela commençait a lui peser. Il avait besoin que quelqu'un soit là pour lui aussi mais rien,personne. La seule personne sur qui il pouvait toujours compter a disparue et les policiers ne l'ont toujours pas retrouvé.

Il vivait toujours chez Amal mais il songeait partir dès que Nadia serait réveillée. Il savait qu'il y avait quelque chose entre ces deux là et il ne supporterait pas de les voir roucouler sous ses yeux.

Toutes ses prières étaient dirigées vers Nadia. Vivement qu'elle se réveille. Plus personne ne supportait l'attente. Elle même ne pouvait imaginer l'impact que son état de santé aurait pu avoir sur son entourage. Si seulement elle pouvait voir cet élan d'amour que tous lui témoignait.

Mohamed restait fort pour soutenir sa mère qui commençait a perdre peu a peu la foi. Il la rassurait et devait rassurer aussi ses deux frères restés au pays. Ne parlons même pas d'Andi qui était devenue presque hystérique à l'entente de la nouvelle.

Yacine était quelque part dans l'hôpital,également plongé dans le coma. Les médecins avaient été stricts, aucun contact avec l'extérieur si ce n'est le corps médical. C'est après maints questionnements qu'ils avaient avoué que c'était la consigne reçue par les agents de police. Il devait récupérer mais il devait être placé en quarantaine jusqu'à sa remise sur pied.

Aucun membre de sa famille ne savait jusque là qu'il était hospitalisé. Même pas Amal qui passait pourtant chaque jour devant sa chambre sans savoir que son frère aîné était couché là-bas.

Mère Margot était tellement inquiète. Où était passé son bébé ? Depuis trois semaines qu'elle avait lancé l'alerte a la police pour parler de sa probable disparition. Mais il n'avait rien pu faire.

Aujourd'hui elle avait reçu l'appel d'un hôpital qui lui demandait clairement de faire le déplacement jusqu'à eux et que cela était important. Tout de suite elle avait fait le rapprochement avec son fils.

- Allô Amal c'est moi fit-elle après qu'il ai décroché

- Ah c'est toi répondit-il a l'autre bout du fils comme s'il était déçu. Samir tu ne passes pas ça sur son visage, mama va te taper si elle se réveille et voit ça. Oui je t'écoute mère

- Je vois que je te dérange

- Oui un peu quand même. Mais vas-y, tu m'as déjà appelé. Qu'est-ce que je peux faire pour toi ? Tu as besoin de quelque chose au bureau?

Margot harqua un sourcil et se demanda comment elle avait pu perdre l'estime de son fils comme ça. Pourquoi pensait-il qu'elle l'appelait uniquement pour lui demander de lui rendre un service ?

- J'appelais pour te dire qu'il se pourrait que ton frère ai été retrouvé. J'ai reçu l'appel de l'hôpital C****** et je me dis que c'est peut-être lui.

Elle s'interdit de céder a la panique. Même si c'était son fils qui était a hôpital, il devait sûrement avoir une petite blessure de rien du tout. Rien n'était arrivé a son enfant. Rien du tout.

- Samir j'ai dit tu arrêtes inh. Ah mère je suis actuellement dans cet hôpital là, je vais voir a la réception de quoi ils veulent bien pouvoir te parler. Mais tu peux déjà prendre la route on ne sait jamais. Je vais t'esperer jusque la.

Et il raccrocha.

Le lieutenant Máel de son côté se levait douloureusement de son lit alors qu'une migraine commençait a faire sa loi.

Il balayait des pieds toutes les bouteilles de bière qui jonchaient le sol et marcha vers sa salle de bain. Il se mit devant le miroir et se contempla. Il ressemblait a un zombie. Il avait laissé pousser sa barbe,n'avait pas fait ses contours.

Il faisait clairement peur et cela ne le dérangeait pas. Il avait perdu goût a la vie.

Il avait un enfant de quatre ans dont il ignorait l'existence jusqu'à trois semaines de là. On lui avait caché l'existence de son enfant. On lui avait privé de quatre années de sa vie. On ne lui avait pas permis de faire ses preuves en tant que père. Non il avait un fils et il ne le savait pas.

Cette nouvelle l'avait frappé de plein fouet et depuis ce jour il n'était pas retourné a l'hôpital. Depuis trois semaine son quotidien était devenu très sombre et la nuit tombée il se bourrait la gueule en répétant a tue-tête qu'elle n'avait pas le droit de lui cacher une information d'une telle importance.

- Elle n'avait pas le droit murmura-t-il une nouvelle fois en se laissant tomber a terre.

Margot venait d'arriver l'hôpital et ce qu'on lui apprenait était complètement absurde. Son fils ne pouvait pas avoir fait ce dont on l'accusait.

- C'est faux,vous mentez s'écria-t-elle en ouvrant la porte de sa chambre

Elle découvrit son fils couché, relié à des machines. Elle s'avança vers lui et porta une main a sa bouche pour ne pas hurler. Des larmes salées roulaient sur ses joues et elle ne fit aucun geste pour les effacer.

- Je suis désolée madame mais c'est bien vrai. Au réveil' de votre fils,il sera incarcéré pour pleins de motifs dont je préfère taire leur nom de peur de vous choquer. Mais sachez que le groupe auquel il appartient, tue,vend et viole des mineurs. Ils sont dans le trafic d'armes,de drogues et même d'organes. Il gère également un réseau de prostitution. La banque chinoise qui avait été braquée la dernière fois c'était l'oeuvre de votre fils et son gang. Écoutez,vous savez ce que je vous recommande ? C'est de chercher un bon avocat et si ce n'est pas Poloski qui assurera sa défense, préparez vous a voir votre fils grandir et vieillir dans une prison. Il est clair qu'il prendrait perpet. Peut-être même que la peine de mort serait étudié dans son cas.

Peine de mort ?  

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