Chapitre 12

Write by sokil

Chapitre 12 :

 

Elle n’aurait pas dû baisser la vitre ; toute perchée dans son 4x4 avec son regard provocateur, elle avait osé le faire ; tout ça par manque de pudeur et d’humilité ! Après tout ce qu’elle avait fait, après tous les actes odieux qu’elle avait pu commettre ; elle avait presque détruit ma vie ! Tous ces malheurs, elle en était la principale responsable ; elle avait eu ce qu’elle voulait, Placide! Elle avait su que j’étais enceinte de lui et m’enviait cette situation au point de le piéger lui avec une grossesse, tout ça pour le détourner de moi ! Elle tenait bien son rôle de bonne sorcière. Mais elle n’aurait pas dû la baisser cette vitre ! Mon cœur s’emballa à la seconde dès que je la reconnus ; je ne sais pas ce qu’elle cherchait, elle aurait dû passer son chemin et m’ignorer, mais cela ne lui suffisait pas. Je pris la parole et je rétorquai à haute voix à sa bonne ou femme de ménage je m’en foutais.

- Vas dire à ta patronne de mes deux que si elle a faim, qu’elle ne vienne pas se rabaisser au point de vouloir manger ces beignets ! C’est une honte pour une femme de sa carrure de toujours envier et désirer éternellement ce que je fais ou possède… Va le lui dire !

- Je ne veux pas les problèmes, servez moi et je m’en vais !

- Ne venez pas me provoquez ! Ne me tentez pas, surtout très tôt le matin comme ça ! Vous ne savez pas…

Irritée et gonflée à bloc, tous ceux qui se restauraient observèrent d’abord la scène en silence et au fur et à mesure que le ton entre cette fille et moi montait, ils s’en inquiétèrent ; profitant de cette occasion, je voulu les prendre tous à témoin.

- Vous tous qui êtes là ! Je vais vous expliquer ce qui se passe en deux mots ; vous voyez la femme là ? Dans cette voiture ? Je la connais très bien ! Je l’ai accueillie de bon cœur et je l’ai laissée entrer dans ma vie jusqu’à ce qu’elle me prenne quelque chose de très cher… J’ai failli mourir et j’ai perdu ce que j’avais de plus précieux au monde, mon enfant ! Aujourd’hui elle a le culot de venir garer son camion et me provoquer par la suite… J’ai été trop calme et gentille mais là vous-même regardez ! Est-ce que c’est normal qu’elle vienne me tenter avec une pièce de 500frs ?

Tous furent d’accord et allèrent dans mon sens. La bonne dame eut non seulement le culot de descendre du véhicule, croyant impressionner toute la galerie, mais moi-même je fus surprise par tant de solidarité venant de la part de mes clients. Ils s’accaparèrent du problème et me calmèrent.

- La fille de « Ass » calme toi… On va gérer ça ! Que quoi ? Ce sont les gens comme ça qui font en sorte que règne autant d’injustice !!!

« Petite fleur » fit mine de ne pas vouloir se laisser faire, et voulu hausser le ton ; s’ensuit alors une violente riposte de la part de mes pairs, qui la refoulèrent avec violence et lui ordonnèrent de rentrer dans son véhicule si elle ne voulait pas subir ce qu’on appelle un « règlement de compte » façon quartier.

- La mère rentre dans ton véhicule… Ça ne te suffit pas de prendre ce qui ne t’appartient pas ? Ne nous bring pas la sorcellerie en plein jour ici ! On refuse… Retourne d’où tu viens ! Notre « Ass » c’est notre sœur du kwat alors déguerpis !!!! Sinon on casse ton gros tas d’aluminium !!! Aller ouste !

J’avais croisé mes deux bras, prête à une riposte dont je ne sus pas si elle aurait eu autant d’ampleur que celle de mes clients. Priscilla s’en retourna la queue entre les jambes, si elle en avait bien une, en balançant des paroles et des insultes en tout genre. Honteuse, elle ordonna à sa bonniche de rentrer dans le véhicule et démarra au quart de tour avant de disparaître. Cette matinée là j’avais retrouvé le sourire, satisfaite de cette petite victoire. Comme si ça ne suffisait pas, Placide me contacta juste quelques jours après! J’avais compris que lui et « Petite Fleur » étaient toujours au pays un mois après la prétendue nouvelle à propos de la mort de sa mère. Cette fois ci je ne voulais plus fuir bien qu’il me prit de court ; bien évidemment que c’était un numéro inconnu.

- Allo ? Qui est ce ?

- Allo ? Bonjour Jaïda ! C’est moi Placide !

- C’est maintenant que tu te rappelles les règles de bienséance ?

- Écoute je t’appelle juste pour…

- Non !!! C’est toi qui va m’écouter… Tout ce que tu m’as fait, tout ce que vous me faites, tu penses que tu le fais à moi ! Mais c’est faux ! Tu vas le payer ! Tu vas payer ça ! Je ne…

- Jaïda ! Jaïda ! Je ne t’appelle pas pour ça, ni pour autre chose ! Je t’appelle juste pour…

- Fous-moi la paix ! Et va au diable !!! Fou moi la paix et ne t’avise plus jamais de m’appeler ! Espèce de sorcier !

Pour une fois j’aurais souhaité qu’il soit en face de moi pour lui vomir tout ce que j’avais dans le ventre ; lui faire comprendre sa lâcheté et tout le mal qu’il m’avait fait. Ce coup de fil me mit dans un état presque second et qui se fit ressentir durant plusieurs jours. Je crois que si je ne me faisais pas suivre spirituellement, mon mental serait atteint ; car la douleur profonde que je ressentais m’avait au final percé le cœur et rendue presque hystérique sur les bords. N’eut été ces séances de prières quotidiennes, je serai vraiment atteinte de folie. Tante Sidonie m’encadrait bien et semblait ne pas être d’accord avec ma façon d’agir.

- Ne te mets pas dans cet état ! Et tout ça pour qui même ? Ils n’en valent pas la peine ces deux là ! Laisse-les et essaie de te mettre au dessus de ça, rien que ton silence et ton assiduité dans la marche vers le Seigneur t’apporteront le réconfort et la victoire !

- C’est ce que je fais, mais ils passent leur temps à me provoquer ! Tu te rends compte ? Priscilla ! Cette… Tsuiiipppp ! Elle est venue me tenter l’autre jour avec la somme de 500 frs ! On appelle ça comment ? Dis-moi ! Et tu penses que devais rester tranquille ? A ne rien faire ? La laisser me narguer de la sorte ? Ça ne lui suffit pas ! Heureusement que tout le monde était de mon côté ils ont failli la lyncher !

- Elle l’a bien cherché quand même ! Maintenant tu es à un stade où tu vas devoir apprendre à te calmer et à passer dessus… Père Benoît m’a dit qu’il va t’entretenir aussi à ce sujet!

- Par rapport à quoi ? C’est vrai qu’il m’a dit que je suis sur la bonne voie, et que le plus dur est passé !

- Oui ! Ils ne peuvent rien te faire, tout ce qu’ils font là c’est juste pour te faire peur ! Même cette « Petite Fleur » là ne pouvait pas t’atteindre ! Ils sont vaincus !

- Je ne t’ai même pas dit que Placide, il m’a appelé, mais c’est bizarre, il était plutôt calme et semblait vouloir me dire quelque chose !

- Il t’a dit quoi ?

- Je ne l’ai pas laissé, je l’ai bien engueulé avant de lui raccrocher au nez !

- De toutes les façons, ils ne peuvent plus t’atteindre crois moi !

- Ils ne peuvent plus rien…

Mon traitement avançait très bien et je remerciais le ciel chaque jour de m’avoir donné autant de force, de courage et de volonté pour essayer de sortir de ce gouffre. Certes tout n’était pas terminé mais l’essentiel avait été fait ; je continuais ainsi à prier sans relâche en suivant toutes les recommandations, je ne devais en aucun cas baisser les bras. J’apprenais beaucoup venant du père Benoît, sans omettre de participer aux activités cléricales, ce qui occupait bien mon esprit et une partie de mon temps libre. Je lui faisais toujours part de tout ce que je pouvais ressentir comme effets indésirables, à savoir le contact que je pouvais avoir avec Placide et tout le reste.

- Mon père ! Je ne suis vraiment pas en contact avec lui, tout ce que je sais c’est qu’il est toujours au pays avec sa maîtresse ; vous savez la femme là Priscilla ! Je crois bien qu’il est venu soutenir sa mère qui est malade et qui au final n’est pas morte ! Je me pose toujours la question de savoir pourquoi il agit de cette façon, et pourquoi ils en ont après moi ! Cette femme a eu ce qu’elle voulait, lui ! Mais ils n’ont pas arrêté de me persécuter !

- C’est simple et c’est compréhensible ; Il vous a quittée mais dans de mauvaises conditions ; il n’a jamais voulu que vous sachiez qu’il s’était mis avec cette femme ! Pris dans un engrenage, il fallait qu’il ait le contrôle permanent sur toi !

- En allant vivre dans sa famille !

- Exactement ; si tu allais vivre là bas, ils t’auraient étouffée et complètement aveuglée, tu n’aurais rien su et qui sait à la longue tu serais peut être morte à l’heure qu’il est. Mais les choses n’ont pas fonctionnés ainsi ; tu as commencé à ressentir les effets de cet envoûtement par l’entremise des « choses » que ta tante a découverte à temps ! Grâce à elle et à son esprit très éveillée on a pu les détruire ; mais les répercussions il fallait s’y attendre, tu étais déjà touchée au plus haut point… La suite tu la connais !

- Oui j’en ai souffert et j’ai encore de terribles séquelles ! Tout mon corps est parsemé d’étranges boutons qui n’en finissent pas, mais pour le reste je vais mieux !

- Ils partiront progressivement ! Tout est entrain de sortir et avec le temps tu retrouveras une vie normale !

- Je l’espère mon père ! Il y a longtemps que les regards des uns et des autres ne me fait plus aucun effet, j’ai appris avec vivre avec la honte.

- Je sais, mais l’essentiel toi tu seule tu connais ! C’est ta vie avec LUI ! Ne regarde pas et ne te fie pas à ce que les gens disent de toi ! A présent il te reste une seule chose …

- Quelle chose mon père ?

- Le pardon…

- Je ne vous suis pas très bien !

- Tu dois pardonner !

- Pardonner ? Lui pardonner ?

- C’est ainsi que tu verras et comprendras ce que c’est que la puissance du pardon !

- Je ne… Après tout ce qu’ils m’ont fait ! Il a failli me tuer !!! Ils ont tué mon enfant !!! Je ne pourrai pas ! Aujourd’hui ils vivent leur vie tranquille et la bonne dame est enceinte !

- Tu l’as vue enceinte ?

- Maintenant que vous me le demandez… La dernière fois quand je l’ai vue, lorsqu’elle est venue me tenter quand je vendais les beignets, je… Je n’ai rien vu !

- De leur côté aussi les choses n’ont pas été faciles ! Ils subissent juste ce qu’on appelle « le retour à l’envoyeur ».

- C’est ça !

- Réfléchis bien ma fille… Si tu veux vivre en paix avec toi-même et être complètement guérie il va falloir que tu pardonnes…

Ces mots résonnaient encore dans mon cerveau, « le pardon, la puissance du pardon, etc… » Rien qu’à y penser, mon cœur se nouait si bien que tous les souvenirs, à commencer par ma rencontre avec Placide ressurgissaient et venaient me hanter ; je cherchais toujours à comprendre le pourquoi du comment et surtout comment Placide en était arrivé à ce point. A la fin je déduisis tout simplement qu’il n’était pas pour moi. J’essayais d’intégrer ça dans mon esprit, à savoir apprendre à pardonner ; je n’ y parvenais pas et je pense que le fait de rester campée sur cette position m’empêchait d’avancer ; mais je ne me rendais pas encore compte et lorsque Placide tenta encore à plusieurs reprises d’entrer en communication avec moi, je refusais toujours d’accepter de le faire. Plusieurs fois il m’envoya des messages à travers lesquels il voulait avoir une franche conversation avec moi, plusieurs fois il tenta de m’inviter afin qu’on se voie et qu’on cause en toute simplicité, mais je refusais catégoriquement, et je l’envoyai balader.

- Je ne sais pas ce qu’il me veut ! Je n’ai plus rien à voir avec lui, qu’il vive sa vie en paix et qu’il me laisse tranquille !

- Il n’a encor rien vu ! Et ce n’est que le début !

- Et on me dit de pardonner !

- C’est difficile je sais ! Mais si tu parviens à le faire, tu verras que tu te seras définitivement libérée ! Moi c’est ce que j’ai fais, j’essaie de le faire tous les jours ! Ça ne veut pas dire que tu seras en position de faiblesse, tout au contraire…Je ne dis pas non plus qu’en pardonnant à Placide que tu te remettes avec lui non ! Mais en le faisant tu seras peut être capable de le regarder bien en face et de ne plus rien ressentir.

- Voila ce qu’il m’a écrit hier soir…

« Jaïda ! Je ne viens plus pour faire la guerre, je n’en veux plus ! Tu as gagné ! Moi je viens tout simplement en paix… Je retourne la semaine prochaine et j’aimerais te rencontrer. C’est mon numéro, appelle moi ou alors écris moi pour confirmer. »

Je ne savais pas ce qu’il manigançait ; son comportement était très ambigu et sur le champ je pensais à un piège, sachant qu’il me trouvait éternellement naïve à ce point pour le croire. Il avait sûrement appris de la bouche de « Petite Fleur » le fameux incident, et surtout il avait appris l’état et les conditions dans lesquelles je vivais désormais. Tout cela semblait l’arranger. Lasse de spéculer dessus et de tenter de comprendre les motivations de ce Placide, je décidais de ne plus y penser et de l’ignorer tout simplement. Notre petit commerce dans la vente des beignets fonctionnait à merveille mais nous avions toujours l’intention de déménager pour le village. Nul ne sait combien de temps nous allions encore nous éterniser en ville. Je me sentais prête à y aller, je voulais partir et tenter d’oublier tous les souvenirs amers que m’avait laissés cette ville. J’avais eu un diplôme, mais il ne me servait à rien, au moins j’étais quand même instruite…

Les lundis nous étions off ! On ne vendait pas, c’était la règle imposée ; c’était aussi le seul jour où je pouvais me permettre une grasse matinée bien méritée ; Tante Sidonie était sortie de bonne heure pour la ville dans l’intention de voir comment elle pourrait relancer son affaire d’élevage de poulets une fois au village. Elle avait des rendez – vous très importants m’avait elle lancé la veille ; je me demandais qui ça pouvait bien être, mais je n’insistai pas. C’est elle qui me tira de mon sommeil à peine de retour.

- Jaïda !!! Lève-toi ! Lève-toi !

- Quoi ? Mais ! Il n’est que 10 heures !

- Justement ! Lève-toi et habille-toi !

- Pour aller où ?

- A un entretien d’embauche !

- Qu’est ce que…

- Arrête de poser des questions, prends ton cv et tout le reste et va à cet entretien d’embauche !

- Explique moi au moins ce qui se passe ! Un entretien d’embauche pour où ?

- J’étais à mon rendez – vous d’affaires là ce matin, le monsieur avec qui je discutais m’a dit qu’il est le cousin du Directeur d’une novelle boîte !

- Quelle boîte ? C’est dans quel domaine ?

- Il m’a dit que c’est dans la téléphonie mobile, un truc comme ça ! Ils sont en plein recrutement, il m’a dit qu’ils recherchent une secrétaire administrative ; et je lui ai dis que tu es qualifiée pour ça. Il m’a juste dit que tu viennes à l’instant avec ton dossier et que tu seras prise ! Va juste remplir les formalités.

- Ah bon ? Merde alors ! Et comment toi tu le connais ce monsieur ?

- Trop de questions ! C’est une longue histoire ! On se connait depuis longtemps, j’avais juste perdu ses coordonnées ! Ce n’est que l’autre jour qu’on s’est revus, je lui ai parlé de mes projets et il m’a demandé de venir le voir pour qu'on en parle, il compte m'aider.

En moins d’une heure j’étais prête ! Le cœur battant et n’étant pas très sûre que cela marcherait, je me lançai et je fonçai quand même la tête baissée. Trois heures de temps plus tard, je venais de conclure, on venait de me prendre et je devais commencer dans une semaine. Monsieur Mbela qui était le cousin du Directeur Général de cette société de téléphonie mobile était lui aussi un grand homme d’affaires qui me reçut chaleureusement dans son bureau ; il passa directement un coup de fil et donna des instructions.

- Voilà c’est fait ! Je viens de l’avoir lui-même au bout du fil ! Ne vous en faites pas, vous commencez lundi !

- Merci ! Je ne sais …

- Non ! Non ! C’est pas la peine, venez seulement lundi matin ici à 7h 30, on va vous conduire là bas directement au siège ! J’ai déjà donné des instructions fermes. Vous savez moi j’aide les gens quand je sens qu’ils ont de la volonté ! Je connais ta mère depuis longtemps et j’ai toujours admiré son courage et sa volonté de se battre…

Je sortis de là encore toute émue, réalisant à peine ce qui venait de se produire. Pour une fois je me sentis revivre et le cœur assez léger, je me permis de sourire et de rire à pleines dents. J’étais encore à l’intérieur du bâtiment lorsque j’entendis une voix m’appeler ; elle était si familière ; lorsque je me retournai, je le vis. Je voulu marcher plus vite et courir, qu’il m’appela à haute voix et marcha aussi vite qu’il put, plus vite que moi ; c’était Placide.

- Jaïda ? Attends s’il te plait ! Attends !

Il vint vers moi en courant presque, si bien que nous ne je n’eus pas le temps de le distancer. Il était déjà si près et lorsqu’il fut à mon niveau, je pus l’observer rapidement en quelques secondes; il était très élégant, très beau, propre parfumé et tout, il avait bien changé physiquement, la vie à l’étranger semblait bien lui aller malgré toutes les mauvaises choses dans lesquelles il semblait être trempé. Je croisai rapidement les bras comme pour cacher le contraste, cette grande différence de style qui se faisait ressentir ; mon habillement était plus simple et sans accessoires ; je n’avais plus grand-chose et mes cheveux ne ressemblaient à rien. Je fis un maximum d’efforts pour me ressaisir avant de lui faire face sans montrer le moindre trouble.

- Qu’est ce que tu veux ? Je n’ai pas le temps !

- Je… J’aimerai te parler, c’est urgent, s’il te plait !

- De quoi veux-tu me parler ? Je ne sais pas…

- Viens t’assoir, allons nous assoir quelque part pour en discuter, ça ne sera pas long !

- Si c’est en terrain neutre oui ! Mais pas dans tes histoires de…

- Ne t’en fais pas, c’est en terrain neutre ! Allons dans ce bistrot tout près !

Elle était juste à côté cette buvette, où l’on ne servait que des liqueurs en tout genre, et réservé à une certaine élite, des personnes pleines au as et aux allures un peu snob. Je cachai juste ma gêne et mon mal être le temps d’en finir avec lui. Lui il avait l’air de s’y connaître et de connaître une certaine catégorie de personnes. Je venais de le réaliser, Placide et moi ne faisions plus partie du même monde. Cette invitation que j’acceptai malgré moi, finit par me laisser un goût bien amer quelques instants plus tard.

- Tu veux boire quelque chose ?

- Non ! Je suis pressée !

- Ok ! Je vais être bref ! Pour commencer, je tiens à te présenter toutes mes excuses ! Tout ce qui s’est passé c’est de ma faute ! J’ai fais des choix et parfois je le regrette… Mais…

- Mais tu as eu la force et le culot de me faire du mal, tu n’as pas été fichu de me dire en face que tu ne m’aimais plus et que tu en aimais une autre ! Tas détruis en quelque sorte ma vie ! Tu m’as…

- C’est pour cette raison que je tenais à te voir ! Je te demande pardon Jaïda ! Je t’ai fais souffrir et je t’ai menti pendant longtemps… Mes choix m’ont conduis à…

- Merde Placide !!! Cette fille !!! Tu… Tu m’as fait un enfant sur le dos ! J’ai perdu le mien, le nôtre ! Je ne pourrai pas …

- Je sais, j’ai perdu de tous les côtés ! A l’heure actuelle je n’aurai pas d’enfants ! Je te demande pardon !!!! C’est la raison pour laquelle j’ai cherché à te voir pour te dire que…

- Quoi ? Qu’est ce que tu veux à la fin ? Ton comportement est bizarre ! Elle te possède à ce point ? Tu ne sais pas même pas ce que veux ! Tu dis des choses, tu passes ton temps à mentir ! Tu mens à propos de ta mère, tu me menaces ! Je vais te dire une chose ; la sorcellerie que toi et cette pute vous faite ensemble ne peux plus m’atteindre tu comprends ? Alors je ne sais pas ce que tu veux me dire !!!

- Justement Jaïda j’ai tenu à te parler pour te dire que… Je demande le divorce…

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