Chapitre 11

Write by Myss StaDou

Chapitre 11


Soulevant ma robe d’un seul coup, il me tire vers lui et me fait asseoir sur son membre face à lui. Je suis tellement interloquée par la vitesse des choses et le plaisir qui me tiraille que je n’ose pas parler. Est-ce que je respire même ? Victor se met à me soulever rapidement sur lui. C’est si intensif. La peur qu’on nous surprenne fait encore monter le plaisir. Un cri court s’échappe de mes lèvres, trop surprise par l’orgasme qui vient de me saisir. Je me contracte ce qui déclenche apparemment la fin des hostilités chez Victor. C’était trop Mmm. Nous nous embrassons un moment avant que je me relève tenant toujours ma robe sur ma hanche, les fesses à l’air libre. Ceux qui connaissent le froid de Mendong peuvent imaginer ce que je ressens à cet instant loin du corps de mon amant. Qui m’avait envoyé ?

 

Je regardesur le sol à la recherche du paquet de lotus que j’ai jeté par surprise lorsque Victor m’a soulevée. Je le trouve et j’en sors un mouchoir pour me nettoyer. Soudain je remarquais un liquide épais blanc coulant le long de ma cuisse. Oh non ! Je me retourne d’un geste vif vers Victor qui est toujours adossé le regard au ciel, même pas pressé de se nettoyer.

 

− Victor !

− Oui

− Victor ! C’est comme si la capote s’est percée !

 

Victor ouvre aussitôt les yeux en grand, surpris de ce que je viens de lui dire.

 

− Percé comment ? J’ai bien placé ça.

− Je te dis ! Vérifie toi-même.

 

J’essaie  de m’essuyer comme je peux rapidement, pendant qu’il vérifie l’état de la capote.

 

− Effectivement, elle est déchirée, dit-il avec lourdeur.

− Non !

− Je vois pourquoi ça avait un autre goût comme cela, dit-il avec un sourire en coin.

− Victor !

 

Je lui tendis un mouchoir, énervée. Les hommes ne pensent qu’à eux !

 

« Nicole »

 

C’est la voix de Carole, qui visiblement nous cherche. Victor se dépêche de se remettre en état avant que ma sœur nous attrape dans une position indécente.

 

− Vous êtes passés où depuis ? demande-t-elle.

− On était dehors à prendre un peu l’air.

− Ok. J’ai cru que vous m’avez abandonnée.

− Toi aussi ! Victor, on peut partir ?

− Pourquoi ? demande-t-il. Il n’est même pas 2h du matin.

− Je suis fatiguée. Je veux rentrer.

 

En fait, je suis trop préoccupée par ce qui vient de se passer pour continuer à m’amuser.

 

− Nicole, toi aussi ! s’écrie Carole.

− Weh, je veux rentrer.

 

Je me dirige très décidée vers la salle pour récupérer mon sac et je ne dis plus mot. Nous allons tous vers la voiture et Victor nous raccompagne à la maison. Arrivés à destination :

 

− Victor, merci, dit Carole. Bonne nuit.

− De rien. Bonne nuit.

 

Il me tient le bras, comme pour m’empêcher de sortir. Une fois ma sœur descendue du véhicule :

 

− Nick, c’est quoi ce silence ?

− Je suis juste fatiguée, réponds-je sèchement, agacée par sa question)

− C’est quoi ? Tu as peur de tomber enceinte ? D’attraper une maladie ?

− Est-ce que j’ai dit ça ? 

− Si tu es enceinte,nous allons gérer ça au mieux. Et pour ce qui est des maladies, ne t’inquiète pas,  je suis clean. J’ai fait mon bilan de santé il y a un mois. Si tu veux vérifier…

− Non non ça va. Tu dors bien.

− Même pas un baiser d’au revoir.

 

Rapidement, j’embrasse ses lèvres et je descends sans me retourner comme d’habitude. L’esprit vraiment ailleurs… Je courais littéralement vers la maison. Arrivée à la maison, je me refugie aux toilettes pour vérifier le calendrier. J’ai un cycle assez régulier, donc facile à suivre. Mes menstrues sont venues il y a dix jours. La période de turbulence n’est pas encore arrivée. OUF … La tension se baisse dans mon cœur.

 

Mon téléphone sonne. Un SMS.

 

«Tu avais un de ces vieux gouts ce soir. J’ai trop aimé. Victor ».

 

Les hommes ! Lui était juste concentré dans ses bons souvenirs pendant que moi je tremble ici. Vraiment, quelle injustice ! J’entre dans la chambre et je trouve Carole au téléphone. Elle a commencé à se déshabiller. Je me mets aussi mise à enlever mes accessoires de Cendrillon. Elle raccroche et se met à babiller.

 

− C’était cool ce soir. Mama eh… tu as vu la maison ? Ils doivent avoir de l’argent ces gens.

− Probablement.

− Il me faut un mari qui a de l’argent, pour que j’aie aussi une grande maison comme celle-là. Un mec qui a des voitures, des maisons partout, qui m’emmènerait faire le tour du monde.

− C’est bien pour toi.

 

Elle me regarde étrangement.

 

− Tu es bien. Ton homme n’est pas mal.

− Peut-être.

− C’est ça, vante-toi !

− J’ai dit quoi ?

 

Je repensais à ce qu’elle a dit et la conversation des parents.

 

− Caro, papa est déjà vexé contre nous. Il veut qu’on se marie au plus vite.

− Pourquoi ?

− Il dit qu’il est fatigué de s’occuper de nous.

− Il t’a dit ça quand ?

− Je l’ai surpris l’autre jour en train de se plaindre chez Maman.

− Donc la mère est sérieuse avec ses bavardages ?

− Apparemment et ça me fait peur.

 

Je veux bien lui parler de l’appel de Tata Caro mais je ne lui fais pas assez confiance. C’est vrai, c’est ma sœur. On s’entendait bien quand nous étions petites filles. À peine trois ans, nous séparent. Mais depuis l’adolescence, elle avait radicalement changée et était devenue difficile à cerner.

 

Je revois Victor le lendemain après-midi, voulant récupérer urgemment un document chez une amie, je lui ai demandé s’il pouvait venir me prendre au carrefour près de notre domicile familial. Vers 15h, je sors pour retrouver Victor qui devrait m’attendre devant la maison.

 

Il est adossé sur sa voiture et parlait au téléphone. Il me fait un signe d’attendre et écoute son interlocuteur, l’air préoccupé, un long moment avant de prendre congé et de raccrocher. Il me fait signe d’approcher et monte dans la voiture. Un baiser rapide est échangé. À peine entré dans sa voiture :

 

− Ça va, tu es rassurée ? demande Victor.

− Rassurée de quoi ?

− Que la petite aventure d’hier sera sans suite.

− Oui oui. Ce n’était pas encore la zone de turbulence.

− Désolé de te causer autant de souci. Ça ne m’est jamais arrivé. Peut-être que le préservatif n’a pas supporté la chaleur intense de nos corps, dit-il en riant.

− Oh Toi aussi ! Ce n’est pas drôle.

− Ok, je m’excuse. Je te comprends. Tu as tes études à finir et moi je ne suis pas prêt pour être père. J’aime les choses faites dans les normes.

− Tant mieux, dis-je avec un pincement au cœur.

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