Chapitre 15
Write by YadRosa
**Maman Franck**
J'ai la rage ! À cause de cette satanée bonne femme je n'ai pas pu assaisonner le repas de Franck et voilà que tout tombe à l'eau. La poisse !
Je suis au volant de ma voiture, je lance un appel et je mets le haut parleur. Oumou décroche instantanément.
Moi : Oumou !
Oumou : oui, c'est quoi cette voix ? Il se passe quoi ?
Moi : j'ai gaffé ! J'ai fais une grosse gaffe.
Oumou : mais parle non !
Moi : je.. je... je n'ai pas pu mettre le truc dans la nourriture de Franck. Je voulais le faire lorsque sa fiancée est venue et ça s'est renversé. Je veux dire que que le contenu de la s'est renversé. Je ne sais pas comment j'ai fais, au fait j'ai paniqué.
Oumou (ton plein de reproches) : ooooh toi aussi hein ! Tu as tout gâché !
Comme si je ne savais pas !Moi : je sais, je sais ! Inutile de me le rappeler. Il faut qu'on revoit le charlatan !
Oumou : impossible, on est obligé d'attendre les deux semaines qu'il a dis.
Quoi !?
Moi : mais... d'ici là mon mari et Franck auront déjà rencontré les parents de cette fille !
Oumou : tu aurais dû être un peu plus prudente pfff ! Maintenant peu importe ce que tu fasse ils vont se marier.
Moi : merde ! Je te rappelle plus tard.
Je raccroche et je lance mon téléphone rageusement contre le dossier. Hum, je vais trouver un autre moyen de rendre dure la vie à cette femme. Je ne m'arrêterai pas tant qu'elle n'aura pas plié les bagages et quitter la maison de mon fils.
**Maëlys**
J'ai encore reçu un virement de la part de mon oncle et j'ai décidé de me rendre chez lui, pour le remercier. Tout au long de de ces années, il n'a pas arrêté de m'envoyer de l'argent et je me demande ce que je serai devenue s'il n'avait pas été là.
Mes parents n'étaient pas si riches que ça. Je me souviens même que certains jours c'était difficile de manger convenablement mais j'ignorais que tout ça c'était parce qu'il épargnaient de l'argent afin d'assurer mon avenir. C'est seulement après leur mort que mon oncle Ernest m'a mis au courant de tout ça.
Je me suis garée et j'ai pris la direction du salon. J'entends des cris, un peu comme une dispute. Je veux entrer mais un truc me dit d'attendre un peu.
C'est la voix de ma tante. Cette femme là même.. J'approche un peu plus mes oreilles et je l'entend dire :
Elle : je t'avais pourtant dis de ne plus lui envoyer de l'argent !
J'entends une autre voix qui n'est pas nulle autre que celle de mon oncle lui répondre :
Lui : tu vas arrêter ? Tu cries à longueur de journée, je commence par en avoir marre ! Je ne cesserai jamais de lui envoyer de l'argent, je te l'ai dis un million de fois.
Elle(hurlant ) : Ernest ! Ne joue pas avec ma tension, ne joue pas avec moi. J'ai toléré ton infidélité mais cette bâtarde je la veux loin de ma famille. Et la fortune familiale !
Lui (sur le même ton) : tu commences par me tape sur le système ! Maëlys est ma fille et je m'occuperai toujours d'elle, elle autant de droit que l'on nos deux enfants et d'ailleurs ce n'est pas le peu d'argent que je lui envoie qui va me conduire à la ruine !
Il a parlé très rapidement et j'ai crû entendre un truc comme "Maëlys". C'est de qui ils parlent ? Il a aussi dis " Ma fille"... Non, ça ne peut être moi.
Ils continuent par se chamailler mais je n'arrive plus à entendre ce qu'ils disent. Je fais une analyse rapide de tout ce qui s'est passé après la mort de mes parents. J'ai rencontré oncle Ernest.. il m'a pris sous son aile..
Non, c'est sûrement une erreur. Je m'adosse au mur pour garder l'équilibre. Tout ça n'est qu'un rêve, ça ne peut être qu'un rêve.. je rebrousse chemin en hâte et je monte dans ma voiture en démarrant en trombe.
**Monsieur Dougnon**
Depuis le jour où j'ai revu Flora, je n'arrive plus à dormir.. j'ai engagé un détective pour qu'il me trouve son adresse. Dieu merci, je l'ai eu. Devant mon miroir ce matin, je n'ai pas cessé de dire et redire le discours que je prépare depuis des semaines déjà. Devrais je dire : " Ma chérie je suis sincèrement désolé pour tout le mal que j'ai pu t'infliger" ou " J'ai compris que j'avais tort, pardonne moi je t'en prie " ou " Ma vie n'est plus la même depuis que tu es partie ma fille, rendre à la maison.. "
J'ai trouvé pathétique chacune de ses phrases. Elle doit m'en vouloir à mort..
Je me suis mis sur mon trente et un et j'ai pris la route en direction de l'adresse que m'a donné mon détective. Je suis arrivé devant un modeste appartement. Assis dans ma voiture, je me demande si je dois sonner ou attendre qu'elle sorte..
Qui aurait crû que j'aurai à faire tout ce stratagème pour parler à mon propre enfant.. la prunelle de mes yeux. Oui, j'aime Flora. Parmi tous mes enfants, c'est celle que j'ai aimé le plus. C'est la douleur qu'est devenue cet amour lorsque j'ai appris qu'elle était enceinte qui m'a poussé à la mettre dehors. Et maintenant, me voilà qui cherche les mots adéquats pour me faire pardonner. Je me rend compte que j'ai toujours les mains crispées sur mon volant. Je prends une profonde inspiration et je sors enfin.
Arrivé au seuil, je mets de l'ordre dans ma tenue et je sonne.
Aucune réponse.
Je recommence une ou deux fois mais rien.
Déçu, je m'apprête à repartir lorsque je croise une vieille dame. Je décide de me renseigner auprès d'elle.
Moi : excusez moi Madame, la jeune femme qui habite ici..
Elle : ooh, cette jeune femme ? Je ne l'ai plus vu il y a des jours. Un homme était juste venu ramasser certains de ses affaires. J'en ai déduis qu'elle n'habite plus ici.
Moi : ok, merci beaucoup madame.
Elle : ce n'est rien.
Puis elle s'est éloignée en traînant un pied.
Flora a déménagé ? Où peut elle bien être en ce moment..?
**Stéphane**
La vie est tellement bizarre.. Après tant d'années, je me rends compte que je ressens encore une forte attirance vis à vis de Flora. Certes le fait que d'autres hommes ont pu la touche m'irrite au plus haut point mais je sais que tout ça est derrière elle et pour toujours.. enfin, j'espère !
Depuis le jour où on s'est revu, je rêve tant de l'avoir entre mes bras et revivre cette nuit que nous avions vécu il y'a des années déjà..Mon téléphone se met soudain à sonner, me sortant de mes rêveries. Je décroche dès que je vois le numéro qui y est affiché.
Moi : Khaled ?
Khaled : monsieur, les choses se compliquent. La femme a prit un enfant et elle l'emmène je ne sais où. Elle est venue tôt ce matin à la maison qu'on surveillait et je l'ai vu ressortir avec un petit garçon. Je les suis en ce moment mais elle a des gardes de corps.
Mon coeur fait un bond dans la poitrine. Donc mon enfant est vraiment en vie...
Je sens un bouleversement soudain. Je me reprends et je sors de la maison en hâte. Je monte ensuite dans ma voiture et je mets le contact tout en continuant de parler avec Khaled, mon homme de main.
Moi : continue de les suivre et ne coupe pas l'appel. Je vais arriver avec la police dans quelques minutes.
Khaled : mais monsieur, ce n'est pas le plan qui était prévu !
Moi : je sais, je sais ! Mais maintenant la vie de mon fils est en danger. Je ne peux pas agir tout seul. Il faut qu'on fasse appel à la police. Toi fais ce que je dis !
Khaled : d'accord. Ils prennent la nationale numéro 1.
Moi : ok.
Il continue par me parler de leur trajectoire et en un rien de temps, je suis au poste de police. J'ai des amis dans l'armée donc en un rien de temps, je suis sur le chemin que m'indique Khaled, suivit d'une voiture de police.
Mon coeur bat la chamade. Je n'avais pas prévu que les choses se passent de cette manière. Nous roulons une trentaine de minutes après quoi on arrive devant une grande villa. Khaled est garé à quelques kilomètres de là, je crains le pire. Je sors rapidement de mon véhicule et je vais à sa rencontre les policiers aux talons.
Moi : où sont ils ?
Khaled : à l'intérieur ! J'ai dû rester à distance pour qu'ils ne se doutent de rien.
Moi : ok, c'est mieux ainsi. On va entrer avec les policiers. On se sait pas qui nous verrons la dedans. S'ils sont armés, nous devons être préparés.
Il a acquiescé et j'ai fais signe aux policiers qui ont pris les devants.
Nous sommes entrés et ce que j'imaginais se produisait sous mes yeux. Prisca était assise avec un couple Européens devant une bonne bouteille de vin. Dans une grande poucette était couché un petit garçon qui dormait. Je me mets à le fixer, fasciné.
Prisca s'est levée aussi surprise que le couple Européen.
Prisca : Stéphane ? Mais...tu..
Moi : rends moi tout de suite mon fils !
Elle parut encore plus étonnée.
Prisca : ton.. fils ? Mais..
Les policiers mirent fin à notre entretien inutile.
Policier : mademoiselle vous êtes en état d'arrestation.
Elle ne comprend absolument rien. Je suis satisfait de la voir aussi bouleversée. Elle payera tout ce qu'elle a fait subir à Flora et à toutes les autres filles.
Avant même qu'elle ne fasse un geste, les policiers lui passèrent les menottes sous les regards éberlués des deux blancs.
À suivre