Chapitre 13 : Fin prêt…

Write by Dalyanabil

Chapitre 13 : Fin prêt…

 

Amsetou :

 

‘’Amsetou,

 

Le séjour de Farid touche à sa fin chez moi et te dire que je suis triste de le voir partir serais un euphémisme. Je l’ai bien observé en effet il cache quelque chose, il aurait suffi de quelque clique à Majid pour savoir quoi exactement ou du moins avoir un début de piste pour toi mais il est arrivé à la même conclusion que moi. Quelque soit son secret ce n’est rien qui peut nuire directement à ta famille, mon conseil serait de lui donner le temps nécessaire pour qu’il en parle de lui-même ou respecte tout simplement son intimidité. Ci-joint tu trouveras le rapport de Yaya concernant ces habilités aux différentes techniques de combat et au maniement des armes.

 

Comme toujours, je vais gentiment te rappeler que tu n’es pas seule dans ton combat, au besoin compte sur moi. Rends-nous visite, je voudrais te présenter ma famille et Ma n’arrête pas de demander de tes nouvelles.

 

PS : Smith te donne-t-il satisfaction ?’’

 

A très bientôt,

TN.

 

Je relis plusieurs fois le mail de Tariq avant d’ouvrir la pièce jointe, je passe en revue ses différentes évaluations satisfaites par ce que je lis je clique sur l’onglet répondre.

 

‘’Tariq,

 

Encore mille merci d’avoir accepté de me rendre ce service au pied lève, je valorise énormément ton expertise. Oui avec Smith j’ai l’impression de toucher presque au but… Foumban me manque ça fait tellement longtemps, promis je vous rendrais visiter bientôt, embrasse Ma pour moi et ta famille. Remet mes remercîments à Yaya et à ton équipe.

 

PS : Tu me diras combien je te dois… J’insiste !

 

Avec toute mon affection,

Amsetou.

 

La famille Nsangou a toujours été des amis de la famille du moins ma mère m’as toujours parlé de la première femme du feu Nsangou Nah Tariq avec beaucoup d’estime. Rien ne rapproche comme les malheurs familiales et Allah sait que lui comme moi avons été servi de ce côté, je suis très contente qu’enfin tout aille bien pour lui mais surtout qu’il ait réussi non pas seulement à survivre mais vivre pleinement. Je ne connais toujours pas le secret de Farid néanmoins je suis prête à l’accueillir sous mon toi avec mes enfants, ma sœur, Fadia, je secoue la tête à cette dernière pensée. Je ne doute pas de lui, là n’est pas le problème mais je ressens un besoin irrépressible de lui venir en aide en plus je lui suis redevable d’avoir sauvé Fadia cette terrible nuit. J’espère que le temps me donnera raison et que les six mois de marge que je leur aie donné à tous les deux serviront à quelque chose pour les aidés à guérir. Car je suis convaincue qu’autant certaines blessures de Fadia sont visibles autant toutes celles de Farid sont bien cachés à l’intérieur.

 

 

 

Farid :

 

Assis devant Tariq les six derniers mois défilent sous mes yeux. Quand je suis arrivé à Foumban j’appréhendais. Tout ce que Amsetou m’avait dit c’était qu’elle m’envoyait tester mes connaissances en matière de sécurité chez quelqu’un qui était un as dans son domaine mais aussi un ami de la famille. Elle m’avait aussi chargé d’apporter de l’aide si nécessaire à sa mère dans la construction de sa propriété. Je souris car bien que j’aie énormément appris avec Tariq, sa mère n’avait décidément pas besoin de moi pour quoique ce soit alors je doute que ces seules motivations ont été de tester mes compétences mais plus avoir avec une certaine jeune femme. Je souris reconnaissant ces six mois à Foumban m’ont permis de me faire de nouveaux amis, quand je suis arrivée Majid et Samia venaient de rentré avec leurs enfants car Samia allait effectuer un stage d’un an dans la clinique prive de son frère dans le lequel il exerce aussi en tant que chef de la cardio avant d’aller continue son internat ailleurs.

 

« Ton séjour avec nous touche à sa fin, ça été un réel plaisir de t’avoir parmi. J’ai remis mon dernier rapport à Amsetou. Des projets ? »

 

Je soupire, prends mon temps pour analyser sa question, il ne semble pas autre chose que réellement concernés par ce que je ferais après « mettre à profit tout ce que j’ai appris ici au service de ma nouvelle patronne. »

 

Il attend surement que je rajoute quelque chose toutefois rien ne viens alors il hoche la tête avant d’ajouter, « ok allons manger avant que Ma n’envoie les terreurs nous chercher. »

 

Je souris à la mention de ces enfants, une fois hors du bureau je marque une pause « vas-y je dois encore prendre une douche et m’assure que tout est rangé. »

 

Je ne sais pas s’il le voit mais c’est juste une excuse pour me retrouve un peu seul, je me suis senti un peu désemparé quand Amsetou a décidé à la dernière minute de m’envoyer ici mais je suis très heureux qu’elle l’ai fait. Pas seulement à cause de toutes les rencontres que j’ai faite : Majid, Samia, ‘’T’’, Jamila, Yaya, Ma, etc… Quels étaient les chances pour que mon arrivée coïncide avec ceux de Majid et sa famille ? Quels étaient les chances pour qu’on devienne amis ? Je veux dire on aurait pu ne pas se supporter, se traiter comme deux coqs imbus de leur personne… je souris, cette dernière remarque ne pourrait pas être plus éloigné de qui on est en tant que personne. Mais surtout avec le recul j’ai compris que son principal objectif était de donné le temps nécessaire à Samia de guérir tout en me permettant à moi peut-être de voir plus clair mes propres motivations.

 

À dire vrai, cette expérience me fait douter, ai-je raison de garder pour moi les vraies raisons pour lesquels je veux faire partir de sa vie ? Et si je dois lui dire la vérité comment je fais ça ? Comment j’annonce à une femme dont le mari est porté disparu depuis plus de trois ans, qu’en fait je suis peut-être son frère, qu’il a une famille pour qui, il est porté disparut depuis plus de trente ans ? Si je lui dis la vérité que feras-t-elle ? Me permettra-t-elle de participe aux recherches ? D’en informe ma famille ? D’être l’une des nôtres ? Cependant malgré toutes ces questions qui se bousculent en moi la plus effrayante de toute reste : est-il vivant ? Cette seule interrogation à elle seule me terrifie plus que le mensonge par omission que je sers à tout le monde depuis que je suis parti de la maison. Je soupire encore plus perdu que jamais presque de manière inconsciente je sors mon téléphone et lance l’appel il ne faut pas plus de trois sonneries avant qu’elle ne décroche.

 

« Farid » sa voix est hésitante

 

« Ma » la mienne pleine d’un sanglot à peine contenu

 

Je l’entends s’excuser, se pressé pour s’isoler avant de lancer « dis-moi »

 

« Je l’ai trouvé Ma » je n’avais absolument pas prévu de lui dire, pas sans preuve mais six mois à ne pas pourvoir en parle, à leur donné des nouvelles par sms mais surtout à me sentir seul ont eu raison de moi ou peut-être est-ce d’avoir entendu autant de peine dans sa voix.

 

« Ya Allah… Souban Allah. Où ? Comment ? “ je l’entend se précipiter à l’extérieur de la pièce où elle s’était isolée pour me parler.

 

« Ma attend… » mais il est trop tard car elle est déjà dans le bureau de mon père.

 

De sa voix douce je l’entends échange quelques mots avec mon père avant d’entendre sa voix « tu es sur haut-parleur mon fils » Pa à débiter ça d’une traite avant de marque une pause « qu’as-tu découvert parle. »

 

Son impatience me fait douter de la bonne, j’aurais dû m’en tenir au plan que suis sensé dire maintenant ? Je l’ai retrouvé cependant je n’ai aucune preuve parce qu’il est porté disparu ? Que dois-je dire à ces deux parents dont les enfants ont toujours été portés disparus ? Pendant ce qui semble une éternité je suis juste beaucoup trop plongé dans ma propre tête pour faire encore attention à mes parents, c’est les sanglots étouffés de ma mère qui me ramené au présent. Il me faut encore quelques minutes pour comprendre le pourquoi de ces larmes « Non il n’est pas mort. Ma. Pa. »

 

Ma phrase les sort un instant de la léthargie, j’inspire profondément maintenant je n’ai plus le choix, ne pas leur dire serait encore pire que d’essayer d’omettre la vérité. En quelques mots je leur raconte tout ce que j’ai appris depuis mon rendez-vous avec Smith, mon départ pour la Somalie, en passant par ma rencontre Fadia je ne m’attarde pas trop sur les étranges sentiments qu’elle me fait ressentir, jusqu’à ma présence à Foumban. Quand j’ai fini mon récit je me sent comme délesté d’un poids ma mère est la première à prendre la parole. « Elle est comment ? »

 

Je souris car je sais de qui elle parle sans avoir besoin qu’elle me donne un nom « elle est très belle… »

 

D’un mouvement de la main elle balai ma réponse, « ce n’est pas de ça que je parle. »

 

Je souris légèrement, bien sûr que ce n’est pas ce qu’elle veut savoir. Je n’ai pas le temps nécessaire pour me reprendre et répondre à sa question que mon père le fait à ma place « elle a vraiment ramener cette jeune fille avec elle ? » Il marmonne comme s’il parlait à lui-même « ça dit énormément sur le genre de personne que c’est. »

 

« Elle est spécial Ma, quand Smith m’a informé de ce qu’elle faisait en Somalie j’ai été surpris ensuite j’ai été personnellement surpris quand j’ai été témoin de ce qu’elle a fait pour Fadia, la manière dont elle m’a elle m’a tendu la main dés l’instant où je lui ai dit que j’avais besoin d’aide. » En parlé à mes parents me rend plus émotif que je ne le voudrais, « apparemment tout le monde l’appelé ‘A’ à cause de lui quand je lui ai demandé si je pouvais l’appelé ainsi » je marque une pause la gorge noué « la douleur sur son visage ne laisse planer aucun doute sur ses sentiments pour lui. » J’inspire profondément « Ma, Pa je ne la connais pas très bien mais du peu que j’ai pu en voir » je cherche mes mots sans vraiment les trouvé.

 

Alors Ma complète pour moi « incroyable. » Ce n’est pas une question, et à cet instant précis je me sens incroyablement reconnaissant de les avoir comme parent, pendant ce qui me paraît une éternité ou une minute nous restons calme silencieux juste pour vraiment prendre la mesure de qui Amsetou Mahmoud semble être pas seulement en tant que femme mais en tant qu’être humain. L’appel dure encore quelques minutes durant lesquels je rassure mes parents, nous parlons du fait qu’elle croit dure comme fer que son mari est encore vie, je finis par raccroche en promettant de ne plus resté aussi longtemps sans donner de nouvelles. Je me sens mieux, plus léger quand je me dirige vers la salle à manger mes bagages sont fait j’ai faim, j’ai le sourire plus facile c’est vrai ce qu’on dit à propos de la cuisine d’une maman : quand c’est fait avec amour ça apport toujours le même réconfort peu importe la partie du globe ou l’on est et même si ce n’est pas notre propre mère qui l’a faite. Dans quelques heures je vais enfin pourvoir être plus proche de ma famille. Dans quelques heures je vais enfin pourvoir la revoir elle, as-t-elle pensé à moi ? Va-t-elle mieux ? Fuira-t-elle toujours mon regard ? Mon touché ? Quel âge a-t-elle réellement ? Qui est-elle ? Autant de question que je me posé sur Fadia dont je ne connais même pas le nom de famille, je suis dextrement reconnaissant à Smith d’avoir gère la situation et à Amsetou d’avoir versé la somme nécessaire pour couvrir le prix du sang néanmoins c’est ma responsabilité. Me laissera-t-elle m’acquitter de cette dette ?

  

Information sur le chapitre ‘’Le prix du sang en islam’’ : 

 

Ps : n’hésitez pas à cliquer sur le lien suivant pour plus de détails ou tout simplement faire un copier/coller. Sinon plus bas j’ai rajouté un article qui résume le principe de la diya.

 

https://www.cairn.info/revue-hypotheses-2007-1-page-329.htmLes#

 

Louanges à Allah 

 

L’homicide involontaire entraîne deux choses : le paiement du prix du sang et l’expiation. Allah Très Haut : Il n'appartient pas à un croyant de tuer un autre croyant, si ce n’est par erreur. Quiconque tue par erreur un croyant, qu’il affranchisse alors un esclave croyant et remette à sa famille le prix du sang, à moins que celle-ci n’y renonce par charité. (Coran, 4 : 92).

 

Quant au prix du sang, il doit être payé par les proches parents du tueur, à savoir son père, ses ascendants paternels, ses frères germains, ses frères consanguins, leurs fils, les oncles paternels et leurs fils, selon Abou Hanifa, Malick et Ahmad. 

Cheikh Ibn Outhaymine dit dans Charh al-Mumti, (11/77) : Les proches parents en question sont les parents mâles, héritiers ou pas. Aussi le mari, le frère utérin et le grand-père maternel n’en font pas partie ». Citation légèrement remaniée. 

 

L’autorité compétente doit répartir le prix aux intéressés en fonction de leur degré de parenté avec le tueur et de leur richesse ; la part à supporter par le plus proche est plus importante que celle à payer par le moins proche. Celle à acquitter par le plus riche ne sera pas comme celle exigible du moins fortuné. Le parent pauvre n’en supportera rien. 

 

Voir Ach-Charh al-mumti’, 11/80. 

 

Ibn Qudama dit dans al-Moughni, 12/21 : « Nous ne sachions aucune divergence de vues au sein des ulémas sur l’imputabilité du prix du sang aux parents du tueur en cas d’homicide involontaire. Selon Ibn Al-Moudhir un consensus s’était dégagé sur la question au sein de ses maîtres. Et des informations vérifiées indiquent que le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) avait jugé que ce prix devait être payé par les parents du tueur. Les ulémas sont unanimes à soutenir cet avis. 

Cela signifie que vue la fréquence des atteintes accidentelles et compte tenu de l’importance du prix du sang humain, il serait trop écrasant d’en imposer le paiement de la totalité au seul fautif. Voilà pourquoi il est sage de l’imposer à ses proches parents à titre de solidarité et d’assistance visant à soulager le tueur excusable, celui-ci ne devant procéder qu’à l’expiation ». 

 

On lit dans la Fatwa de la Commission Permanente (21/238) : « Le jugement qui impose le paiement du prix du sang aux proches parents concerne exclusivement l’homicide involontaire ou semi volontaire. Quant au prix dû pour un homicide volontaire, il n’est pas à faire supporter aux parents. Car seul le tueur doit le payer. Mais il n’y a aucun mal à ce que les membres de sa famille le paient solidairement. 

Quant à l’expiation, elle incombe au tueur. Et elle consiste à affranchir un esclave croyant ou à défaut à jeûner deux mois successifs. Cette prescription est mentionnée dans la parole d’Allah Très Haut : Il n'appartient pas à un croyant de tuer un autre croyant, si ce n’est par erreur. Quiconque tue par erreur un croyant, qu'il affranchisse alors un esclave croyant et remette à sa famille le prix du sang, à moins que celle-ci n'y renonce par charité. Mais si (le tué) appartenait à un peuple ennemi à vous et qu’il soit croyant, qu’on affranchisse alors un esclave croyant. S'il appartenait à un peuple auquel vous êtes liés par un pacte, qu'on verse alors à sa famille le prix du sang et qu'on affranchisse un esclave croyant. Celui qui n'en trouve pas les moyens, qu'il jeûne deux mois d'affilée pour être pardonné par Allah. Allah est Omniscient et Sage.  (Coran, 4 : 92).

 

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