Chapitre 10 : Quand les parents en mêlent..

Write by Choucha010

Salut Salut ! Votez et partagez Berryz et desole du retard !
Dédicace à ma fille chérie ???? @fama1510 ????????????


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Ziguinchor -12h30

Chez les Pereira (Une grande villa somptueuse avec un décor semblable à celui qu'on voit souvent dans les hôtels, un magnifique jardin dans lequel on peut voir des oiseaux : paons, grues couronnés,..., et une grande piscine. Leur villa est juste un cocktail des deux cultures : Africain et Européen.

Madame Pereira, était assise face à sa coiffeuse entrain d'admirer la chaine en or blanc 750 millième (18 caras) avec un pendentif serti de diamant que son mari lui a ramené d'Italie.

Jeanne Lizzy Mcclane est une très belle femme de la soixantaine mais qu'on classerait sans hésiter parmi celles âgées de 50. Elle est blonde avec des yeux bleus azur, c'est à elle que Salif doit ses beaux yeux verts et Matel son élégance.

Elle est issue d'une mère française et d'un père américain. Son Frère et elle sont nés en France et ont Grandis à New York.

Elle est héritière de la moitié de la fortune de son père : des parts d'actions dans des compagnies agro-alimentaires et des propriétés aux Etats Unies, des propriétés en France et une l'entreprise qui s'active dans le secteur de l'énergie dirigée actuellement par Salif. Elle a eu à vendre, à son arrivée aux Sénégal, quelques propriétés pour pouvoir investir avec l'appui de son époux, Tidiane Pereira, dans le secteur touristique. Ils possèdent des hôtels un peu partout au Sénégal : Cap-skiring, Kafountine, Sine-Saloum, Saly et des centres commerciaux.

Ensemble ils ont bâti un vrai empire. Ils sont connus grâce ou à cause des donations qu'ils font, le soutien qu'ils offrent aux nécessiteux et surtout pour leur fondation « Give a Smile » qui accueille et accompagne des enfants victimes de maltraitances et de viols.

Jeanne était toujours focus sur ce précieux bijou au tour de son cou quand son mari est sorti de la douche en peignoir et une serviette pour s'essuyer la tête et le visage.

- Tu l'aime bien on dirait ! Dit-il tout souriant.

- Je l'adore mon chéri ! Ça dû te coûter une fortune !

- Oui mais rien n'est trop beau pour ma bien aimée.

- Avec une telle merveille au tour du cou on ne nous traitera plus de franc maçon mais d'alliés du diable !

- Soubhanallah !

Ils éclatèrent tous de rire.

- Qu'Allah nous en préserve !

- Je pourrais le portais à l'occasion de l'inauguration de la fondation à Lagos.

- Chérie n'oublie pas ce qu'on avait convenu cette année concernant les vacances d'été.

- Oh tu as raison ! D'ailleurs il faudra que j'en parle à ses deux là. Il est temps qu'ils s'occupent de certaines choses, surtout Matel vu qu'elle a maintenant son Master.

- Je suis fier d'elle, je ne sais toujours pas ce que je pourrais lui offrir comme cadeau, mais bon on verra après.

- Penses-tu que Salif qui se plaint toujours d'avoir trop de boulot puisse accompagner sa sœur à Lagos pour l'inauguration ?

- Il n'aura qu'à se débrouillais, il n'est pas le boss pour rien ! Il est temps qu'on prenne du temps pour nous. Dit il en embrassant les mains de sa femme.

- Matel actuellement tout ce qui lui préoccupe c'est son mariage avec Ibrahima.  Il faudra que tu lui parle à son retour qu'elle te dise ce qu'elle aimerait faire.

- Qu'est-ce qu'il y'a ? Son mariage ne te réjouis pas ? je pensais que tu n'attendais que ce moment là durant des années ?

- Oui ! Oui j'attendais ce moment depuis longtemps mais j'aurai aimé que ça ne soit pas avec un homme ''divorcé'' de surcroît père de trois enfants ! Tu imagines ? Trois ? Elle est trop jeune et trop belle pour mériter ça. Haaaa mais elle veut rien entendre ! Têtue comme son père !

- Ma chérie, c'est le choix de notre fille on doit le respecter et la soutenir. En plus cet homme est l'ami de notre fils donc on peut lui faire confiance je crois.

- ...

- Y'a-t-il autre chose que tu ne me dis pas mon amour ?

- Je culpabilise un peu.

- Pourquoi donc ?

- J'ai peur que son choix soit motiver par le mensonge que je lui ai racontait il y'a des années.

- Je t'avais prévenu ! Je t'avais dit que c'était une mauvaise idée.

- C'est la seule option que j'avais à l'époque, je n'en pouvais plus de la voir ce faire du mal à cause...Oui j'arrive !

On avait frappé à la porte de leur chambre. Elle se lève pour aller répondre en évitant de trop ouvrir la porte.

- Oui ! Rosalie.

- Madame agneu bi paréna. (Le repas est servi)

- Yobou ga ko si jardin bi j'espère, lolou la wahone Nabou. (J'espère que tu nous a servis dans le jardin, c'est ce que j'avais dit à Nabou.)

- Waw lolou la def (Oui c'est ce que j'ai fait)

- Ok, Merci on arrive ! Finit-elle de dire en fermant la porte.

Elle ferme la porte pour aller continuer sa discussion.

- Dis-moi, chéri, le fils de ton ami dont tu m'avais parlé là, celui qui doit venir à Ziguinchor demain, c'est quoi d'ailleurs son nom ?

- Modou ?

- Oui Modou, c'est cela ! est-ceeee ...je veux dire... est-ce qu'il euhh

- Est-ce qu'iiil ?

- Est-ce qu'il ne serait pas euh célibataire par hasard ?

- Oui Pourq...oh non ! je te vois venir, n'y pense même pas. Ne tente rien, ta fille à fait son choix accepte le. Et entre lui et moi il n'y a qu'une relation purement professionnel. Je suis ami avec son père pas lui.

- Quoi c'est juste une question ! Juste une question rien de plus. Dit-elle avec un sourire qui la contredit.

- Je te connais Jeanne, je te connais

Il fut interrompu par la sonnerie du téléphone de Jeanne.

- C'est mon téléphone chéri! C'est juste sur le fauteuil derrière toi, passe le moi s'il te plaît !

Il prend le téléphone en se donnant la peine de lire le nom affiché.

- C'est ta Linguère, madame.

- Mais réponds avant qu'elle ne raccroche !

- Non prends ! Je ne veux pas qu'elle sache que je suis de retour je veux lui faire la surprise de me voir ici quand elle viendra.

- Ok ok ! le repas est servi dans le jardin, vas-y je t'y rejoins après !

Elle sursaute dès qu'elle décroche le téléphone !

- Mais qu'est qui te prend de crier comme ça ! C'est quoi ces manières.

- Devine quoi maman ? allez, devines !

- Woauh tu es vraiment enthousiaste !

- Ouiii ! je te laisse deviner ma petite maman ! aller

- Ma chérie tu sais que je déteste les devinettes, aller dis-moi c ce qu'il y'a ?

- J'ai-une-nou-velle-voituuuuure ! Mamaaaan, il m'a acheté une nouvelle voiture un range rover Noir, exactement celui que je t'avais dit que je voulais ! Je l'aaadooooore Maman je ne m'y attendais pas.

- Waouh, mais c'est super ma petite Angel ! Je suis trop contente pour toi Linguère ! Il a frappé fort mon futur gendre.

- Oui maman, il est trop adorable maman, c'est un ange mon Ibrahima !

- Qu'est-ce que tu attends pour m'envoyer des photos ? Allez ! je veux voir, fais vite !

- Toute de suite maman ! je vais te les envoyer toute de suite

- Ibrahima est avec toi ? Passe le moi, il faut que le remercie pour ce beau geste même si c'est très normal aussi.

- Il vient de quitter ! Il part à Thiès voir ses parents, il dit que c'est urgent c'est à propos du mariage.

- D'ailleurs à ce propos, vous venez quand ici ? Ce n'est pas correct que tu sois là-bas alors que vous n'êtes pas encore mariés. C'est très mal vu.

- Maman ? Ne me dis pas tu ne fais confiance ? En plus on est dans des chambres séparées.

- Il ne s'agit pas de moi, mais des gens chérie.

- Maman, dès l'instant ou papa et toi me faites confiance ce que peuvent penser ou dire les gens m'importe peu.

- Moi non chérie, moi non ! Je ne voudrais pas qu'on dise du mal de toi. Vous venez quand ?

- Dimanche, je veux dire après demain !

- Ok d'ailleurs j'aurai une surprise pour toi !

- Une surprise pour moi ? Hummm je peux avoir un indice ?

- Non, mais sache que tu vas adorer !

- Oookey tu as la chance que je sois trop pressée ! Je m'apprête à sortir comme ça avec les enfants. On part déjeuner dehors puis aller faire du shopping.

- Et comment ça se passe entre eux et toi ?

- Ça va, ils sont adorables. On apprend petit à petit à se connaître et cette sortie sera aussi une belle occasion d'en savoir davantage sur eux.

- Ok. Vas-y et profite bien de ta voiture ! Surtout soit prudente sur la route.

- Oow Chui toujours presque prudente Madame !

Elle est contente de voir que cet homme prend bien soin de sa fille, mais ce n'est pas suffisant. Il aurait été le gendre idéal s'il n'avait pas d'enfants. En plus quel est le motif de son divorce ? Elle ne le sait pas mais croit bien qu'Ibrahima peut être le problème.

- Ils viennent dimanche, lui samedi. C'est parfait !

MATEL :

Je suis juste trop contente. Je ne m'attendais pas à une telle surprise, une belle matière de se racheter. Cependant je ne suis pas la seule à avoir été gâté aujourd'hui. Eh oui les enfants aussi ont reçu leurs cadeaux. Je leur ai remis justes après le petit déjeuner. Ils étaient trop contents sauf un qui est un peu déçu Aziz Lol. Je lui ai ramené le costume de Super-man qu'il voulait tant et devinez la question qu'il m'a posée après l'avoir enfilé ? « Tata, pourquoi je ne vole pas ? » On était tous morts de rire surtout Ibrahima et au lieu de m'aider à lui expliquer, ce gros enfant s'est mis à me reposer la même question que notre Aziz car ils veulent savoir dit-il. J'ai proposé qu'on aille acheter des jouets pour faire diversion.

Aux filles je leur ai acheté des chaînes en or comme la mienne mais avec leurs prénoms. Même Mossane la boudeuse n'a pas pu résister, ce qui fait 1 point pour moi.
Par contre Paulèle je ne sais pas trop ce qui se passe avec elle, elle est restée silencieuse, trop silencieuse à mon goûts. Quand je lui ai remis son cadeau, il n'y a eu aucun signe d'enthousiasme juste un « merci ». Peut-être c'est à cause de la manière dont je lui avais parlé hier, mais elle était revenue me parler après sans aucun problème. Bref de toute façon je m'en fou.

Je suis prête ! Il est temps de faire face au grand miroir pour voir ce que ça donne. C'est l'été, donc j'ai opté pour un jeans déchiré bleu-ciel taille-haute, un croc top blanc et décolleté, des louboutin, un sac channel et mes lunettes Max-mara bien assorti avec ma ma ma voiture. C'est la première fois que je sors, je ne dois pas passer inapperçu !

- Oouuh et voici l'une des rares merveilles de ce monde : Linguère ! Oooh regardez ses formes... I am so pretty...Maquillage impeccable... J'adore cette perruque...Cheveux naturels longs jusqu'au fesse...humm

J'entends quelqu'un rigoler, je me retourne et c'est Leila, je me mets à rigoler avec elle.

- Tu parles toute seule tata ! Dit-elle avec son joli sourire

- Oui chérie, c'est une mauvaise habitude que j'ai lol. Allez vas-y entre ne reste pas à la porte.

- ...

- Dis tu me trouves comment ?

- J'adore ce look !

Oh mon Dieu si vous aviez vu la manière dont elle a dit et les gestes MDR! Comme les juges dans les défiler. Elle est trop chou.

- Tu es comme les filles dans les clips !

- Oh merci ! et toi aussi tu es trop mignonne. viens on va prendre des snaps ! On les enverra à papa après.

- Je veux que tu me maquille d'abord, je veux être belle comme toi.

- Euh chérie le maquillage c'est un peu trop top pour ton âge, on en reparle quand tu auras 12ans. D'accord ?

- Juste un tout petit peu allez !

- Humm juste un peu de gloss alors et c'est tout !

On a commencé à prendre des selfies après que je lui ai mis un peu de gloss. J'adore cette fille. Elle me donne la sensation d'être mère, une petite maman. Si je pouvais avoir un enfant, j'aurais souhaité en avoir une aussi mignonne et adorable qu'elle. Mais bon, on ne peut pas avoir tout dans la vie. J'aime les cadeaux qu'Ibrahima me fait mais le plus beau parmi tous, c'est celui dont il n'est pas conscient, c'est celui de pouvoir être mère

- On part ou pas ?

La diva Mossane qui vient de faire son entrée ! Oh elle a déjà son cadeau au tour du coup, Su-per ! Elle fait genre « ça m'est égal » mais j'en suis sûr qu'elle adore l'idée d'aller faire du shopping, la preuve est qu'elle ne s'est pas fait prier pour ça.

- Bien-sûr qu'on part ? Tu es prête ?

- Depuis bientôt 1h, oui.

- Viens prendre des selfies avec nous, on y va ensuite !

- Il est 13h et je n'aime pas manger au-delà de 13h30.

- T'inquiète on ne sera pas en retard. Allez viens !

- ...

Elle hésite ? Parfait, insistons un peu pour voir ce que ça donne.

- Allez s'il te plaît juste une !

- Mossane arrête de faire ta star et viens ! ajouta Leila.

Et Youpi ! Elle est venue. Pourtant elle n'est pas si difficile que ça ou peut être aussi c'est sa discussion avec son père qui la rendue plus ouverte. Je ne sais pas ce qu'il lui a dit mais ça commence bien.

- Ne reste pas figer, souris un peu Mossane !

- Elle n'aime pas sourire parce qu'elle est moche avec ses grosses joues ! se précipita de dire Leila.

- Tu me redis ça encore je te casse la gueule ! Rétorqua Mossane avec un ton menaçant.

- Non les filles pas de disputes ! Leila ce n'est pas gentil de dire ça à ta sœur, en plus elle est très belle Mossane, de beaux yeux, un nez pointu, une belle forme et..

- Mais elle est grosse ! Mahala elle aime trop manger.

- Non ! Mossane ne tape ta sœur ! Dis-je en arrêtant sa main de justesse.

Ces remarques sont méchantes mais je ne pense pas qu'elle en soit l'auteur. Elle a certainement entendu d'autre le lui répété raison pour laquelle elle a été très à l'aise de le lui dire. J'espère juste que ce n'est pas pour cette raison qu'elle porte tout le temps des tee-shirts larges.

- Leila, tu ne peux pas parler comme ça à ta grande sœur, ce n'est pas gentil. Mossane est parfaite comme elle est. Et toi Mossane la violence ne résout rien.

Elles se sont contentées de me regarder comme si j'étais un extra-terrestre.

- Bon c'est finit les photos. on y va maintenant !

- Moi je ne pars plus ! dit Leila avec une mine de boudeuse.

- Et je peux savoir pourquoi tu ne veux plus y'aller trésor ? Dis-je en m'approchant lentement d'elle.

- Parce que c'est Mossane ta préférée.

Ok il ne manquait plus que ça !

- Tata on y va, on va la laisser bouder ici. Elle veut toujours être le centre de l'attention.

- Leila je n'ai pas de préféré entre vous deux, vous comptez tous les trois à mes yeux et je vous aime tous de la même manière.

- C'est qui ta préférée ?

- Bon Mossane et moi on va descendre. On attendra 5 minutes, si tu ne nous rejoins pas on comprendra que tu ne veux plus aller manger Terrou-bi, ni acheter de jolies robes à Sea plazza et à Kiabi.

IBRAHIMA

Je suis presque arrivé et j'avoue que je suis un peu stressé. Quand mon père appel et dit vouloir parler c'est toujours très sérieux, il n'appelle jamais pour rien. Il est l'homme le plus sérieux au monde que je connaisse. J'ai ma petite idée mais je prie que ça ne soit pas ça. Je ne sais pas pourquoi ma mère lui a dit que j'avais pris la décision d'épouser Mayram, alors que c'était juste une promesse. On est d'accord que promesse n'a jamais été décision, waleu ? Je ne sais vraiment pas comment me sortir de ce pétrin.

Depuis tous ce trajet, je me tue à trouver une solution qui nous arrangerez tous mais rien, Mayram aussi je ne sais pas ce qu'elle attendait depuis lors pour se marier. Pourtant c'est une très belle femme, grande de taille, un jolie teint, de grosse fesses, machallah le rêve de tout homme sauf si on a ma Matel. Elle est aussi douce et timide, un peu le contraire de Linguère.

Elle est devenue une hijab-girl et ça lui va bien. Je me demande si elle est réellement passée à autre chose. Si elle est réellement arrivé à me pardonner cette ''erreur'', mais je ne suis qu'un homme et j'étais jeune aussi. J'ai toujours du mal à la regarder droit dans les yeux depuis mon mariage avec Adji. Toute notre vie nos parents nous répétés qu'on était destiné à être ensemble. Ma mère la pris sous son aile quand elle a eu son BFEM.

Bon on y est ! Je me gare et prends les sachets contenants des jouets et les fruits, glaces etc, que j'ai acheté en routes pour mes neveux et les quelques cadeaux pour tout le monde. C'est calme à l'intérieur, ils sont certainement en train de déjeuner.

Je sonne et c'est Fatou ma nièce, la cadette de mon grand frère, qui m'ouvre la porte et me saute dessus et je la prends aussitôt dans mes bras !y

- Aïcha, Hawa, Lala, Kaw Ibrahima ari (Tonton Ibrahima est là) !

- Fatou ann djoni ka disquette, a mawni ! (Fatou tu as grandi, tu es une grande fille maintenant !)

Ils ne tardèrent pas eux aussi à venir me sauter dessus à leur tour ! J'avais raison il était en train de déjeuner vu les cuillères.

- Aïcha : Kaw Ibrahima ko adann da ménn ? (Tonton Ibrahima qu'est-ce que tu nous a ramené ?)

Je leur tends les quelques sachets que j'ai pu sortir de la voiture.

- Eeeeh mon chéri est là, Anta viens notre chéri est là ! Mais elle est trop lourde, descends Fatou. Ils sont fatigants ces enfants.

- Hey laisse-les, je suis leur papa aussi ne l'oublie pas ! Mais Comment vas-tu Hawa ? dis-je en lui tendant la main.

C'est Hawa, la première femme de mon grand frère et Anta c'est sa coépouse. Elles s'entendent trop bien ces deux-là on dirait des jumelles à la fin, c'est surtout grâce aux comportements de mon frère vis-à-vis d'eux. C'est le polygame le plus juste et le plus équitable que je connaisse. Il sait non seulement comment leur faire plaisir mais aussi comment leur faire mourir de rire.

J'entre dans la véranda, ils y'avaient mes cousines et parmi elle Mayram. Je me contente juste d'un bonjour pour les saluer toutes. Les hommes sont absents, normal on est Vendredi, j'avais carrément oublié. La plupart de mes cousins et cousines sont là pour les études.

- Anta (avec un sourire) : Hey Ibra mon mari comment vas-tu ? Mais tu tombes bien, viens déjeuner avec nous, Hawa a préparé un bon Djébou Djeun (Riz au poisson)

- Hawa : Si je savais que tu allais venir je t'aurai préparé un bon ''Soupe Kandja '' (Sauce à base de gombo et d'huile de palme, se mange avec du riz blanc) comme tu aimes.

- Moi : Ce n'est pas grave, et d'ailleurs j'aime bien tes plats ! Papa est au marché ou bien ?

Mon père est un grand commerçant, il a des boutiques vendant toute sorte de matériels et de produits alimentaires dans presque partout à Thiès et au Fouta. La plupart sont gérées par des cousins et quelques fils de ses amis proches. On travaille ensemble sur certains projets avec la société d'import-export que je partage avec mon Frère. Papa est un homme qui n'aime pas rester sans rien faire donc il passe souvent ses journées au marché.

- Anta : A la mosquée avec les autres ! Tu peux les attendre et déjeuner avec eux vu qu'on a déjà commencé.

- Ok et Maman ?

- Hawa : Dans sa chambre, tu la connais, elle préfère toujours attendre papa pour déjeuner.

- Aïcha : Néné diéw ko kaw Ibrahima adanimén (Maman regarde ce que tonton Ibrahima nous a ramené) !

- Moi : Bon je pars voir ma maman et bon appétit à vous !

- Merciii !

J'entre, elle est assise sur sa natte de prière avec un chapelet à la main. J'en profite aussi pour aller faire mes ablutions et prier au salon. Je repars aussitôt dans sa chambre. Ma petite maman, c'est toujours un réel plaisir de la voir si prés. J'ai le droit d'être un enfant, j'ai le droit d'exposer mes faiblesses sans peur, j'ai le droit d'être tout simplement Ibrahima Ndiaye et non cet homme d'affaires à fort caractère que tout le monde pense connaître.

- Baba a arri, (Papa tu es là.).

Elle m'appelle Baba parce que je suis l'homonyme de son père, mon grand-père.

- Ah Néné mi yewni noma ! (Ah Maman tu m'avais tellement manqué !). Dis-je en allant m'assoir tout prêt d'elle.

- Si je t'avais manqué, tu n'allais pas attendre l'appel de ton père pour venir me voir. Et arrête de faire ton bébé. Dit-elle pour me taquiner.

- Shiii Néné c'est juste une coïncidence, mais j'allais venir de toute façon. Et je suis ton bébé.

Elle me sourit et j'aime la voir comme ça.

- Tu ne grandiras jamais ! Tu as raison tu es et tu resteras toujours mon bébé.

- Ban voilà !

- Comment vas-tu baba et mes petits enfants ? Pourquoi tu ne les as pas amenés avec toi ? Ils me manquent beaucoup surtout mon homonyme.

- Je vais bien maman et ils vont bien aussi. Ils viendront avec moi la prochaine fois et on passera le week-end ensemble.

- D'accord le week-end prochain alors.

- Comme tu vas Néné. Comment vas-tu-toi ?

- Ah ça va bien filston... Eh Hodo toubako ma ô (et ta toubab là )?

- Quel Toubab ? Hiii Maman s'il te plait toi aussi, Matel c'est une vraie Sénégalaise née et grandie ici, une vraie femme africaine.

- Elle habite en France non ? De toute façon tu sais déjà ce que j'en pense. Ibrahima Ndiaye Nétdo ko bandoum (On que sa famille, nitt bokam), mais tu es têtu. J'ai discuté avec ton père et on est finalement tombé d'accord.

- Tombé d'accord à propos de quoi ?

- Tu sais qu'au début j'étais catégorique, je ne voulais pas du tout de cette fille. Mais tu es mon fils, mon ami et je ne veux que ton bonheur. Si tu l'aime vraiment au point de tenir tête à ta pauvre mère...

Wa loutah mère yi meune chantage émotionnel ? (Pourquoi nos mamans sont fortes en chantages émotionnel ?)

- Néné toi aussi, ne parles pas comme ça. Jamais...

- Laisse-moi finir. J'ai parlé avec ton père et je suis d'accord avec sa proposition, puisque tu ne veux pas te séparer de cette « Django » (Manjack, l'éthnie de Matel), je suis pour que t'épouse les deux. Tu es musulman, tu en as le droit.

Ça c'est un grand pas ! Tous ce que je retiens dans son récit c'est qu'elle accepte que j'épouse Matel.

- Yayeboye mi weltima ! (Maman je suis trop content). Je t'assure que quand tu la connaîtras tu vas l'adorer.

- Ibrahima Ndiaye on dirait que ...

Mayram venait d'entrer avec un plateau rempli de rafraîchissement.

- Non sers d'abord à ton Mari ! Ne sois pas timide, ma fille. Lui dit ma mère quand elle lui tendit le plateau.

Elle me regarde, d'un regard plein de reproche ou je ne sais pas. Elle baisse aussitôt les yeux. Elle me tend le plateau, je me sers. Je suis mal alaise.

- Ah diarama Mayram (Merci Mayram) !

- Papa et les autres sont arrivés. Le repas est servi au salon, tu peux aller les rejoindre.

- Ok j'arrive !

Elle sert ma mère avant de sortir.

- Néné, papa ne t'a pas de quoi il veut qu'on parle lui et moi ?

- Va le répondre après tu sauras.

Bon faut dire que je m'attendais à cette réponse, mais au moins j'ai essayé.

- Regarde Mayram comme est belle mon fils anh ? Elle parle bien français, elle est gentille anh... douce. Une femme indépendante, tout homme bien rêverait d'avoir une femme comme elle et toi tu fais le fou.

- Dans ce cas Néné, tu ne penses pas donc que je ferais mieux de laisser la chance à ses hommes qui rêvent d'elle la chance de l'avoir comme épouse anh ?

- Ibrahima NDIAYE, Ibrahima Ndiaye hodo diline tension wapp o, Ibrahima Ndiaye hodo dilinam ...Yaltou soudame ! (Ibrahima NDIAYE ne fait pas monter ma tension, Ibrahima Ndiaye ne m'énerve pas, ...sors de ma chambre !)

- Hiii Néné je le disais juste pour rire, toi aussi ne t'énerve pas !

Je sens mon téléphone vibrer, c'est un message mon chauffeur. Je le lis et je fais tout mon possible pour garder mon calme. Il faut que j'aille parler vite à mon père et rentrer le plus vite possible ! Elle n'ose pas ! Elle n'ose pas me faire ce coup-là. Non je rentre !

...........

Les fantômes je vous salu ???? et Merci !


Chronique de Linguèr...