CHAPITRE 12: OÙ EST BENJAMIN ?
Write by L'UNIVERS DE JOLA
***CHAPITRE 12: OÙ EST BENJAMIN ***
**LINDA NDOMBI**
Moi: (Aux deux autres) Vous allez bien ?
Eux: Oui. Tu nous as beaucoup manqué.
Moi: (Esquissant un sourire) vous m'avez manqué aussi. Vous êtes venus avec qui ?
Les trois ( En chœur) Notre père, il est derrière.
En même temps, un homme entrait dans le restaurant en les interpellant. Lorsque j'ai levé la tête, mon regard a croisé celui de monsieur NGUEMA et j'ai écarquillé les yeux. C'est lui le père de ces enfants ? Nous nous sommes regardés pendant un moment avant que je ne baisse les yeux. Il s'est alors approché.
Benjamin : (Aux enfants) Que vous ai-je dit ? (À nous) Bonjour.
Les enfants : (Toujours dans mes bras) De ne pas courir n'importe comment dans la rue sinon on risque de cogner des étrangers. Nous sommes désolés.
Benjamin : Hum. Que je ne vous reprenne plus dessus.
Jennifer : Bonjour monsieur, vous êtes leur papa ?
Benjamin : En effet. Excusez-moi l'importunance de mes enfants, ils peuvent être très agités quelques fois.
Jennifer : (Souriante) Ne vous inquiétez pas, j'ai moi-même une fille comme vous pouvez le constater, je sais ce que c'est. De plus vos enfants sont des amours et on est amis (Regardant les enfants) N'est-ce pas les enfants ?
Eux: (En chœur) Oui tata Jennifer.
Benjamin : Donc vous les connaissez ?
Jennifer : En effet, nous les avions déjà rencontré avec votre sœur Kelly, c'est bien ça n'est-ce pas ?
Benjamin : Oui.
Jennifer : Voilà. (Lui tendant la main) Au fait, je suis Jennifer, voici ma fille Sasha et mon amie Linda.
Benjamin : (Serrant sa main) Enchanté, Je suis Benjamin et j'ai déjà rencontré votre amie.
Jennifer : (Surprise) Ah bon?
Benjamin : Oui. Nous avons collaboré ensemble il n'y a pas longtemps sur Franceville.
Jennifer : (Du tac au tac) C'est vous monsieur NGUEMA ?
Benjamin : (Assez intrigué) En effet.
Jennifer : (Me regardant un sourire sur les lèvres) Ça alors, voici quelque chose de très intéressant. Linda tu ne le salues pas.
Moi: (La regardant de travers) Bonjour monsieur NGUEMA.
Benjamin : (Me regardant) Mlle NDOMBI. (Regardant à nouveau Jennifer) Nous n'allons pas vous déranger plus longtemps. Les enfants, on s'en va.
À l'écoute de cette phrase, le petit Raphaël a resserré son étreinte sur moi, ne voulant visiblement pas me lâcher et les deux autres ont arboré les mines tristes.
Jennifer : Vous ne nous dérangez pas, au contraire. J'allais même vous demander de vous joindre à nous un instant histoire que nous parlions quelques minutes avec nos amis que nous sommes contents de voir. Bien évidemment si vous n'êtes pas pressés.
Les D: Papa stp, on peut encore rester un peu avec elles, pardon.
Nous l'avons tous regardé et après un moment, il a accepté pour le plus grand bonheur des enfants. Moi j'étais assez mitigée. D'un côté, j'étais contente de pouvoir passer beaucoup plus de temps avec les enfants, mais d'un autre, j'étais vraiment mal à l'aise d'être assise sur la même table que lui après ce séjour à Franceville. Nous avons demandé à ce que d'autres chaises soient ajoutées à notre table. Raphaël s'est assis sur mes cuisses pendant que les jumeaux se sont assis de part et d'autre de moi. Sasha et Daphnée se sont retrouvées assises côte à côte pendant que Benjamin s'est assis entre Jennifer et Darnell. La serveuse est venue prendre les commandes. Benjamin a pris juste une bouteille d'eau minérale, les D des shawarma au poulet et Raph un burger frites. Nous avions encore de la nourriture, nous avons seulement repris des boissons. Cocktail de fruits pour moi et les enfants, desperados pour Jennifer.
Jennifer : Alors Benjamin, on peut se tutoyer ?
Benjamin : Il n'y a aucun souci.
Jennifer : J'aime mieux. Alors, comme ça tu as rencontré mon amie à Franceville ?
Benjamin : Non. Ici. Nous nous sommes vus pour la première fois à la soirée organisée par le COGE.
Jennifer : (Me regardant un sourire sur les lèvres) De mieux en mieux. Ne serait-ce pas là notre monsieur mystère ?
Benjamin : Je ne te suis pas.
Jennifer : (Souriant) Non, c'est rien. Une histoire banale. Je sens juste que toi et moi , nous allons bien nous entendre.
Benjamin : (Esquissant un faible sourire) D'accord.
Jennifer : Excuse mon indiscrétion, mais je tiens à te dire que je suis quelqu'un de très curieux et j'aime bien un peu m'intéresser à la vie des personnes avec qui je parle souvent.
Benjamin : Je vois.
Jennifer : C'est pourquoi je m'en vais tout de suite te poser la question de savoir si tu es marié car je vois trois beaux enfants dont tu es le père mais aucune alliance à ton doigt.
Benjamin : (La regardant après un petit moment) Non, je ne le suis pas. Disons plus.
Jennifer : Divorcé ?
Benjamin : Non, veuf. J'ai perdu ma femme il y a un moment déjà.
Jennifer : (Triste) Oh. Vraiment je suis désolée.
Benjamin : Ça va.
Je me suis mise à le regarder. Il est veuf, donc ces trois enfants ont perdu leur mère ? Ils sont donc orphelins. J'ai instinctivement resserré mon bras sur Raph qui avait sa tête posée sur ma poitrine. Pauvre petit ange, ça doit être dur de perdre sa mère à un si jeune âge. Je ressens tout à coup le besoin de les protéger et de jouer ce rôle dans leur vie. Quand je me rends compte de cela, je me rabroue intérieurement. Quel genre d'absurdité est-ce là ? Comment puis-je même penser une seule minute que je puisse être leur mère ? Comme si je pouvais m'occuper d'un enfant, que je vais d'abord commencer par où ? Un enfant a besoin qu'on lui consacre énormément de temps et qu'on lui donne de l'amour et moi je n'ai ni l'un ni l'autre à offrir à ces enfants donc. Il y a des pensées folles comme ça qui nous traversent de temps en temps. (Secouant ma tête) Il faut vraiment te réveiller ma grande.
Jennifer: Donc vous vous occupez tout seul de vos enfants ?
Benjamin : Ce n'est pas facile tous les jours mais oui.
Jennifer : Je suis admirative. Vous faites du très bon boulot.
Benjamin : Merci.
Nos commandes sont arrivées et les enfants se sont mis à manger. J'aidais Raph avec son burger pour qu'il ne se salisse pas avec la sauce.
Moi: Attends mon chéri, on va demander une autre serviette. (À la serveuse) Svp?
Elle : Oui?
Moi: Peut-on avoir une autre serviette jetable?
Elle : Pour vous ou pour votre fils ?
Moi: (Troublée) Pour, pour le petit.
Elle : Je reviens.
Elle est partie et j'ai détourné mon regard qui a rencontré celui de Benjamin. Nous étions en train de nous regarder quand son téléphone s'est mis à sonner.
Benjamin : (Se levant après avoir regardé l'identité de l'appelant) Excusez moi.
Il est allé parler au téléphone un peu plus loin. La serveuse est revenue et m'a remis la serviette en papier.
Moi: (Prenant) Merci.
Jennifer : (Souriant) Je t'assure que tu es là on dirait ce sont tes enfants. Attends.
Elle a sorti son téléphone et nous a prise en photo et vidéo.
Moi: Ne raconte pas de sottises Jen.
Jennifer : Ah mais je dis ce que je vois, c'est l'impression que vous renvoyez (Tournant le téléphone vers moi) Regarde toi-même.
Moi: (Regardant) Hum.
Benjamin est revenu l'air un peu soucieux.
Jennifer : Il y a un problème ?
Benjamin : Oui. J'ai une urgence au niveau du Pk11. Un de mes camions qui va à Kango (Ville) a été stoppé par les gendarmes et je dois m'y rendre rapidement. Mais ma sœur est actuellement indisponible.
Jennifer : Vous allez mettre du temps ?
Benjamin : Je ne pense pas.
Jennifer : Si cela ne va pas durer, vous pouvez vous y rendre et revenir nous trouver. Nous ne sommes pas prêtes à bouger et les enfants sont encore en train de manger, ils pourront ainsi terminer.
Il a semblé réfléchir pour analyser la situation. Je comprends sa situation. Nous sommes quand-même des inconnues et laisser ses enfants entre les mains des gens qu'on ne connaît pas, ce n'est pas évident. Pourtant il a sorti.
Benjamin : D'accord .
Moi: (Écarquillant les yeux) Vous êtes d'accord ?
Benjamin : Oui. Je n'ai pas le choix, il faut que j'aille rapidement régler cette situation.
Moi: (Le regardant silencieuse)
Jennifer : Vous avez le numéro de Linda?
Benjamin : Non.
Jennifer : Prenez le au cas où il y a un changement de programme histoire de nous prévenir.
Benjamin : Vous avez raison.
Elle lui a donné ça, il l'a enregistré avant de lancer l'appel et mon téléphone s'est mis à sonner dans le sac.
Benjamin : (Coupant l'appel) C'est le mien.
Moi: D'accord.
Benjamin : Mes chéris, je vais rapidement régler un petit problème avec mon travail et je reviens. Vous allez rester avec tata Linda et tata Jennifer, d'accord ?
Eux: Oui.
Benjamin : (Leur faisant individuellement les bisous sur le front) Restez sage, je reviens très vite.
Eux: D'accord.
Benjamin : (À nous) Je reviens très vite et merci pour le service.
Jennifer : De rien.
Il s'est retourné et il est parti . Au bout de 45 minutes il m'a appelé pour me dire qu'il accompagnait la cargaison jusqu'en Ntoum (Ville, plus proche de Libreville que Kango) Il m'a demandé si je pouvais lui accorder une heure et demie de plus. J'ai acquiescé avant de raccrocher. Comme nous ne pouvions pas occuper la terrasse d'autrui plus longtemps, nous avons dû changer de place et sommes allées du côté des manèges. Nous avons envoyé les enfants s'amuser dessus pendant que nous sommes restées à côté pour continuer à discuter.
Jennifer : Tu ne m'avais pas dit que le monsieur était un si bel homme
Moi: Je ne vois pas de quoi tu parles.
Jennifer : (Souriant) Si tu vois comment tu as l'air d'être une petite fille en sa présence hein. On n'entend plus ta voix.
Moi: C'est parce que j'ai honte. Jenni cet homme m'a vu quasiment nue. Il a eu accès à ma nudité, du coup je ne sais pas comment me comporter devant lui.
Jennifer : Comporte toi comme une personne normale. Le fait qu'il ait vu ta nudité ne veut rien dire. Ce n'est pas comme si vous aviez couché ensemble. Et même si c'était le cas, ça ne change pas grand chose. Même si je paierai cher pour voir cet homme te coucher.
Moi: Tu es malade.
Jennifer : (Souriant) Mais je te parle la vérité. Rien qu'en le regardant, tu sens qu'il s'y connait dans l'affaire. Et vu son côté paternel et tout, je suis sûr qu'il saura bien te prendre. Si rien qu'en te caressant les seins, tu as mouillé, je n'ose pas imaginer la suite. (Mimant un frisson) Ouh, j'ai déjà la chair de poule.
Moi : Tu es une vraie folle. Ça ne va pas de penser à des choses comme ça non?
Jennifer : Dis moi, il avait un gros pénis ?
Moi: (Écarquillant les yeux) AGONDJOU !
Jennifer : (Riant) Quoi? C'est une question. Si tu vois ton visage hein, on dirait une vierge effarouchée.
Moi: Tu es terrible.
Jennifer : Mais réponds à ma question.
Moi: Comment veux-tu que je sache un truc comme ça?
Jennifer : Tu l'as bien vu non. Même si c'était à travers le caleçon. Je veux dire qu'au regard de la bosse tu peux bien faire une estimation. En plus tu as dit que tu as touché ça donc tu le sais.
Moi: Je ne sais rien. Je n'ai pas prêté attention à ça.
Jennifer : (Riant) Tu es une menteuse Lili. Je t'ai déjà dit que tu ne peux rien me cacher. Je lis en toi comme dans un livre ouvert. Et je peux affirmer sans l'ombre d'un doute que c'était d'envergure.
Je n'ai pas répondu. Effectivement, au toucher et à la vue de son caleçon gonflé, ça avait l'air d'être quelque chose d'assez imposant. J'ai tellement eu peur quand j'ai réalisé que c'était ça que j'avais touché à mon réveil.
Jennifer : C'était aussi comme ça avec Jason.
Moi: Hum.
Jennifer : Je mens?
Moi: Hum.
Jason est le premier garçon pour qui j'avais eu une certaine attirance physique. Nous étions en deuxième année d'université aux USA. C'était la phase où je ne savais pas encore me comporter comme une femme. Tout ce que je savais c'était que je m'agitais et me comportais gauchement lorsqu'il était dans les parages. Jen l'avais su et avait essayé de me tirer les vers du nez, après avoir longtemps nié j'avais fini par lui dire ce que je ressentais et elle m'avait dit que c'était le béguin. Il avait appris par le canal d'une fille de la fac qui avait écouté notre conversation que j'étais attirée par lui, ses amis et lui s'étaient moqués de moi en plein cours, devant tout le monde. En me traitant de boudin et de sac à patate. J'avais tellement eu honte ce jour que je m'étais enfuie de l'école . Jen avait fait la bagarre avec lui et lui avait dit qu'il viendrait ramper à mes pieds pour me supplier de lui donner ne fût ce que mon numéro de téléphone. Les vacances qui avaient suivi nous étions allées en France chez sa mère et elle m'avait forcé à prendre part à une master class donnée par Élise Blanchard, une conseillère en image qui avait fini par me coacher. À notre retour à la fac, les gens avaient du mal à me reconnaître et Jason avait littéralement rampé à mes pieds pour que je lui accorde mon attention mais cela n'avait pas été le cas car je m'étais à nouveau fermée sur ces choses. C'était mon père qui avait raison, c'était des bêtises et depuis lors, je n'ai plus jamais ressenti une quelconque attirance pour qui que ce soit à part…
Jennifer : Tu avais nié être attirée par lui pourtant, tu l'étais. Et c'est le cas avec Benjamin.
Moi: Je ne ressens rien pour lui, cesse de te faire des films.
Jennifer : Si tu le dis.
Nous avons continué à parler encore jusqu'à ce que nous constatons que le temps commençait à devenir gris et que deux heures étaient déjà passées comme une blague.
Moi: Mais où est il depuis là ? Il va bientôt pleuvoir.
Jennifer : Appelle le pour lui demander.
J'ai tenté de le joindre mais on m'a dit que mon correspondant était en ligne.
Moi: Il est en ligne.
Jennifer : Attends un peu après, tu vas relancer.
Pendant que j'attendais, mon téléphone s'est mis à sonner et c'était lui.
<<Moi: (Décrochant) Allô ?>>
<<Benjamin : Allô Linda je voulais vous dire que>>
Clic!
<<Moi : Allô ? Allô ?>>
Moi: (Enlevant mon téléphone à l'oreille) Ça s'est coupé.
J'ai relancé mais opérateur m'a dit "le téléphone de l'abonné que vous tentez de joindre est éteint". Après trois tentatives, je me suis résignée.
Moi: (Posant mon téléphone sur la table) Ça ne passe pas. Qu'allons nous faire maintenant ? Il y a la pluie qui s'amène.
Jennifer : On n'a pas d'autre choix que de rentrer avec eux.
Moi: Et s'il nous remplace ici?
Jennifer : Il va t'appeler et tu lui indiqueras la maison. On ne peut pas rester indéfiniment ici.
Moi: D'accord.
Nous nous sommes levées et avons appelé les enfants.
Moi: Les enfants, on s'en va.
Daphnée : Papa ne vient plus ?
Moi: Si ma puce. Il viendra vous récupérer à la maison.
Daphnée : D'accord.
Ils sont venus tous les quatre et nous avons marché ensemble jusqu'à nos voitures respectives.
Jennifer : (Me faisant la bise) Tu me tiens informé de la situation.
Moi: D'accord. Les enfants, dites au revoir à Sasha et à tata Jennifer.
Eux : Au revoir tata Jennifer, au revoir Sasha.
Elles : Au revoir.
Je les ai faits monter dans le véhicule et je suis partie à la maison. À peine je garais ma voiture dans le parking de mon immeuble que la pluie s'est mise à tomber. Nous sommes entrés dans l'immeuble puis dans mon appartement.
Daphnée : (Regardant partout) C'est joli.
Moi: Merci. Enlevez vos chaussures et allez vous asseoir au salon.
Ils se sont exécutés et sont partis. J'ai pris ça et j'ai rangé dans le meuble qui est près de l'entrée avant de les rejoindre.
Darnell: Puis-je savoir où se trouvent les sanitaires tata Linda ? J'ai besoin de m'y rendre.
Moi: Bien sûr. (Me levant) Viens avec moi.
Je l'ai conduit dans les toilettes qui sont en bas.
Moi: Tu pourras t'en sortir tout seul ?
Darnell : Oui tata, ne t'inquiètes pas pour moi. Tu peux y retourner pour rejoindre les autres. Raph est très turbulent, il a besoin d'être constamment sous surveillance pour éviter qu'il ne fasse une bêtise et D est une touche à tout.
Moi: (Souriant) D'accord mon grand. Si tu as besoin de moi, fais moi signe.
Darnell : Je n'y manquerai pas.
Je me suis retournée et j'ai regagné le salon. Ce petit est très intelligent. Tu as l'impression d'avoir affaire à une grande personne alors que ce n'est pas le cas.
Moi: (À Daphnée qui tirait sur son chignon) Qu'est-ce qui se passe ma puce ?
Daphnée : Ça me fait mal. Ça tire beaucoup.
J'ai pu remarquer que son chignon était très serré et cela lui causerait un problème de chute de cheveux à la longue.
Moi: Qui t'a fait ça ?
Daphnée : C'est papa. Il ne connaît pas et il me fait toujours les chignons qui tirent ma tête.
Moi: Pourquoi tu ne fais pas les tresses ?
Daphnée : Ya personne pour me tresser. Maman Dorcas dit que mes cheveux sont trop durs. C'est tantine Kelly qui me tresse mais elle a dit qu'elle n'a pas le temps.
Raphaël : D veut avoir les jolies tresses comme les autres, à l'école on se moque d'elle.
Moi: (Cœur serré) Tu veux que je te fasse des tresses ?
Daphnée : Mes cheveux me font mal.
Moi: Je te promets que tu n'auras pas mal, je vais faire doucement. Tu veux bien ?
Daphnée : Après je serai belle comme toi?
Moi: (Souriante) Oui trésor.
Daphnée : D'accord.
Moi: J'arrive, je vais chercher des produits à la chambre.
Je suis allée prendre quelques produits avant de revenir. J'aurais voulu lui faire un soin complet car ses cheveux en ont besoin mais faute de temps, je ne pouvais pas. Je lui ai juste légèrement humidifié les cheveux avant de lui mettre un produit qui va apaiser son cuir chevelu qui est irrité. Je lui ai fait quelques massages avant de laisser poser 15 minutes.
Darnell : (De retour) Tu vas lui faire de jolies tresses ?
Moi: Oui.
Darnell : D pleure toujours quand on la tresse parce que ça lui fait mal.
Daphnée : Je n'ai pas mal D, je ne vais pas pleurer.
Moi: Elle n'aura pas mal, tu verras.
J'ai fini par retirer le bonnet que je lui avais posé et me suis mise à lui faire des civiles (nattes) . Elle a de très longs cheveux pour son âge et si on en prend soin, ils seront plus longs que les miens. Je lui ai fait deux chignons sur les côtés avec deux tresses qui tombent de part et d'autre à l'avant de ses oreilles aux bouts desquelles j'ai mis des petites perles. J'en ai également mis sur les chignons avant de lui appliquer une mousse coiffante. À la fin elle était toute contente et très belle.
Les garçons : (Admiratifs) Tu es belle D.
Daphnée : (Souriant) Merci. (Se tournant vers moi pour me faire un câlin) Merci beaucoup tata Linda.
Moi: (Resserrant mes bras sur elle) De rien ma puce.
Daphnée : C'est toi qui va maintenant me tresser, avec toi ça ne fait pas mal.
Les garçons : C'est vrai. Elle n'a même pas pleurer en plus elle est toute belle.
Moi: Si ton papa est d'accord pour que je le fasse, je le ferai encore la prochaine fois.
Je suis allée déposer les produits et je suis revenue les trouver au salon.
Raphaël : Tata Linda, je peux venir dans tes bras ?
Moi: (M'arrangeant) Oui mon chéri. Viens.
Il est venu se blottir dans mes bras et m'a serré. J'ai remarqué qu'il aime énormément les câlins. Autour de 20h, je leur ai fait prendre un bain. Comme j'ai des vêtements de Sasha ici, Daphnée a pu se changer vu qu'elles ont le même âge et sensiblement la même morphologie et corpulence. Les garçons ont dû remettre leurs vêtements. Je leur ai ensuite donné à manger. À 22h30 Je les ai conduits dans ma chambre, je leur ai lu une histoire et ils se sont endormis. J'ai tenté de joindre leur père en vain, son téléphone était toujours indisponible.
<<Jennifer : Tu n'as toujours aucune nouvelle ?>>
<<Moi: Non. >>
<<Jennifer : C'est étrange ça>>
<<Moi: J'ai peur Jenny, j'espère qu'il ne lui ai rien arrivé.>>
<<Jennifer : Ne t'inquiètes pas trop. Je suis sûre qu'il y a une explication et qu'il ne lui est rien arrivé.>>
<<Moi: Je l'espère. Dans tous les cas, si je n'ai aucune nouvelle de lui avant demain midi, j'irai au commissariat. Je ne peux pas garder des enfants d'autrui comme ça.>>
<<Jennifer : Où sont-ils ?>>
<<Moi: Endormis dans ma chambre.>>
<<Jennifer : Ils n'ont pas pleuré ou demandé après lui?>>
<<Moi: Ils ont demandé après lui mais ils n'ont pas pleuré.>>
<<Jennifer : En tout cas, dormons, demain nous verrons quoi faire s'il ne réapparaît pas.>>
<<Moi: D'accord.>>
<<Jennifer : Allez bonne nuit chérie. Je t'aime.>>
<<Moi: Idem. Bisous>>
Nous avons raccroché. Je suis restée en train de veiller jusqu'à minuit et j'ai encore tenté de le joindre mais toujours rien. Mais où peut-il bien être ????.....