Chapitre 17

Write by Jennie390

⚜️Chapitre 17⚜️



Emile Biyoghe


Je vérouille la chambre de Yolande, puis je vais à l’arrière de la maison avec le sac poubelle qui contient les restes du chien que je dépose dans la benne à ordures. Je me rend ensuite dans la cuisine où je me lave les mains avec de l’eau chaude et du détergent. Puis je me sèche les mains avant d’appliquer du gel hydroalcoolique et de frotter correctement. Je recupère ensuite mon téléphone et mes clés de voiture puis je sors de la maison.


 Je la vérouille et j’embarque dans ma voiture. J'ouvre le portail avec la télécommande et je sors de la concession avant de le refermer. J’ai acheté la plus grande maison du quartier, elle a son propre domaine de plusieurs kilomètres carré. Je l’ai choisie parce qu’elle est isolée de toutes les autres villas du quartier, on a donc pas de voisins immédiats et c’est parfait. Je n’ai pas besoin que n’importe qui mette son nez dans mes affaires parce que moi aussi je me mêle exclusivement de mes oignons.


Je conduis jusqu’au cabinet d’architecture dont je suis le propriétaire. Je gare dans le parking et je descend du véhicule. Quand j’arrive dans le hall, je trouve Dalia la réceptionniste au téléphone. Dès qu’elle m’apercoit, son visage s’illumine.


—Bonjour Monsieur Biyoghe, bon retour à vous.


—Bonjour Dalia, dis-je avec mon sourire le plus chaleureux. Alors, tout se passe bien par ici?


—Oui tout roule comme sur des roulettes.


Je suis quelqu’un de très observateurs donc je remarque rapidement l’anneau qu’elle porte à sa main gauche et qu’elle n’avait pas la dernière fois que l’ai vue.


—Mais que vois-je Dalia, dis-je en prenant sa main dans la mienne. Des fiançailles? Qui est l’heureux élu?


—Il s’appelle Tom, il m’a fait sa demande il y a deux jours. Je suis sur vrai petit nuage, je vais épouser l’homme que j’aime dit-elle avec pratiquement des coeurs dans les yeux.



Elle est impatiente de se marier, elle est vraisemblablement très amoureuse. Je la regarde et elle me fait penser à quelqu’une, ce qui manque de me faire rire. Je ne comprends pas ce que les femmes ont avec cette connerie qu’on appelle l’amour et surtout avec le mariage, pff!



—Je suis très content pour toi Dalia, je te souhaite tout le bonheur du monde, dis-je souriant. Demain je t’invite à déjeuner à l’Idiora pour célébrer cette bonne nouvelle, ça marche?



—Ce sera un plaisir monsieur, merci beaucoup.


—Je t’en prie Dalia.


Je m’en bas les co*uilles de son futur mariage mais je joue le jeu parce que ça fait partie "mon apparence parfaite, "mon rôle du patron super gentil, qui s’intéresse au bien être de ses employés, et bla bla bla!


Je prend l’ascenseur, j’aterris à mon étage et j’entre dans mon bureau. Les murs sont peints dans des tons neutres pour créer une ambiance apaisante. Il y a un grand bureau en bois foncé qui est placé au centre de la pièce, sur lequel on trouve un ordinateur portable, un porte-documents et un pot à crayons en métal, tous alignés de manière ordonnée.


Une bibliothèque encastrée occupe l'un des murs, présentant une collection de livres classiques, de dossiers soigneusement étiquetés. Sur le mur d’en face, il y a des cadres photo minimalistes. La pièce est bien éclairée avec une combinaison de lumière naturelle provenant de grandes fenêtres et de lampes de bureau ajustables pour les soirées tardives. 


Un tapis doux recouvre le sol, ajoutant une touche de chaleur et de confort à l'espace. J’ai horreur du désordre y, de la saleté et surtout des mauvaises odeurs. J’adore mon bureau parce qu’il est très ordonné, très propre et il y règne une odeur d’huiles essentielles et de bois de Santal. Mon idiote de Secrétaire s’assure toujours que tout soit en place avant mon arrivée.


Je prend place sur mon fauteuil et j’allume mon ordinateur, je me met automatiquement à consulter mes mails. Ma secrétaire Linda, fait son entrée avec une tasse de café fumant qu’elle dépose sur mon bureau avec un large sourire.



—Bonjour Monsieur, ça fait plaisir de vous avoir à nouveau parmi nous, dit-elle en me regardant droit dans les yeux.


Celle-ci vraiment, je ne sais pas quand elle va finir par se rendre compte que son numéro de charme à deux balles ne fonctionne pas sur moi après autant de temps.


—Merci beaucoup Linda, dis-je en ignorant son ridicule battement de cils.



—Et cette lune de miel? Vous en avez bien profité?



—Oui c’etait génial, on s’est bien amusé et on a profité au max.



—Elle est tellement chanceuse Madame Yolande.



Ekieuuuu!



—Tu aimes trop la flatterie Linda, lui dis-je, avec un sourire forcé.



Elle me fait un large sourire et s’en va. Je me met à bosser tout en pensant à ma femme chérie. Je programme déjà dans mon esprit les nouvelles conditions de vie de Yolande. Pour commencer, je ne lui apporterai pas à manger tous les jours. Avant notre mariage je l’emmenai manger dans les plus grands coins de cette ville. Je lui faisais livrer régulièrement au boulot ou à la maison des paniers de petits déjeuners, des pizzas, burgers, de la cuisine chinoise, etc. 


Elle ne sait evidemment pas qu’à chaque fois que je lui achetais quelque chose, je le notais dans un carnet pour me faire rembourser plus tard. Je ne vais pas lui rendre la vie facile, elle restera enfermée dans la chambre et ne sortira que quand ce sera nécessaire. La seule facon pour elle de mener la belle vie chez moi, ce serait de me laisser faire ce que je veux avec Melissa. 


Tout comme il y a des femmes qui ferment les yeux lorsque leurs maris riches vio*lent leurs enfants tout ça parce que il y a l’argent. Beaucoup ont le coeur suffisammemnt dur pour laisser leurs enfant souffrir pour pouvoir vivre dans le luxe.

Apres on dira que c’est moi le monstre!

Mais connaissant déjà bien Yolande, elle n’acceptera jamais laisser sa soeur dans mes mains, donc elle vivra comme un chien et je ferai ce que je veux de Mel.


Mon téléphone qui sonne me sort de mes pensées, c’est Diane. Je roule des yeux avant de décrocher.



—Bonjour Diane.



—Salut Emi, me répond t-elle en adoptant une voix ridiculement mielleuse. Comment vas tu chéri?



—Je vais bien et toi.



—Ça va bien. Alors et ce voyage? Tu t’es bien amusé? Tu as apporté mon cadeau ? 


—Quand tu penses autant de questions à la fois, je suis sensé répondre à laquelle ? 


—Humm, désolé. 



—Mon séjour s'est bien passé et oui j'ai rapporté ton cadeau et celui de Vincent. Je vais passer vous les déposer dans la semaine. 


—Je peux passer les récupérer à ton bureau et après on va déjeuner. 


—Non Diane, j'ai beaucoup de boulot, lui dis-je. Je passerai vous déposer vos cadeaux plus tard. Passe une bonne journée. 



Je ne lui laisse pas le temps d'en rajouter une et je raccroche. Je n'ai pas le temps pour ses simagrées aujourd'hui. 

Je me plonge dans le boulot pendant plus d'une heure. Puis ma Secrétaire vient m'annoncer que la personne que j'attendais pour le rendez-vous est arrivée. 


On passe deux heures à discuter puis il s'en va. Je prend une pause déjeuner avant de me remettre à travailler. À 16h je range mes affaires pour rentrer à la maison lorsque le téléphone de Yolande que j'ai toujours en ma possession se met à sonner. Le numéro de la Directrice de Oasis s'affiche sur l'écran, je décroche. 


—Allô... 


—Bonjour Mademoiselle Otando. 


—Bonjour Madame, c'est Émile Biyoghe. Yolande est occupée actuellement. 


—Oh comment allez-vous ? 


—Je vais bien, j'espère que vous aussi. Mais dites moi pourquoi l'appeler encore Mademoiselle? Son statut a changé actuellement, dis-je en riant. 


—Oh vraiment c'est l'habitude, j'avais oublié qu'elle est désormais Madame Biyoghe, répond t-elle en riant à son tour. 


—Vous allez vous habituer. Alors, vous aviez un message à lui faire passer? Mélissa va bien ? 


—Oui la petite va bien, mais elle veut voir sa soeur, elle lui manque beaucoup. 


—Oh je vois. Dites lui de ne pas s'inquiéter, nous passerons la voir très très bientôt. 


—Ah donc c'est parfait. Donc on se dit à très bientôt. Saluez Madame Biyoghe pour moi s'il vous plaît. 


—Je n'y manquerai pas, passez une bonne journée. 


Je raccroche et je récupère mon téléphone, mes clés de voiture et je sors du bureau. Je donne des instructions à la secrétaire avant de sortir sur le parking et de démarrer mon véhicule. 


Je conduis jusqu'à un supermarché où je fais quelques courses pour la maison. Ensuite je m'arrête dans un fast foot où je prend des burgers et des frites avant de rentrer chez-moi. 


Dès que j'arrive à la maison, je range tout ce j'ai acheté. Puis j'apporte un Burger, des frites et une petite bouteille d'eau à Yolande. 


—Voilà ton repas, profites-en bien parce que je ne vais te rapporter à manger que demain soir. 



Elle ne me répond et récupère ce que j'ai apporté puis se met à manger en silence. Dès qu'elle termine je lui donne un doliprane vu qu'elle doit certainement mal à la tête. Une fois que c'est fait, je l'enferme à nouveau avant d'aller prendre prendre ma douche. 



     ~~~Retour dans le présent~~~  


 Aéroport international de Libreville



Landry Ratanga



Dès que notre avion attérit, je descend de l’appareil et je récupère mes trois valises.Je suis dans le hall de l’aéroport de Libreville à attendre ma grande sœur Hortense qui est sensée venir m’accueillir.Je patiente une heure trente avant de finalement la voir arriver en souriant.



—Tu es sérieuse là,c’est maintenant que tu débarques ?J’aurai pu prendre un taxi,si j’avais su que tu tarderais autant, lui dis-je en boudant. 



—Hum...Landry Ratanga,12 ans à l’étranger et tu n’as toujours pas changé! Dit-elle amusée. Toujours la bouche allongée. Les embouteillages que tu as laissés quand tu partais là,ce sont les mêmes que tu vas revoir.



—Non mais honnêtement,j’ai trop attendu. Et à ce que je vois, tu es toujours en retard comme d'habitude. 



—Au lieu de me dire que je t’ai manqué,tu es là en train de me réprimander ? Me dit-elle avec le sourire. 




—Évidemment que tu m’as manqué, lui repondé-je en la prenant dans mes bras.

Ça me fait trop plaisir de te voir Ya Horty. Mais en vrai si je boude autant,c’est parce que je meurs de faim, ajouté-je en riant. 



—Mais tu n’as pas mangé dans l’avion ?



—Qui allait manger dans l’avion ? Repondé-je avec dédain. Donc je sais que je rentre au pays où il y a la vraie bouffe, je vais encore m’arrêter dans l’avion pour manger leur nourriture toute fade là ?


—Vraiment ça n’a aucun sens, rétorque t-elle en éclatant de rire. Tu as raison chéri, tu vas manger la bonne nourriture du pays. 


—Tu as préparé quoi pour me recevoir ?



—Odika avec du sanglier fumé, feuilles de manioc au poisson fumé. J'ai fait du riz blanc et de la banane pilée.


—Eeeh Jésus !Voilà les vraies choses, dis-je en jubilant. Non chez les blancs on ne mange pas bien,quelle souffrance ! Voilà ma délivrance aujourd'hui. 


—Tu es terrible !Bon on y va. 


On monte dans le véhicule et on se lance dans la circulation qui très très dense. 1h30 plus tard,on arrive finalement chez ma soeur. Ça me fait énormément plaisir d'être enfin de retour dans mon pays.Je fais descendre mes valises et Hortense m’installe dans la chambre d’amis.Je prend une bonne douche et je descend dans la salle à manger.  

Hortense m’y attend déjà assise à table.On se sert et on a commence à manger. Dès la première bouchée je gémis presque tellement c'est bon. 


—Alors ? Me demande Hortense. 



—C'est super bon, ça m'a tellement manqué. 



—Mais je t’envoyais quand même des glacières avec certains produits du pays, non ? 


—Oui mais là c’est du tout frais et en plus c’est toi-même qui a préparé.Franchement c’est trop bon, fait-je en savourant mon plat. 


—Régale toi mon chéri !



—Richard et les enfants,comment vont-ils ? 


—Richard est au boulot,les enfants sont à l’école.Ils vont tous rentrer ce soir.Moi même je n’ai pas travaillé parce que je devais aller te chercher à l'aéroport et venir t'aider à t'installer. 



—Ah ok! Votre maison est jolie hein !



—N’est ce pas ?Ça ne fait pas longtemps qu’on a emménagé. Dit Hortense. J'aime bien le quartier, il est paisible. 



—Franchement,elle est superbe !J’espère que j’aurai aussi une maison comme ça. Ajouté-je avec admiration. 



—Oui pourquoi pas ! Tu as les deux villas que papa t’a léguées. Chaque mois depuis 9 ans on verse les loyers dans ton compte. Dit Hortense. Il y’a déjà beaucoup de millions là bas et en plus tu vas commencer à travailler,tu auras un bon salaire, donc c’est sans soucis. Tu pourras t'offrir une maison aussi belle que celle-ci. 



—Oui c’est vrai. Mais honnêtement je suis tellement content d’avoir enfin terminé, franchement les études de médecine c’est pas facile.


—Oui mais au moins ça a payé,aujourd’hui tu es cardiologue.Je suis trop fière de toi Landry !


—Merci beaucoup, si j’ai pu y arriver c’est aussi grâce à toi et à Richard.Vous avez payé ma scolarité,je ne vous remercierai jamais assez pour tout.



À la mort de nos parents, j'avais 14ans. 

Avec l'influence des fréquentations, j'avais commencé à fumer, à boire, à toucher à l'herbe. C'est Hortense ma grande soeur qui s'est battue pour me remettre sur le droit chemin. 

C'est elle qui a pris soin de moi comme de son fils. Même quand elle a épousé Richard, ce dernier m'a pris comme un petit frère. Il a financé tout mon cursus universitaire dans une grande Ecole de Médecine de Londres. Pendant ces 12ans où j'ai vécu hors du Gabon, je n'ai jamais manqué de rien. Hortense s'est assurée de tout me procurer. Aujourd'hui j'ai terminé, je veux pouvoir commencer à travailler et la mettre en haut comme on dit. Sans son mari et elle, je ne serai pas aller aussi loin. 




—Tu n'as pas à me remercier, tu es ma famille c'est normal. Et en plus, tu avais le potentiel donc on ne pouvait qu’investir sur toi et aujourd’hui te voilà, jeune cardiologue à 30 ans. Tu as déjà fait tes stages là bas donc tu peux déjà commencer à travailler. Et figure-toi que Richard connait bien la Directrice de la Polyclinique Chambrier,donc il pourra te trouver quelque chose là bas. 



—Ce serait super, merci encore ! Ça fait du bien d’être de retour,je vais me chercher un endroit à louer et…



—Comment ça un endroit à louer ? La maison est tellement vaste. Dit Hortense. Tu peux rester avec nous du moins pour le moment que tu viens à peine de rentrer. 


—Oui mais je ne veux pas non plus perturber la tranquillité de ta petite famille.


—Tu ne perturbes rien du tout, tu peux rester avec nous en attendant,ce n’est pas pressé. 



—D’accord, dis je en prenant une gorgée de jus. 



—Tu ne m’as pas laissé une belle sœur à Londres ?



—Non non je n’ai laissé personne là bas. 



—Hum, tu es sûr ? Me dit-elle amusée. 



—Oui je suis sûr, j'ajoute en souriant. 



—En tout cas maintenant que tu as terminé les études,tu es rentré,tu vas travailler. Il faut donc te chercher une fille bien que tu vas épouser et commencer à faire vos enfants.


—Ça viendra avec le temps, rien ne presse. J'ai le temps. 


—30ans, c'est déja bon. Moi j'ai déjà besoin des petits neveux. 



Je bouscule la tête, totalement amusé. Elle ne va pas me laisser avec cette histoire de femme et de petit neveu. En tout cas je verrai ça plus tard. 


—Bon bref! Dis moi, en début d’après midi tu as quelque chose de prévu ?me demande Hortense. 


—Je vais d’abord me reposer pendant les prochains jours.La semaine prochaine je commencerai les transactions pour le boulot,revoir mes amis,etc…Pourquoi ?


—Je voulais que tu m’accompagnes faire les courses,demain on reçoit des amis à dîner.


—Des amis de Richard ? Lui demandé-je. 


—Oui Richard a fait connaissance avec Vincent et Émile au golf. Ils viendront dîner ici avec leurs femmes.Tu pourras te joindre à nous,si tu veux.


—Un diner de la haute bourgeoisie ? Quelle classe ! Dis je avec un sourire moqueur. 


—T'es trop bête! dit elle amusée, ça peut-être sympa. Et tu sais c'est de cette façon que tu vas te créer un carnet d'adresses, en faisant des rencontres. 


—Ok pourquoi pas, fais je en haussant les épaules. Je n’aurai rien à faire donc, je le joindrai certainement à vous. 


Bonne lecture. 

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