Chapitre 11 : Nos désirs
Write by Mayei
...Nancy...
Moi : j’allais oublier de te dire, violette va passer déposer ses enfants ce week-end pour passer un moment avec son mari. J’espère que ça ne te pose pas de problème.
J-p (m’émerveillé) : non pas du tout ! Ils sont au nombre de combien ?
Moi : trois, deux filles et un garçon
J-p : c’est pour tout le week-end ?
Moi : oui
J-p (souriant) : faut donc que j’achète un ballon pour passer du temps avec ce bonhomme
Moi : loleuh ! On va plus s’amuser que vous.
J-p : on verra bien madame.
Nous partions dans un fou rire. J’avais hâte d’avoir les enfants de violette avec moi. Je les aimais comme mes propres enfants. Je m’étais attachée à eux surtout à Aurélie. Je n’avais pas écouté les conseils de violette d’une sourde oreille. C’était pour cela que contrairement à mes habitudes jetais déjà prête à six heures pour pouvoir faire la messe du matin. Mes bruits avaient réveillé Jean-Philippe qui était tout aussi étonné de me voir réveillée. Après un doux baiser je quittais la maison sans avoir pris de petit déjeuner. J’allais forcément trouver de quoi me remplir le ventre sur la route.
Nous étions peu nombreux dans la chapelle mais la messe suivait normalement son cours. J’étais couverte de honte lorsque je perdais mes mots lors des récitations de premières. Je me rendais compte que j’avais vraiment négligé cet aspect de ma vie. En sortant de l’église je pris la ferme résolution de développer une sincère et vraie relation avec le seigneur. Il fallait déjà que je m’arrête à la boutique de la chapelle pour me prendre une Bible. Oui je sais j’abuse !
Ma journée se déroula tranquillement. Le soir à la descente, Je passais au super marche prendre des biscuits, jus, pots de yaourt, enfin tout ce que des enfants pouvaient aimer.
J’attendais vendredi avec impatience, j’avais même fait emménager l’une des chambres avec des draps d’enfants pour qu’elle soit accueillante.
Le vendredi arriva enfin et c’est avec toute l’excitation du monde que je quittais mon boulot un peu plus vite pour être sûre d’accueillir Violette avec les enfants.
Jean-Philippe n’était pas encore rentré que Violette était déjà passée déposer les enfants. La maison était tout à coup remplie de vie, de petits bruits. Je tenais Iris dans mes bras. Elle pleurait un peu car ne se retrouvant pas. Ses pleures avaient commencé peu de temps après que sa maman nous quitta. Elle avait juste trois ans, c’était à envisager.
Moi (la berçant) : ne pleure pas ma chérie, tata va prendre soin de toi.
Iris : maman...
Elle engouffra son visage dans mon cou et se mit à sangloter. J’essayais tout pour qu’elle puisse se calmer. J’avais même essayé les biscuits mais juste après les voir engloutis, elle se remettait à pleurer. Je ne savais que faire pour qu’elle se calme. Elle me faisait de la peine.
Moi : Aurélie ?
Aurélie : oui tata ?
Moi : tu sais ce qui peut la calmer ?
Aurélie : son doudou ! Je crois que maman l’a mis dans son sac...je peux aller le chercher.
Moi : d’accord fais attention aux escaliers.
Aurélie : d’accord tata.
Hugo : je peux venir avec toi aurélie ?
Aurélie : oui viens !
Elle s’en alla avec Hugo qui la suivait et au même moment le klaxon de la voiture de Jean-Philippe se faisait entendre depuis la cour. Il rentrait enfin. Il me trouva consolant la pucette.
J-p : oh ils sont déjà là ?
Moi : oui
Il laissa ses affaires dans le fauteuil le et s’approcha de moi, me fit un tendre bisou.
J-p : mais pourquoi elle pleure la prunelle ?
Il se mit à genou pour être à notre niveau et se mit à faire des grimaces à iris. Cette dernière se mit à glousser timidement et essayait de fuir son regard. Elle était juste mignonne. Il finit par lui tendre les bras et elle y alla sans broncher.
J-p : c’est qui la plus belle ? C’est Iris n’est-ce pas ?
Moi (dégoûtée) : ce n’est pas juste.
Aurélie (apparaissant) : désolée tata, j’ai dû accompagner Hugo aux toilettes. Voilà le doudou
Moi : je crois même que ce n’est plus nécessaire elle s’est calmée ou du moins a trouvé un autre doudou lol. Alors chéri tu as là Aurélie, la plus grande
J-p : ça va ma grande ?
Aurélie (timide) : oui tonton
Moi : et le garçon Hugo !
J-p (lui tendant la main) : ça va champion ?
Hugo sauta et tapa dans la main de Jean-Philippe. Il resta avec les deux alors que j’échangeais gaiement avec aurélie sur son école, ses amies et ses activités. J’appris comme ça qu’elle adorait chanter et qu’elle était fan d’une certaine Violetta. A vrai dire je ne connaissais même pas Violetta. Iris ne quittait pas Jean-Philippe. Il n’eut même pas le temps de se laver et de se changer. Hugo avait fini par devenir mon ombre. Il me suivait partout où j’allais et m’avait même aidée à mettre la table. Il avait tout de même porté les sets de table. C’était un grand monsieur.
A l’heure du coucher, Jean-Philippe fit sortir un livre qu’il avait sûrement acheté ces temps-ci et leur lit une histoire. Je resterais adossée contre la porte à admirer ce beau tableau magnifiquement peint sous mes yeux. Il avait l’air si naturel dans ses gestes avec ces enfants ! sa manière de les taquiner, de les tenir, il n’était point crispé et se sentait vraiment à l’aise avec ces enfants. Il méritait d’être père, il méritait de connaître ce bonheur. Il fallait que nous trouvions une solution. Et si j’arrêtais d’être moins catégorique et que je jetais un vrai coup d’œil sur ces brochures qu’il essayait tellement de me faire lire.
Nous sortions sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller les enfants qui dormaient à points fermés. Monsieur se dirigea tout droit dans la douche. De mon côté je me débarrassais moi aussi de mes vêtements. Nous allions la prendre à deux cette douche afin de sauver un peu d’eau… Je me faufilait derrière lui et passais mes bras autour de sa taille.
J-p : madame Api ?
Moi : oui monsieur Api ?
J-p : que faites-vous là ?
Moi : je prends une douche avec mon cher et tendre époux...
J-p : eh ben regardez l’effet qu’à votre présence sur votre mari
Il se retourna et me présenta sa masculinité qui n’avait plus besoin d’être décrite.
Moi : ce n’est pas pour me déplaire
Je me baissais et donnais du plaisir à mon homme. Cette douche mis plus de temps que prévu et finalement nous ne sauvions pas assez de litres d’eau. L’eau coulait sur ma peau alors qu’il me remplissait pleinement et m’arrachais des gémissements. Pour être viril il l’était ! Il releva mon pied qu’il plaçait sur le
Rebord de la baignoire puis s’enfonça en moi jusqu’à la garde. Ses mouvements doublèrent d’intensité et très vite il atteignit le plaisir en me mordant sensuellement l’épaule. Je sortais de la douche comblée et légère. Je me glissais sous les draps sans même chercher à me vêtir. Jean-Philippe me rejoignit presqu’immédiatement vêtu uniquement d’un boxer et m’enlaça dans la position de la cuillère.
Moi : au fait !
J-p : hum ?
Moi : tu es sexy quand tu joues au papa !
J-p : ... ...
Moi : je veux bien qu’on trouve une solution...je veux bien étudier tes brochures.
J-p : merci, merci coussô
C’est sur cette note que nous nous endormions paisiblement.
...violette...
J’étais impatiente de vivre ce moment avec richard. Ce serait parfait si nous arrivions à communiquer normalement sans se crier là-dessus. J’avais laissé les enfants avec Nancy et je lui faisais complètement confiance quant à mes enfants. J’avais aussi donné le week-end à Soraya.
Richard rentra très tard. Je m’étais levée pour lui ouvrir le portail. Il ne parut pas étonné que ce soit moi qui ouvre. Il se dirigea tout droit vers la chambre. Le temps que je referme la porte et que je rejoigne la chambre il dormait déjà et n’avait même pas pris la peine de retirer ses vêtements et ses chaussures. Je le fis moi-même et le plaçais bien dans le lit. Il avait dû sûrement abuser de la boisson et était donc très fatigué. Je me couchais à côté et fermais les yeux.
Le lendemain j’étais debout très tôt pour préparer un petit-déjeuner copieux. J’avais pris soin de bien dresser la table avec de beaux couverts et des petits artifices qui rappelaient l’amour tel que des serviettes en cœur. À ma grande surprise richard se réveilla tôt et me trouva à la salle à manger.
Richard : où sont les enfants ?
Moi : je les ai laissés chez une amie
Richard : une amie ? Laisser mes enfants chez une amie ?
Moi : ils sont en sécurité ne t’en fait pas. Je voulais juste que vous passions ce week-end rien que tous les deux.
Richard : hummm
Moi : assieds-toi que je te serve le petit déjeuner
Il s’assit sans broncher. Il ne fit aucune remarque sur l’effort que j’avais fait pour la table. Il managea en silence et lorsqu’il eut fini, se leva et se dirigea vers la cuisine pour sûrement se laver les mains. Déçue je débarrassais et fis la vaisselle. Je ne devais pas me décourager. Il nous restait encore cette journée et la soirée sans compter demain. Je rinçais à l’eau propre les assiettes.
Richard : je voyage lundi pour deux semaines...je vais faire des courses là.
Moi : voyage ?
Richard : oui sur Bouaké pour une mission
Moi : ok ! S’il te plaît peux-tu rentrer tôt aujourd’hui...
Richard : je ferai de mon mieux.
Je l’aidais avec le portail que je refermais après qu’il soit sorti. Je me retrouvais toute seule dans la maison sans les enfants. Je me sentais vraiment seule tout à coup. Je n’avais rien d’autre à faire à part me tourner les pouces. J’avais déjà fait les courses pour notre soirée. Il me devait juste attendre l’heure pour que je place tout. Un sourire se dessina sur mes lèvres lorsque Nancy envoya des photos d’elle et des enfants dans le groupe avec comme légende « nous allons très bien ». Ils étaient au parc d’attraction avec son mari. Je n’avais pas eu l’occasion d’envoyer les enfants s’y amuser. Où allais je prendre l’argent pour tous les trois ? Le demander à richard allait être source de malaise entre nous.
Moi « ils me manquent terriblement »
Nancy « demain arrivera tout de suite »
Linda « vous êtes beaux »
Salomé envoya des photos de son défilé. Elle s’était déplacée pour le Sénégal et nous bombardait de photos sur chaque coin qu’elle visitait. Elle me donnait envie. Je n’avais jamais quitté la Côte d’Ivoire. Richard voyageait demain, je devais sûrement en profiter pour que nous ayons une rencontre avec les filles. Je leur proposais donc que nous nous rencontrions le mardi après qu’elles aient fini le boulot. Linda ne travaillait pas mardi donc proposa de nous accueillir chez elle. Nancy vint avec la superbe idée que nous fassions une visite tournante. Mardi nous nous retrouvions chez Linda et la prochaine fois chez une autre puis ainsi de suite.
Lorsque le coup de seize heures frappa, c’est avec excitation que je me mis à concocter notre plat de ce soir, avec tout l’amour du monde. Ça sentait tellement bon et le goût aussi y était. Une fois la nourriture prête, je mis le tout dans des couverts appropriés et courrais à la douche. J’avais déjà pris le soin de m’épiler là où il le fallait, je voulais cette nuit spéciale. Ma robe était déjà apprêtée.
À dix-neuf heures, j’étais prête, une odeur douce avait envahi le salon. Je n’attendais plus que richard. Qu’il se montre enfin. Je m’assis en ayant le sourire aux lèvres. Je patientais tranquillement en regardant l’heure au fur et à mesure. Jusqu’à vingt-et-une heure, il ne s’était toujours pas présenté. Je décidais de prendre les devants et composais son numéro. Bien évidement ça sonnait dans le vide, aucune réponse. Je ne me fatiguais pas pour réessayer. De toutes les façons il verrait mes appels et s’il décidait de me rappeler, il le ferait.
J’attendais encore mais savais au fond de moi qu’il ne viendrait pas. Pourtant je lui avais bien indiqué que je préparais quelque chose pour nous deux ce soir. Malgré ma certitude, j’osais espérer. J’attendais jusqu’à je ne sais quelle heure puisque j’avais fini par m’endormir dans le fauteuil.
Il était sept heures lorsque je m’en rendis compte. Nous étions dimanche et il n’y avait aucune trace de richard dans cette maison. Il avait découché. Encore ! Je portais toujours la même robe et la table était toujours dressée.
Je m’étais donnée tout ce mal pour rien ? Il n’avait même pas daigné se présenter. J’avais mal, je me sentais très désemparée mais en aucun cas le désespoir ne devait s’installer en moi. Je devais aller à la messe, c’était le seul endroit où je trouvais la paix en dehors des rencontres avec les filles. Soraya rentrerait cet après-midi et j’allais récupérer les enfants à son retour.
Du retour de la messe richard n’était toujours pas rentré, il était onze heures. Son téléphone, il ne décrochait toujours pas. Soraya se présenta à treize heures et au même moment richard rentrait enfin. Je me dépêchais d’entrer dans la chambre. Il allait m’y retrouver.
Richard : bonsoir !
Moi : c’est maintenant que tu rentres richard ?
Richard : ... ...
Moi : je t’ai attendu toute la nuit. J’avais préparé pour que nous mangions et passions un moment tête à tête, rien que tous les deux.
Richard : nous ne sommes plus à ce niveau violette
Moi : je t’avais pourtant prévenu, je t’avais averti sur je faisais quelque chose
Richard : et je t’ai dit que je ferais de mon mieux. Seulement que je n’ai pas pu me libérer. T’avais-je promis quelque chose ?
Moi : c’est ce que tu me dis ?
Richard : s’il te plaît épargne moi ça ! Tu me fatigues !
Mes yeux se mouillèrent mais très rapidement, je les essuyais. Il ne méritait pas mes larmes. Je n’avais plus la force de faire quoi que ce soit. Je ne pouvais même pas sortir de la chambre tellement j’avais l’impression de porter le monde sur mes épaules. Ma vie était tout sauf heureuse et épanouie. Je me donnais une certaine contenance et appelais Nancy pour qu’elle dépose elle-même les enfants chez moi.
…Noëlle…
Je n’arrivais toujours pas à croire ce que mes yeux avaient vu ! non ce n’était pas possible. Il fallait que je me dépêche pour retrouver maman à la maison. J’arrêtais le premier taxi qui se présenta et lui indiquait ma destination. J’imaginais déjà la réaction de maman lorsque je lui aurais annoncer cette nouvelle. Je priais seulement qu’elle soit là parce que cette femme aimait beaucoup se promener dans la ville.
Le chauffeur me déposa devant le portait de la maison et avec ma clé, j’ouvris la porte. Juste après l’avoir refermée je me mis à crier.
Moi : Maman ! Maman ! tu es où ?
J’avançais tout en criant. Je l’entendis me répondre à l’autre bout en précisant qu’elle se trouvait dans la cuisine. Je la trouvais en compagnie de ma sœur Émilie.
Moi : oh Emmy tu es là ?
Émilie : je m’apprêtais à m’en aller comme ça.
Moi : attends seulement que je vous raconte ce que j’ai vu avant que tu ne t’en ailles.
Maman : c’est quoi encore ? c’est toujours toi qui voit quelque chose.
Moi : oh c’est ce que tu me dis (feignant de m’en aller) c’est bien
Émilie : n’écoute pas maman. Parle seulement !
Je les laissais mariner un moment puis fini par me mettre à tout raconter.
Émilie/ maman : non !
Moi : je vous dis que si ! je les ai vus de mes propres yeux. Jean-Philippe a les enfants dehors. Il fallait voir comment la toute dernière s’accrochait même à lui dans le glacier là. Même lorsqu’il voulait la passer à Nancy pour régler la facture, la petite ne voulait pas. Attendez j’ai pris les photos.
Je sortis fièrement mon téléphone et fis défiler les photos sous leurs yeux. Elles s’extasiaient à chaque fois qu’elles voyaient les photos.
Maman : il faut que j’aille voir ça de mes propres yeux. La première a l’air grande hein. Philippe ne peut pas me cacher mes petits enfants comme ça tout ce temps. Et la mère est où dans tout ça ? Il faut qu’elle vienne remplacer ce ventre vide qui finit tout l’argent de mon fils. Elle ne peut pas faire trois enfants à mon fils et rester dehors.
Émilie : les enfants sont vraiment clairs hein
Moi : je dirai carterons, surement que la maman est métisse.
Maman : je vais tirer tout ça au clair.
Émilie : bon j’y vais.
Maman : n’oublie pas de prendre les médicaments sur la table
Émilie : ok
...Salomé...
Nous étions lundi et Cela faisait deux jours que j’étais rentrée du Sénégal. Un défilé avait eu lieu dans le cadre d’un évènement basé sur la mode et c’était ce magnifique pays qui avait été choisi pour nous accueillir. J’en avais entendu parler mais voir et vivre ça de près restait une expérience unique. Entre les monuments historiques et des endroits magnifiques sans oublier l’artisanat, on finirait par ne plus vouloir rentrer chez soi. J’avais pu prendre des basins pour les filles ainsi que les fameuses perles aux reins dont on entendait parler un peu partout. Je n’avais pas hésité à prendre des effets de séduction et pour elles et pour moi. L’on ne pouvait pas se rendre au Sénégal et négliger ce domaine. Après tout le pays était reconnu pour ses femmes qui savaient tellement s’y prendre en matière de séduction. J’étais heureuse de concilier deux choses à la fois : faire mon métier et faire du tourisme.
Rachidi m’avait récupérée à l’aéroport le samedi et nous étions rentrés directement à la maison. Je n’avais pas pointé le nez dehors toute la journée du dimanche du coup je m’étais considérablement reposée. J’étais toujours dans mes recherches pour les appartements mais n’arrivais pas à me décider. A vrai dire, je ne savais comment dire à Rachidi que je quittais sa maison après qu’il m’ait offert l’hospitalité sans rien demander en retour, même pas que je participe aux charges. Je repoussais donc l’échéance en étant indécise de volontairement.
Je paraissais dans mon lit à alterner entre les différents réseaux sociaux. Je suivais les activités sur mes différentes photos. Petit à petit je me constituais un certain public. Je ne me voilais pas la face, ce moment n’allait pas durer vu mon âge. Je devais donc faire bon usage de ce bref moment de noterait. Les photos que je postais avaient été prises par des pros donc attiraient vraiment l’attention. Ce qui m’aidait le plus était que Pat me mettait au-devant de la scène. Je clôturais toujours les défilés avec lui bien sûr.
Brrrr
Je recevais un message de Maude. Ça faisait quand même longtemps que nous n’avions pas échangé elle et moi, depuis ce jour où j’étais passée prendre mes affaires à l’ancien appartement.
« Les stars ne se mélangent plus aux petites gens hein »
Je détestais recevoir ce genre de messages qui n’avaient qu’un seul but, vous faire culpabiliser du fait que vous ne soyez pas disponible. J’avais un boulot maintenant et du coup mon temps fonctionnait selon un emploi du temps relatif à ce poste. Que voulait-Elle ? Que je passe toutes mes journées avec elle ? Que je laisse mon boulot pour faire le commérage avec elle ? Je préférais ne pas répondre. Qu’elle continue à dire que les stars ne se mélangent plus au peuple. De toutes les manières je n’avais pas envie de supporter ses bavardages.
Mon téléphone se mit à sonner. Pendant un court instant je cru qu’il s’agirait de Maude mais en regardant l’écran, c’était bien autre chose. Une grande joie m’envahit. Il s’agissait de Maxime, il m’appelait chaque matin depuis notre rencontre.
Moi : allo mon amour !
Maxime : comment vas-tu ma princesse ?
Moi : je vais très bien et toi ?
Maxime : comment aller bien si depuis que tu es de retour nous ne nous sommes pas encore vus.
Moi : on peut y remédier n’est-ce pas ?
Maxime : bien sûr ! On se retrouve chez moi ?
Moi : je n’ai pas l’adresse monsieur
Maxime : je passe te chercher alors...disons dix-huit heures. Nous irons prendre un pot quelque part et finir la soirée ensemble.
Moi : pas de soucis monsieur
Maxime : on se dit à tout à l’heure ma princesse.
Je raccrochais toute excitée. Maxime était juste parfait ! Il était toujours disponible pour moi. À chaque fois que je l’appelais il répondait présent et me faisait découvrir ce que je n’avais jamais vu. J’ai dû mettre pause sur les papas que je gérais. À chaque fois que ceux-ci m’appelaient j’invitais des prétextes. Je disais à un que j’étais en voyage et à un autre en famille. Je ne pouvais pas les envoyer bouler, et si ma relation avec Maxime se soldait par un échec, je faisais comment? Étant des papas, les réseaux sociaux n’étaient pas leur fort donc impossible de me coincer là-bas.
Toc toc
Moi : oui ?
Rachidi (montrant sa tête) : j’ai entendu ta voix ! Bien dormi ?
Moi : très bien merci et toi ?
Rachidi : pareille, bon je vais au boulot là.
Moi : ok passe une belle journée
Rachidi : merci, tu as besoin que je te ramène quelque chose ?
Moi (réfléchissant) : non je n’ai besoin de rien. Et au fait je ne dormirai pas ici ce soir
Rachidi : oh ok ! D’accord
Moi : bien
Il fit un sourire bizarre et s’en alla. Il n’était pas mon père donc ne pouvait rien m’interdire. S’il avait fait les durs sur ma sortie de ce soir ça aurait été une belle perche pour crier que je quittais cette maison mais il ne l’avait pas fait. Ce qui est sûr je finirai bien par le mettre sur le fait accompli car nous ne pouvons plus continuer ainsi. À chaque fois que je devais sortir, je sentais son regard plein de reproches sur moi. Même s’il ne disait rien, tout se reflétait dans son regard.
Je sortis de la chambre pour me faire un bol de céréales que je dévorais devant la télé. Je ne pouvais manger sans avoir regarder la télé. Je trouvais ça tellement intense de le faire en même temps ! Certains trouveraient ça étrange mais j’y gagnait mon compte.
Rachidi rentra de sa journée de travail à seize heures. Je trouvais d’ailleurs qu’il avait fini un peu plus tôt que d’habitude. Quant à moi je me tenais prête pour sortir avec Maxime qui respectant l’heure, se pointa exactement à dix-huit heures comme il l’avait annoncé au téléphone. D’habitude quand Rachidi n’était pas là il rentrait m’attendre mais là, je lui demandais de m’attendre dehors, le temps pour moi de le retrouver.
Moi : j’y vais !
Rachidi : depuis combien de temps connais tu cette personne que tu pars retrouver ?
Moi : quelle est cette question ? Je ne suis plus libre de sortir ? Je dois te rendre maintenant des comptes ?
Rachidi : pourquoi t’énerves-tu ? ce n’est pas de ça qu’il s’agit...
Moi (le coupant) : de quoi s’agit-il alors ? Si je ne peux plus sortir comme je veux autant que je quitte cette maison et me prenne moi-même mon appartement. Tu n’es pas mon père à ce que je sache. Si j’avais besoin d’avoir mon père sur le dos, je serais surement à Daloa à l’heure qu’il est.
Rachidi (s’énervant) : très bien ! Fais donc ça ! Va-t’en ! (Se levant) et sache que je te posais la question pour savoir si je devais relever la plaque pour plus de sécurité. Tu peux t’en aller Salomé.
Il me laissa, débout, dans cette pièce et prit le couloir qui menait aux chambres. La raison qu’il avait avancée était quand même légitime. Bref qu’est-ce qui prouve que c’était vraiment ce qu’il pensait ? Au moins maintenant c’était clair que je déménagerais de sa maison pour enfin vivre chez moi et agir comme bon me semblerait. Je rejoignis Maxime dans sa voiture, le visage défiguré par la colère.
Maxime : qu’est-ce qui se passe ? Qui a fait fâcher ma princesse ?
Moi : ce n’est rien encore une prise de tête avec mon frère. Mais c’est décidé, je me trouverai mon propre appartement.
Maxime : t’inquiète ! On te trouvera quelque chose de décent. Dis-moi si je dois aider de quelconque manière.
Moi : pour déménager mes affaires sûrement
Maxime : pas de soucis ! Maxime à la rescousse
Notre soirée fut magnifique. J’étais traitée comme une princesse. Il m’envoya dîner sur le toit de l’ivoire. J’en avais entendu parler mais c’était réservé pour les bourgeois. Jamais de toute ma vie je ne m’étais imaginée un jour mettre le pied dans cet endroit pourtant j’y étais. De là nous avions une vue époustouflante sur cocody et les alentours du plateau. C’était magique et la nourriture aussi ! quoi que les portions étaient quand même petites.
Maxime était d’une bonne compagnie et savait faire la conversation.
Maxime : un dessert ?
Moi : oh non ! Je ne peux plus rien avaler la !
Maxime : en es-tu sûre ?
Moi : et certaine !
Maxime : bien dans ce cas il ne nous reste plus qu’à régler la facture et rentrer
Moi : ok chef
Comme il l’avait dit, il régla la voiture puis nous retrouvions la voiture en bas. Il donna quelques billets au valet et nous prîmes la route jusqu’à chez lui. C’était la première fois que je venais dans son appartement. D’habitude nous nous rencontrions soit à son bureau soit à l’hôtel. L’appartement était simple, décoré sobrement. Tout était à sa place. C’était simple et beau.
Maxime : je te fais le tour du propriétaire ?
Moi (voix coquine) : non...juste le tour de la chambre du propriétaire
Maxime : hum...petite coquine…
Moi (le regardant avec envie) : hum...
Il me sourit et m’attira à lui. Nous nous embrassions et ses mains commençaient déjà à fouiller sous ma robe.
Maxime : tu me rends fou
J’adorais ce genre de remarques qu’il faisait. C’était trop le pied de l’entendre me parler ainsi. Il envoya ma robe valser et elle se retrouva au sol. J’avais délibérément décidé de ne pas mettre de soutien donc mes seins se dressaient fièrement sous ses yeux. Je sus dans son regard que la nuit allait être très longue et pas de tout repos.