Bonus 11

Write by Annabelle Sara

#KIKI_DU_237

 

#BONUSFINAL_TB2_KIKI

   

Ma mère me connaissait mieux que personne, elle savait que j’avais essayé de piéger Charles en mettant l’enveloppe dans ses affaires. Elle me la dit :

Ma mère : Si tu refais ça je vais moi-même te fouetter !

Moi : Mais Mama il a mentit hier que tu ne lui as pas donné  à manger…

Ma mère : Et tu as fais ça pour qu’il se fasse fouetter ?

Moi : Oui !

Ma mère : Si tu réponds à la méchanceté par la méchanceté tu n’es pas meilleure que cette personne ! Tu es même pire ! Ne recommence plus, ok ?

Moi : Oui, Mama !

Je savais qu’une fois que j’avais promis quelque chose à ma mère je ne trahissais pas à ma parole. Alors j’ai arrêté ! Mais mon père lui n’avais pas arrêtez au contraire on aurait dit qu’il faisait tout pour me pousser à agir contre lui, me prendre dans le sac pour avoir une bonne raison pour mettre ses mains sur moi.

Il faisait tout et n’importe quoi à ma mère, il l’insultait quand elle rentrait tard du travail, lui balançait sa nourriture à la figure, soit parce que c’était froid, chaud, tiède, sucré salé… Soit il n’en avait pas juste envie. Ma mère ne disait jamais rien. Elle n’avait pas le droit de faire quoique ce soit, pas de sortie, pas d’amitié, pas de réunion, même pas le droit de rendre visite à sa famille, s’il n’était pas inclus dans chacune de ces activités. Elle ne disait rien et ça me tuait.

Ma mère était une ombre !

Mais moi j’avais en tête de prendre soin de ma petite sœur et de la protéger face à cet environnement hostile dans lequel nous vivions. Donc je la laissais supporter les coups, toute seule.

Rien n’avait vraiment changé mon père était égale à lui-même il prenait des décisions unilatérale sans jamais consulter ma mère qui bien sûr ne disais rien !

Jusqu’a ce qu’il décide de faire venir un de ses neveu chez nous, il avait 18 ou 19 ans en tout cas je ne connaissais pas bien son âge puisque le gars me tapait royalement sur la tête et je ne voulais rien savoir de lui.

Ma mère a exprimé une réserve lui rappelant qu’il n’y avait pas assez de place dans la maison pour accueillir un jeune adulte.

Mon père : Bediang, jusqu’à preuve du contraire moi aussi je suis chez moi dans cette maison donc je peux y faire venir qui cela me plait !

Ma mère : Tu ne paies aucune facture ici et le bail n’est pas à ton nom donc de grâce fait attention à ce que tu dis !

Ils criaient tellement fort dans la chambre qu’on pouvait les entendre dans au salon.

Ma mère : Je ne refuse pas que tu fasses venir ton neveu mais je préfère être tenue au courant à l’avance et surtout donné mon avis par rapport à ce genre de décision parce qu’autant que toi j’ai mon mot à dire !

Mon père : De toutes les façons tu n’as jamais aimé les membres de ma famille.

Ma mère : Eux ils m’aiment tellement que pour venir me doter tu as dû payer des inconnus pour venir voir mes parents…

Silence – Pleure

Elle venait de recevoir un coup en réponse à son effronterie. Ma mère ne comprenais vraiment pas la leçon, mais bon j’avais promis de ne plus rien faire alors j’allais gentiment rester tranquille.

Cette nuit là le neveu de mon oncle dont je ne me souviens ni de l’âge ni du prénom s’installa chez nous pour une durée non déterminée. Et une autre forme de calvaire commença pour ma mère.

Des accusations de toutes sortes, le manque de respect, le vol d’argent, il  lui a fait voir de toutes les couleurs se liant avec les enfants de mon père. Seul Diane trouvait souvent le courage et l’honnêteté nécessaire pour les contredire et leur tenir tête.

Moi J’étais une observatrice, jusqu’au jour où quelque chose de particulier arriva.

Je venais de rentrer de mes cours, j’étais en quatrième déjà, oui tout ce que vous avez lu plus haut à durer Trois bonne année. Magon avait 5 ans, donc quand je rentrais de cours, que j’avais donné à manger à tout le monde, j’allais directement prendre une douche pour enlever la crasse et la fatigue de la journée de classe. Alors ce jours en ouvrant la porte de la salle de bain pour en sortir, je suis tombée nez à nez avec le neveu de mon père qui faisait mine d’entrer dans la chambre des garçons, je l’avais observé un moment et j’ai compris qu’il m’avait épié pendant ma douche.

J’ai d’abord eu un sentiment de peur et de dégoût pour ce à quoi je venais d’assister. J’avais envie de crier et de taper sur quelque chose, il fallait que je le dise à Maman !

Tout à coup une idée germa dans ma tête une idée je l’avoue diabolique ! Mais à la guerre comme à la guerre, il faut savoir utiliser son cerveau pour obtenir ce qu’on veut.

J’ai décidé de me rapprocher de cet oncle d’un autre genre. J’allais lui demander de m’aider dans mes devoirs et me débrouillant pour que ma mère nous voit. J’avais grandi et toute maman digne de ce nom aurait commencé à garder un œil sur sa fille.

Je faisais en sorte qu’elle nous voit rire et discuter, je ne connaissais pas jusqu’où j’irais avec ce petit jeu, ni combien de temps je devais supporter cet énergumène complètement idiot, mais je savais que si je réussissais mon coup, je pourrais le faire chasser de la maison.

Un jour ma mère me fit la remarque.

Ma mère : Kiki, viens ici !

Moi : Oui Mama ?

Ma mère : Qu’est-ce qui se passe avec ton cousin là ?

Moi : Comment ça ?

Ma mère : Je te vois tout le temps rire avec lui !

Moi : Non, il me raconte souvent les blagues… il m’aide pour mes devoirs !

Ma mère : Kiki, je n’aime pas les yeux que ce garçon pose sur toi ! Même si tu as besoin d’aide pour l’école demande-moi, je peux encore t’aider !

Moi : Mama tu n’es pas souvent là !

Ma mère : Même si je rentre à minuit tu me demandes, les causeries et les rires là je ne veux plus ça !

Moi : Ok Mama !

Partie A du plan : CHECK !

Changement direct de cadence, Maman a parlé on va faire ce qu’elle a dit et attendre de voir les réactions et le comportement de ce gros pervers qui épie les gens par les trous des serrures.

J’ai changé brusquement avec lui, plus de demande d’aide, plus de causerie et de rire sur des sujets banals. J’ai recommencé à me comporter comme avant comme une fille qui n’en avait rien à faire de ceux qui vivent dans la maison. Je le voyais me regarder du coin de l’œil, me suivre du regard chaque fois que je passais devant lui, je trouvais ça tellement dégoutant que je me demandais ce qu’attendait ma mère pour agir et nous débarrasser de cet énergumène.

Mais je n’avais encore rien vu !

On dit que lorsqu’on sème le vent on récolte la tempête.

Un soir les parents n’étaient pas là, les enfants étaient couchés et je regardais une série à la télé, il devait être 23h. Normalement à cette heure j’étais couchée mais je profitais de l’absence des parents pour regarder la télé tard.

J’étais seule au salon, du moins c’est ce que je pensais, jusqu’à ce que j’entende une voix dans mon dos.

Le cousin : Kiki tu fais quoi ?

Moi : Hum ?

Il m’avait fait peur, il était sorti de la chambre torse et pied nu.

Moi : Ça ne se voit pas ? Je regarde la télé !

Mon ton était condescendant.

Le cousin : Si ton père te trouve là il va te gronder…

Moi : Et ?

Le cousin : Si tu ne veux pas que je lui dise tu peux faire quelque chose pour moi !

Moi : Je ne ferais rien pour toi… Racontes lui ce que tu veux je m’en fiche !

Je n’ai pas compris à quel moment il avait bondi sur moi, me bloquant contre le canapé avec tout son corps. Il avait la pire odeur corporelle qui puisse être imaginé et j’avais ses aisselles sous le nez.

Mon cerveau interpréta rapidement la situation et je me suis dit : ma fille tu vas y passer !

Je me suis battu contre lui, donnant des coups de pieds qui ne trouvaient pas leur cible, alors j’ai essayé de le mordre pendant qu’il bloquait mes mains au dessus de ma tête, encore raté !

Le cousin : Restes ! Tranquille !

Moi : Lâches moi… quittes sur moi ! Salopard !

Le cousin : Si tu me donnes ce que je veux !

Moi : Ne me touches pas !

Il maintint mes mains d’une seule et passa l’autre sur mon corps, appuyant mes seins, mon ventre descendant plus bas. J’avais envie de vomir, et de pleurer mais je savais que ce n’était pas le moment, il fallait que je me calme pour le surprendre.

Le cousin : Si tu restes tranquille ça ne va pas te faire mal, sinon… je vais te battre !

L’idée de crier me vint à l’esprit mais je me suis souvenu que les enfants étaient dedans s’ils nous trouvaient dans ce genre de position il était capable de dire avec le soutien des autres que c’est moi qui suis venue le provoquer.

Et puis je ne voulais pas que Magon voit sa grande sœur dans ce genre de spectacle.

Je savais déjà ce qu’était le viol à cette époque, je lisais beaucoup, et surtout on nous avais fait des cours sur l’éducation de la fille et même raconté certain témoignage. J’avais peur de ce qu’il allait me faire, mais je savais que je ne me regarderais pas dans une glace si je le laissais faire sans résister.

Alors j’y suis allez avec un coup de genou entre les jambes et cette fois je ne l’ai pas raté, mais apparemment ce n’étais pas suffisant, parce qu’il riposta en me donnant une gifle qui aurait pu m’arracher des dents. Il m’a subitement attrapé le cou, et a serré pendant que je donnais des tapes sur sa main qui me serrait, avec l’autre il mit la main sous ma jupe pour m’enlever mon caleçon.

Je me suis dis s’il réussi je suis foutue ! Et j’étais foutue parce qu’il l’arracha en me causant une douleur entre les cuisses. Mes mains n’étaient pas assez puissantes, J’ai 14 ans et lui 22 alors oui je ne pouvais pas gagner face à lui. Mais je n’ai pas abandonné même lorsque j’ai senti l’invasion de ses doigts, ma dernière chance, la dernière !

J’ai réessayé avec les dents alors j’ai attrapé son poignet, je me suis accrochée, instantanément il a desserré la prise sur mon cou en criant. Il m’a giflé une deuxième et une troisième fois, je l’ai vu plier le poing lorsqu’une voix s’éleva derrière lui !

Ma mère venait de lancer un cri de guerre avant de se lancer sur lui. Elle le tira hors de ma portée et se mit à lui donner des coups, hurlant et insultant. Elle le frappa avec rage et de toute ses forces.

Mes parents venaient tous les deux de rentrer de leur réunion lorsqu’ils avaient surpris la scène. Mon père croisa mon regard pendant que je repliais mes jambes sur moi pour me protéger, je pleurais mais en silence, comme d’habitude.

Ma mère : Je t’ai dis de ne plus t’approcher de ma fille ! Tu voulais la violer…

Mon père : Bediang calmes toi !

Ma  mère : Non ! Je ne me calme pas ! Il… Ton salopard de neveu était au dessus de ta fille ! Ta fille, en train d’essayer de la violer, la giflant parce qu’elle lui résistait…

Mon père : Tu vas réveiller l’immeuble !

Ma mère prit une pose, elle observa mon père et se tourna vers moi, ensuite une nouvelle fois le regarda.

Ma mère : Tu sais quoi ? Je vais le réveiller cet immeuble. Cette nuit cet immeuble ne va pas dormir ! Tes enfants, ton neveu et toi vous allez dégager de ma maison cette nuit…

Elle avait parlé tellement calmement que même moi je n’arrivais pas à croire que j’avais entendu ce que je venais d’entendre.

Mon père : Il faut leur demander…

Ma mère : Demander quoi ? A qui ?

Elle criait volontairement !

Ma mère : Je ne demande rien ! Je t’avais prévenu que ton neveu ne me disait rien qui vaille mais en faites c’est ce que tu voulais… qu’il abuse de ma fille… dans ma maison ! Vous allez tous sortir d’ici, cette nuit et si tu veux essayes un peu de me toucher ! Je vais te repasser la joue avec le fer à repasser !

Elle vint vers moi me passa son foulard sur les épaules pour me couvrir ! Puis se tourna vers le neveu de mon père.

Ma mère : Monsieur, allez dans la chambre vous réveillez tous ces enfants ils sortent d’ici cette nuit !

Elle ne blaguait pas, je la vis prendre un pilon dans la cuisine puis son téléphone. Mon père venait de comprendre que le fusil avait changé d’épaules.

Ma mère : Je vais appeler la police c’est à vous de voir, soit vous partez tranquillement soit j’appelle la police et on va régler ça d’une autre façon ! Je peux tout accepter Moulon, mais… ça jamais ! Pas ma fille ! Dépêchez vous de dégager d’ici !

Les voisins étaient sortis, ils posaient des questions en voyant mon père faire sortir ses effets et celles de ses enfants mais personne ne leur expliquait ce qu’il se passait réellement.

Mon père : Tu as besoin de faire ça ?

Ma mère : Non, mais je fais quand même ! Je ne sais même pas ce que j’attendais depuis ! Tu es un minable de la pire espèce mais la Bediang qui se tait et avale la douleur est passée, maintenant toi et moi c’est fini… Le temps qu’on a passé ensemble dépasse largement les dépenses que tu as faites pour ma dote ! Foutez le camp de chez moi !

Mon père est sorti de nos vies en pleine nuit emmenant ses enfants avec lui et aussi le lot de tourments qu’il nous faisait vivre, maintenant il ne nous restait plus qu’à panser les blessures.

Magon pleurait son père, un jour sur deux, puis une semaine sur deux, puis c’était passé !

Il a fallu que je risque de me faire abuser pour que ma mère décide de faire sortir ces hommes de nos vies. Réaliser cela m’avait fait beaucoup de mal et j’ai détesté ma mère !

Je l’ai tellement détesté, que je lui ai dit que je voulais plus vivre avec elle.

C’est bizarre non ? Quand elle vivait avec mon père je ne voulais jamais la quitter mais maintenant qu’elle a décidé de se défaire de lui, je ne voulais plus vivre avec elle.

Ma tante a accepté de m’accueillir, même si ma mère était profondément blessée par ma décision. J’avais besoin de temps pour me refaire, pour réapprendre à faire confiance aux adultes. Parce que ce qu’avait été ma vie était tout sauf normale.

Ma mère me manquait, mais j’avais des nouvelles, elle m’appelait, m’écrivait pour me parler de ce qui se passait dans sa vie de ma sœur, elles allaient bien toutes les deux. C’est de cette façon que j’ai su qu’elle avait rencontré un homme.

J’étais surprise et déçue en même temps parce que si notre relation n’était pas à son beau fixe c’était justement à cause d’un homme.

Ma tante : Ta mère est une femme ma fille, nous avons toutes besoin de connaitre le bonheur ! Moi j’ai rencontré ce Monsieur et il a l’air bien ! Apparemment ils se côtoient depuis un moment c’est ta mère qui faisait un peu la dure. Accordes lui le bénéfice du doute cette fois.

Elle me manquait ma mère, surtout cette version de maman qui prenait soin d’elle et de ses enfants. Je me suis rapprochée de ma mère pendant que j’étais à des kilomètres d’elle. Et je sentais que je devais cela à cet homme qui savait prendre soin d’elle.

Ensuite les vacances sont arrivées, je suis revenue chez Maman et je l’ai trouvé en larmes. L’homme qui avait comblé le vide pendant que je n’étais pas là était décédé. Dans des circonstances bizarres ! Je n’aurais jamais la chance de rencontrer celui qui avait redonné le sourire à ma mère ! Encore moins la chance de la chance de la voir avec ce sourire sur son visage.

Depuis cette période ma mère a changé ! Elle a commencé à se focaliser sur nous, ses enfants ! Plus aucun homme ne traversait le seuil de notre porte, plus aucun ! Et aujourd’hui je me dis que c’était peut-être mieux ainsi

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