CHAPITRE 11: RETOUR SUR LIBREVILLE.

Write by L'UNIVERS DE JOLA

***CHAPITRE 11: RETOUR SUR LIBREVILLE ***


**BENJAMIN NGUEMA**


Linda : Je suis là, faîtes moi l'amour.

 

Moi: (Dans ma tête) Eh Dieu !


Je n'ai pas arrêté de me dire que c'est une femme ivre, on ne touche pas une femme ivre car elle ne sait généralement pas ce qu'elle fait. Pourtant quand elle a posé sa main sur moi je ne l'ai pas repoussé, quand elle a pris ma main pour la mettre sur sa fesse, je ne l'ai pas fait non plus. Quand elle a légèrement soulevé ses pieds pour avoir la même taille que moi et m'embrasser, je n'ai pas été contre. Je suis un homme qui depuis qu'il a perdu sa femme n'a plus touché une autre, un homme qui se retrouve devant une belle femme, un homme face à une femme qui lui fait beaucoup d'effets et le trouble au plus haut point, un homme ayant une belle femme nue dans les bras. Que dois-je faire ? La chair est faible. J'ai fermé les yeux et ai approfondi son baisé avant d'empoigner fermement ses fesses que je presse en la serrant contre ma virilité. Elle a poussé un gémissement. J'ai posé ma deuxième sur sa fesse en la pressant tout en continuant de l'embrasser. Je me faisais pressant avec ma bouche au point où elle avait du mal à suivre puis elle a décollé sa bouche de la mienne et s'est mise à roter en attrapant sa poitrine, elle a fait un deuxième qui avait des allures de haut le cœur. Je savais d'expérience qu'elle s'apprêtait à vomir alors je l'ai rapidement conduite devant les toilettes et elle s'y est agenouillée. Une minute plus tard, elle rendait jusqu'à ses tripes à l'intérieur .


Linda: (S'asseyant par terre) J'ai l'impression que je vais mourir.


Moi: C'est le résultat de l'ivresse.


Linda: (Me regardant) Allez vous faire foutre. Je ne vous ai (Haut le cœur) 


Elle a tourné à nouveau son visage pour rendre dans la cuvette. Mon excitation de tout à l'heure est redescendue et c'était tant mieux, je risquais de faire une énorme bêtise si j'avais couché avec elle alors qu'elle est ivre. Elle a vomi encore un moment et a voulu se relever mais elle n'a pas pu. Je suis donc allé l'aider à le faire.


Linda: (Essayant de me repousser) Ne me touchez pas avec vos sales pattes.


Madame tenait à peine debout, je l'ai conduit devant le miroir de la salle de bain et l'ai obligée à se brosser les dents avec une brosse à dents neuve, heureusement pour moi j'en prends toujours deux quand je me déplace. Pendant qu'elle le faisait, je me tenais debout derrière elle, pour la rattraper au cas où elle tomberait. Elle a recraché son dentifrice sur sa poitrine et cela a coulé le long de son ventre.


Moi: Ce n'est pas possible, vous êtes un véritable bébé. Même mon fils de 4 ans ne se comporte pas ainsi.


Linda: (Balançant la brosse dans l'évier) Vous n'êtes qu'un gros connard.


Moi: (Attrapant sa tête pour l'obliger à se rincer la bouche) Vous avez énormément de chance, c'est moi qui vous le dis (Prenant de l'eau dans ma paume pour la porter à sa bouche) Ouvrez moi cette bouche.


Elle a voulu parler encore et j'ai mis de l'eau dans sa bouche qu'elle a recraché. J'ai fait le geste à trois reprises avant de la conduire sous le jet d'eau pour qu'elle prenne une douche.


Linda: (Essayant de dégager son bras de mon emprise) Je vous ai demandé de me lâcher, lâchez moi. Je vais prendre ma douche toute seule.


À peine je l'ai relâchée qu'elle a glissé. Elle allait se cogner la tête contre le sol mais je l'ai rattrapée. Elle ne tient pas debout cette fille à la grande gueule. Je l'ai fait asseoir par terre et ai allumé de l'eau sur elle avant de sortir de la douche car mes vêtements commençaient à se mouiller. 


Moi: (Au bout de 2 minutes, devant la porte de la douche) Vous vous en sortez toute seule ?


Linda: (Silence) 


Moi: Linda?


Linda: (Silence)


Je suis rentré dans la douche et le seul changement qui était là était le fait qu'elle avait détaché ses cheveux , madame était toujours assise par terre avec de l'eau coulant sur elle.


Moi: (Soupirant) C'est vraiment ma soirée aujourd'hui, c'est le karma de quoi que je suis en train de subir comme ça je l'ignore. Mais je vous assure que nous aurons une discussion à votre réveil, c'est moi qui vous le dis.


J'ai ôté ma chemise, mon pantalon et mon débardeur et je suis allé la trouver en caleçon dans la cabine de douche. Je l'ai obligée à se relever pour lui donner son bain, seulement pendant que je le faisais, elle s'est mise à me caresser le ventre.


Moi: Arrêtez ce que vous êtes en train de faire.


Elle l'a refait en levant ses yeux vers moi et en se mordant la lèvre inférieure . Elle était tellement belle et désirable que mon excitation est montée d'un cran et la réalité de notre situation m'a paru très claire. Son corps quasi nu collé au mien dans le même état a à nouveau réveillé ma virilité et l'eau coulant sur nos deux corps n'était pas pour arrangée les choses. J'ai tenté de me faire violence pour ne pas laisser mon esprit rentrer dans le mood mais je n'ai pas pu . J'ai à nouveau capturer ses lèvres dans un baisé auquel elle a répondu et j'ai repris à la caresser. J'ai fermé le robinet d'eau avant de la soulever par les fesses et de la ramener dans la chambre sans décoller ma bouche de la sienne . Bien qu'étant mouillés, je nous ai conduit sur le lit et l'ai déposé avant de monter au-dessus d'elle. Je l'embrasse en malaxant ses seins avant de quitter sa bouche pour les prendre en bouche. Je m'active un moment sous ses gémissements puis je constate que madame s'est endormie. 


Moi: (La regardant) Elle est sérieuse là ?

Linda: (Silence) 


Moi: (Piaffant) Tchuip. Vous êtes une vraie emmerdeuse. 


Je me suis relevé et je suis retourné à la douche pour prendre un vrai bain et calmer mon excitation. Si je n'étais pas confiant et ne savais pas mes capacités sur le plan sexuel, j'aurais douté de moi en pensant que j'étais tellement nul au lit qu'elle s'était endormie. 


Moi: (Soupirant) Dans tous les cas, demain est un autre jour. 


J'ai fini de me laver et me suis essuyé avant de frotter un lait de corps et enfilé un caleçon propre. Je suis revenu me placer devant le lit et je me suis mis à l'observer dans son sommeil. Elle se présente là, sans aucun artifice, le visage on dirait un bébé innocent. Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi j'ai cette impression de petite fille quand je la regarde, elle me fait penser à ma fille.


Linda: (Dans son sommeil) Je te demande pardon papa, je ne vais plus recommencer.


J'ai souri en l'écoutant parler, elle rêve de son père. J'ai voulu lui retirer son slip pour lui mettre un de mes caleçons mais j'ai pensé que ce n'était pas une bonne idée, elle pourrait penser que je lui ai fait quelque chose. Je l'ai bien arrangée sur un côté du lit avant d'aller me mettre de l'autre côté. Ah non, ne comptez pas sur moi pour dormir par terre ou un truc du genre. C'est ma chambre et c'est mon lit donc je ne dormirai nulle part. J'ai remonté la couverture sur nous, éteint les lumières et je me suis endormi avec un sourire sur les lèvres…


**LINDA NDOMBI**


Je suis en train de faire un rêve étrange. Quelqu'un est en train de me caresser les seins et il y a une douce chaleur derrière moi comme si je suis dans les bras d'une personne. C'est étrange mais aussi agréable, je ne sais pas si c'est ce que ça fait de se retrouver dans les bras d'un homme mais dans tous les cas, je veux bien continuer à rêver car c'est agréable et je ressens mon entrejambe s'humidifier au fur et à mesure que mes seins sont pressés. Au bout d'un moment, je ressens un truc dur qui vient se coller contre mes fesses et frémi de temps en temps. J'envoie alors ma main pour le toucher et j'entends un léger grognement dans mon dos qui m'oblige à ouvrir les yeux. C'est un rêve ou c'est la réalité ? Je baisse les yeux sur ma poitrine et je me rends compte que ce n'est pas un rêve, il y a bien une main qui me caresse, je suis effectivement dans les bras de quelqu'un qui se trouve derrière moi et ma main est bien en train de toucher un, un (écarquillant les yeux en réalisant) pénis ?


Moi: (Me figeant) Seigneur !


J'ai bondi du lit pour me retrouver à terre, je l'ai fait avec tellement de violence que la personne qui était derrière moi et apparemment endormie s'est réveillée en sursaut.


Moi: (Criant) Oh mon Dieu 

Lui: (Debout de l'autre côté du lit après s'être levé en sursaut) Qu'est-ce qui se passe ?


J'ai écarquillé les yeux en voyant qu'il était quasiment nu et moi aussi.  J'ai essayé de cacher ma poitrine avec mes mains avant de tirer la couverture pour la porter. 


Moi: Que, que m'avez vous fait? Vous avez abusé de moi? 


Benjamin : Eh ho, on va se calmer deux minutes . Je ne vous ai rien fait du tout, il ne s'est rien passé entre nous cette nuit.


Moi: Pourquoi sommes nous tous nus alors ?


Benjamin : Nous ne sommes pas nus. Je vous fais remarquer que vous avez votre slip et j'ai le mien. Si vous n'êtes pas couverte plus que ça c'est parce que vous avez déchiré vos vêtements dans votre ivresse et moi, je ne dors pas avec des vêtements.


Moi: Pourquoi donc vous, vous étiez en train de, de me caresser les seins et ce, ce (regardant son pénis encore gonflé dans son caleçon) votre chose là se frottait contre mes fesses. 


Benjamin : Vous avez dû reconnaître que j'étais endormi avant que vous ne criez comme une folle dingue. Je n'étais donc pas conscient de ce que je faisais. Et je tiens à vous rappelez que vous êtes une femme et moi un homme, je ne sais pas le genre d'homme avec qui vous avez l'habitude de dormir mais si je tiens une femme qui n'est pas ma sœur dans mes bras pour dormir, je deviens tactile, c'est un réflexe. Et pour ce qui est de mon pénis tendu, c'est une réaction naturelle de mon corps qui s' appelle "érection matinale" (regardant le réveil près du lit) il est 5h00. 


Moi: pourquoi êtes vous dans ma chambre d'abord ?


Benjamin : Je ne suis pas dans votre chambre, c'est vous qui êtes dans la mienne. Vous avez refusé d'ouvrir votre chambre dans la nuit, j'ai donc été contraint de vous emmener ici. Vous êtes allée dans tous les sens avant de déchirer vos vêtements. 


Moi: Vous étiez obligé de dormir sur le lit ? Vous n'auriez pas pu dormir par terre ?


Benjamin : (Remontant sur le lit) Il doit vous manquer une case. Dans ma propre chambre je vais dormir par terre parce que vous êtes qui? 


Moi: Vous n'êtes qu'un goujat.


Benjamin : Et vous, une ivrogne qui ne sait pas se respecter et qui s'est donnée en spectacle toute la soirée. Si j'avais voulu, je vous aurais couché et aurais fait de vous ce que bon me semble, vous m'avez d'ailleurs supplié de le faire et m'avez embrassé de force. (Me regardant avec mépris) Mais vous n'êtes pas du tout mon genre. Maintenant que vous êtes réveillée, veuillez sortir de ma chambre. 


Je ne savais où me mettre, j'avais tellement honte de moi que mes yeux me piquaient même mais j'ai réprimé mes larmes car se sont des bêtises. J'ai marché en silence dans la pièce, j'ai récupéré mes affaires par terre et je suis sortie sans rien dire. Je suis allée m'enfermer dans ma chambre. Je suis restée contre la porte pendant un moment avant d'aller sous la douche pour prendre un bain. Je suis ressortie quelques minutes plus tard et je me suis préparée sans hâte avant de venir m'asseoir sur mon lit. Je me sentais très mal aussi bien physiquement car j'avais la gueule de bois et des violents maux de têtes en plus en plus d'avoir des cernes sous les yeux malgré le maquillage, qu' émotionnellement, je me suis enivrée et donnée en spectacle devant les gens au point de me retrouver quasiment nue devant un inconnu. Dieu seul sait ce qui s'est réellement passé cette nuit dans cette chambre car je ne me souviens de rien. Il m'a dit que je l'avais embrassé (Mettant une main sur mon front) J'ai embrassé un homme pour la première fois et je n'ai même aucun souvenir, tout ça à cause d'un fichu appel. Pourtant tout allait bien hier, je m'amusais jusqu'à ce que je reçoive cet appel de mon père.


<<Moi: (Décrochant) Allô ?>>


<<Papa: Tu es rentrée ?>>


<<Moi: Bonsoir papa, je vais très bien, merci de me le demander.>>


<<Papa : Si tu sais ce qui est bien pour toi, tu ferais mieux de m'arrêter rapidement ce sarcasme. >>


<<Moi: (Silence)>>


<<Papa : Je t'ai posé une question.>>


<<Moi: Non, j'ai dû repousser mon départ pour un jour supplémentaire. >>


<<Papa : Je peux savoir les raisons ?>>

<<Moi: Je devais assister à une fête organisée par Monsieur Ali.>>


<<Papa : Donc si je comprends bien tes propos, tu laisses ta société en plan pour assister à une fête ?>>


<<Moi: (Silence) >>


<<Papa : Tu vois ton attitude ? C'est comme ça que tu comptes devenir une silver ? Ou tu t'es dit que comme tu as été l'étoile d'or c'est bon, tu peux maintenant te reposer sur tes lauriers ? C'est ce que tu es en train de me dire Maxime ?>>


<<Moi: Non.>>


<<Papa : Et donc que fais-tu à une fête quand tu dois être en train de travailler pour avancer ? Tu vois comment tu veux faire dans la médiocrité ? C'est ainsi qu'une cheffe d'entreprise se comporte?>>


<<Moi: (Silence)>>


<<Papa : (Grondant) Quand je te parle tu me réponds Linda. >>


<<Moi: (Du bout des lèvres)Non.>>


<<Papa : Donc tous les jours je dois être derrière toi pour surveiller tes arrières parce que tu es incapable de suivre un programme ? C'est quoi cette oisiveté ?>>


<<Moi: Je suis désolée.>>


<<Papa : Tu as intérêt à l'être. Je pense que tu es concentrée dans le travail, mais non, madame va s'amuser à Franceville. J'espère pour toi que tu ne saliras pas mon nom là-bas. Et je veux te voir demain à 15h à la maison pour une mise au point. >>


<<Moi: Ok. >>


<<Papa: Bien>>.

Clic! 


Après cet appel, je me sentais tellement sous pression que lorsque je me suis retournée et que j'ai aperçu le bar, je n'ai pas hésité à m'y rendre. Mais voici que maintenant, j'ai fait ce qu'il m'a dit de ne pas faire, quand il saura que je me suis enivrée et que j'ai fait le désordre, il me dira encore que je l'ai déçu. Je n'aurais jamais dû prolonger ce voyage. Je me suis levée et je suis allée ranger ma valise et l'ai placée devant la porte avant de revenir m'asseoir sur le lit en me demandant ce que j'ai bien pu commettre comme acte qui pourrait porter préjudice à mon père. J'ai fini par prendre mon téléphone et j'ai lancé l'appel sur le numéro de Tantine Claudine. Après les salutations d'usage, j'ai essayé de la sonder un peu par rapport à la fête et j'ai guetté ses réponses pour voir s'il n'y avait rien eu là-bas comme incident, mais elle me dit non. Que le seul incident était la coupure d'électricité.


<<Tantine Claudine : Monsieur NGUEMA et toi êtes partis au même moment à cause de votre vol. Vraiment merci pour la visite, ce fut comme toujours un plaisir. J'espère que tu feras un bon voyage retour. Et stp, revois un peu le dossier de mon fils Ali Jr, il faut lui donner une petite chance non. Il sera sur Libreville le mois prochain, pardon s'il t'invite il faut partir seulement pour discuter ma fille. >>


<<Moi: J'ai compris tantine, bonne journée et merci à vous également. >>

Clic! 


J'ai raccroché mais je n'étais pas plus avancée. J'ai appelé le chauffeur qui était à notre service ces jours-ci et lui ai posé des questions pour savoir s'il avait des informations.


<<Le chauffeur : J'étais dehors à vous attendre, j'ai vu monsieur sortir avec vous pendant la coupure de courant et il vous a mis dans la voiture pour que les gens ne vous voient pas en état d'ivresse. Il a dû vous bâillonner la bouche avec sa main pour vous empêcher de crier. Dans le véhicule, vous vous êtes mise à le frapper avec votre sac et à l'insulter. Nous avons roulé jusqu'à l'hôtel et il vous a fait rentrer par la porte arrière afin que vous n'attiriez pas l'attention des gens sur vous à cause de votre état.>>


<<Moi: Donc si je me fie à vos dire, personne d'autre que vous et monsieur NGUEMA ne m'a vu dans cet état ?>>


<<Le chauffeur : Oui madame.>>


<<Moi: Ok. Merci. Vous viendrez nous chercher tout à l'heure n'est ce pas ?>>


<<Le chauffeur : Oui madame. Je suis en train de m'apprêter pour venir vous chercher.>>


<<Moi: D'accord. Merci>>

Clic. 


J'étais beaucoup plus fixée. Il m'a empêché de me ridiculiser hier soir. Mais pourquoi donc? Je me suis tournée les méninges mais je n'ai pas trouvé la raison. À l'heure du petit déjeuner, je ne suis pas descendue, je n'avais pas le courage de m'asseoir en face de lui après ce qui s'était passé entre nous. Je ne suis descendue que pour aller dans la voiture après avoir dit au revoir au personnel de l'hôtel.


Benjamin : (Montant dans le véhicule et saluant le chauffeur) bonjour.


Le chauffeur : Bonjour monsieur. Vous allez bien ?


Benjamin : Oui, j'espère que c'est aussi le cas pour vous.


Le chauffeur : Oui. Monsieur Ali me charge de vous dire de faire un bon voyage, il serait bien venu vous dire au revoir mais il a eu un empêchement.


Benjamin : D'accord. 


Le chauffeur : (Me donnant un emballage) Madame, c'est de la part de monsieur Ali Jr, il a dit qu'il viendra vous voir dans un mois.


Moi: (Prenant) D'accord, merci. 


Il a ensuite démarré et nous a conduit à l'aéroport. En descendant, je lui ai donné une enveloppe de 50 milles pour le remercier de sa discrétion pour mon état ensuite nous sommes allés nous faire enregistrer et avons embarqué. Nous étions assis l'un à côté de l'autre mais chacun faisait ses choses. J'ai voulu le remercier pour ce qu'il a fait pour moi mais il a porté ses écouteurs aux oreilles et a fermé ses yeux. J'en ai fait de même et 1h30 plus tard, nous étions à lbv. Nous marchons en silence l'un à côté de l'autre jusqu'à la route. 


Moi: (Me tournant vers lui en ôtant mes lunettes sur mes yeux) Écoutez monsieur NGUEMA.


Benjamin : (Il m'a regardé en enlevant ses lunettes)


Moi: Je voulais vous dire


Voix (derrière moi) : Linda?


Je me suis retournée pour tomber sur Roland, je lui ai écrit ce matin pour lui demander de venir me chercher. Il se rapprochait de nous.


Benjamin : (Exaspéré) Et voici un autre. Décidément. (Mettant ses lunettes) Au revoir.


Il s'est éloigné de moi. Roland est venu et nous sommes partis tous les deux…


*UNE SEMAINE PLUS TARD.*


Je suis assise à la terrasse d'un restaurant en Mbolo avec Jennifer et Sasha. J'ai expliqué à Jenny la situation par téléphone et comme toute cette semaine j'avais une tonne de travail après la mise au point que j'ai eu avec mon père en rentrant, ce n'est que ce samedi que j'ai pu me libérer pour la voir. 


Jennifer : Tu sais, je suis un peu mitigée par cette histoire. D'un côté ça me fait plaisir de savoir que tu aies pu goûter aux prémices de ce que tu sais (Regardant Sasha qui avalait sa glace juste à côté) mais je trouve ça quand même dommage que ça ait eu lieu de cette façon. 


Moi: (Soupirant) Jusqu'à maintenant j'ai tellement honte quand j'y pense.


Jennifer : (Me caressant la main) Te prends pas la tête chérie, c'est rien de grave. (Souriant) Quelque part, ma prière a fonctionné. Quelqu'un a bien appuyé ça comme je le voulais.


Elle a éclaté de rire au regard que je lui ai lancé.


Moi: Ce n'est pas drôle hein.


Jennifer : (riant) Mais bien-sûr que si. Et du coup, je suis bien curieuse de rencontrer ce monsieur NGUEMA pour voir de quoi il a l'air. Je paris que c'est un beau spécimen.


Moi: (Piaffant) tchuip


Je voulais encore renchérir quand nous avons vu un petit bonhomme venir se jeter sur moi et me serrer dans ses bras. En regardant bien, je me suis rendue compte que c'était l'un des enfants de la dernière fois, le plus petit.


Raphaël : (Levant ses yeux vers moi un large sourire sur les lèvres) Je savais que c'était toi tata Linda.


Moi: (Lui rendant son sourire) Ça va mon bébé ?


Raphaël : Oui. 


Moi: Où sont tes frères ?


Raphaël : Ils sont


Daphnée : Il est ici papa (Écarquillant les yeux en me voyant) Tata Linda?


Elle a couru se jeter sur moi suivi de près par son jumeau qui était juste derrière elle. Tout comme la dernière fois, mon cœur s'est mis à battre fortement dans ma poitrine et j'ai resserré mes mains sur eux. J'étais réellement contente de les revoir. 


Moi: (Aux deux autres) Vous allez bien ?


Eux: Oui. Tu nous as beaucoup manqué.


Moi: (Esquissant un sourire) vous m'avez manqué aussi. Vous êtes venus avec qui ?


Les trois ( En chœur) Notre père, il est derrière.


En même temps, un homme entrait dans le restaurant en les interpellant. Lorsque j'ai levé la tête, mon regard a croisé celui de monsieur NGUEMA et j'ai écarquillé les yeux. C'est lui le père de ces enfants ???

MÈRE MALGRÉ MOI