Chapitre 10 : Retrouvailles sous haute tension
Write by kaynaliah
1 semaine plus tard
*****Sophie*****
Arrrghh ! Tout va de travers. Rien ne va. Les choses ne sont pas
sensées se dérouler ainsi. Abbi va mal et passe son temps à pleurer.
Elle ne se remet déjà pas des infidélités de Serges que le ciel lui
tombe sur la tête. J’ai toujours su que cette Laurel est un vrai
serpent. Je ne l’ai jamais appréciée. Elle a toujours eu un regard sur
Abbi et sur Serges qui étaient différents. A chaque fois j’ai eu à le
dire à Abbi mais elle dédramatisait toujours. J’aurai pu tout pardonner à
Laurel mais le dernier coup qu’elle vient de faire à ma sœur d’une
autre mère ne passera pas. Elle a osé créer une page et humilier Abbi
aux yeux de tout le monde. Qui s’en prend à Abbi, s’en prend à moi. Ce
qu’elle vient de faire, je vais le lui faire regretter. Mais je n’agirai
pas comme elle. Je frapperai plus fort encore. Avec Anne on a signalé
la page pour qu’elle soit supprimée. Après avoir tout découvert, Abbi
était morte de honte et a juste supprimé son profil. Tout le monde est
au courant des incartades de cet infidèle de Serges. J’ai discuté avec
Anne de mon projet et elle ne pense pas comme moi. Elle est beaucoup
trop sage. Pourtant je ne compte pas ouvrir une page pour afficher cette
garce de Laurel comme elle a eu à le faire avec Abbi.
Des
souvenirs que j’ais de Laurel, je n’oublierai jamais qu’elle est accro à
son téléphone, sa tablette et son ordinateur. Elle est la définition
parfaite de la geek par excellence. Par l’intermédiaire de mon petit
frère Benjamin, j’ai réussi à avoir deux à trois contacts qui peuvent
faire un petit boulot pour moi. Je n’en ai parlé à personne de mon petit
projet. On devait juste me ramener son téléphone et son ordinateur ou
tablette sans pour autant la blesser. Le but était juste d’avoir ce que
je voulais sans faire du mal à qui que ce soit. Les dés étaient déjà
lancés lorsque ma conscience est venue me jouer des tours en me
demandant si j’avais pris la bonne décision. J’aurai pu revenir sur ce
choix mais l’envie de salir la réputation de Laurel était bien trop
forte. Après ce qu’elle a eu à faire, je ne pouvais pas la laisser s’en
sortir ainsi. Je ne suis pas gentille à ce point avec les personnes
comme elle.
Heureusement, j’ai eu ce que je voulais. J’ai passé
des nuits entières à analyser les différents contenus. Je commençais
même à désespérer de trouver quelque chose car plus j’avançais, plus je
reculais aussi. Mais j’ai persévéré et commencé à trouver des choses
intéressantes sur la petite Laurel. J’ai trouvé une partie de ces
sombres secrets qui, lorsqu’ils seront dévoilés, auront l’effet d’une
bombe atomique. Elle cachait bien son jeu la petite Laurel. Elle n’est
qu’une grosse salope en gros.
Je regarde ma montre pour
regarder l’heure une énième fois. Je ferai mieux de me dépêcher si je ne
veux rien rater de mon plan. Il y a trois jours environ, j’ai vu une
annonce très intéressante dans « l’union » (hebdomadaire gabonais). Un
dîner est organisé ce soir en son honneur afin de la récompenser pour
ses efforts fournis à travers une association de protection de jeunes
filles-mères dont elle est la marraine cette année. Je compte bien
réussir à m’infiltrer à cette soirée et par conséquent réussir mon coup.
Laurel je vais te bouffer toute crue en un seul morceau et sans même
que tu ne le vois venir. Tu vas comprendre que les conséquences
corrigent toujours mieux.
Il est 19h30 et je sors de la salle
de bains. Je m’assois à mon bureau et contrôle que l’opération que je
faisais il y a quelques minutes est toujours en cours. Je suis
satisfaite car la copie de la vidéo et des photos est terminée. Je
vérifie que tout a été copié correctement avant d’éjecter la clé USB.
J’ai dû accepter d’accompagner un de mes dragueurs qui ignore que je
connais Laurel. Il sera juste mon pass d’entrée et de sortie. Je me
maquille et me coiffe avant de revêtir ma tenue. Je mets mes chaussures,
récupère la clé USB et appelle mon cavalier qui vient me chercher. Je
ne conduirai pas exceptionnellement ce soir.
Cela fait environ
une heure que nous sommes arrivés et que nous avons été installés par
les hôtesses. Hervé, mon cavalier de ce soir, est vraiment de bonne
compagnie et me met super à l’aise. La reine de ce soir est arrivé il y a
environ un quart d’heure et salue les gens au fur et à mesure qu’elle
avance de sa table. Heureusement que nous ne sommes pas assis sur la
table d’honneur sinon ça aurait été un véritable drame. Elle ne m’a même
pas vue à mon plus grand bonheur. J’ai prétexté devoir me rendre aux
toilettes pour mettre à exécution mon plan. J’ai trouvé la personne qui
gérait tout le service informatique et ai discrètement échangé les clés
USB. Bingo ! Je suis allée m’asseoir tranquillement en patientant juste
tranquillement. Abbi tu seras vengée ce soir. Parole de Sophie !
……………………………………………………………………
******Abbi****
Dring Dring Dring Dring
Encore ce putain de réveil qui sonne. Je suis tellement fatiguée. Je
n’ai pas réussi à bien dormir de la nuit. Je ne suis pas à l’aise pour
dormir. Les petites princesses commencent à me faire ça dur. J’ai mal au
dos. C’est vraiment pénible. Je me lève difficilement et me rends à la
salle de bains prendre une douche. Je me prépare ensuite un bon
petit-déjeuner avec tout ce que j’aime avant d’appeler un taxi qui doit
me conduire pour faire quelques courses. Depuis le scandale de la page
facebook créée par Laurel, je suis la risée aux yeux de tout le monde.
Je ne pensais pas Serges aussi sale et pervers. Je ne suis pas prête à
le lui pardonner. Jamais.
Je suis en ce moment même à New-York.
Oui j’ai fui. Fui ce tourbillon malsain dans lequel Serges m’a jetée.
J’ai tellement honte aujourd’hui et je m’en veux de n’avoir rien vu
venir en plus. Je ne veux pas continuer à me donner la tension à cause
de cet enfoiré que j’ai eu le malheur d’épouser. Je veux être dans le
calme et avoir mes filles tranquillement loin de tout ce tumulte. Mes
parents et mes amies m’y ont encouragée. J’ai besoin de remettre de
l’ordre dans ma vie. Mon séjour a plutôt bien commencé. Je suis en mode
vacances et ça me convient bien évidemment. Mon ventre est tellement
énorme que je n’arrive plus à voir mes pieds. J’ai hâte d’accoucher. Je
suis à l’appartement de mes parents ici et j’y ai donc vite retrouvé mes
repères.
J’ai appris il y a quelques jours que Serges n’a
toujours pas déposé les papiers signés du divorce. S’il croit qu’il peut
ainsi me déstabiliser, il peut toujours courir. Je me suis disputée
hier avec mon père au téléphone car il a remis mon numéro à Serges. Ce
dernier m’a appelé il y a trois jours et juste entendre sa voix m’a
rappelé toutes les raisons pour lesquelles je me trouve dans cette
ville. Mon futur ex-mari me donne juste envie de vomir. Je le déteste
pour tout ce qu’il me fait subir. Je ne décroche plus ses appels et je
me sens mieux ainsi. Il me fait sérieusement chier Serges. J’ai reçu un
message de Sophie qui me promet de m’appeler demain car elle aurait une
nouvelle à m’annoncer. Je me demande bien qu’est-ce que cela peut-être.
Il est déjà 22 heures et je n’arrive pas à trouver le sommeil. Je vais à
la cuisine et ouvre le haut du réfrigérateur pour en sortir le gros pot
de glace à la vanille. Je prends une cuillère et me dirige au salon
pour regarder un peu la télévision. Un film passe en ce moment sur BET :
Think like a man I. J’ai tellement été plongée dans ce film car il m’a
ramenée à ma situation sentimentale. Je repense à toutes ces fois où
j’ai accordé des largesses à Serges à cause de ses sorties avec ses amis
alors qu’en fait tous se foutaient de moi. Je lui donnais en fait la
permission d’aller voir ailleurs sans le savoir. Il n’a jamais eu une
once de respect pour moi ni pour notre relation. Je vais à ma chambre
prendre le dossier dans lequel j’ai rangé toutes les impressions des
commentaires dégueulasses parus sur la page que cette garce de Laurel a
créée pour me faire du mal. Elle a réussi. Je me sens tellement
humiliée. Comment Serges a pu permettre cela ? Comment a-t-il pu me
faire ça ? Il ya même certaines qui donnent les dates de leurs idylles
qui commencent au moment même où je me suis mise en couple avec Serges.
J’ai tellement mal au cœur. Je suis brisée. Pour la première fois, je
prends bien conscience que je veux vraiment divorcer mais j’ai mal que
mon mariage n’est pas duré. Je suis juste en larmes. La sonnerie de mon
téléphone retentit encore et c’est un appel entrant de Serges que je
décline encore une fois.
Dring Dring Dring
La
sonnerie de la porte retentit. Je me lève en essuyant mes larmes en me
demandant qui cela peut bien être. Je regarde à travers l’oeil de juda
et je vois mon pire cauchemar. Mais que fait-il là ?
-« Je sais que tu es là Abbi. Ouvre-moi je t’en prie »
-« …… »
Il ne peut pas être là. Non. Je n’ai pas besoin de lui. Qu’il s’en
aille. Il finira par se lasser et s’en aller. Je range mon pot de glace
et disparais dans ma chambre dans laquelle je m’enferme et finis par
m’endormir.
Il est 11 heures lorsque je prends mes affaires
pour sortir de chez moi. Je dois aller à mes cours de préparation d’aide
à l’accouchement. En ouvrant la porte, j’ai la désagréable surprise de
trouver Serges assis sur sa valise en train de pianoter son téléphone.
-« Enfin tu te décides à m’ouvrir »
-« Que veux-tu ? »
-« J’ai besoin qu’on parle »
-« Et moi j’ai besoin que tu signes les documents »
-« Je ne veux pas divorcer »
-« Moi si et j’ai trop hâte de ne plus porter ton nom. Tu me dégoûtes »
-« ….Abbi je t’en prie. Il faut vraiment que je te parle »
-« Tchip »
Je m’apprêtais à sortir complètement de l’appartement lorsque je l’ai
vu se précipiter vers moi et me pousser à l’intérieur avant de refermer
la porte.
-« Sors d’ici sinon j’appelle la police »
-« Je veux juste que tu m’écoutes. S’il te plaît Abbi. Tu es ma femme »
-« Plus pour longtemps. »
-« On ne peut pas divorcer »
-« Oh que si. Tu pourras ainsi retourner à ta vie de débauche mais sans
moi. Tu t’es assez moquée de moi. Je veux ma liberté et peu importe ce
que tu diras, je ne changerai pas d’avis »