CHAPITRE 19: INTRODUCTION DES ENFANTS

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 19 : INTRODUCTION DES ENFANTS

Jola ça va moyen, ce n'est pas encore totalement ça, mais c'est mieux qu'hier. Merci pour vos prières


**LESLIE OYAME**

Il a arrêté un taxi pour le rond-point et nous sommes montées. Avant que le taxi ne démarre nous l’avons entendu dire.


Arsène : (riant)Madame Ebouma pardon va à la maison, les enfants y sont, tu es trop pointue. 


J’ai tourné la tête pour voir qu’il parlait avec une femme métisse qui était à l’intérieur d’une voiture de l’autre côté de la route. Je n’ai pas pu voir son visage car le taximan a démarré. Nous sommes descendues au rond point et avons marché jusqu’au marché de Nzeng où nous avons pris le taxi pour Bambochine (pk9, quartier) car c’est là-bas que j’ai acheté mon terrain. J’ai donné rendez-vous au maçon qui va construire ma maison. Je l’ai appelé très tôt ce matin pour lui dire que je devais passer aujourd’hui et qu’il devait me rejoindre. Il s’agit de l’homme qui avait construit la maison de Karl (le mari de Kelly) comme à l’époque, j’accompagnais Kelly pour superviser le chantier, j’avais sympathisé avec tous les travailleurs et j’avais pris tous les numéros des responsables pour quand j’allais construire aussi. Le monsieur qui a fait le plan de ma maison est également celui qui avait fait celui de Karl. Je l’ai dit, j’étais toujours avec Kelly quand elle faisait ses choses donc je connais beaucoup de gens par elle. Au moins mon « amitié » avec elle a servi à me fournir un bon carnet d’adresses. Ce qui fait que quand j’ai pris contact avec eux et je me suis présentée comme la « sœur » de Kelly, ils n’ont pas hésité à me recevoir et accepter de travailler avec moi. L’architecte m’a fait un prix de famille pour le plan et le maçon aussi. 


Lorsque nous sommes arrivés, il était déjà sur place.


Moi : (Lui tendant la main) Bonjour Éric.

Éric : (Souriant en prenant la mienne) Bonjour Leslie, bonjour Lucrèce.

Lucrèce : (Souriant) Bonjour tonton Éric.

Éric : (À elle) Où sont les jumeaux ?

Lucrèce : Avec leur père.

Éric : Je vois, donc tu es toute seule aujourd’hui ?

Lucrèce : Oui.


Oui il connaît Lucrèce et les enfants car ce n’est pas la première fois qu’on se voit ici. 


Moi : Tu es là depuis ?

Éric : Une dizaine de minutes. J’étais en train de regarder ton champ là, ça pousse vite dis donc. C’est le sol qui est fertile ou c’est toi qui a la main verte ?

Moi : Les deux. 

Éric : C’est sûr. Je crois que d’ici peu, tu commenceras à manger tes arachides, ta tomate, le piment et l’épinard . Les feuilles de manioc et la banane vont encore attendre un peu.

Moi : Je sais. Lucrèce va commencer à enlever l’herbe là-bas, je vais venir te trouver. Je finis d’abord de parler avec Éric. 

Lucrèce : D’accord . 


Elle est partie se changer pour troquer son jean et sa chemise contre la robe qu’elle avait laissé ici à sa dernière visite. 


Moi : J’ai emmené l’argent comme tu as dit le matin, c’est dans le sac. 

Éric : D’accord .

Moi : Vous allez donc commencer avec les fouilles quand ?

Éric : Comme tu donnes l’argent aujourd’hui , dès demain je lance le chantier. Nous allons commencer très tôt pour finir avec les fouilles et les fondations. Mais c’est comme je te disais Leslie, je n’aime pas faire les choses à pas de tortue, donc fait tout pour être régulière dans les versements pour qu’on puisse avancer. 

Moi : Je serai régulière. Et je pense même donner un peu plus que ce que j’avais dit au départ vu que j’ai pu aménager mes dépenses.

Éric : Tant mieux, nous irons donc plus vite. 

Moi : (Sortant l’argent pour lui donner) Ya 5 millions à l’intérieur, tu répartis comme tu as dit.

Éric : Ok. 

Moi : Quand vous allez faire vos fouilles, ne piétinez pas mon champ hein.

Éric : (Souriant) Ne t’inquiètes pas. Moi-même j’attends le champ là pour me nourrir, je ne peux pas permettre qu’on gaspille ça. 

Moi : (Souriant) D’accord .

Éric : Bon je vais vous laisser. Je pars rapidement mettre les choses en place pour qu’on commence demain.

Moi : Ok. On s’appelle . 

Éric : Sans problème. Au fait, tu as apporté le papier pour que je signe.

Moi : (Me rappelant) Oh oui, où avais-je la tête ?


J’ai fouillé le papier dans le sac et je lui ai donné avec le stylo. C’est le papier de tous les versements que je ferai pour la maison. À chaque fois, j’écris la date, le montant, l’heure et nous signons tout les deux dessus. C’est lui qui me l’a suggéré, il a dit que cela me permettrait non seulement d’avoir la traçabilité des montants dépensés pour la maison mais cela pourra aussi me servir si jamais j’ai un problème quelconque avec la maison. Pour lui c’est pour montrer la transparence dans son travail. Il signe pour montrer qu’il a bien reçu l’argent en question. Nous avons signé tous les deux avant qu’il ne parte après avoir dit au revoir à Lucrèce. En dehors de ma maison, je n’ai quasiment plus aucune charge financière du coup, j’ai décidé de mettre mon salaire dans la construction de la maison pour que ça aille plus vite. Je vais multiplier les tontines pour avoir des grosses sommes pour les versements. L’imbécile de Mfoula là est bien tombé. Il va me permettre de vite finir ma maison, tout mon salaire ira dans la construction et je vais me gérer avec ce qu’il va me donner pour les enfants. 


J’ai fini par aller me changer et aller trouver Lucrèce pour désherber. J’ai pris une partie du terrain et j’ai planté. Et oui, même si les gens me regardent avec les grands yeux pour crier, je sais planter et j’ai la main verte. Quand je plante mes choses ça pousse et bien. J’aurais pu devenir une grande cultivatrice si je le voulais comme le disait mon homonyme mais malheureusement. Bref, j’ai rejoint Lucrèce et ensemble on a désherbé le champ avant de se reposer. Nous avons acheté les jus, les coupé-coupés et le pain pour manger. 


Lucrèce : (Me regardant)  Je voulais te dire merci tantine Leslie.

Moi : (La regardant) Pourquoi ?

Lucrèce : Parce que tu as augmenté mon salaire. Hier tu as dit à tonton Arsène que c’est 30 mille que tu me donnes. J’ai vu que tu as ajouté 10 mille, donc je te dis merci. 

Moi : Hum. En tout cas, tu as intérêt à faire les bonnes choses avec ça.

Lucrèce : Oui.

Moi : Ok. 


Oui, je me suis permise de lui faire une augmentation même si c’est aux frais de l’autre là, je m’en fous. Elle a aussi souffert avec ses enfants donc elle va aussi manger. Nous avons fini de manger, nous avons rincé les mains et les visages, on a rangé les outils, on s’est changé et nous sommes parties de là. On s’est arrêté au marché où nous avons fait les courses de 50 mille avec les 100 mille que l’autre là a donné le matin et nous sommes rentrées à la maison toutes les deux…


QUELQUES HEURES PLUS TÔT


**ARSÈNE MFOULA**


Je suis en train de mettre Leslie et Lucrèce dans le taxi quand je remarque que quelqu’un klaxonne de l’autre côté de la route. En levant ma tête, j’aperçois Ebouma et sa famille. Jennifer me demande ce que je fais là ?


Moi : (Riant) Madame Ebouma pardon va à la maison, les enfants y sont, tu es trop pointue. 


Le taxi a démarré pour s’en aller.


Jennifer : (Souriant) Oui Mfoula je suis pointue et tu le sais. Tu fais quoi à côté du taxi ?

Moi : (Traversant la route) Je faisais prendre le taxi à la mère des petits.

Jennifer : Donc la criminelle là était là hein ?

Moi : (Souriant) Oui, elle est venue voir la maison. 

Jennifer : Oh Mfoula toi aussi tu as de faux mouvement. Tu savais que je venais, pourquoi ne pas la retenir pour que je lui dise d’abord deux mots à celle là ? Qu’elle comprenne que tes parents sont aussi de fous habillés et que si elle retente ça moi-même je vais m’occuper d’elle . 

Moi : (Riant) Encore toi-même.

Jennifer : Tu me connais non ? Mais ce n’est que partie remise, on va finir par se croiser un jour et là elle va m’entendre. L’herbe qu’elle fume là, elle va vite changer de dealer. 

Moi : (Souriant) J’ai confiance.

Paul : Tu vas à la maison non ?

Moi : Oui. 

Paul : Grimpe on part. 


Je suis monté et j’ai salué les enfants qui étaient à l’arrière. C’était Jennifer qui était au volant. 


Moi : Pourquoi c’est Agondjou qui conduit ? 

Jennifer : Parce qu’il a traîné à l’église et que je suis montée avant lui dans la voiture. De plus, je voulais faire le gros dos au volant de sa nouvelle voiture.

Moi : (Souriant) Encore toi-même. Et vous avez fini tôt aujourd’hui .

Paul : Oui.


Jennifer a démarré et nous sommes partis à la maison où nous avons trouvé Reine en train de rire aux éclats avec les enfants. Je comprends donc que le courant est vite passé entre eux. Ils ont salué avant que je ne présente fièrement mes fils aux Ebouma.


Jennifer : Eh Seigneur ! C’est toujours les vilains garçons qui font de beaux enfants oh. Regarde moi les beaux enfants.

Moi : (Riant) Agondjou respecte moi hein ? Qui est vilain.

Jennifer : Mais toi. Ton frère et toi, deux vilains, mais c’est vous qui faites les jolis enfants. (S’approchant des garçons) Les enfants, moi c’est tata Jennifer.

Eux : D’accord tata Jennifer. Nous c’est Aimé et Amour.

Jennifer : Ils se ressemblent tellement qu’on a dû mal à faire la différence. C’est qui Aimé ?

Aimé : C’est moi. Lui c’est Amour. 

Jennifer : Ah d’accord. Vous êtes beaux les garçons.

Eux : Merci tata Jennifer, toi aussi tu es belle. 

Jennifer : (Souriant) Merci. (Présentant ses enfants) Elle c’est Sasha ma fille, vous pouvez l’appeler Sasha ou ya Sasha. 

Eux : Bonjour ya Sasha.

Sasha : (Souriante) Bonjour les jumeaux, je sens qu’on va bien s’entendre vous et moi.

Jennifer : Et lui c’est Derreck, le petit frère de Sasha, c’est aussi votre petit frère.

Eux : Bonjour Derreck. 

Derreck : Bonjour. Vous connaissez jouer aux Lego ?

Eux : Oui. 

Derreck : (Souriant) Chouette. J’ai emmené mes Lego comme ça on va construire les maisons. Allons-y. 

Jennifer : Ayi, attends d’abord on va les présenter à ton père, c’est comment tu es pressé ?

Derreck : Je veux déjà aller jouer avec mes amis. (Aux jumeaux) Lui c’est mon père, papa Paul, papa je te présente mes amis les jumeaux. (À eux) Allons-y jouer. 


Nous avons éclaté de rire. Il n’y a que les enfants pour ne pas se compliquer la vie. À peine ils se rencontrent que déjà ils sont amis. Ils sont partis dans un coin du salon et se sont mis à jouer. 


Jennifer : Ebouma tu vois les choses de ton fils ? Il s’est accaparé les jumeaux comme si on lui a dit qu’ils étaient venus pour lui.


Nous avons ri et juste après mes parents et Lucia faisaient leur rentrée dans la maison. 


Maman : Mfoula où sont mes petits fils ?

Reine : (Montrant une direction) Là-bas avec Derreck. 


Ils se sont tournés et ont vu les enfants. Je pouvais voir l’émotion sur leurs visages.


Moi : Les jumeaux ?

Eux : Papa ?

Moi : Venez d’abord . 


Ils se sont exécutés et sont venus se placer devant moi.


Moi : Vous voyez le monsieur et la dame là debout ?

Eux : (Bougeant affirmativement la tête) Oui.

Moi : Ces sont mes parents.

L’un : Patricia et Gui-Roger ?

Moi : (Souriant) Oui, ce sont vos grands parents. Papa, maman, je vous présente vos petits fils Aimé et Amour Oyame Mfoula.

Maman : (Les mains sur la poitrine et les larmes coulant de ses yeux) Seigneur, ils sont bien réels.

Papa : (Souriant) Bonjour les enfants.

Eux : Bonjour. On peut vous appeler papi et mamie et vous faire un câlin ?

Papa : (Souriant davantage en leur ouvrant les bras) Bien sûr. 


Ils se sont exécutés et mes parents les ont pris dans leurs bras pour les serrer.


Maman : (Pleurant) Mes petits enfants oh, merci Seigneur.


Elle a pleuré pendant un moment avant de se ressaisir. Ils sont ensuite allés s’asseoir avec eux sur les coussins et maman a tiré les deux enfants sur elle.


Lucia : Maman laisse mes neveux, ils vont me saluer.

Reine/Jennifer : Vraiment, comme c’est parti là, elle risque de ne plus les laisser.

Moi : (Riant) Les enfants, elle c’est tantine Lucia, ma petite sœur.

Eux : D’accord . Bonjour tantine Lucia.

Lucia : Bonjour les jumeaux. Ya Arsène si tu étais plus clair tu devais être plus beau hein. 

Jennifer : N’est-ce pas ? 

Maman : Laissez-moi mon fils, c’est un beau garçon.

Moi : (Souriant) Merci maman.

Jennifer : On n’a pas dit le contraire, mais ses enfants sont plus beaux que lui. 

Reine : Ils ont aussi pris un peu de leur mère, c’est pour ça.

Papa : Elle était là ?

Moi : Oui. Elle était là juste pour voir la maison et elle est partie.

Papa : Il faudra penser à nous la présenter.

Moi : Je verrai comment m’arranger pour voir si ça peut se faire. 

Eux : Ok. 


C’est dans ça qu’Alvine , Rainha, Irène et son fils sont arrivés. Ils nous ont salué et je les ai présentés aux garçons. Ils ont reconnu Dylan qui est apparemment un ami à eux vu qu’ils sont dans la même classe. Ce sont les derniers du groupe que j’ai invité. J’ai commencé avec ceux là qui constituent plus ou moins mon cercle restreint, ils verront les autres au fur et à mesure. 


Papa : Avec tous les visages qu’ils ont vu là, est-ce qu’ils vont même retenir ?

Moi : Avec le temps, ça viendra.

Reine : (Riant) Ils ont retenu, les enfants là sont des caisses enregistreuses. J’ai parlé avec eux tout à l’heure et je parie qu’ils ont retenu le prénom de tout le monde. 

Moi : (Vérifiant) Les garçons, vous avez retenu leur noms ?

Eux : Oui. 

Reine : Citez les noms. 

Eux : papi Gui-Roger, mamie Patricia, tata Reine, tata Lucia, tantine Jennifer, tonton Paul, tonton Alvine, tata Rainha, tata Irène, ya Sasha et puis Derreck et Dylan.

Reine : (Souriante) Je savais.

Les autres : (Stupéfaits) Incroyable. Mfoula tes enfants sont intelligents hein. 

Moi : C’est mon pied qu’ils ont pris comme ça. 

Paul : (Souriant) Tu es sûr que ce n’est pas leur mère ?

Alvine/Moi : (En chœur) Aucune chance.

Paul : (Riant) Pourtant tous les trois nous savons qu’elle l’est hein .

Moi : Pardon laisse le sujet là. 

Alvine : C’est l’intelligence de leur père qu’ils ont pris. Point. 


Nous avons ri avant de changer de sujet. La journée s’est passée dans la joie et la bonne humeur. Nous avons fait une petite fête avant que je n’aille déposer les enfants chez leur mère autour de 19h avec les cadeaux que ma famille leur avait donné. En arrivant dans son quartier, nous avons croisé Lucrèce non loin de la maison et après l’avoir salué, nous a dit qu’elle partait chez le boutiquier pour faire un flash. Les enfants ont décidé d’aller avec elle pour lui raconter leur journée, donc j’ai dû les devancer avec les bagages. Quand je suis arrivée devant la porte que j’ai trouvée entre ouverte, je l’ai poussée pour rentrer et j’ai entendu.


Leslie : Le flash n’est encore arrivée Lucrèce. 

Moi : (Rentrant dans la maison) Ce n’est pas Lu


Ma phrase est morte dans ma gorge car elle se tenait assise sur une chaise en train de défaire ses tresses. Elle avait un pagne négligemment posé autour des reins qui laissait entrevoir les ficelles de son string blanc et ses seins étaient à l’air.


Leslie/Moi : (En chœur) Merde !....


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