Chapitre 127

Write by Jennie390

⚜️Chapitre 127⚜️


Stanley passe l’une des pires nuits de sa vie, il lui est impossible de trouver le sommeil. Il tourne et retourne sa situation actuelle dans tous les sens et aucune réponse ne vient expliquer ce qu’il vit. Jusqu’à ce matin ses dents étaient très solides, il avait même eu le temps d’aller dans une clinique spécialisée pour se blanchir les dents au laser.

Rien n’avait présagé que ces dernières se mettraient à tomber aussi vite. 


Toutes les deux secondes, il change de position dans son lit en se passant régulièrement la langue dans toute la bouche, les gencives sont à présent totalement nues, il ne lui reste plus aucune dent. 


Stanley(dans sa tête) : Comment je vais faire sans dent ? Quelle femme va encore me regarder ? Finalement je vais devoir accepter ce dentier là, ou peut être, poser un implant. Au moins la prothèse sera fixée dans ma bouche. 


Le lendemain matin, il se lève prend sa douche et s’habille rapidement. Il trouve sa mère au salon en train de dresser la table du petit déjeuner. 


-Bonjour Stan, comment tu as dormi ? 


Il préfère écrire au lieu de parler comme un vieillard édenté, c’est trop humiliant. Il tape des phrases sur son téléphone et montre le tout à sa mère. 


Stanley : Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit, j’ai passé mon temps à réfléchir à comment j’allais arranger ma situation. 


-Ce matin on ira voir la voisine comme prévu, elle doit déjà être rentrée. 


Stanley continue à écrire… 


Stanley : Je voulais aller la voir pour qu’elle trouve une solution pour ne plus que les dents qui me restaient tombent. Mais hier dans la nuit, toutes sont finalement tombées. 


-Quoi tu n’as plus de dents ? 


Il ouvre la bouche pour montrer à sa mère, cette dernière est atterrée. 


-Je maintiens que cette histoire est trop louche pour être normale. Comment les dents d’un adulte peuvent tomber comme ça, sans raison. Et tout ça en moins de 24h ?! 

Il faut qu’on aille chez la voisine, elle… 


Stanley : Maman si tu veux y aller, vas-y. Moi ce matin c’est à l’hôpital que je veux aller, pour voir avec le dentiste dans quelle mesure, je pourrais me faire placer une prothèse dentaire. Il n’y a plus rien à sauver ici donc il faut corriger les dégâts et la prothèse est la solution. 


-Bon c’est d’accord, vas à l’hôpital moi j’irai chez la voisine pour comprendre ce qu’il se passe. Mais avant tout essaye de prendre quelque chose pour le petit déjeuner ou alors, bois au moins un café ou un jus de fruit. 


Stanley avale rapidement quelque chose et sort prendre un taxi qui le dépose à l’hôpital où il était hier. Il est reçu quelques temps plus tard par le dentiste. Pour ne pas s’humilier davantage en parlant comme un bébé, Stanley écrit sur son téléphone où il explique qu’il aimerait se faire poser des implants dentaires. Dès que le médecin termine de lire, il prend la parole. 


-Je vous avoue que le fait d’avoir pratiqué une radio hier et de n’avoir rien trouvé qui justifierait que vos dents tombent les unes après les autres me laisse perplexe. En examinant les dents qu’il y avait hier, ainsi que l’intérieur de votre bouche : les gencives, la langue, les amygdales, le palais, j’ai remarqué que vous aviez une très bonne hygiène bucco-dentaire, donc cette perte de dents ne s’explique pas. Si toutes vos dents sont finalement tombées, on peut effectivement vous placer une prothèse. On peut programmer l’intervention pour dans deux jours, si ça vous convient. 


Stanley : On ne peut pas le faire aujourd’hui ? 


-Je ne serai disponible que dans deux jours. Ça me donne le temps de tout préparer. Par contre on va déjà faire le modelage pour prendre la bonne dimension et ainsi vous choisir la prothèse adéquate. 


Pendant que Stanley écoute le médecin, il reçoit un message de sa « chérie » dans lequel elle lui demande de passer lui remettre la carte de crédit qu’elle lui a donné hier pour ses courses et le spa. Stanley demande alors au Docteur(toujours par écrit), si ce serait possible de payer l’intervention à l’avance. Il sait qu’il n’a pas assez d’argent personnellement pour la prothèse et l’opération donc il veut profiter de tout payer avec la carte de crédit avant de la lui rendre. 


Ils se mettent d’accord, le dentiste fait le moulage et donne rendez-vous à Stanley pour dans deux jours. Stanley paye la facture à l’avance puis s’en va. En sortant de chez le médecin, Stanley s’arrête chez sa chérie et il remet la carte de crédit au gardien. Il préfère procéder ainsi pour ne pas la voir en personne et qu’elle remarque son « clavier sans touches ». 


Il prend ensuite un taxi qui l’emmène chez lui où il fait un compte rendu à sa mère de son entrevue avec le médecin. Sa mère lui fait savoir qu’elle a parlé de son cas à la voisine et que celle-ci aurait confirmé ce dont elle se doutait déjà, que quelqu’un lui aurait lancé un sort. 


-Il faut qu’on reparte là bas ensemble pour qu’on voit comment on peut défaire ce sort. 


Stanley : On verra ça après, pour l’instant je me focalise sur la prothèse qu’on va me placer dans deux jours pour ainsi remplacer toutes mes dents. 

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Olivia se rend à l’infirmerie pour récupérer les résultats de sa prise de sang. Elle est assise dans la salle, les mains moites, elles se triturent les doigts et prie au fond d’elle que le résultat soit négatif. C’est vrai qu’elle avait toujours rêvé du jour où elle pourrait porter les enfants de Brian mais là, la donne était différente. S’il s’avère qu’elle est réellement enceinte, elle est foutue. 


Comment allait-elle s’y prendre pour porter l’enfant de l’homme qu’elle aimait mais qui est mort à cause d’elle ? le mettre au monde dans cet endroit est impensable. Le médecin se rapproche et la sort de ses pensées. 


-Mademoiselle Rogandji, voici vos résultats. 


Olivia : C’est… Dites moi que c’est négatif, s’il vous plaît. 


-Non, c’est positif. Le test sanguin est très fiable, vous êtes bel et bien enceinte. Les larmes d'Olivia coulent sur le champ pendant qu’elle pose les mains sur son visage, elle pleure à chaudes larmes. Le médecin la laisse digérer la nouvelle pendant une vingtaine de minutes. 


-Un bébé est toujours une bénédiction mademoiselle. 


Olivia(pleurs) : Oui mais pas ici, comment je vais élever un bébé dans de telles conditions ? 


-De toutes les façons, les enfants ne restent pas ici. Dès que vous allez accoucher, vous allez devoir confier l’enfant à quelqu’un dehors. Votre famille par exemple. 


Olivia : Je n’ai pas de famille, je n’ai personne. 


-Et le père ? 


Les larmes d’Olivia redoublent… 


Olivia : Il… cet enfant n’a pas de père.. 


-Vous n’êtes plus avec le père ? Ou alors vous ne savez pas qui c’est ? 


Olivia : Il est mort… celui pour qui je suis ici. 


Le médecin est atterré en entendant Olivia, il est sans voix pendant un moment. 


-Bah je comprends pourquoi vous avez l’air aussi désespéré. Bon écoutez, prenez deux ou trois jours pour assimiler cette nouvelle. Puis revenez me voir, vous allez rencontrer le gynéco qui vient ici une fois par semaine pour commencer les soins prénataux. 


Olivia : Rien ne dit que je vais le garder, c’est trop lourd pour moi. 


-Si c’était votre petit ami, vous deviez probablement l’aimer n’est ce pas ? Et je vous ai déjà entendu dire que vous êtes ici pour un meurtre que vous avez commis par accident, donc ça veut dire vous ne vouliez pas qu’il meure. Alors, je pense que garder son bébé et le mettre au monde serait un peu comme demander pardon pour ce que vous avez fait. Pensez-y.


De toutes les façons l’avortement est interdit dans ce pays donc je ne vous aiderai pas à pratiquer une IVG mais je sais qu’on est dans une prison, vous pouvez avoir accès de manière illégale à tout et n’importe quoi. Donc même pour avorter vous pouvez trouver des ressources surtout que la dernière fois où vous êtes venue faire la prise de sang, vous étiez accompagnée par Diane Mouele, on sait tous pourquoi elle est en prison celle là! Prenez la bonne décision, n’ajoutez pas davantage de péchés sur votre tête. 


Olivia sort plus tard de l’infirmerie et retourne dans la cour, s’assoir dans un coin en larmes, Diane vient la retrouver. 


Diane : Positif n’est ce pas ? Et maintenant, tu vas faire quoi ? 


Olivia : Je n’en sais rien. Vivre une grossesse dans un tel endroit, mettre un bébé au monde ici… Et ce n’est même pas ça le plus dure. À cet enfant comment je lui expliquerai que s’il n’a plus de père c’est parce que j’ai tué le sien ? Et s’il naît, je ne sais pas si les parents de Brian auront envie de s’en occuper vu que c’est moi la mère, la me*urtrière de leur fils. 


Diane : Bah je ne vois pas où c’est le rapport. S’ils aimaient leur fils, ça devrait être un plaisir pour eux de s’en occuper. 


Olivia : Honnêtement je ne sais pas… Oh Seigneur pourquoi me mettre face à une telle épreuve !? C’est un dilemme. 


Diane :Il faut te calmer, comme on dit il y a une solution à tout. Et il y a des problèmes plus graves qu’un bébé.


Olivia(pleurant) : Oh Brian… 


Diane : Vous étiez ensemble depuis combien de temps ? 


Olivia : Ça nous aurait fait 5 ans dans deux mois. 


Diane : Ah ça ! Et en pratiquement cinq ans tu n’étais jamais tombée enceinte ? Ou tu as des problèmes de conception ? 


Olivia : Non je n’ai aucun problème.. Je voulais faire des enfants que lorsque je serai légalement mariée. En vrai c’est mon père qui ne voulait pas que je fasse d’enfants avant et aujourd’hui je vois que je n’ai pas vécu ma relation comme je l’aurai dû parce que je voulais respecter mon père, quelle erreur ! Mais bon bref, donc j’ai toujours pris la pilule.


 Brian a toujours voulu des enfants, il en voulait même depuis la première année de notre relation mais il a accepté d’attendre parce qu’il m’aimait. Et puis dans les derniers moments, on avait des problèmes à cause de mon père, on était en froid donc j’avais arrêté la pilule et on s’est réconcilié un jour comme ça sans que ce ne soit prévu. Cet enfant a été conçu le jour de sa mort. Comment je… j’ai vraiment perdu un Trésor Diane ! J'ai tout gâché! 


Elle ramène ses genoux vers sa poitrine, elle ne cesse de pleurer. Diane et elle restent assise jusqu’à ce qu’elles regagnent leur cellule. Olivia ne trouve pas le sommeil de toute la nuit. 


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Pour son anniversaire, Alexis était parti sur un repas avec plusieurs personnes invitées, des collègues, des partenaires d’affaires, des connaissances de l’université puis il a finalement changé d'avis. Il voulait désormais quelque chose de plus intime, un barbecue uniquement avec des proches. Puis une sortie en boîte un peu plus tard. 


Il fait tellement bon en plein air ce soir, les barbecues sont posés sur la terrasse arrière, une longue table est placée dans le jardin où Hope et Farrell courent comme des petites fo*lles. Il y a de la musique qui passe, Marina et Sophie dressent la table pendant que Joyce s’occupe de mettre toute la boisson au frais. Angèle et Justine sont dans la cuisine, l’une s’occupe du riz sauté et l’autre de la salade. 


Jules arrive accompagné de Taïssa, dès que Joyce les voit elle esquisse un sourire parce qu’elle se souvient qu’Alexis lui avait dit que Taïssa se pointerait à l’anniversaire.

Dès qu’ils se rapprochent d’elle, elle dépose les bouteilles qu’elle a en main et vient enrouler ses bras autour du cou de Jules. Leurs bouches se collent et Jules lui passe délicatement les doigts dans les cheveux pendant qu’ils entremêlent leurs langues pendant un long baiser jusqu’à ce que Taïssa se racle la gorge. Ils se détachent finalement. 


Joyce : Salut Taïssa, euh désolé pour cette exposition. C’est juste que mon chéri m’a trop manqué. 


Jules(lui faisant un bisou sur la tempe) : Toi aussi tu m’as manqué.. 


Taïssa(amusée) : Pourtant vous vous êtes vus hier hein.. Mais bon c’est nous les célibataires qui souffrons seulement quand vous étalez votre amour comme ça. 


Jules s’éloigne et va rejoindre les petites princesses qui courent dans tous les sens. 


Joyce : Je vais chercher d’autres boissons, tu m’accompagnes ? 


Taïssa : Oui bien sûr… 


Elles marchent toutes les deux en discutant. 


Joyce : Mais comment une aussi jolie fille que toi peut être célibataire ? Ou alors tu as un chéri qui t’attend à Yaoundé ? 


Taïssa : Non je n’ai pas laissé de chéri au Cameroun. C’est juste que je n'ai souvent attiré que des salauds donc pour l’instant je préfère rester seule. 


Alexis les voit traverser le couloir du salon et il intercepte une partie de la conversation et interrompt Joyce.


Joyce : Ah donc… 


Alexis(amusé) : Comme on dit il vaut mieux être seul que mal accompagné. Ce n’est pas tout le monde qui aimerait s’associer à une fille impolie à la langue tranchante. (Il jette un coup d’œil à Taïssa) : Salut RAÏSSA, tu vas bien ? Ça me fait tellement plaisir que tu aies pu te libérer pour mon anniversaire, ça me touche. Joyce tu peux demander à Marina d’apporter une bouteille de vin dans le bureau, j’y suis avec Lionel, merci ! 


À son air et son ton, ça se voit qu’il est en train de la taquiner. 

Il tourne le dos et prend les escaliers, la tête que Taïssa affiche est du style « tu ne paies rien pour attendre », Joyce fait de son mieux pour ne pas rire. Mais vu leur attitude, elle a compris qu’ils ont entamé une petite guéguerre qui promet des étincelles. Et Joyce connaît tellement bien son frère, elle sait que si Taïssa ne lui plaisait pas il n’allait pas passer du temps la taquiner autant. 


Joyce(rire) : Vous deux là, ça promet des étincelles ! 


Taïssa(agacée) : Apparemment ton frère n’aime pas la paix ! Hum… Allons seulement ! 


Joyce ne cesse de rire, puis elles arrivent à la cuisine. Taïssa salue Angèle et Justine. Joyce récupère une bouteille de vin et des verres pour les apporter dans le Bureau. 


Taïssa : Je peux aider pour quelque chose ? 


Justine : Tu vas salir ta robe si tu viens nous aider en cuisine, peut être que tu pourrais aider Joyce à charger la boisson dans la glace dans le jardin. 


Taïssa : La cuisine est ce que je préfère. 


Angèle : Tu peux faire la pâte à crêpe, tu connais ? 


Taïssa : Oui oui.. 


Angèle : Donc fais ça, je vais te chercher un tablier pour ne pas te salir avec la farine. 


Elles ont passé quelques heures en cuisine à tout préparer. Les poulets, brochettes, poissons, saucisses étaient déjà assaisonnés et seraient cuits à la dernière minute. Chacun est allé se doucher et se préparer. Edna est arrivée à la fête un peu plus tard avec Maman Obone, la copine de la mère de Michelle. 

2 à 3 heures plus tard, tout le monde est dans le jardin. 


Il y a une belle petite ambiance, de la musique, des rires, des discussions, pendant que tout le monde mange. 

Puis à un moment, Angèle doit retourner chercher le plateau des crêpes, Alexis lui demande de lui apporter du citron pressé qu’il compte ajouter dans son Mojito. Taïssa suit Angèle dans la cuisine. 


Angèle : C’est même bien que tu sois là ma chérie, je vais déjà apporter les crêpes. Prend deux citrons dans le frigo, tu les rinces, ensuite presse les dans un verre s’il te plaît. Ou alors tu veux sortir avec le plateau ? 


Taïssa : Je m’occupe du citron d’Alexis.


Angèle : Ok super…


Angèle s’en va et Taïssa sort les citrons du frigo, les rinces et les presses dans un verre. Elle ouvre ensuite le pot de sel et ajoute une grosse poignée dans le verre, elle mélange le tout et sort. Dès qu’elle arrive dans le jardin elle remet le verre à Angèle qui verse le tout dans le verre de mojito d’Alexis.


Angèle : Beaucoup de jus de citrons comme tu voulais. 


Alexis : Merci ma chérie. 


Il se lève prend son verre et se place au bout de la table, en face de tout le monde. 


Alexis : Je tenais à vous dire merci, un grand merci à vous tous. J’ai la meilleure famille que l’on puisse rêver d’avoir. Ça me fait plaisir d’être réuni ici avec vous tous, voilà ce que j’appelle le bonheur, être avec les gens qu’on aime. 

Vous avez été là quand j’ai eu le plus besoin de vous. À l’arrivée des petites, vous avez été présents. Et pendant tout le temps où j’étais en prison je ne me suis pas inquiété pour elles parce que je savais qu’elles étaient entre de bonnes mains. 


Vous en avez pris soins comme de vos propres enfants. Pendant mon séjour en prison, j’ai vu des compagnons de cellules abandonnés par leurs familles. Moi je ne me suis jamais senti seul là bas, parce que je vous voyais tous les jours. Vous m’apportiez à manger, vous veniez me donner des paroles de soutien, d’encouragements. Si je ne suis pas devenu fou dans cet endroit, c’est grâce à vous. Je… 


L’émotion monte en Alexis, les larmes menacent de surgir donc il prend une bonne gorgée de sa boisson, dès qu’il se rend compte du goût, il crache. Les autres le regardent bizarrement sans comprendre. 


Justine : Qu’est ce qu’il y a avec ta boisson ? 


Au moment où Alexis veut regarder Angèle, vu que c’est elle qui lui a ajouté le citron, ses yeux tombent sur Taïssa qui affiche un air amusé. Il comprend que le coup du sel dans sa boisson vient d’elle. Il regarde encore son verre et dès qu’il la regarde à nouveau, elle lui fait furtivement un clin d’œil avec le sourire. 


Lionel : Il y a un problème ? 


Alexis(regardant dans son verre avec un sourire en coin) : Bien joué ! Vraiment bien joué !  

Euh en fait il y a juste beaucoup trop de citron dans ma boisson. 


Angèle : Oh désolé Al. 


Alexis : Non ne t’inquiète pas, c’est cool. Donc je voulais vous dire merci du fond du cœur. Je suis fière de faire partie d’une telle famille, je vous aime tellement. J’espère que les larmes sont derrière nous et qu’on ne cessera plus de sourire comme maintenant. 


-Nous aussi on t’aime ! 


Hope lui envoie un bisou avec la main.


Hope : Je t’aime papa Alex ! 


Alexis(sourire) : Moi aussi je t’aime mon cœur ! 


Plus tard, il souffle son gâteau et reçoit ses cadeaux. La soirée continue tranquillement dans une bonne ambiance, puis lorsque Taïssa se lève pour aller se prendre une nouvelle boisson, Alexis la suit. 


Alexis : C’était quoi ça ? 


Taïssa : Ça quoi ? 


Alexis(amusé) : Taïssa tu penses être folle ? Plus folle que moi ?Je peux être dingue dans mes réponses, tu es sûre que tu vas supporter si je riposte!? 


Taïssa : Comme tu passes ton temps à raconter n’importe quoi, il fallait que je t’aide à nettoyer ta bouche pour éviter qu’à l’avenir tu ne débites des inepties. Le sel a de bonnes vertus de nettoyage, tu devrais l’utiliser très souvent. 


Alexis : D’accord… c’était vraiment très bien joué hein, très bien joué ! 


Taïssa : La prochaine fois, tu réfléchiras à deux fois avant de me provoquer. 


Elle s’en va en souriant avec son verre, Alexis la regarde partir d’un air amusé. 


Alexis(murmurant tout seul) : On raconte tous des conneries, donc on doit tous utiliser le sel ma chère pour nettoyer nos bouches! 


Un peu plus tard, Alexis raccompagne Edna et Ma Obone chacune dans leur quartier. Quand il revient, il trouve que Taïssa est allées mettre les petites au lit, Angèle et Joyce font la vaisselle. Jules et Lionel range le jardin. Ils ont tous décidé d’aller en boîte après donc Justine leur a demandé de nettoyer sa maison avant de partir. 

Alexis va dans la cuisine, il met du sel dans un petit pot et il monte à l’étage. Il attend pendant plusieurs minutes caché dans le couloir et dès que Taïssa sort de la chambre, Alexis met tout le sel du pot dans sa bouche. 


Taïssa ferme la porte et dès qu’elle passe dans la zone sombre du couloir, Alexis l’intercepte, la tire et la plaque contre le mur. Dès qu’elle ouvre la bouche pour crier, il colle ses lèvres à celles de Taïssa, il en profite pour lui envoyer avec la langue une bonne partie du sel qu’il a dans la bouche. Taïssa se débat mais il lui bloque bien la tête avec ses deux mains, elle a beau vouloir se détacher de lui et de son baiser forcé mais elle est emprisonné entre le corps d’Alexis et le mur. Elle se débat mais rien à faire. 


Avec la langue d’Alexis dans sa bouche ses sens se sont enflammés. Ils finissent par avaler le sel qu'ils ont dans la bouche.Ce qui a commencé comme une lutte se transforme en cinq secondes en un baiser passionné. Ils se lèchent les lèvres, explorent la bouche de l’un et l’autre de manière avide. 

Leurs langues dansent l’une contre l’autre jusqu’à ce qu’Alexis interrompt le baiser. Tous les deux sont à bout de souffle. 


Alexis : Finalement qui de nous deux est le plus fou ? 


Taïssa lui assène une grosse gifle. 


Taïssa(la voix tremblante): La prochaine fois que tu vas faire ça, je te porte plainte, c’est comme ça que les v*iols commencent. Tchuip!


Elle n’attend pas sa réponse et déguerpit, elle descend les escaliers en vitesse et va s’enfermer dans les toilettes. 


Alexis entre dans sa chambre, mort de rire. 


Alexis : Si je n’avais pas arrêté ce baiser, elle aurait encore jusqu’à présent sa langue dans ma bouche. Koh "vi*oleur", même le v*iol est étonné actuellement. 


Il a le sexe qui se durci rien qu’en pensant à son corps pressé contre celui de Taïssa, au gout de ses lèvres. 


Alexis : Mieux je me prend une bonne douche froide. La petite guerre froide là prend des proportions pas prévues, j’ai intérêt à me calmer déjà. Je n’ai pas la tête à me remettre dans une relation pour l’instant et surtout pas avec le genre de folle là. 


Alexis va prendre une bonne douche froide pour faire descendre toute l’excitation qu’il ressent actuellement. 


Taïssa est dans les toilettes, elle se passe de l’eau sur le visage à plusieurs reprises. Puis elle finit par s’adosser à la porte, en essayant de calmer les battements de son cœur et les tremblements de ses mains. Elle a tellement apprécié ce baiser qu’elle a la chair de poule rien qu’en y repensant.


Taïssa : Ce n’est pas ce dont tu as besoin Taï, surtout pas lui. 


Finalement, elle se décide à sortir des toilettes, elle dit au revoir à tout le monde et va dire à Jules qu’elle veut rentrer à la maison. 


Jules : On doit aller en boîte, tu ne veux pas venir ? 


Taïssa : Non je suis fatiguée. 


Jules la raccompagne jusqu’à la maison puis il retrouve une heure plus tard, Lionel, Angèle, Alexis et Joyce en boîte où ils vont prendre du bon temps jusqu’à l’aube.


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2 jours plus tard… 


Stanley se rend à nouveau à l’hôpital pour se faire poser la prothèse comme prévu. Le médecin décide de pratiquer une autre radiographie occlusale pour vérifier qu’il n’y a vraiment aucune anomalie dans la bouche de Stanley parce que jusqu’à présent, cette perte de dents subite le turlupine. La radio ne montre évidemment rien du tout. Ensuite, accompagné d’une infirmière, le médecin injecte à Stanley l’anesthésie.


 Puis quelques minutes plus tard, le médecin incise la gencive avec un scalpel au bout de trois secondes, il froisse la mine. Il essaye d’ouvrir la gencive à un autre endroit pour vérifier s’il n'est pas en train de rêver, et la même chose se produit. À la place du sang qui devrait couler, il y a du pus comme dans un abcès. L’infirmière et lui se regardent, perdus. 


-Docteur ceci n’a aucun sens. 


-Je ne comprends pas ce qu’il se passe. 


Le médecin fait une autre entaille dans la gencive inférieure et le résultat est le même. Vu les regards de l’infirmière et du médecin, Stanley commence à s’inquiéter. Le médecin décide d’arrêter l’opération, on donne à Stanley de l’eau pour se rincer la bouche puis on lui place des compresses dans la bouche. Le médecin sort du bloc avec lui et ils vont s’assoir dans le Bureau. Le médecin se met à lui expliquer la situation. 


-Définitivement votre cas est un mystère Monsieur Malval, je n'en n’ai jamais vu un comme le vôtre. 

Je vous avait déjà fait une radio et j’en ai refait une quelques minutes avant de commencer l’opération et je n’avais rien trouvé d’anormal. Votre santé bucco- dentaire était à son beau fixe. 


Mais curieusement en creusant dans vos gencives, on a eu des écoulements de pus, à tous les endroits où j’ai creusé. Qui dit pus dit abcès, donc vous avez des abcès gingivaux dans toute la gencive, supérieure et inférieure. Ce qui est incompréhensible parce qu’on aurait dû les voir lors de la radio. Votre bouche est infestée de pus c’est incroyable. 


Stanley est juste dépassé, il repense finalement à ce sort qu’on lui aurait lancé et dont parlait sa mère. Il écrit sur son téléphone et montre au médecin. 


Stanley : Donc que faut-il faire ? Et la pose de la prothèse ? 


-On ne peut pas vous placer de prothèse dans cet état, il faudrait d’abord entamer un traitement pour soigner ces abcès. Donc on va… 


Stanley n’attend plus la suite de la phrase du médecin, il se lève et rentre chez lui. Il fait encore un compte rendu à sa mère. 


-Ne t’inquiète pas, justement j’en parlais avec la voisine il y a un instant. C’est une habituée des choses mystiques, elle connaît les personnes à aller voir en cas d’attaques. Tout va s’arranger fiston. 


Stanley passe tout l’après-midi dans sa chambre, sa mère lui a fait une soupe qu’il refuse de prendre. Sa situation commence réellement à l’inquiéter. Qui le détesterait autant pour lui lancer un sort ? Et pour quelle raison ? 


Bonne lecture.

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