Chapitre 10
Write by Djelay
Sa voix rauque résonne dans mon oreille, me torturant l’esprit. Pourquoi ne m’embrasse-t-il pas ? Ces fourmillements au cœur de ma féminité sont de plus en plus insupportables. Je n’en peux plus.
- Aller…P’tite poupée. Ne lutte pas contre tes envies. Je sens à quel point tu me désires. Et moi aussi j’ai envie de toi.
Il fait glisser sa langue le long de mon cou jusqu’à mon menton. Il reprend le trajet mais dans le sens inverse cette fois. waouh ! Instinctivement je passe mes bras autour de son cou. J’ai envie de plus. Je veux qu’il me fasse découvrir plus. Il me stoppe alors que j’essaie de capturer sa bouche.
- D’abord dis-moi oui.
- A quoi ?
Je feins ne pas savoir de quoi il parle.
- Ma proposition.
- Et si je dis oui, qu’est-ce qui se passera ?
Il plonge la tête dans le creux de mon cou, aspirant un bout de ma chair. Je laisse échapper un gémissement. Il visse ensuite ses yeux aux miens.
- Ce qui se passera ? D’abord je vais te baiser, ensuite je vais te baiser et enfin je vais te baiser.
Je déglutis en assimilant ces mots prononcés de manière très grossière. Mais non, ce que je veux savoir, c’est ce que deviendra ma vie. Serai-je son esclave ? Devrais-je assouvir chacun de ses désirs sans broncher ? Devrais-je lui obéir sans poser de question ? Pourrions-nous faire tout ce que font les couples qui s’aiment ? Qui parle d’amour Lili ! Réveille-toi. Mike ne t’aime pas. Il veut juste passer du bon temps. Cette pensée freine mes ardeurs. Il a dû le remarquer car il bouge doucement sous moi ce qui m’excite à nouveau. Oh mon dieu ! Que faire ? Il me met la pression pour que j’accepte. Jamais je ne pourrai dire non dans ces conditions et il le sait. Sale tricheur.
- Alors poupée !
Il attrape fermement mes fesses et colle d’avantage mon bassin contre son érection. Bon sang que c’est bon ! Je ferme les yeux et rejette la tête en arrière.
- Non regarde-moi !
J’obéis. La lueur dans ses yeux amplifie mon désir.
- Dis-moi oui maintenant. Ordonne-t-il contre mes lèvres.
Qui suis-je pour lutter contre ce désir, contre lui, contre cette attirance et par-dessus tout contre l’amour que je ressens pour lui.
- Oui.
- Quoi oui ?
- Oui j’accepte.
Je sais que je commets une grave erreur. Je sais que Mike me conduira à ma perte. Et pourtant je ne regrette pas. J’oublie même tout lorsqu’il m’embrasse enfin. Puis tout d’un coup, alors que je sens mon excitation monter, il s’arrête.
- Je suis content que tu aies dit oui p’tite poupée mais tu vois, je suis raisonnable et après ce coup à ta tête…
- Je vais bien, je t’assure.
Je m’empresse de dire. Il ne peut pas me laisser comme ça alors que je suis chaude comme jamais.
- Je n’en doute pas un instant…
Il grogne en m’embrassant les lèvres, puis le cou et ses mains audacieuses me cherchent sous mon tee-shirt. Oui c’est ça que je veux. Nonnnn. Il s’interrompt de nouveau. A quoi joue-t-il ? Je ne cache pas ma frustration.
- …Mais je suis raisonnable poupée. Reprend-il. Tu dois te reposer.
S’il croit que je vais le supplier c’est mal me connaître. Je rassemble le peu de force qu’il me reste.
- Très bien si tu insistes. Lâché-je d’un ton détaché.
Il en est surpris. Ouais chéri, ça m’est complètement égal que tu ne me sautes ou pas. Et puis quoi encore ! Evidement que ça ne m’est pas égal mais je peux essayer de me convaincre du contraire non ? Oh mon Dieu, il me rend folle de désir. Surtout ne le lui montre pas Lili, ne le lui montre pas. Je descends de ses genoux et me réinstalle sur le matelas, le dos appuyé contre la tête du lit. Oh La tronche qu’il fait. Je lutte contre un rire.
- Tu veux me faire croire que tu t’en fiches ?
- Je n’ai rien dit de tel. Juste que j’ai réalisé que tu avais raison. Alors on se dit bonne nuit ?
- Je me trompe ou tu me mets à la porte de ma propre chambre ?
Je crois que la situation l’amuse. J’aime beaucoup ce Mike joueur. Il est tellement beau quand il sourit. Je veux qu’il reste dormir avec moi mais comment l’emmener à le faire sans le lui demander ?
- Ce ne sont pas les chambres qui manquent ici mon chou. Dis-je d’une voix enjouée. Alors trouves-en toi une autre et laisse-moi me reposer.
Le connaissant, il n’acceptera jamais de recevoir d’ordre. Encore moins d’une femme.
- Personne ne me dit quoi faire. Je dormirai ici que tu le veuilles ou pas.
Bingo. Qui c’est qui a gagné ?
- Fais-moi de la place, je reviens, je vais prendre une douche.
Il se lève et sans gêne se met à retirer ses vêtements. Choquée, je détourne les yeux. Je n’ai jamais vu un homme nu de toute ma vie du moins en vrai parce qu’avec Emy, nous avons eu à regarder des films d’adulte sur son téléphone. Il y a des années de cela, lorsque nous n’étions encore que des adolescentes. Mais c’est fini tout ça. Je me demande si Mike s’est rendu compte que je suis vierge. J’espère seulement qu’il ne me fuira pas pour ça. Ce serait une bonne chose non ? NON, ferme-la. Ordonné-je à ma conscience. Faut toujours qu’elle l’ouvre celle-là.
- Hey poupée ! Pourquoi tu détournes les yeux ?
Sa voix moqueuse me ramène brutalement à la réalité. Je ne peux pas le regarder. En fait je n’ose pas. Je suis tellement gênée.
- T’as jamais vu de bite ou quoi ? Ou peut-être que c’est une bite de métisse que t’as pas encore vu ?
L’enfoiré. Il s’esclaffe. Parce qu’il trouve que c’est drôle. Lui répondre signifierait lui accorder de l’importance alors je garde le silence espérant qu’il en ait marre et rentre dans cette maudite salle de bain. A aucun moment je m’étais attendu à ce qu’il réagisse d’une manière aussi folle. Le cri que j’ai lâché lorsque Mike, complètement nu m’a soulevée du lit et plaquée contre lui en prenant le soin de passer mes jambes autour de ses hanches, a dû être entendu dans tout l’appartement.
- Qu’est-ce qui te prends ? Demandé-je le cœur battant la chamade.
- Quoi ? T’es à moi à présent donc je peux faire de toi tout ce que je veux.
Je ne suis pas à lui. Quel toupet ! Il me considère comme sa chose ? Et bien c’est ce que nous verrons. J’ouvre ma bouche sur le point de sortir une réplique sanglante mais l’image de moi recevant une fessée s’insinue dans mon esprit. Je referme donc la bouche. Autant je me sens bien avec lui, en sécurité autant il me terrifie. Est-ce normal de ressentir deux émotions contradictoires ? Alors que je me tue à analyser cette étrange situation, Mike rapproche sa bouche de la mienne et murmure d’une voix rauque:
- Je sais que tu la sens. Tu vois comme je suis tendu pour toi ? Et c’est seulement pour toi.
Je déglutis puis rougis en sentant son membre contre mon minou. J’oublie tout comme toujours. Il a le don de me faire perdre tous mes moyens. Pauvre de moi ! Comment puis-je m’enticher d’un malade pareille ?
- Pourquoi as-tu détourné les yeux tout à l‘heure ? Serais-tu gênée ?
- Un peu oui.
- Il ne le faut pas p’tite poupée.
Il passe sa langue sur mes lèvres. C’est tellement…Excitant. Il répète son mouvement mais sur ma joue cette fois. Je gémis. Putain que c’est bon.
- Je vais te faire descendre et je veux que tu me regardes. D’accord ? Murmure-t-il dans mon oreille.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Je me tiens debout face à la lui. Mes yeux sont rivés aux siens. Je n’ose pas descendre plus bas. Je ne sais pas ce qui me retient. Serait-ce de la pudeur ? Tu parles de pudeur alors qu’il y a seulement quelques minutes tu désirais qu’il te fasse l’amour. Y aurait-il un moyen de faire taire cette saloppe une bonne fois pour toute ? Putain de Lili 2.
- Dis-moi mon ange…
Son ange ? Je suis son ange maintenant ?
- … tu es vierge ?
Sa question me fait tiquer comme si j’avais été surprise en train de faire une bêtise.
- Oui.
Ma voix est à peine audible. Mon regard est fuyant. Il va sûrement me gronder et me foutre dehors une fois qu’il fera jour. Il est sans doute habitué aux femmes expérimentées.
- Je m’en doutais un peu.
Quoi ? Il ne s’énerve pas ?
- Et tu ne peux pas savoir à quel point ça me rend heureux.
Sa réponse me surprend. Je daigne enfin le regarder dans les yeux.
- Pourquoi ?
- Parce que je serai ton premier mec. Pourquoi sembles tu si étonnée ?
Il arque les sourcils.
- Je ne m’attendais pas à ce que tu régisses de la sorte.
- Et à quoi est-ce que tu t’attendais ?
- Que tu te mettes en colère.
- En colère ? Pourquoi ?
- J’ai pensé que tu préférais les femmes expérimentées.
- Oui c’est vrai j’aime les femmes avec une certaine expérience mais toi tu n’es pas comme les autres.
- En quoi suis-je différente ?
- Tu es ma petite Lili, ma p’tite poupée, mon ange.
J’ai envie de lui sauter dessus quand il me sort des trucs pareils. Aurait-il une once de romantisme en lui ? Ouais c’est ça je peux toujours rêver.
- Je dois vraiment prendre une douche là, donc fais vite ce je que je t’ai demandé avant que je n’y aille.
- Faire quoi ?
- Regarder Mike junior alias Miki.
Il me fait un clin d’œil et j’explose de rire. J’adore ce Mike-là. Si seulement il pouvait ne jamais repartir.
- Allez poupée… Me presse-t-il.
Après tout, ce n’est qu’un zizi comme ceux des films. Cependant lorsque je laisse mes yeux vagabonder sur son érection, je manque de suffoquer. C’est…énorme. Ma bouche s’ouvre grandement tandis que mes yeux restent figés sur Miki. Je n’arrive pas croire que j’aie appelé son membre Miki.
- Ne sois pas aussi horrifiée mon ange. Il ne va pas te faire de mal.
Il rit puis lève mon visage afin que nous nous regardions dans les yeux.
- Miki est très gentil tu sais.
Il réussit à me faire sourire. Je suis aussitôt détendu. Mais sérieusement, ce truc sera en moi ? Il a dû comprendre mon inquiétude car il me rassure immédiatement.
- Je te jure que tout se passera bien. Tu peux me croire poupée. Tu me fais confiance ?
- Oui.
Et je suis sincère. Je lui fais entièrement confiance.
- C’est très bien mon ange.
Il m’embrasse délicieusement.
- Je vais me doucher. Ne dors pas avec ça. Dit-il en désignant mes vêtements. Enfile un de mes tee-shirts dans le placard.
Il me donne un dernier baiser avant de disparaître dans la salle de bain.
Mike
Lorsque je retourne dans la chambre tout frais mais toujours aussi excité, Lili est allongée dans le lit, sur le dos. Je ne peux pas voir ce qu’elle a en dessous car la couette lui recouvre tout le corps. Si quelqu’un m’avait dit qu’un jour je remettrai à plus tard une bonne partie de jambes en l’air, je lui aurais ri au nez. J’étais à deux doigts de lui faire l’amour putain. Faire l’amour ? J’ai bien dit faire l’amour ? Bon sang Mike, tu es sacrément atteint. Cette fille a sûrement dû me lancer un sort. Il n’y a aucune autre explication. Je refoule toutes ces pensées qui me donnent la migraine puis d’un seul geste je me débarrasse de la serviette qui ceint mes reins. J’ai l’habitude de dormir nu, je ne vois pas pourquoi ça changerait d’autant plus qu’officiellement Lili m’appartient.
- Je sais que tu fais semblant de dormir. Dis-je d’un ton amusé et provocateur.
Je devrais contourner le lit pour prendre place à côté d’elle mais j’ai envie de la titiller un petit peu. Le bonheur que j’ai ressenti en apprenant qu’elle est pucelle putain…J’avais envie de bomber le torse et me cogner la poitrine. Je m’approche du lit. Ma p’tite poupée feint de dormir certainement pour ne pas me voir à poil. T’inquiète pas mon ange d’ici demain tout sera différent. Je ferai de toi une femme. D’un bond je saute sur le lit et me retrouve à cheval sur elle. Je souris en voyant l’effort qu’elle fournit pour garder les yeux fermés.
- Si tu n’ouvres pas les yeux dans les deux minutes qui suivent attends-toi aux conséquences.
A peine ai-je prononcé ces mots que Lili ouvre les yeux. Je ne peux m’empêcher de ressentir un pincement au cœur en voyant la frayeur dans son regard. Je ne veux plus qu’elle ait peur de moi en tout cas pas quand nous sommes aussi intimes comme maintenant. Ça me brise le cœur de penser qu’elle ait pu m’accepter juste parce qu’elle a peur. Et tant que je ne serai pas certain que ma p’tite poupée est avec moi de son plein gré et non parce qu’elle se sent obligée, je ne la toucherai pas. Dégouté par cette situation, je me laisse tomber sur le lit à côté d’elle, me glisse sous la couverture puis éteint la lumière. Un silence gênant s’installe entre nous. Ma bonne humeur s’est volatilisée et j’ai envie de cogner quelqu’un. La violence ne résout pas toujours tout. Oh que si.
- Mike ? Finit-elle par dire au bout d’un moment.
- Je suis là poupée.
Fin du dixième chapitre. Bizbi.