Chapitre 15 : Retour aux origines.
Write by Ladiva225
Le lendemain matin ......
Marlène Alla Kogbo *
- coucou ma jolie! Comment te sens tu aujourd'hui ? Fis-je en passant la tête par la porte entrouverte.
Assise sur le lit Taraji fixait le vide. Je décide d'entrer finalement à l'intérieur un plateau en main ou était disposé son petit déjeuner,il faut qu'elle mange un bout. Après avoir posé le plateau sur une table basse je vais la prendre dans mes bras.
- je constate que tu as pris un bain vu que tu portes les vêtements que je t'ai laissé.
- oui... Merci pour tout Marlène. Fit-elle le regard toujours fixé dans une direction.
- je t'en prie ma chérie, les amis sont aussi fait pour se soutenir. Jérémie te passe le bonjour.
Elle détourne son regard pour enfin le porter sur moi.
- ton mari est un ange ! Tu lui dira que je suis infiniment reconnaissante qu'il soit aussi venu.
- je le lui dirais.... Mais ce que je veux savoir maintenant c'est comment tu vas.
- que dire ? A part que je suis terriblement blessée, j'avais tellement mal que je ne savais pas comment pleurer. Quand je pense à mes enfants, à la dure réalité qui s'imposera à nous, au fait qu'ils devront s'adapter à un nouveau mode de vie, à ce que diront les gens surtout ma famille lorsque je leur annoncerait mon divorce parce que oui je sais que cette soirée a marqué la fin de notre union, je ne peux m'empêcher de me sentir plus mal. Matteo et Penda sont si petits pour vivre tout ça.... Snif. Fit-elle en recommençant à pleurer.
- je ne suis peut-être pas dans ta situation mais j'imagine à quel point ça doit être dure et ça le sera encore plus lorsque tout le monde découvrira la double vie de Germain mais toi tu dois avoir la tête haute n'accorde point de l'importance aux moqueries ou médisances fais du bien être de tes enfants ta priorité. Dans la société africaine l'homosexualité est tellement diabolisé ! c'est sûr que ça va parlé mais toi tiens bon et ne te reproche rien.
- peut-être que si j'avais fais attention aux réticences de ma mère, si j'avais pris le temps de bien réfléchir ou si je n'avais ne serait-ce que bien observer Germain j'aurai pu détecter quelque chose..... Oh mon dieu c'est si dure de l'accepter !
- arrête de te bourrer le cerveau de reproches tu n'es en rien coupable de ce qui est arrivé tu as aimé
Cet-homme et tu as décidé de franchir le pas avec lui. Quoi qu'il en soit cela fait partir du destin. Je ne peux te demander de ne point te sentir mal ni de ne verser des larmes ce serait non seulement cruel de ma part mais impossible. Ce que je souhaite venant de toi c'est qu'après cette période sombre, tu ne te laisse pas mourir, je veux voir une Taraji plus forte que jamais qui malgré ces blessures décide de faire face à tout. Ne donne pas ce plaisir à Germain de te voir détruite....
Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'elle pleure à chaude larmes je la serre contre moi tout en lui soufflant des mots doux, la pauvre je n'aimerais vraiment pas être à sa place c'est terrible ce qu'elle vit en ce moment.
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Oscar Blin ( oncle de Jérémie) ***
J'entends ma femme hurler comme une truie dehors mais qui a bien pu provoquer Yvette de si bon matin ?! Pfff même chez soi on ne peut vivre en toute quiétude je sors la rejoindre dans la cours ou je la vois ce chamailler avec Annick notre petite dernière. Mais que fait-elle ici ??!
- Yvette? Annick ? Les interpellais-je.
Qu'est-ce qui se passe ici ?
Mon épouse l'air furieuse tire notre fille par une oreille pour s'approcher de moi.
- Oscar cette stupide fille veut nous mettre la honte, ça fait des mois que j'entends dire que cette idiote d'Annick venait en cachette voir ce fauché de Pascale et telle une voleuse je l'ai prise la main dans le sac en me rendant au marigot je l'ai vu sortir de chez lui.
- hein ?! Attends... Attends une minutes tu insinue que mon enfant entretiens une relation avec un certain Pascal ? D'ailleurs c'est lequel ?
- le vilain pêcheur du quartier voisin.
Je fut abasourdi ma fille adorée sort avec un pauvre pêcheur ?
- Annick tu as osé faire une chose pareille ? N'étais-tu pas sensé être à Abidjan ?
-....
La tête baissée elle ne dit mot, elle semble apeuré je suis tellement triste que je préfère me retirer pour une petite marche.
- mais Oscar ou vas-tu?
- je reviens Yvette... Je reviens.
- tu ne vas donc rien dire à cette écervelée ???
Ça phrase fut comme un déclic je reviens sur mes pas, Annick c'était ma dernière fille la plus belle de ce village d'ailleurs ! Pourquoi a t-il fallut que parmis ces milliers pour ne pas dire des millions d'hommes sur toute l'étendue du territoire national c'est avec ce malheureux pêcheur qu'elle décide de fricoter.....je la libère des griffes de sa mère et l'entraîne avec moi derrière la maison où nous nous installons.
- papa je... Je... Ex...
- depuis combien de temps dure cette relation ? Demandais-je d'un ton on ne peut plus sérieux.
- en fait.... Il s'agit de...
- Annick cesse de tituber !!! Tu veux que je m'énerves ??? Fis-je hors de moi.
Je n'élévais pratiquement jamais le ton sur elle, mais aujourd'hui je n'en reviens pas ma si jolie petite fille sort avec un bon a rien, avec tout ce que j'ai investi dans son éducation je la voyais finir une grande avocate ou pourquoi pas membre du gouvernement de ce pays. Savait-elle a quel point j'avais dû me faire humilier devant ce chien de Jérémie pour qu'il puisse la scolariser dans de meilleures écoles ?? C'était mon seul enfant qui faisait de longues études. J'avais en tout quatre enfants enfin trois parce que cette Marcelle je ne la considère plus comme ma fille depuis qu'elle s'était fait enceinter bêtement par un mécanicien... Oui vous avez bien lu un mécanicien !!! quelle honte pour ma femme et moi ! Cette stupide fille avait apporter la honte au sein de ma famille alors je l'ai donc foutu à la porte au dernières nouvelles , les rares que je possède la concernant elle serait maman d'un autre enfant dans le village voisin. Bref moi j'ai seulement deux garçons et une fille mais voilà qu'elle veut suivre les pas de cette Marcelle ah ça non je ne vais pas le permettre. Il faut que je fasse quelque chose et cela très vite.
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Zhenia Vao *****
[ Quelque part à Bangolo.....]
Lorsque mes pieds foulent le sol de la petite cours de ma grand-mère, je ne suis pas surprise de la trouver éveillée en train de s'affairer dans la cuisine tandis que Janis une cousine éloignée balayait toute la cours. Ce fût elle qui m'aperçu en premier toute joyeuse elle laisse tomber son balaie et vint se jetter dans mes bras... Oh comme ça fait longtemps que je ne la voyait pas ma cousine. Grand-mère alerté par les cris vient nous rejoindre à pas lent malgré le poids de l'âge pour moi c'était la plus belle mémé au monde ❤️
- qui est-ce que je vois ? Demande t-elle.
- c'est moi Zhenia ta petite fille adorée.
- depuis quand tu étais ma petite fille adorée... Se sont les jumeaux (se référant à mes frères cadets) mes petits enfants adorés.
- je ne te crois pas une seule seconde. Répondis-je en allant me blottir dans ces bras, elle me serre tendrement contre elle et en l'espace de quelques secondes tout le poids que j'avais sur les épaules retomba. Ces douces mains me caressait le dos. Comment est-ce que j'avais mis autant de temps à venir chez elle ?
Ma mémé se détache de moi.
- mademoiselle Vao que fais-tu ici de bon matin ?
- euh... Tu me promets de ne pas te fâcher ??
- parle mon enfant et si je dois te fesser je n'hésiterais pas.
- j'ai effectué un voyage de nuit.
- Zhenia !!!
- je sais mémé tu n'aimes pas que l'on voyage de nuit mais t'inquiète j'ai des amis militaires, deux d'entre eux m'ont accompagné, de plus sa tombait bien ils devaient passer par Bangolo (ma ville natale située à l'ouest du pays ) alors ils m'ont déposé et ont continué leur route.
- Hum militaires ou pas je t'en prie ne fait plus cela.
- c'est compris mémé.
Je me retourne vers Janis qui était toujours avec nous.
- tu m'as beaucoup manqué ma puce.
- moi aussi Zhenia, j'espère que tu m'as apporté beaucoup de cadeaux hein.
Je souris.
- bien sûr ma jolie je ne pouvais pas me ramener les bras vides.
Ma cousine saute de joie et s'empresse d'aller ranger ma valise dans la chambre dans laquelle j'allais séjourner. Tandis que je suis mémé dans la cuisine. Auparavant ma grand-mère vivait à Abidjan malheureusement à la mort de son feu mari mon grand-père elle est venue s'installer définitivement ici mémé ne voulait vivre loin de son mari, elle disait qu'au moins de temps à autre elle pouvait aller nettoyer sa tombe et lui rendre visite que de toute façon elle se sentait bien chez elle. Au début ça été dure pour mes frères et moi de ne plus la voir encore moins de l'embêter comme nous le faisions. Mais bon si vivre ici la rend heureuse c'est l'essentiel c'était la seule mémé qui nous restait les parents de mon père sont décédé depuis bien longtemps. Janis ayant été affecté dans un lycée ici était venu vivre avec elle.
- aujourd'hui mon cœur est rempli de joie Zhenia ! Tu ne sais pas à quel point te voir me réjoui.
- moi aussi mémé.
Nous prenons place chacune sur des tabourets traditionnels autour du feu, elle faisait de la bouillie au petit déjeuner. Très vite je mets mes mains à la pâte. Tout le long elle me fixait.
- quand souhaites-tu m'annoncer la bonne nouvelle ?
- la bonne nouvelle ?? Fis-je sans réellement comprendre.
- tu vas me donner un arrière petit-fils n'est-ce pas une bonne nouvelle ?
Je ne suis pas tellement surprise qu'elle l'ait su mémé c'est une connaisseuse mdr.
- j'allais t'en parler après...
Sur ce elle émit un cris de joie se releva pour serrer une nouvelle fois contre elle. Janis vint nous rejoindre.
- ma petite Janis aujourd'hui c'est la fête dans cette maison.
- ah oui mémé ? Pourquoi ?
- eh bien ta sœur ici présente porte mon arrière petit-enfant.
- waouh !!! Zhenia félicitations. Janis me saute dessus, mais très vite ma grand-mère lui donne de petits coups.
- vas y doucement non tu veux la tuer ?
Janis et moi nous regardons et éclatons de rire.
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Retour à Abidjan......
Taraji Benson Lenoir*****
- tu es sûre de vouloir rentrer maintenant ? Demande Marlène soucieuse.
- t'inquiète ma chérie. Vraiment merci pour ta présence si tu n'étais pas venu je ne sais pas quelle folie j'aurais fais.
Mon amie me prends les mains entre les siennes.
- c'est aussi a ça que sert l'amitié... Se serrer les coudes même dans les moments les plus difficiles. Ne me remercie plus car l'acte que j'ai posé est tout à fait normal.
- ok je crois que je vais maintenant y aller je ne suis pas rentrée de toute la nuit Euphrasie doit certainement se faire un sang d'encre ... Les enfants aussi.
- je comprends.
Marlène me fait la bise, je salut son mari puis m'engouffre dans ma voiture direction chez moi. Tout le long qu'à durer mon trajet je m'étais empêcher de penser à cette maudite soirée cependant ce fût peine perdue. À chaque fois je revoyais l'homme que j'avais épousé, le père de mes enfants dans un lit avec un autre homme, mes yeux se remplirent de larmes. Je craque une nouvelle fois et pleure au volant.
J'arrive chez moi difficilement, j'ouvre la porte du salon et suis surprise de voir Christina ma mère et Lyne ma sœur aînée. Toutes deux se lèvent pour venir vers moi. Maman l'air inquiet sans me poser de questions me prends dans ces bras.
- merci mon Dieu tu me l'as ramené saine et sauve. Ma sœur s'ajoute a l'accolade et nous restons là enlacées à trois pendant plusieurs minutes. Quand elles me libère se sont des regards interrogateurs qui me scrute.
- ou étais-tu tout ce temps Ama ? ( c'est mon prénom Agni* la langue maternelle de ma mère originaire de l'est de la Côte d'Ivoire).
Les larmes que j'étais une nouvelle fois parvenu à retenir se deversèrent de nouveau. Étonnées elles m'attirent dans les fauteuils et me regardent verser toutes les larmes de mon corps, Lyne n'en pouvant plus de me voir ainsi vint me consoler.
- maman tu avais raison .... Maman si... Si tu savais sniff à quel point je m'en veux de ne pas t'avoir écouté concernant sniff mon mariage.... Sur le fait que je me trompais.... Maman ton enfant souffre aaahhh maman comme j'aurai du t'écouter.
- mon bébé pour l'amour du ciel ne me fait pas ça, tu sais à quel point te voir dans cet état me déchire le cœur ??? Fit maman elle aussi en larmes.
- j'ai mal maman sniff... J'ai trop mal.
[...]
- Quoi??? Attends tu veux me dire que depuis tout ce temps tu étais marié à un homosexuel ? Qui pire faisait de ta vie un enfer. Crie ma sœur indigné.
Couchée à même le sol je m'étais décidée à tout raconté aux miens exactement tout de la violence conjugale que je subissais à la prise en flagrant délit de l'homme qui jusque là j'aimais. Ma mère choquée me dévisageait.
- depuis tout ce temps tu supportais ces coups... Tu le laissais te maltraiter Taraji pourquoi t'infliger autant de souffrance ? Lance maman pour la première fois depuis mon récit.
Donc cela sous-entend que si jamais tu ne l'avais pas surpris dans cette satanée chambre d'hôtel tu serais rester dans ce foyer jusqu'à y perdre la vie ? Car oui tu y allais laisser ta peau entre coups et chagrin pensais tu une seule seconde pouvoir survivre ? Tu es donc aussi inconsciente ? avais-tu au moins pensé à Matteo et Penda?
-....
Je n'avais pas la force de répondre, juste le fait de penser à quel point j'ai été aussi stupide au point de me sacrifier pour un homme qui n'en valait guerre la peine et ne faisait que m'utiliser comme couverture me torture l'esprit. Pourrais-je un jour me relever ?
- maman pitié elle va déjà mal il ne faut pas que l'on rajoute son malaise.
- ne pas rajouter quoi ? Ta sœur était sur une voie suicidaire et je dois juste la regarder me sortir toutes ces bêtises ???
- maman elle va au plus mal peux-tu le comprendre.
- je ne veux rien comprendre Taraji lève toi qu'on plie toutes tes affaires, tu ne vas pas rester une seconde de plus dans cette maison. Fit ma génitrice remontée.
- ne penses-tu pas que l'on devrait attendre ce lâche là ? Propose Lyne.
- à quoi cela servirait-il ? Même si nous le battons ou l'insultons cela ne va pas réparer le tort commis, ta sœur ne se sentira pas plus mieux. Tout ce que je veux c'est sortir mon enfant et mes petits enfants de cet enfer. Réplique t-elle en joignant l'acte à la parole elle sort une valise dans laquelle elle jette tout ce qui semble être mes effets, mon aînée l'imite et prend une autre valise pour en faire de même.
Au bout d'une heure nous voilà tous embarqués dans la voiture de ma mère tandis que dans la mienne que Lyne conduit il y a une partie de nos affaires. Direction chez ma mère.
Agni* Langue parlé dans l'est de la Côte d'Ivoire.]