CHAPITRE 10: RÉVEILLER LE DÉSIR.

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 10: RÉVEILLER LE DÉSIR.


    Lorsqu'il se réveilla quelques heures plus tard, il était quasiment Midi. Il vint trouver Wilma et Bill à la terrasse en train de discuter. 

     

« Bonjour à vous. »

« Bonjour. » Répondirent-ils en chœur avant que Wilma ne prenne la parole. 

« Ne t'ayant pas vu au petit déjeuner ce matin, je te croyais hors de la maison. »

« Non. Je me suis couché tard cette nuit. »

« Ta femme et toi vous vous êtes passés le mot ou comment ? Elle nous a dit la même chose. »

« À vrai dire, on était ensemble hier. On a travaillé dans le bureau et on n'a pas vu le temps passer. Quand on s'est arrêté il était déjà plus de 4h du matin. »

« Je comprends mieux pourquoi vous ne vous êtes pas présentés au petit-déjeuner. Et je devine que tu ne le prendras plus à pareille heure ? »

« Non. Je ne vois pas l'intérêt. Il est presque l'heure du déjeuner et je »

« Bonjour William. »


Il se retourna et tomba sur le visage radieux d'Aurore qui venait de le saluer en souriant. En la voyant, il sut qu'il aurait du mal à tenir ses résolutions. Il ne savait pas pourquoi mais il était heureux de la voir et il avait l'impression qu'elle était encore plus belle que quand ils s'étaient quittés il y avait quelques heures. Malgré lui, il se mit à sourire avant de répondre à sa salutation. Après l'avoir questionné sur les civilités, elle fit servir le repas et ils passèrent tous à table. Il passa tout le repas à la regarder, il n'arrivait pas à détacher son regard d'elle au point où Wilma dût l'appeler 2 fois pour qu'il réagisse. 


« Allô la terre, ici Wilma est ce qu'on peut parler à William ? Eh ho ! » 

« (Émergeant) Oui ? »

« Oui comment? Bill t'a posé une question. »

« (Regardant Bill) Ah bon? Je n'ai pas saisi. »

« Comment vas-tu saisir quand tu passes ton temps à regarder l'enfant des gens comme si tu veux l'avaler. On sait que c'est ta femme et qu'elle est belle mais ce n'est pas non plus la raison pour laquelle tu la regardes comme si elle était la 8ème merveille du monde. »

« (Souriant) Bae n'exagère pas aussi. » Intervint Bill.

« Exagérer comment? Toi-même tu n'as pas vu comment il la regardait ? Il manquait juste un peu et ses yeux devaient sortir de leurs orbites. »


Cette phrase arracha un fou rire à Bill et un large sourire à William et Aurore. Wilma était une pro de l'exagération, ça tout le monde le savait et elle savait attirer l'attention sur quelque chose. 


« Je dis ce sont mes yeux et c'est ma femme, s'il me plaît de la contempler ton problème se situe à quel niveau ? » Avança William 

« (Touchant théâtralement sa poitrine) Ayo oh. Pardonnez moi les grandes expressions oh. Ce n'est pas toi, c'est moi qui ai voulu parler tes choses. Ayi bae pardon il faut faire tu vas aussi me contempler oh. »


Elle souleva une vague de fou rire. Ils se taquinèrent encore un peu avant de changer de sujet. Bill lui demanda s'il était invité au gala de charité qui devait avoir lieu le week-end d'après et il lui confirma la chose. Aurore et lui étaient invités, de même que son père, ses frères et leurs épouses. C'était un gala pour récolter des fonds pour les personnes vivant avec un handicap. Ils échangèrent sur le sujet jusqu'à la fin du repas. Bill et Will sortirent de la maison et allèrent retrouver Yannick et Yvan avec lesquels ils avaient prévu de boire un verre. Wilma tomba sur Aurore afin que cette dernière lui raconte les derniers événements. Quelle était cette histoire d'avoir passé toute la nuit enfermés dans le bureau et puis William ne pouvait plus rester sans la regarder. Elle lui dit alors qu'ils s'étaient embrassés, Wilma se mit à crier tellement fort qu'Aurore dût mettre la main sur sa bouche pour la calmer. 


« Arrête de crier comme ça toi aussi. »

« Je ne vais pas crier comment ? Aïe. Tu as entendu ce que tu as dit ? Je veux tout savoir. Comment ça a commencé et tout, je veux tous les détails. »

« (Riant) tu es trop pointue Wilma. »

« Je sais et je ne m'en cache pas. Maintenant dépêche toi de parler. »


Aurore se mit à lui expliquer les événements de la veille dans le détail. Elle était tellement heureuse lorsqu'elle en parlait que c'était communicatif. Wilma était contente de voir autant de bonheur sur le visage de sa belle sœur. Ça contrastait énormément avec la jeune femme morne et malheureuse qu'elle avait rencontré il y avait quelques mois. Elle se dit aussi que son frère avait changé et qu'il redevenait de plus en plus la personne qu'il était avant de perdre sa fiancée, et cela c'était plus que gratifiant pour elle. Elle savait qu’Aurore était celle qu'il fallait pour son frère, elle l'avait tout de suite aimée à la seconde où elle l'avait rencontrée chez ses parents. En apprenant que c'était son père qui était l'instigateur de cette union, elle ne s'était pas plus étonnée que ça, parce que si elle avait été à sa place, c'est une fille comme Aurore qu'elle aurait choisie pour lui. Pourtant Aurore n'avait rien en commun avec Sabrina, elle était même tout son opposé. Sabrina était une très belle femme qui connaissait parfaitement les règles sociales de leur milieu de vie et elle en jouait pour se faire aimer de tous contrairement à Aurore qui n'en savait rien. Sabrina était issue d'une famille aisée alors qu'Aurore était d'une famille modeste. Très claire de peau, taille normale avec une poitrine opulente, Sabrina était une extravertie férue de mode et de choses de luxe en tout genre, elle aimait attirer l'attention sur elle et ne passait jamais inaperçue. Elle aimait voyager et faire la fête. Elle se serait bien passée des études et du travail si son père et William ne l'y obligeaient pas . Très folle sur les bords, c'était une parfaite réplique de Nathalie RETENO et c'était d'ailleurs la raison pour laquelle elles s'entendaient parfaitement. Elle se disputait beaucoup avec Wilma à cause de la divergence des points de vue, mais maniant parfaitement les techniques des règles sociales, elle s'assurait toujours de garder une bonne communication et intimité entre elles à travers les quelques points qu'elles avaient en commun. Aurore quant à elle, était une femme noire avec une taille plus grande que la moyenne et un corps de guitare. Discrète et introvertie, elle faisait tout avec simplicité et cherchait à ne pas se faire remarquer lorsqu'elle était en présence des gens. Elle préférait le confort de sa maison aux extravagances des fêtes mondaines. En somme, elle était tout ce que Sabrina n'était pas. Pourtant Wilma pensait que des 2, c'était Aurore qui correspondait le mieux à son jumeau et que s'il ouvrait les yeux, il s'en apercevrait lui aussi. Elle se disait qu'il avait mis énormément de temps bloqué dans son aveuglement mais elle se réjouissait des avancées considérables qu'ils avaient faites ces 4 derniers mois. 


« Je sens que bientôt il ira visiter ta caverne d'Ali baba. » Fit Wilma un sourire en coin.

« Wilma ! » Répondit Aurore super gênée.

« Quoi Wilma? Tu as vu comment il te regardait à table tout à l'heure ? Je te dis qu' avant la fin de ce mois il te mettra sur son lit et te fera goûter au fruit défendu. »

« Oh! »

« Oh quoi ? C'est moi qui te parle non, tu me diras des nouvelles. Et t'as intérêt à être rasée hein et tes dessous doivent être au top. D'ailleurs je veux même voir ça. »

« (Surprise) Voir quoi ? »

« Voir quoi comment ? Tes sous vêtements. »

« Pourquoi? »

« Pour voir s'ils sont sexy parce que toi là je n'ai pas confiance. »

« (Riant) Tu es bien folle Wilma. »

« Ce n'est un secret pour personne madame. J'ai dit je veux voir tes sous-vêtements allons me les montrer. »

« Elle est même sérieuse hein. »

« (Se levant) Tu vois mes dents dehors ? J'ai dit (la tirant) on y va. »

« Tu ne dois pas t'apprêter pour ton eau chaude ? Maman viendra d'ici peu. »

« Si tu crois que tu vas me déstabiliser avec ça tu as bien menti. Maman viendra à 16 h et il n'est que 13h donc j'ai 3h devant moi pour voir ces sous-vêtements. Allez passe là-bas. »


 C'est en riant qu'elles se retrouvèrent dans le dressing d'Aurore, du côté où étaient situés les sous-vêtements. 


« Je te dis déjà que c'est toi qui va les ranger après oh. »

« (La poussant pour accéder aux tiroirs) Pardon le bruit Aurore, le bruit. »


Elle ouvrit les tiroirs et sortit tout ce qu'il y avait comme soutiens, nuisettes et slips et les posa sur le long fauteuil qui était dans cette pièce. Il y avait énormément de pièces et comme elle s'en doutait, ils étaient pour la plupart classiques, confortables et parfois même mémérisant. Elle attrapa un dessous qui ressemblait beaucoup plus à une couche de bébé qu'à un slip et regarda Aurore avec de grands yeux. 


« Quoi ? »

« Sérieusement qui porte des choses comme ça Aurore ? »

« (Lui arrachant des mains en riant) C'est très confortable, il ne faut pas te fier à sa forme. »

« Tu as de sérieux problème (tirant un truc tout aussi hideux que le précédent) Et ça ? Pardon Aurore tu exagères. On dirait la culotte d'une mamie. »

« Tu parles. C'est difficile de trouver des sous-vêtements à ma taille avec les fesses que j'ai, ils sont soit trop petits, soit trop grands, donc je fais avec ce qui essaie d'aller et je privilégie le confort à l'esthétique. D'ailleurs je n' ai personne à qui les montrer, donc. »

« N'avait. Il faut bien rectifier, tu n'avais personne à qui les montrer. Maintenant que c'est le cas tu ne peux pas continuer à porter des atrocités pareilles. »

« N'exagère pas non plus, ils ne sont pas aussi mauvais que ça. »

« Ils sont horribles. C'est des véritables coupe érection ces choses. Qui peut avoir envie de bander devant des trucs pareils ? On va mettre tout ça à la poubelle immédiatement. »

« Tu ne vas pas faire. »

« (La coupant) Je vais me gêner. »


Elle souleva un tas et se dirigea vers la poubelle qui était dans le dressing pour le jeter. Aurore la regarda interdite, elle continua son affaire jusqu'à tout jeter. 


« Tu es sérieuse là ? Maintenant je vais porter quoi quand je vais enlever ceux que j'ai sur moi ? »

« Bah rien. Demain on ira t'en acheter d'autres. »

« Demain c'est dimanche, Wilma, c'est quel magasin qui est ouvert le dimanche ? »

« Regarde moi la petite fille là qui fait comme si elle n'était pas née à Libreville. Pardon ne me fatigue pas l'esprit. J'ai dit demain on ira. Si ce n'était pas que la dragonne là arrivait d'une heure à l'autre, on serait parti dès aujourd'hui. »

« Donc je vais rester nue jusqu'à demain ? Je m'apprêtais à prendre une douche pour aller finir le travail dans le bureau de William. Je vais donc faire comment sans soutien et sans slip ? »

« Si tu savais comment je m'habille quand je suis chez moi, tu ne me poserais pas toutes ces questions inutiles. Si ça ne tenait qu'à moi, tu marcherais nue dans cette maison mais bon. Tu comptais porter quoi pour travailler ? »

« Ce t-shirt et cette jupe. »

« (Faisant la moue) Non. Où sont tes crop tops? »

« Tu veux faire quoi avec ? »

« Réponds à ma question d'abord, c'est quelle éducation ça ? »

« Ils sont ici (indiquant avec le doigt) »

« Et tes joggings ? »

« Par là. Mais tu veux faire quoi avec ? »

« (Allant les chercher) Je vais les jeter. »

« Hum. »


Elle fouilla les endroits indiqués et sortit un crop top qui s'arrêtait juste en dessous de la poitrine et un jogging de la même couleur qui montait jusqu'au niveau du nombril. 


« Ça c'est parfait. »

« Tu plaisantes n'est-ce pas ? »

« J'en ai l'air ? »

« Wilma toi même regarde un peu ce haut, d'abord il dévoilera mes tétons, ensuite il suffit que je lève la main pour que mes seins se retrouvent à l'air libre et enfin tout mon ventre sera dehors. Et le jogging là sans slip va me faire trembler les fesses. »

« C'est exact. »

« Donc tu le savais en les choisissant ? »

« Bien sûr, c'est d'ailleurs pour ça que je les ai pris. »

« Mais. »

« Mais rien du tout. »

« Je te rappelle que nous ne sommes pas les seuls dans cette maison, il y a aussi Bill et Teddy, je ne peux pas me pavaner dans la maison vêtue de la sorte alors qu'il y a d'autres hommes. »

« Toi tu crois que je suis un enfant hein Aurore. Qui t'a dit que tu devais te balader ainsi dans la maison ? »

« (Confuse) Mais alors pourquoi tu m'as montré ça? »

« Parce que tu vas les porter mais dans le bureau. Dehors tu auras un par-dessus et une fois là-bas, tu l'enlèveras. »

« (Bougeant la tête) Tu es une vraie folle. »

« C'est à cause de ma folie que tu as reçu ton premier baiser, donc laisse moi faire mes choses au calme. »


Elle était encore en train de parler quand Aser qu'elles avaient laissé sur le lit d'Aurore se réveilla et se mit à pleurer. Aurore alla le soulever et se mit à lui faire des bisous qui le calma. 


« Même toi tu n'es pas d'accord avec les faux plans de ta mère n'est-ce pas ? Oui je sais mon mignon. Elle est folle. »

« Laisse mon fils tranquille hein. »


C'est en riant qu'elle quittèrent la chambre pour le salon. Wilma fit chauffer de l'eau et Aurore alla apprêter le dîner. 2h plus tard Nathalie était en train de faire de l'eau chaude à Wilma dans la chambre tandis qu'Aurore s'occupait d'Aser au salon. À la fin Nathalie vint retrouver Aurore et comme à son habitude était désagréable. 


« Je peux avoir mon petit fils ? »


Aurore le lui donna sans dire un mot. Elle la regarda de haut en bas avant de rajouter. 


« Tu attends quoi pour me faire un petit fils ? Ça fait 10 ans qu' Alexandre est allé te ramasser je ne sais où. Tu profites de la belle vie mais depuis tu es incapable de nous sortir même un œuf. J'avais bien dit à Alexandre que ce mariage était une mauvaise idée. Je ne sais pas à quoi il pensait quand il a voulu cette absurdité. Je ne vois pas ce que tu apportes de bien à mon William, vous n'avez strictement rien en commun. Je ne »

« Bonsoir maman. »


C'était William qui venait de la saluer. Il venait d'arriver avec Bill qui était resté en retrait car sa belle mère et lui ce n'était pas l'amour fou. Loin, il se tenait d'elle et mieux il se portait. Il avait pu constater depuis qu'elle venait faire de l'eau chaude à sa femme, chose qui l'avait fortement étonné, qu'elle n'aimait pas également Aurore et elle ne s'en cachait pas. Ils avaient entendu la réflexion qu'elle lui avait faite et il était triste pour elle, surtout qu'il savait qu'Aurore n'était pour rien dans le fait qu'ils n'avaient pas encore d’enfants avec Will. En plus il ne comprenait pas pourquoi ces femmes avaient l'habitude d'acculer leurs belles filles avec cette histoire de bébé comme s'il leur incombait à elles seules la lourde charge d'en avoir. Sa propre mère avait fait pareil avec Wilma et c'était parfois tout ceci qui la stressait et lui faisait faire des fausses couches. Il avait dû mettre 4 sur table avec sa mère et était même allé jusqu'à lui interdire l'accès à sa maison pour le bien-être de Wilma. 


« Bonsoir mon chéri. » Fit-elle un large sourire sur le visage comme si elle ne venait pas de dire des mauvaises choses à sa femme. 

« Je peux te parler en privé ? »

« Oui bien sur. »


Elle se leva et le suivit dans l'un des salons privés de la maison. Lorsqu'ils s'assirent, elle le regarda et lui dit qu'elle l'écoutait. 


« Tout à l'heure j'ai écouté ce que tu disais à Aurore et je veux que tu arrêtes. Ce n'est pas la première fois que tu le fais et si jusque là je ne suis jamais intervenu c'est parce que je pensais que tu arrêterais de le faire par toi-même mais apparemment ce n'est pas le cas. Je ne pense pas qu'en te mariant avec papa, mamie t'ait mis une quelconque pression et si jamais ce fut le cas, je doute que tu l'aies apprécié pour que maintenant tu viennes le répéter avec ma femme. Je n'ai pas envie de te manquer de respect mais je préfère que tu la laisses tranquille par rapport à ce sujet. Des enfants si nous voulons en avoir, nous les aurons, mais seulement quand nous en voudrions et pas parce que papa et toi vous le voulez. J'espère que je me suis bien fait comprendre ? »


Elle ne parlait pas tant elle était choquée par ce qu'elle entendait. Elle avait du mal à croire que c'était son William qui lui parlait ainsi en plus pour cette fille. Elle remarqua que son fils avait changé et comme pour confirmer sa pensée, il ajouta. 


« Aussi, je tiens à te dire comme je l'ai fait avec tes fils que celui qui est marié à Aurore c'est moi et personne d'autre, alors mon mariage avec elle ne concerne que moi. Je me passerai bien de vos réflexions à ce sujet. Je tiens à rappeler que c'est peut-être papa qui l'a ramenée à la maison, mais c'est bien moi qui suis allé me tenir devant ses parents, à la mairie et à l'église pour dire "oui". Je n'ai jamais été obligé de me marier, si je le suis c'est parce que je l'ai voulu. Si vous n'appréciez pas ma femme soit, c'est tout à votre honneur, vous n'y êtes pas obligés, seulement je n'accepterai plus vos propos sur sa personne. Le manque de respect et autres piques prennent fin aujourd'hui maman. »


Il lui parlait avec tout le sérieux dont il faisait preuve lorsqu'il abordait un sujet qui lui tenait à cœur ou encore comme quand il parlait avec ses partenaires d'affaires. Pour avoir déjà vu son fils dans cet état par le passé, elle savait qu'il ne blaguait pas. De tous ses enfants, il était de loin le plus sérieux et le plus déterminé, en plus d'être direct et sans appel. Il avait cette façon étrange de regarder et de parler qui lui donnait souvent l'air d'être froid et insensible, elle n'aimait pas quand il était ainsi parce qu'elle savait qu'elle ne pourrait pas lui faire de chantage. C'était d'ailleurs une des raisons pour lesquelles elle aimait énormément Sabrina parce qu'elle était la seule à le faire plier dans ces moments et donc c'était une alliée de taille. Elle n'avait pas d'autre choix que de répondre oui à ses propos. 


« J'ai compris. »

« Et une dernière chose maman. Cette maison est celle d'Aurore comme tu es maîtresse de la tienne. Je n'ai pas besoin de te brosser un portrait par rapport à ton attitude. Si tu ne veux pas lui parler, comporte toi comme elle le fait quand elle vient chez toi. De même que je ne tolérerai jamais qu'elle te regarde ne fût-ce que de travers dans ta maison, je ne tolérerai plus que tu le fasses dans la sienne. »


Elle voulait discuter fortement avec lui sur ce sujet comme quoi il voulait la mettre au même niveau que sa femme alors qu'elle était sa mère, mais elle se ravisa et finit par répondre 


« Ok. »


Elle ne comprenait pas ce revirement de situation de la part de son fils, mais se disait que Wilma était certainement pour quelque chose. La présence de cette fille dans la maison de son frère n'était jamais une bonne idée. Elle avait remarqué que dès son arrivée, elle s'était prise d'amitié avec Aurore et c'était maintenant ça les retombés. Il la défendait devant elle jusqu'à les mettre au même niveau alors que depuis plus de 10 ans qu'ils étaient mariés, il n'avait jamais dit quoique ce soit à son sujet. 


« Tu seras au gala avec papa ? » Avait-il demandé comme s'il ne venait pas de discuter d’un sujet épineux. C'était vraiment un de ses trucs. Passer du coq à l'âne avec autant de désinvolture. 

« Oui. Si mon dos ne me fait pas mal. »

« Ton médecin dit quoi à ce sujet ? »

« Rien. Toujours la même chose de beaucoup me reposer et arrêter avec les hauts talons. »

« Mais comme d'habitude tu ne l'écoutes pas n'est-ce pas ? »

« Pourquoi dois- je écouter quand il me dit des bêtises ? Dans 2 semaines je pars en Afrique du Sud, j'irai consulter là-bas. »

« C'est toi qui voit. »


Ils restèrent encore à discuter jusqu'à ce qu'Aser s'agite dans ses bras et se mette à pleurer. Elle dût donc aller le donner à sa mère pour qu'elle l'allaite et profita pour prendre congé d'eux. 


« Bon moi je vous laisse. » Annonça Aurore. 

« Où vas-tu? » Demanda Wilma. 

« Dans le bureau, finir le travail que j'ai laissé. Je dois livrer cette pièce aujourd'hui selon les termes convenus. »

« Selon les termes convenus, tu devais le faire hier si mes calculs sont bons. »

« Wilma c'est comment avec moi ? On t'a envoyé ? »


Tout le monde se mit à rire. 


« Mais est-ce que c'est faux ? Will n'avait-elle pas dit qu'à ton retour ce serait terminé ? »

« Exact. »

« Voilà. »

« C'est du 2 contre  1 hein? OK je vois. Bill je crois qu'il faut qu'on fasse une coalition parce que là c'est trop. »

« Tu as raison. Il faut que ce soit équitable. » Répondit ce dernier en souriant. 

« Mais je dis toi Wilma tu ne perds rien pour attendre. D'ailleurs je pars avant que tu ne dises autre chose pour m'enfoncer d'avantage. »

« Ouais c'est ça. Quitte ici avec si c'est ton jogging ou le collant là. »

« C'est un jogging madame il faut bien voir. »

« Oui. C'est juste qu'avec tes énormes fesses on a l'impression du contraire. »


Elle dit cette dernière phrase en regardant William qui comme elle s'en doutait aurait regardé en direction des fesses d'Aurore, elle savait que le par-dessus qu'elle avait les cachait mais elle voulait lui mettre l'idée en tête de sorte à ce qu'il les remarque premièrement quand il irait la trouver dans le bureau. Elle était peintre, elle savait donc faire passer des messages subliminaux par les images. 


« Je n'ai pas de grosses fesses Wilma et on ne voit rien d'ailleurs. »

« Qui t'a menti de la sorte? Tu as de grosses fesses et William peut m'en témoigner. N'est-ce pas Will ? »


Il leva les yeux et croisa le regard d'Aurore qui attendait qu'il dise quelque chose. 


« Je n'ai rien à dire à ce sujet. »

« Comment ça tu n'as rien à dire ? Will pardon ne me lâche pas. Tu l'as déjà vu nue non ? »


L' image du corps nu d'Aurore vint s'imposer dans son esprit et malgré lui ça le bouscula énormément. Il fit un grand effort pour se contenir. 


« Wilma arrête de les embêter. »

« Mais je les embête comment. N'est-ce pas Aurore qui ne veut pas admettre qu'elle a de grosses fesses. »

« Mieux je pars d'ici pardon. » Dit Aurore en s'éloignant. Lorsqu'elle était hors de leur champ de vision, Wilma se mit à attaquer son frère. 

« Donc tu m'as lâché comme ça hein. Tu fais genre, est-ce que tu ne vois pas qu'elle a de grosses fesses ? »

« C'est pourtant évident. »

« Ah tu le sais mais tu as refusé de l'admettre devant elle. »

« Wil ne m'embarque pas dans tes choses. »

« Hum. »


Ils changèrent de sujet avant que Bill n'entraîne sa famille à l'étage. William resta encore seul au salon avant de se décider à aller trouver sa femme dans le bureau. Il la trouva en train de ranger la table de bureau. Elle était penchée en avant et il avait une vue incroyable sur ses fesses qui n'étaient plus cachées par le par-dessus qu'elle avait ôté. Elle portait maintenant un petit haut qui dévoilait son ventre. Depuis la position qu'il avait, il pouvait apercevoir ses seins car elle ne portait pas de soutien. Il l'admirait un moment en silence avant qu'elle ne remarque sa présence et ne se redresse. 


« Tu es là depuis ? »


Son regard alla de son visage à ses tétons qui étaient visibles à travers son haut et alla s'arrêter sur son nombril avant de remonter sur son visage. Comme elle voyait qu'il ne répondait pas, elle arqua un sourcil. 


« Tout va bien ? »

« (Se reprenant) Oui oui. Ça va. C'est que je vois que tu as quasiment fini. (Mettant ses mains en poches) Tu auras encore besoin de moi ? »

« Oui. J'aurais besoin de ton aide pour déplacer ces 2 pieds de lampes. »

« D'accord et je dois les mettre où ? »

« Tu poseras un ici et l'autre là-bas. »


Il s'exécuta, il avait du mal à être concentré parce qu'à chaque fois qu'elle bougeait ses bras, il apercevait ses seins. Malgré toute la volonté qu'il mettait il n'arrivait pas à détacher son regard longtemps et lorsque ce n'était pas ses seins qui attiraient son regard c'était ses fesses. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Dès qu'il posait un regard sur elle, une pensée sexuelle lui traversait l'esprit, il avait beau essayer de penser à autre chose mais c'était plus fort que lui. 


« Dis tu veux un verre ? »

« Pourquoi pas ? Je veux bien. En plus si c'est toi qui me le donne tu ne diras pas que je me suis laissée entraîner par les filles. »

« C'est ça. »


Il ouvrit une bouteille de vin et servit 2 verres. Il lui donna le sien. 


« (Prenant) Merci. »


Elle buvait tout en s'activant sur le bureau.

 

« Au fait je suis désolé pour ce que maman t'a dit tout à l'heure. »

« (Rictus) Ce n'est pas bien grave. Tu sais j'ai fini par m'habituer à ses piques. »

« Elle ne le fera plus rassures toi. Je lui ai parlé. J'aurais dû le faire plus tôt mais bon. »

« Je te remercie, ça me touche énormément. »


Ils restèrent à se regarder un moment avant qu'elle ne reprenne sa tâche. 20min plus tard, elle avait terminé. 


« Ça y est. Voici officiellement ton nouveau bureau. »

« Merci. Tu as fait un bon boulot. »

« Nous . N'oublie pas que tu as mis la main à la pâte. Donc le mérite nous revient à tous les 2. On forme une belle équipe. »

« Pas faux. »

« Je prendrai bien un 2e verre pour fêter ça. »

« D'accord madame. »


Ils s'assirent ensemble sur le grand canapé tout en buvant et parlant de tout et rien. C'était beaucoup plus elle qui parlait mais il prenait plaisir à l'écouter. Elle enchaînait les sujets de conversation les uns à la suite des autres jusqu'à renverser son verre sur son haut. Il se précipita pour l'aider à essuyer l'endroit où avait coulé le vin avant de se rendre compte qu'il était très proche de son visage et qu'il avait découvert ses seins en soulevant son haut dans ses mouvements. En bougeant sa main, elle se posa directement sur l'un de ses seins. Il s'immobilisa dessus et son cerveau se mit à tourner à 180 à l'heure. Sa raison lui demandait de retirer sa main et reculer jusqu'à sortir de la pièce mais une autre partie de sa conscience lui disait de faire le contraire. Il leva les yeux vers son visage et croisa ceux d'Aurore qui lui indiquaient leur accord tout en se mordillant la lèvre. Il ne lui fallut pas plus pour faire taire sa raison et de l'embrasser avec excitation, il balada ses mains partout sur son corps pressant ses seins et ses fesses, il ne lui fallut pas longtemps pour avoir une forte érection. Le haut d'Aurore était déjà par terre et ses seins dans sa bouche quand Wilma rentra brusquement dans la pièce. 


« Je dis que, Oh pardon (se retournant) Je n'ai rien vu. » Dit-elle en ressortant de la pièce…



MON MARI, CET INCONN...