Chapitre 11
Write by Jojo D
*** Johanne ***
*** Quelques mois plus tard ***
Ce contexte de couple est un peu
nouveau pour moi, pas que je n’ai jamais été en couple, mais la plus part du
temps ce n’était que des relations purement sexuelle comparer à celle-ci ou le
sexe occupe une petite partie et le reste du temps on apprend à se découvrir.
Pour ce qui est du sexe c’est normale qu’on ne s’y attarde pas trop dessus non
seulement parce que nous sommes occupés mais aussi parce qu’avec la maladie on
a des rythmes cardiaques assez instables et on s’essouffle assez vite donc on
essaie d’être assez prudent ce qui n’est pas toujours facile si vous voyez ce
que je veux dire…
En la raccompagnant chez elle ce jour-là
je n’ai pas eu besoin d’entré dans de longue explication ou de discours pour
que sa famille surtout son frère sache ce qui se passe entre nous. J’ai juste
eu à confirmer qu’elle avait passé la nuit chez moi et que ça ne seras
probablement pas la dernière fois ce qui a ravi sa mère mais pas Roland parce
qu’il est tellement protecteur envers Linda et il voit le mal partout mais il a
fini par s’y faire parce qu’il sait que je suis quelqu’un d’assez sérieux et
que je fais et je ferais de mon mieux pour rendre sa sœur heureuse, ce qu’elle
me le rends bien. Depuis ce jour je suis devenu comme un membre de leur famille
ce que je n’avais jamais vraiment expérimenté ce qui me touche beaucoup…
Tout ça n’était pas prévu, j’avais
clairement dans l’idée de rentré et de me laisser mourir dans la solitude mais
Linda est venu tout chambouler et je dois avouer que j’aime ça. Elle a du caractère
et cette petite chose en elle qui m’émeut toujours, c’est à cause de cette
chose que j’ai été incapable de couper court et d’ignorer ce qui se passait
entre nous et je ne le regrette pas. Ce n’est pas rose chaque jour, on se dispute
la plus part du temps mais on ne reste pas fâché bien longtemps, nous sommes
mieux placer pour savoir que le vie est courte et que ça ne sert à rien de la gâcher
avec des problèmes inutiles. Grace à elle j’arrive à vivre notre relation à
fond et à assumer ce que je ressens pour elle. J’espère juste qu’on aura assez
de temps, enfin moi surtout pour profiter encore d’avantage de ce qu’on vit…
Nous sommes samedi, j’avais prévu passer
mon week-end seul et par la même occasion aller honorer mon rdv médicale chez
mon docteur mais voilà Linda qui débarque à l’improviste comme elle sait si
bien le faire …
Moi :
ça te tuerais de prévenir avant d’arriver ? (je demande couché près
d’elle)
Linda :
(me zieutant) à coup sûr ! Ou bien dis-moi tu devais recevoir la visite
d’une « amie » ?
Moi :
(lui donnant une tape sur la fesse) très drôle ! Juste que j’ai rdv avec
mon médecin aujourd’hui…
Linda :
où est le problème ? On y va ensemble et le problème est réglé….
Moi :
tu n’es pas obliger de faire ça… Je vais l’appeler et reporter mon rdv et on pourra
passer du temps ensemble…
Linda :
reporter pourquoi ? Tu ne trouves pas qu’on passe déjà assez de temps
ensemble ? Tu veux seulement que je vienne habiter avec toi pour que tu
sois satisfaite du temps que l’on passe ensemble ? C’est à quelle heure ?
Moi :
16H
Linda :
(se levant pour se rhabiller) on a encore le temps…
Moi :
et tu vas ou ?
Linda :
(se tournant vers moi) bah faire la cuisine… Bientôt tu viendras me faire le
bruit comme quoi tu as faim donc j’anticipe comme ça tu pourras manger avant
qu’on aille à ton rdv… (dit-elle en s’en allant)
*** A l’hôpital ***
Dr.
Leumeni : tu es venu accompagner aujourd’hui… C’est une bonne chose… (dit-elle
en adressant un sourire à Linda)
Moi :
je n’avais pas le choix… Alors dit moi qu’es ce qu’il y’a ?
Dr.
Leumeni : (adoptant un air grave) tu ne vas pas bien Johanne… Peut être
physiquement tu penses aller mieux mais a l’intérieur le virus est entrain de
te bouffer…
Je vois Linda qui prend ma main dans
la sienne et la serre fort… Voilà l’une des raisons pour lesquelles je voulais
venir seul, elle va stresser pour rien…
Moi :
les médicaments ne font rien ?
Dr.
Leumeni : ils essayent de renforcer ton système humanitaire du mieux
qu’ils peuvent mais je savais déjà que ça ne servirais pas à grand choses… A
moins que tu te décides à faire…
Moi :
(la coupant) c’est NON ! Arrête de vouloir me forcer la main parce que je
ne compte pas changer d’avis…
Linda :
(fixant le docteur) a moins que quoi docteur ? Il y’a une solution pour
qu’il retrouve la santé ?
Dr.
Leumeni : oui… mais c’est un peu délicat…
Linda :
délicat pourquoi ? Dites-moi tout !
Dr.
Leumeni : Etant atteint de Fibrose Kystique, il y’a eu une accumulation de
mucus dans ces poumons ce qui a permis le développement de microbe. Il est
atteint du Virus Burkholderia Cepacia qui est un virus pathogènes opportuniste
que se manifeste chez certain patient atteint de Mucoviscidose… Jusque-là vous me suivez ? (elle demande
en fixant Linda)
Linda :
(la mine froisser) oui je vous suis…
Dr.
Leumeni : C’est le virus le plus redouté des patients atteint de Fibrose
Kystique parce qu’il cause des complications très sévère tels que la pneumonie
nécrosante et a également un impact sur leur espérances de vie… La seule
solution pour essayer de l’éradiquer est d’effectuer un essai clinique de
traitement médicamenteux principalement constitué de certaine drogue assez
puissante…
Linda :
(nous fixant à tour de rôle) qu’es ce que vous attendez donc pour le
faire ? Même sans son autorisation vous pouvez le faire surtout si ça peut
le guérir… (Se tournant vers moi) pourquoi tu refuses de te faire soigner
Johanne ? (dit-elle la voix cassé)
Moi :
(pressant encore plus sa main) elle ne t’a pas tout dit…
Linda :
qu’es ce qu’il y’a encore d’autre ?
Dr.
Leumeni : c’est une méthode assez avantageuse vue que si elle réussit le
patient sera non seulement débarrasser de cette bactérie pour toujours mais
aussi sa durée de vie ne seras qu’augmenter mais les risques sont aussi très
important, étant donné que les médicaments utiliser pour l’essai clinique sont
principalement constituer de drogue puissante si elle échoue son état de santé
vas se détériorer plus rapidement le rapprochant de plus en plus vers la mort…
Linda :
(la main sur la poitrine) oh mon Dieu… C’est la seule solution ?
Dr.
Leumeni : qui puisse vraiment marcher ? Oui !
Linda :
quels sont les chiffres enregistré ?
Dr.
Leumeni : 15% de réussite, 85% d’échec…
Linda :
OK… (dit-elle la voix à peine audible)
A peine arriver à la maison qu’elle est allée
s’enfermer dans les toilettes en claquant toute les portes derrière elle.
Depuis qu’on a quitté l’hôpital elle n’a rien dit, c’est elle qui a insister
pour me suivre maintenant elle me fait la tête comme si c’est de ma faute si je
suis autant malade… Je me sers à manger et je viens m’assoir devant la télé, je
crois avoir fait plus d’une heure devant l’écran, c’est fatigué que je dépose
mon plat a la cuisine et je vais rejoindre Linda dans la chambre. En y entrant
je suis surpris d’entendre encore l’eau couler a la douche, intriqué j’y
entre ; je la vois assises habiller sous l’eau qui coule de la colonne,
les pieds ramener contre sa poitrine, elle semble être absente. Je ferme le
robinet l’a prend dans mes bras et je l’a dépose sur une chaise ou j’entreprends
de la déshabiller et de la sécher, je lui mets un de mes jogging avec un
t-shirt et je vais la déposer sur le lit. Je suis en train de retourner à la
douche pour ramasser ces vêtements mouiller quand je l’entends parler…
Linda :
(se redressant) fait cet essai clinque Johanne…
Moi :
(me tournant vers elle) c’est non Linda ! N’insiste pas…
Linda :
(se plaçant devant moi) pourquoi je n’insisterais pas ? Tu as l’occasion
de te faire soigner et de retrouver la santé et tu refuses tout ça parce que tu
as peur des risques. ?
Moi :
n’insiste pas… Ma réponse reste la même…
Linda :
j’ai reçu un appel de mon médecin, ils ont trouvé un donneur compatible avec moi
pour ma greffe de poumon…
Moi :
(caressant sa joue) c’est une bonne nouvelle Linda… Tu auras la chance d’avoir
une vie normale…
Linda :
(posant sa main sur la mienne en me regardant) et j’ai dit non…. !
Moi :
(la regardant avec effroi) pourquoi tu as fait ça ?
Linda :
je ne me vois pas vivre sans toi, je t’aime trop pour accepter vivre alors que
toi tu veux te laisser mourir (dit-elle en larmes) tu refuses l’essai clinique,
je refuse ma greffe ! (dit-elle avec détermination)
Moi :
(tournant en rond dans la chambre) mais tu es folle ? Qu’es ce qui ne va
pas dans ta tête ? Tu veux te laisser mourir à cause de moi ?
(avançant dangereusement vers elle, elle bute sur le mur) tu penses que c’est raisonnable ?
Tu as pensé à tes proches ? À ta mère ? À ton frère ? A
Jordanne ? Et tu veux te laisser mourir pour moi qui n’a personne pour se
soucier de mon sort ? Tu n’es qu’une égoïste Linda… (Dis-je le regard
noir)
Linda :
je m’en fou ! Traite moi d’égoïste si tu veux mais je ne changerais pas
d’avis…
Elle n’a pas idée de la responsabilité
qu’elle dépose sur mes épaules. Elle n’a pas le droit de me faire une telle
chose. Je lis la détermination dans son regard et je sais qu’elle ne badine
pas, elle est très sérieuse dans ces dires…
Moi :
(me collant à elle) ne fais pas ça Linda… Je t’en supplie… (Dis-je en essuyant
ces larmes)
Linda :
je ne peux pas… Je ne pourrais pas continuer si tu n’es pas la…
Moi :
(collant mon front contre le sien) stp…
Je soulève son visage et je l’embrasse,
j’y mets toutes mes peines, mes peurs et même mes angoisses. Qu’elle ne pense
pas que je sois insensible à ces plaintes, avec son arrivé dans ma vie j’ai été
à plusieurs reprise tenter d’accepter cet essai clinique mais les risques sont
trop grand, si ça ne marche pas je ne pourrais pas lui imposer de me voir
mourir à petit feu… Je la porte pour la déposer sur le lit ou je lui fais l’amour
comme si c’était la dernière fois, j’y mets tellement de passion, de fougue et
j’essaie de lui faire comprendre à quel point je l’aime à travers cet acte.
Elle coule les larmes à plusieurs reprises en laissant exploser son orgasme.
C’est un chemin de non-retour, les dés
sont déjà jeter. Je ne sais pas pour elle mais au fond de moi je connais déjà
l’issue de tout ça…
*** Belinda ***
*** Une semaine plus tard ***
Ca y est c’est le grand jour. Nous étions
a l’hôpital hier pour faire les diverses examen et aujourd’hui c’est le jour de
mon opération et Johanne son essai
clinique. On s’est séparer devant l’entrée de nos blocs d’opératoire
respectifs, maman, Roland et Jordanne nous attendent dehors. Je sais qu’il le
fait pour moi et j’ai la foi que son opération sera un succès, en tout cas je
l’espère sinon je ne me le pardonnerais jamais de l’avoir précipité plus vite
vers la tombe…
*** deux jours plus tard ***
Mon opération s’est bien passer par la grâce
de Dieu. Selon Ruben (mon médecin) je réagis plutôt bien à tout ça, mais je
suis en observation au cas où je pourrais rejeter le foie qui m’a été greffé.
Maman, Roland et Jordanne étaient auprès de moi pendant tout ce temps ce qui
m’a réchauffé le cœur. Depuis ces deux jours je demande après Johanne sans succès,
Roland m’affirme qu’il l’ont vu sortir du bloc opératoire en vie et qu’il était
lui aussi en observation pour voir comment il réagit à l’essai clinique.
L’attente est insoutenable, j’ai envie de le voir, le toucher et pourquoi pas
l’embrasser ? Il me manque…
Je me réveille dans la nuit sentant
une présence près de moi, c’est le cœur battant que je découvre de qui il
s’agit…
Moi :
(la voix ensommeiller) il faut souvent t’annoncer quand tu arrives quelques parts…
Johanne :
(souriant) dixit celle qui ne connais pas prévenir de son arrivé… Tu avais
l’air si paisible, je ne voulais pas te réveiller…
Moi :
et bien tu aurais due… Depuis deux jours que j’attends de tes nouvelles et
personnes n’est foutu de me répondre…
Johanne :
(souriant) c’est moi ou j’ai l’impression que l’opération t’a rendu encore plus
grincheuse qu’avant…
Moi :
Mmmh…
Johanne :
(me caressant la joue) comment ça s’est passé ?
Moi :
(caressant sa main) un succès selon le médecin, je suis toujours en
observations pour voir si mon corps accepte le foie et toi ?
Johanne :
(ignorant ma question) et comment tu te sens ?
Moi :
fatigué, j’ai un peu mal à la poitrine et j’ai la gorge sèche… Tu pourrais me
donner un peu d’eau stp…
Ce qu’il fait sans se faire attendre.
Je ne sais pas pourquoi mais tout à coup je ressens comme un nœud dans le
ventre, comme un mauvais pressentiment…
Moi :
(la peur au ventre) qu’es ce qui s’est passé ?
Johanne :
(caressant toujours ma joue en me regardant) je suis venu te dire au revoir…
Moi :
(affolé) au revoir ? Pourquoi ? Tu vas ou ?
Johanne :
(soufflant) je retourne aux Etas Unis…
Moi :
(le cœur battant) qu’es ce qui ne vas pas Johanne…
Johanne :
je ne pourrais pas bébé… Je ne pourrais pas rester auprès de toi et t’infliger
cette peine… c’est mieux que je m’en aille… (dit-il la voix douce)
J’ai peur de comprendre de quoi il
parle… D’ailleurs je me refuse à le comprendre…
Moi :
(en larmes) de quoi tu me parles Belinga ?
Johanne :
(me caressant l’autre joue en me regardant) tu sais très bien de quoi je parle…
Ce fut un échec… Selon les médecins le virus était déjà à un stade très avancé
donc l’essai clinique ne pouvais plus marcher… Il me donne encore 6mois à
vivre, dans le meilleure des cas 1an ou plus, bref ca dépendra de moi, à quel
point mon organisme est prêt à combattre le virus… (dit-il la voix calme)
Moi :
(pleurant de plus belle) NON ! Ça ne peut pas être possible… Je suis
désolé ! Tellement désolé… Tout ça est de ma faute… Si je ne t’avais pas forcé
la main tu aurais encore… on aurait encore eu plusieurs année à vivre….
Johanne :
(essuyant mes larmes) tu n’en sais rien bébé…
Moi :
au contraire… C’est de ma faute… Je m’en veux tellement si tu savais…
Il rapproche son visage du mien en m’embrasse,
son baiser est doux, tellement doux que mes larmes redouble d’intensité… Je
sens comme un au revoir et ça me brise le cœur, je ne veux pas qu’il parte… Je
ne pourrais pas continuer sans lui… Il met
fin au baiser…
Johanne :
Je t’aime Linda… (dit-il la voix douce)
C’est la première fois qu’il me le dit…
En temps normale j’aurais sauté de joie de l’entendre me dire ça mais je ne
peux pas… Je ne peux pas me résoudre à le perdre… Il m’embrasse sur le front,
se redresse et se tourne pour s’en aller …
Moi :
(arrêtant sa main) ne t’en vas pas… Reste avec moi stp… Je ne… (Je fonds en
larmes) Je ne pourrais pas continuer sans toi…
Johanne :
c’est mieux pour nous, pour toi surtout…
Moi :
(pleurant de rage) arrêt de vouloir toujours décider pour moi, pour nous… Tu
penses que vivre sans toi sera mieux pour moi ? Eh bah tu te trompes, au
contraire, ça me tuera à petit feu…
Johanne :
ne fais pas ça la Linda… Je t’en supplie… Ne rends pas les choses plus
difficiles qu’elles ne le sont… (dit-il
en me tournant le dos)
Moi :
ne t’en va pas… Je t’en supplie reste avec moi… (Dis-je la voix enroué)
Johanne :
Je t’aime … Je t’aime mais… Je ne peux pas rester… Je refuse de devoir t’infliger
la souffrance de me voir mourir à petit feu… Je t’aime trop pour ça… (Retirant
sa main de la mienne) J’espère… Enfin je sais que tu seras heureuse sans moi…
Profite de cette seconde chance que la vie te donne et vie ta vie… En ce qui me
concerne je pense avoir épuisé toute les vies que j’avais en stock …
Et
il s’en va… J’éclate en sanglot tellement j’ai mal… J’ai le cœur brisé en mille
morceaux… Je pleure ma peine, je pleure ma perte… Ca fait tellement mal…